Amina-Tayler-tunisian-femen

L’annonce du non-lieu a été accueillie comme une « victoire » par le camp de la jeune Femen tunisienne Amina Sboui, ainsi que l’a déclaré son avocat Ghazi Mrabet :

« […] La justice a commencé à comprendre qu’ [Amina] est injustement poursuivie. ».

« Je suis contente de cette décision rassurante pour la suite, j’ai repris confiance en la justice », a signifié pour sa part la mère de l’activiste tunisienne âgée de seulement 19 ans.

Le tribunal cantonal de Msaken s’est donc prononcé ce lundi 29 juillet 2013 en fin de matinée : non-lieu pour le chef d’accusation d’outrages et diffamation envers un gardien de prison pour Amina Sboui. Elle avait comparu devant la justice, le 22 juillet, à la suite d’une plainte déposée par des gardiennes de prison à son encontre et à l’encontre d’une autre détenue. La jeune femme avait déclaré lors de son audience :

« Je suis jugée parce que j’ai dénoncé la torture et la violence exercées à l’égard des détenues. »

La défense avait demandé l’acquittement et l’annulation des poursuites pour « graves vices de procédure » dans ce qu’elle avait taxé d’ « affaire montée », à la lumière des révélations faites par Amina.

Il est cependant encore trop tôt pour crier définitivement victoire ; la jeune femme reste encore en prison, où elle est détenue depuis plus de deux mois, en attendant d’être jugée pour deux autres chefs d’accusation : profanation du mur d’un cimetière et atteinte aux bonnes mœurs.

L’annonce de son non-lieu a notamment provoqué les réactions de Najat Vallaud-Belkacem et Harlem Désir en France. La ministre française des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement a ainsi déclaré dans un communiqué paru ce lundi 29 juillet :

« Je me réjouis de l’abandon d’une des charges qui pesait sur la jeune Amina Sbouï et espère que la suite de la procédure permettra sa remise en liberté. »

Harlem Désir, premier secrétaire du Parti socialiste français, a pour sa part affirmé que :

« Le Parti socialiste se réjouit du non-lieu prononcé aujourd’hui par la justice tunisienne à l’encontre de la Femen Amina Sbouï […]. Cette décision responsable est une victoire pour le mouvement laïc et tous les défenseurs des droits des femmes. »