*Par Kamel Chaabouni
Dès les premières heures de la glorieuse Révolution tunisienne de 2011, la première mesure réellement concrète des autorités a été la levée de la censure sur Internet. Les vannes des sites pornographiques se sont grandement ouvertes et des millions de Tunisiens de tout âge se sont alors rués sur leurs ordinateurs pour abreuver leur soif toute légitime de sexualité, mais de façon… virtuelle ! La pornographie la plus perverse est devenue ainsi gratuite, libre et accessible à tous, sans aucun contrôle familial ou étatique, alors que les relations amoureuses et sexuelles réelles demeurent, malgré l’avènement d’un nouveau régime, sous un strict contrôle social, familial, juridique, judiciaire et policier, entachant ainsi gravement l’une des libertés les plus fondamentales des citoyens, telle qu’énoncée par la nouvelle Constitution, celle de disposer librement de leurs corps, de profiter du plaisir naturel, légitime et sans contrepartie que peut leur procurer une relation affective, amoureuse et sexuelle avec un partenaire majeur et consentant. Certes, un changement dans les comportements et les mentalités se fait lentement, sûrement et discrètement, depuis des années, mais cette libération sexuelle qui ne dit pas son nom ne s’assume pas, se vit de manière hypocrite, entravant l’épanouissement individuel et social, d’autant plus que le mariage, en raison des exigences sociales, familiales et financières, n’est plus accessible à tous et voit son échéance reculer d’année en année pour atteindre la quarantaine chez les deux sexes.
Si l’Etat n’est pas dans l’obligation de contrôler la vie privée des citoyens, encore moins de surveiller leurs organes génitaux, il est toutefois de son devoir d’œuvrer afin de permettre aux citoyens des deux sexes de vivre une vie affective et sexuelle normale, harmonieuse et épanouie dont ils seront les seuls responsables. L’Etat doit accompagner, voire stimuler, le changement des mentalités et des pratiques sur le plan des relations hommes/femmes, en légiférant afin de faciliter le mariage et le divorce des personnes qui sont encore attachées à cette institution et en déculpabilisant et dépénalisant les relations de couple hors mariage ainsi que les relations entre des personnes de même sexe, tant que ces relations sont consenties et pratiquées entre sujets majeurs.
Aujourd’hui des millions de Tunisiens, hommes et des femmes, souffrent en silence, refoulent leurs frustrations affectives et sexuelles. Les plus malins contournent la loi en passant à travers les mailles du filet juridique ; ils usent d’artifices, de cachoteries et de beaucoup d’hypocrisie pour avoir droit au plaisir et au bonheur. D’autres se dirigent vers les maisons closes. Les citoyens conformistes s’abstiennent, travaillent et économisent pour convoler en justes noces. Ils ont leur première expérience sexuelle dans le cadre du mariage et, quand celui-ci ne marche pas, ils divorcent suite à une procédure judiciaire éprouvante. Les moins chanceux, les pauvres, les moches, les handicapés et les avares, subissent la privation ou s’abstiennent de relations amoureuses et sexuelles jusqu’à la vieillesse ou la ménopause, sans avoir jamais accès au bonheur de la vie amoureuse en couple à l’intérieur ou en dehors du cadre rigoureux du mariage.
La constitution tunisienne du 27 janvier 2014 évoque de nombreux principes qui instituent des libertés et des droits individuels reconnus par les pays démocratiques et la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 mai 1948. Ainsi, l’article 3 de la nouvelle constitution tunisienne dispose que : « Le peuple est le dépositaire de la souveraineté et la source des pouvoirs qu’il exerce à travers ses représentants et par référendum ». L’article 21 insiste sur le fait que : « Les citoyens et les citoyennes sont égaux en droits et en devoirs. Ils sont égaux devant la loi sans discrimination. L’Etat garantit aux citoyens les libertés et les droits individuels et collectifs. Il veille à leur assurer les conditions d’une vie digne ». L’article 23 énonce que « L’Etat protège la dignité de la personne et son intégrité physique… ». L’article 24 dit que « l’Etat protège la vie privée, l’inviolabilité du domicile… ». Quant à l’article 49, il dispose que : « La loi détermine les restrictions relatives aux droits et libertés garanties par la présente Constitution, et à leur exercice, sans que cela ne porte atteinte à leur essence. Ces restrictions ne peuvent être décidées qu’en cas de nécessité exigée par un Etat civil et démocratique et dans l’objectif de protéger les droits d’autrui, la sécurité publique, la défense nationale, la santé publique ou la morale publique, en respectant le principe de la proportionnalité des restrictions à l’objectif recherché. ».
Toutefois, les principes et les droits énoncés par la nouvelle constitution tunisienne sont mis à mal dans la pratique de l’Etat, d’une part, et des forces sociales rétrogrades, d’autre part. En effet, « la morale publique » dont se targue l’article 49 de la Constitution est un concept totalement hypocrite, archaïque et dépassé. Il est trahi par la permission des gouvernements postrévolutionnaires d’ouvrir les vannes des sites pornographiques interdits par l’ancien régime, facilitant ainsi l’accessibilité aux sites pornographiques à des millions de citoyens, y compris aux adolescents et, pire encore, aux enfants via les Publinets, les tablettes, les ordinateurs personnels et les smartphones. La morale publique hypocrite, prônée par l’article 49 évoqué ci-dessus, n’est pas en fait un concept immuable. Il a été bouleversé par la pornographie diffusée gratuitement et en continu 24h/24 sur le web. Ce choix fait par les autorités politiques du pays a contribué au bouleversent de la conception que se fait la société tunisienne de la morale. Les préceptes moraux de nos grands parents se sont écroulés, ils ne sont plus les nôtres. La morale publique est en effet un phénomène qui évolue avec les époques dans toutes les sociétés du monde ; il en découle que les libertés individuelles ne doivent pas souffrir d’une interprétation désuète de la morale mais bien au contraire profiter de la libéralisation des mœurs. Le droit des hommes et des femmes majeurs de disposer librement de leurs corps et leur droit de vivre librement en couple sans contraintes imposées par l’Etat ou par la morale sociale archaïque, désuète et hypocrite, sont en effet « les libertés et les droits individuels » que visent l’article 21 de la Constitution.
Ces deux droits fondamentaux font partie en effet de la sphère privée et ne relèvent que du libre arbitre des personnes elles-mêmes. La loi ne doit intervenir que pour régler les conséquences de leurs effets en cas de conflit entre les personnes dans leur relation de couple, pour protéger les enfants issus des mariages ou des unions libres et pour sanctionner les infractions relatives à l’intégrité physique des personnes en cas de violence subie par l’un ou l’autre des partenaires. Il est donc impératif que le législateur intervienne pour annuler les lois liberticides, afin de permettre aux hommes et aux femmes qui le désirent de vivre librement en couple, de se marier et de divorcer librement et facilement ou de ne pas se marier et d’avoir des rapports corporels durant le temps qu’ils désirent, sans les contraintes sévères du mariage ou les méandres dissuasifs du divorce tels qu’organisés par le droit positif. Un changement radical dans les mentalités et le droit ne peut s’opérer qu’en adoptant les mesures suivantes :
1) En amendant l’article 18 du Code du Statut Personnel (CSP), en le réduisant uniquement à son 1er alinéa interdisant la polygamie et en sanctionnant uniquement sur le plan civil, par la nullité et des dommages-intérêts, les effets des mariages contractés postérieurement.
2) En abrogeant les alinéas 2, 3, 4 et 5 de l’article 18 du CSP qui pénalisent les unions libres qualifiés de « mariage[s] hors des formes prévues par la loi n° 57-3 du 1er août 1957 ».
3) En abrogeant l’article 31 du CSP qui impose de recourir aux tribunaux pour toute demande en divorce. Ce qui assouplirait les conditions juridiques du divorce en dissociant la dissolution du mariage de ses effets juridiques. La demande en divorce se ferait indépendamment de ses conséquences et serait rendue par un juge unique après une seule audience de conciliation, suivie, après un délai d’un mois, du jugement prononçant le divorce ou dans les mêmes formes constatées par deux notaires. L’examen de la qualification du divorce en divorce pour faute, caprice ou par consentement mutuel, ainsi que l’attribution des torts et l’examen des effets du divorce quant à la pension alimentaire, la garde des enfants, et l’attribution des dommages-intérêts, seront du ressort exclusif du Tribunal de grande instance dans le cadre d’une affaire indépendante suite au divorce dûment notifié et sans faculté de faire appel à la partie défenderesse.
4) En abolissant toutes les dispositions légales pénales ou réglementaires qui interdisent aux couples tunisiens majeurs non mariés de cohabiter, d’accéder à une chambre d’hôtel ou de louer un logement commun. Et mettre fin ainsi à la pratique hypocrite qui consiste pour les couples tunisiens à louer deux chambres pour se retrouver dans une seule. Alors que les couples des pays occidentaux ou non arabes et musulmans sont dispensés de présenter un quelconque contrat de mariage pour obtenir une même chambre d’hôtel. Cette pratique est discriminatoire, elle est contraire en effet à l’égalité de traitement de tous devant la loi. A charge de la police d’enquêter et au ministère public de poursuivre les auteurs d’infractions relatives aux mœurs, aux détournements de mineurs, à la prostitution clandestine ou déguisée et au proxénétisme.
5) En amendant le Code pénal en vue d’en retirer tous les articles qui pénalisent les rapports sexuels librement consentis entre personnes majeures et en supprimant particulièrement l’article 230 du Code pénal qui sanctionne à tort une différence sexuelle universellement, historiquement existante et admise depuis l’antiquité, et qui dissimule hypocritement un fait humain répandu dans tous les pays et les sociétés quelles qu’en soient les religions.
6) En renforçant la lutte contre la prostitution clandestine en visant l’abolition totale de la prostitution en tant qu’ultime forme de traite de l’être humain, en considérant les prostituées comme des victimes et en pénalisant exclusivement leurs clients et les proxénètes.
7) Par la taxation dissuasive de la consultation sites web pornographiques du fait qu’ils diffusent une culture sexuelle virtuelle, malsaine, perverse, non réaliste et destructrice, endommageant l’évolution psychique et sexuelle normale des personnes humaines, dont le seul mobile est l’intérêt financier en exploitant la répression et la misère sexuelle des citoyens tunisiens.
8) En renforçant sévèrement la protection des enfants contre la pédophilie et le ravage provoqué par les sites pornographiques, en responsabilisant les parents et des éducateurs qui ne contrôlent pas les connexions des enfants dont ils ont la garde et en pénalisant leur négligence.
9) En humanisant les conditions de détention en milieu carcéral, en permettant aux détenus, hommes et femmes, mariés ou non, d’accueillir dans des cellules aménagées leurs partenaires pendant un temps déterminé, afin de leur éviter une homosexualité imposée voire de subir le viol par d’autres codétenus, d’assainir les pratiques sexuelles en détention. Cela éviterait de pénaliser les conjoints des détenus restés en liberté, que la peine prive également de rapports sexuels, ce qui peut conduire à la destruction de leur vie de couple, à l’adultère ou à leur divorce.
Monsieur CHAABOUNI, grand défenseur des droits et libertés individuels, grâce à vous nous verrons peut-être fleurir en Tunisie des plages de naturistes, des clubs d’échangistes et pourquoi pas des boulevards entiers consacrés au sex à l’image du boulevard Clichy à Paris sans oublier bien sûr l’incontournable “Tunis Gay Pride” !!!!! Bienvenue au pays merveilleux des bonobos :) !!!!!!
Une bonne cause mais un argument faible et superficiel, comme d’habitude sur Nawaat.
La logique de pente glissante est une des erreurs rhétoriques les plus citées. Selon votre logique, il est légitime de nier le droit à quelqu’un pour empêcher une faute/un crime/une escalation hypothétiques ?
Hier un soulèvement populaire a fait fuir un dictateur.. Ce soulèvement s’est traduit en révolution, vu les slogans qu’il a porté collectivement (liberté, dignité, travail, démocratie), et vu l’abolition de la normalité fonctionnelle des institutions qui ont portées la dictature 55 années durant et l’élection d’une constituante.. Ce dictateur en fuite a pris ses valises et le reste a était acheminé par ordre du 1er gouvernement de la transition. Ce dictature n’a pris sa dictature, ses lois, ses mécanismes dans son avion. Tout est resté.. C’est la nature ne pourra être transportée, elle s’abolie par les nouvelles volontés qui vont décider d’une nouvelle société.. Ceux et celles qui observent la société tunisiennes ont bien vu, la sortie sur la scène sociale de ce qu’était sous terrain, de ce qu’’était « tabou ». Le divorce avec les interdis est devenu réalité imposée et imposante (le mariage el ourfi, une manière de dire non au règle du mariage traditionnel, l’expansion du parallèle en économie, et en politique est devenue de l’ordre de la liberté possible, l’homosexualité s’est exprimée par des phénomènes réels et démocratique, des hommes et femmes se disent en public libre en leur orientation sexuelle, et des associations ont pris la défense des minorités. La Tunisie traditionnelle qui a participé à la fuite du dictateur s’est trouvée piégée par ses propres revendications de liberté et de démocratie et de dignité…
Les constituants et les constituantes dans l’assemblée se sont mis-es d’accord sur une nouvelle constitution pour aller à la normalité dans le fonctionnement de l’état et de la société… Aujourd’hui y compris le volet démocratisant la vie institutionnelle que porte la nouvelle constitution est bloqué (processus constitutionnel), le volet de la justice transitionnel-réconciliation nationale pour instituer et permettre une réalité de vécu collectif dans notion citoyenneté digne, et même à ouvrir les porte d’un environnement d’investissement et de participation à la construction collective de la nouvelle société d’équité républicaine et de justice sociale, et d’égalité devant la loi pour toutes les régions et leurs populations et les individus, est bloqué aussi.. il reste le volet émancipatoire de la liberté de conscience, qui est lui demeure bloqué, non compris, ni assimilé, et par la population et par les gouvernants..
Il n y a pas de justice sans égalité.. Une affirmation que nous trouvons chez les philosophes laïques et dans la culture musulmane qui fait en grande partie notre référence consciente et inconsciente, mais réelle, à notre appartenance civilisationelle ..
Une fois nous avons dis tout ça, par où commence la suite du chemin après la fuite du dictateur ? je dis la suite du chemin, car malgré tout il y a des acquis, ils sont menacés, certes, mais pour continuer à vivre en société libérée de la dictature et de ses mécanismes sociaux économique et politiques, et psychologie collective, quel chemin à prendre ? continuer de favoriser l’existence et le développement du parallèle (el mowazi) , ou corriger la trajectoire de la démarche collective pour cette nouvelle Tunisie, qui en fait ne signifie par la même chose pour tout le monde ; Donc en vérité ça ne signifie rien, sauf lever un pied, remettre le même pied sur terre, faire beaucoup de bruit, énormément de poussière sans avancer, et en plus la poussière ça aveugle et ça joue beaucoup sur les nerfs (la santé mentale et psychologique de l’individu et de la société) ..
Aujourd’hui quelles sont les forces politiques qui œuvrent pour plus d’égalité, pour plus de pouvoir d’achat, pour plus de travail, pour plus d’écologie, et de santé environnementale, pour une Afrique plus coopérative et inventive des nouvelles solidarités et nouvelles coopérations sérieuses, entre ses pays ? Quelles sont ces forces qui œuvrent pour au moins une entité sociale et économique plus petite, le Maghreb uni, libérée (cette entité) de l’entre-soi, de l’égoïsme, des politiques de l’austérité, et pour plus de solidarité et de fraternité ?
Le processus de la transition, comme définit par la nouvelle constitution janvier 2014 comporte 4 grands volets :
– Le processus constitutionnel,
– Le processus historique et citoyenneté, la justice sociale-la réconciliation nationale,
– Le processus émancipatoir, qui est décliné dans plusieurs de ces articles et paragraphes.
Ses trois processus souffrent d’un réel blocage, et même d’une volonté de perversion et de putsch.
On fait quoi ? Juste corriger la trajectoire de la révolution ? Ou tout refaire à nouveau, (évidemment sans violence rouge c’est mieux)?
Quelle relation à la différence ? Et jusqu’à où la différence peut devenir normalité ? Tout individu doit se poser cette question, et la société aussi.
C’est mieux de dire/lire :
– le processus émancipateur, et non emancipatoire (c’est une vulgarité linguistique plus qu’autre chose).
Madame Maya, vous préféreriez peut-être que nos femmes restent vierges jusqu’à 40 et 50 ans, et parfois mourir sans avoir jamais serré dans leurs bras un homme, en attendant le prince charmant arrivant sur son cheval blanc pour dépuceler la vierge recluse dans ses phantasmes, alors que Monsieur se vante en public de moult conquêtes féminines ! Vous préfériez peut-être aussi que nos jeunes dont les moyens ne permettent de se marier jeunes, ou de ne jamais pouvoir se marier, recourent à la masturbation, fréquentent les maisons closes, s’adonnent à l’homosexualité choisie ou imposée et pour les plus criminels d’entre eux commettent des actes de pédophilie ! Alors que les touristes étrangers non mariés ont le libre droit d’avoir une chambre d’hôtel ensemble, vous trouvez normal d’imposer votre vision injuste et rétrograde à nos jeunes, les condamnant à la privation, au viol, à la pédophilie et l’homosexualité !!!
Je n’appelle pas dans mon article à la pratique de l’homosexualité, mais les homosexuels existent en Tunisie et partout dans le monde entier depuis l’antiquité. En les réprimant vous ne faites que les obliger à se dissimuler ! Je vous rappelle que je suis contre le mariage de personnes de même sexe, même si je suis pour leur cohabitation, cela se fait déjà, eux ils ont la liberté de le faire, à condition de rester discret! Alors que les couples d’hétéros, ne peuvent ni cohabiter, ni vivre en concubinage encore moins louer une même chambre d’hôtel ! Arrêtez de penser à ma place, je suis pour la liberté de tous, tant que cela ne touche pas à la liberté d’autrui, et puis deux adultes non mariés qui font l’amour dans une chambre d’hôtel, porte fermée, n’attendent pas à la liberté d’autrui, sinon la loi tunisienne l’aurait interdit pour les touristes européens aussi! L’État a des préoccupations bien plus importantes que de surveiller le sexe des citoyens !!! kch.
“Pour la liberté de la vie en couple en Tunisie” POUR TOUS !
Pourquoi ne pas publier un article pour défendre les droits des pédophiles, des incestueux, des zoophiles, des violeurs d’enfants… Ouvrons le débat, mais ouvrons-le sans le moindre tabou ! Ne sont-ils pas des êtres humains eux aussi ? Leur seul crime c’est d’avoir une orientation sexuelle différente de la nôtre, un peu comme celle des homosexuels, certes des relations contre-nature mais « pas du tout perverses » ! Pourquoi vouloir alors, favoriser une catégorie de personnes au détriment d’une autre ? Où se situe donc la limite pour vous ? Le vrai courage Monsieur CHAABOUNI, c’est de défendre toutes les minorités quelles qu’elles soient leurs orientations sexuelles ! Soyez un avant-gardiste en la matière et ne suivez pas les sentiers battus ! Ayez la vertu d’aller au bout des choses, ne laissez pas « ces haineux conservateurs » ou « cette majorité d’abrutis » vous intimider ! Savez-vous qu’en Allemagne, le Conseil d’éthique propose de dépénaliser l’inceste entre frère et sœur ? Qu’en pensez-vous ? Je termine par cette belle citation : “La sexualité humaine est ce qui fonde le grave et le sérieux, le ludique et l’agréable, mais aussi le pathétique et le tragique de l’existence”.
on dirais que vous n’avez même pas pris la peine de lire le texte avant de raconter vos bétises.
BRavo, restez comme vous êtes: 70% de frustrés à en deveir fou et le reste qui creve enmer ou en Europe pour fuir cette prison qu’est la TUnisie.
MAis c’est vous qui avez raison, tout est parfait en Tunisie et c’est u cauchemard en Europe et ailleurs..vous avez raison bien sûr…ABRUTIS CRIMINEL!!
Les discussions montrent bien que il n y a aucun changement dans la manière d’aborder ces réalités «des relations sociales », mariage traditionnel, vie en couple homme/femme, homosexualité,… ce qui m’intéresse dans le débat c’est la manière de débattre et non les avis contraires … Chacun a le droit d’avoir un avis et de le défendre.. Mais que on crois éternellement qu’’un modèle sociale est définitivement juste ou faux, c’est la le service rendu au système.. il faut que nous arrivons à comprendre cela… pour moi chaque système fabrique ses propre moyens de contrôle de la société.. Il en ajoute, il en diminue, c’est un mouvement que ce système le maîtrise bien.. À titre d’exemple, le teste anal pratiqué par des médecins il est en quoi musulman ? C’est tout simplement un moyen parmi d’autre que le système (la dictature de Bourguiba et de ben Ali) ont mis en place pour contrôler la société… Des homosexuels dans le régime de Bourguiba et de ben Ali, ont bien existé, mais le système ne leur applique pas cet outil de contrôle de la moralité ? Dites moi que le viol des détenus politiques (je précise des détenus) ne se pas fait 55 années durant par la police du système ? Le viol d’un homme opposant politique, ça procure jouissance au violeur qui représente le politique (le système), et la relation consentie entre deux adultes non? Pourquoi le pouvoir actuel se tait sur ces crimes et ne puni pas les policiers et les donneurs d’ordre ? Dans l’imaginaire tunisien, il y a beaucoup de confusion (même moi).. Ce qui est par le consenti pourra être illégale, et ce qui est par le viol pourra trouver légitimité et couverture à vie ? Ce qui est par le consenti pourra être interdit et répréhensible, car il représente un mode de vie qui menace le mode de vie dit le plus répondu et historiquement vieux des milliers d’années. Ce qui est viol d’un homme opposant pendant le régime Bourguiba et Ben Ali, ça procure de jouissance au violeur, au donneur d’ordre et aux adhérents et adhérentes PSD/RCD… Le Viol quand il est un mode de faire politique, nous fermons les yeux (nous la société)… le peuple a fait fuir le dictateur, amis la dictature y est encore et le système joue sur ce qui fait vite chauffer les esprits pour y rester, c’est ça manière de faire. Juste quand nous sommes conscients de ces éléments de fonctionnement de la dictature, nous pouvons aborder plein des sujets de société qu’une manière plus mure et plus enrichie (je n’apporte rien de nouveau).
Le modèle de faire politiquement avec les opposants en prison disant il a duré 55 années; c’est suffisant pour qu’’il est devenu un mode de vie pour tout policier qui accepte de travailler dans les services des interrogatoires et de la tortures (évidement il ne faut pas généraliser), mais le policier qui ne fera pas bien la chose, il est dégradé, si non envoyé loin de chez lui dans les meilleures des cas… Il ne plus permit à cette dictature d’exister, elle a utilisé la religion (légiférer selon des besoins de contrôle au nom de la religion) et les moyens policiers dans l’esclavage d’un peuple … Viol social, viol économique, viol politique, les 3 V de Bourguiba et de Ben Ali, en fait c’est plutôt du système.. Ben Ali H’rab, et les mécanismes de la dictature (les outils de contrôle de la société) il faut les démanteler, doucement doucement, en démocratie.
PS : il ne faut surtout pas me dire que je fais une confusion entre le fait de considérer que ce qui est permis aux gens du régime dans la vie de la cour/et leur vie privé et dans les lieux de torture est un mode de vie au même niveau que par exemple la liberté de vivre en couple (h/f ; h/h ; f/f). Les deux phénomènes sont des modes d’exister, l’un répréhensible par la dictature (pour des intérêts d’asseoir son pouvoir), et l’autre il participe à l’épanouissement de la dictature et ses hommes et ses femmes. Demain la dictature (le système) trouve d’autres outils pour continuer sa main mise sur l’humain, les richesses, lâchera plus de libertés, et celui qui sera contre, il aura le même sort que les anciens opposants politique, et mêmes avec des viols plus généralisés.
Pourquoi nous laissons le système décider de notre sort collectif ? Abordant les choses par la démocratie, le débat et le débat contradictoire, et non pas par la stigmatisation, ou/et les discriminations, les images arrêtées,…
Maya, ne pensez pas à ma place svp…
J’ai défendu dans mon article le droit, inscrit dans la loi, de deux adultes, hommes et femmes, mariés ou non mariés, majeurs et vaccinés, consentants, et sans contrepartie pécuniaire, de disposer librement de leur corps. Je m’élève contre les crimes odieux que sont: la pédophilie, l’inceste, le viol d’enfants ou de majeurs hommes ou femmes, et je suis même contre la zoophilie qui est le viol d’un animal…Si vous êtes pour ce genre de pratiques sexuelles, c’est à vous d’écrire un article qui défend ces pratiques immondes. POUR MA PART JE ME LEVE ENERGIQUEMENT ET FERMEMENT CONTRE CETTE SEXUALITE CRIMINELLE. Alors de grâce ne me faites pas dire des idées que je condamne fermement !!! Je n’irai pas plus loin dans ma demande de liberté, je veux uniquement la liberté inscrite dans la loi pour les citoyens tunisiens, majeurs et consentants d’avoir des rapports physiques sans surveillance policière, c’est tout !!!!
Permettez moi par ailleurs de vous poser les questions suivantes:
* Trouvez-vous normal que les sites pornographiques soient librement ouverts POUR TOUS en Tunisie alors que la sexualité réelle entre majeurs consentants soit sous contrôles policier et judiciaire ?
* Trouvez-vous juste et normal que les couples de touristes européens sans bourse délier, et les riches hommes d’affaires tunisiens, moyennant “bakchich” fourni à l’hôtelier, puissent disposer d’une chambre d’hôtel sans faire preuve de leur mariage ?
*Trouvez juste et normal que les riches citoyens tunisiens, puissent se marier facilement en raison de leurs finances, alors que les pauvres doivent travailler dur et économiser pendant 20 ans sur leurs maigres revenus pour avoir un conjoint dans leur lit ?
* Dans les années soixante et cinquante les jeunes filles tunisiennes se faisaient tabasser par leurs parents et leurs frères et stigmatisées par la société pour avoir mis un rouge à lèvre, pour avoir déposé un” khol” sur leurs paupières ou pour une épilation, aujourd’hui cela vous semble normal y compris quand des filles voilées s’y adonnent ! Pourquoi vous n’y êtes pas opposées ? Ce que vous dites à propos des relations sexuelles libres, encore une fois entre majeurs consentants, vous aïeuls l’avaient dit à propos du maquillage et du pantalon porté par les filles à ses débuts… J’en suis témoin, je ne suis pas jeune, j’ai 63 ans, mais je défend les jeunes, je ne souhaite pas qu’ils vivent les frustrations sexuelles dont ma génération a durement souffert au nom d’une morale qui tôt ou tard sera mise au rebut, et abandonnée à jamais comme elle le fut chez les Européens !!!
Pour avancer dans la finalisation des processus suspendus , il faut faire des débats dépassionnés .. Dans le cas contraire, le pouvoir (le système et ses agents et représentants) prennent tout leur temps pour pousser à plus de division et de faiblesse la société toute entière.
Les commentaires qu’a soulevé l’article sont plus intéressants que l’article lui même.Parce qu’ils reflètent le conflit idéologique entre les “droits-de-l’hommistes” et les consevateurs.Le pire et le plus bête est que c’est un conflit de concepts abstraits et de mots, qui devient de la masturbation intellectuelle. Ils ignorent que le résultat de tout conflit est la conséquence de la prise du pouvoir politique par une minorité qui représente une classe sociale précise.Les nouveaux détenteurs du pouvoir vont imposer par tous les moyens leur conception idéologique des droits, des devoirs, des croyance et des relations sociales.Si les islamistes ont échoué à imposer aux Tunisiens un modèle de société religieux, le pouvoir actuel “démocrate” et libéral a adopté l’idéologie du “laisser -aller-laisser- faire”. C’est pourquoi on eu d’un coté l’exemple des revendications de la “liberté individuelle” absolue que cite l’auteur du présent article, et de l’autre coté l’exemple des islamistes qui ont hurlé au blasphème parce qu’un DG étranger à mixé dans une discothèque l’appel à la prière avec de la musique techno? le comble est que ni les”droits-de-l’hommistes” n’ont protesté contre le nombre grandissant des viols pedophiles, ni les islamistes n’ont protesté contre le viol d’un enfant dans une mosquée?. Cet article et les commentaires qu”‘il a soulevé n’est au fond que de la masturbation intellectuelle?
liberté, pas liberté, épanoui(e), pas épanoui(e), homo hétéro, zooph, mais quel(le)s malades que vous êtes, le monde et sa grandeur, la nature et sa beauté, …ne vous ont pas suffi pour aller débattre de choses constructives et évolutives tant sur le plan matériel que sur celui du spirituel.
allez apprendre un métier et fabriquer qq chose qui participera à l’évolution de votre dinar qui est en continuel dégradation.
a mon avis il n’y a que les non humains qui pensent à se gaver et à coucher (dans ce sens là)!!!
DANS LE MENTAL HUMAIN IL YA PLUSIEURS DIMENSIONS
Vous trouvez mon article… de la masturbation intellectuelle, soit ! J’ai cherché dans mon article à défendre les citoyens tunisiens jeunes et moins jeunes, défendre leur droit à une vie de couple harmonieuse, équilibrée, une vie d’amour, de plaisir et de bonheur, et non à vivre seuls ou entre hommes d’une part et entre femmes d’autre part. Sinon pourquoi nous vivons ? Pour travailler, manger, regarder la télévision et se coucher ???? Il est significatif de voir comment les cafés dans toute la Tunisie, hormis les quartiers huppés de Tunis, Sousse et Sfax, sont bondés d’hommes entre eux, on dirait des Cafés pour homos ! Vous trouvez qu’écrire un article afin de faire prendre conscience à nos gouvernants et à nos députés de dépénaliser les rapports corporels, entre hommes et femmes majeurs, libres, consentants et sans contrepartie de la “masturbation intellectuelle” ? Etes-vous contre le bonheur de vivre en couple ? Etes-vous contre le plaisir d’une relation amoureuse libre non surveillée par l’Etat, sa police et ses tribunaux répressifs ? Seriez-vous hostile à l’amour que peut procurer la présence d’une femme pour un homme et vice-versa ? Trouvez-vous normal qu’un couple de touristes non marié puisse avoir une seule chambre d’hôtel pour passer une agréable nuit d’amour, alors qu’un couple de jeunes amoureux tunisiens doivent recourir à un garage, à l’habitacle de leur voiture, au sable d’une plage ou blotti derrière une porte d’immeuble pour s’échanger quelques baisers furtifs ? Trouvez-vous normal qu’une patrouille de police à Sousse arrête un couple de tunisiens à leur sortie d’une discothèque , pour s’emparer de la jeune femme car “elle était trop bonne” et que les flics ont droit d’y “gouter” et coller une charge pénale au jeune homme, l’enfermer et le traduire en justice pour rébellion et outrage à agent et rébellion !!! ( ce malheur m’a été relaté par un jeune tunisien à Paris)
Moi, Kamel Chaabouni, modeste citoyen, je défends le droit des citoyens tunisiens, hommes et femmes, majeurs, consentants , et quelque soit leur orientation sexuelle, à des relations corporelles libres, sans contrôle étatique, policier ou judiciaire. Cela me fait de la peine quand je voyage en Europe de voir les citoyens européens vivre en couple partout où vous allez, alors qu’à mon retour en Tunisie hommes et femmes vivent en général séparés, cela est triste, insupportable et révoltant, j’aime mon peuple je veux son bonheur, et le premier bonheur de l’être humain c’est d’avoir un conjoint, une personne qu’elle aime et avec qui elle partage sa vie, soit pour un moment soit à vie !
Je suis sûr que les tunisiens désirent profondément ce que je décris, et cela est concret pour eux, et non de la “masturbation intellectuelle”. Les traditions, la pensée archaïque, l’ignorance de l’histoire de la sexualité dans les pays musulmans, faite de licence, de libertinage, d’esclaves qu’on achetait pour le plaisir sexuel, mais c’est surtout le droit qui empêche nos citoyens de vivre pleinement leurs passions, leurs amours, les plaisirs sentimentaux mais aussi corporels, physiques, sexuels ! Ne sommes nous pas tous, sans exception, nés d’une relation de couple, d’une passion et d’un acte d’amour !!!
C’est justement l’article 18 du Code du Statut Personnel Tunisien dans ses aliénas suivants le premier interdisant à juste titre la polygamie qui pénalisent les relations amoureuses libres. Et c’est justement cet article que tous les citoyens libres, qui aiment leur peuple, lui souhaite du bonheur et l’amour doivent exiger l’amendement en le réduisant à son premier énoncé relatif à l’interdiction de la polygamie.
Article 18-
*La polygamie est interdite.
*Quiconque, étant engagé dans les liens du mariage, en aura contracté un autre avant la
dissolution du précédent, sera passible d’un emprisonnement d’un an et d’une amende de
240.000 francs ou de l’une de ces deux peines seulement, même si le nouveau mariage n’a pas
été contracté conformément à la loi.
*”Encourt les mêmes peines, quiconque, ayant contracté mariage hors des formes prévues
par la loi n° 57-3 du 1er août 1957 (4 moharem 1377) réglementant l’état civil, conclut une
nouvelle union et continue la vie commune avec son premier conjoint.
*Encourt les mêmes peines, le conjoint qui, sciemment, contracte mariage avec une
personne tombant sous le coup des dispositions des deux alinéas précédents.
*L’article 53 du Code Pénal n’est pas applicable aux infractions prévues par le présent
article.
Chère Maya,
les gens dont vous vous moquez du Boulevard de Clichy à la Gay Pride, sont ils moins heureux, moins libres ou moins frustrés que vous ?
Je suis tunisien de france, je connaissez pratiquement pas la tunisie…
J’y ai rencontre ma femme et pendant que nous etions fiancé, je voulais juste prendre une chambre d’hotel pour passer du bon temps ensemble (pas faire l’amour car ma femme voulait pas avant le mariage), mais juste etre posé tranquile car soit on est chez la famille et a la capitale au centre ya nulle part de calme ou on peux se poser (pas de parcs… pas de calme..)
Jai ete super etonné de cette loi hyper super debile : on peux pas prendre une chambre d’hotel sans etre marié!
En europe a 18 ans ta tout les droits, tu dois plus aucun compte et la brusquement a 35 ans ca faisait tres bizarre et absurde….
Mtn on est marie c cool mais cette loi elle est vraiment hyper debile au IIIe millenaire en 2017
quest ce qu’on en a foutre que deux prrsonne majeur et consentante veulent prendre une chambre?
bonjour kamel chaabouni, oui je suis tunisienne vivant en france moi meme avec une carte de resident apres 2 mariages tres compliquer avec des tunisiens de mon pays je suis aujourd’hui avec un algerien francais et j’ai deux enfants aujourd’hui j’ai decider de lui faire decouvrir mon pays la tunisie j’ai reserver une chambre d’hotel pour nos enfant et mon compagnon il mon dit que je n’avez pas le droit de prendre une chambre avec mes enfants et mon compagnon par contre j’ai le droit de prendre une chambre separer car je ne suis pas marier j’ai juste fait un halel il y a dix ans maintenant et cela ne vos rien que faire aujourd’hui j’ai vraiment une angoisse d’aller en tunisie voir meme une peur bleu de rentrer au pays qu’elle dommage d’etre priver de temps de belles choses pour des futlités de mariage mes deux mariage ne mon pas servie a etre heureuse…ya rsalra..