Non seulement la tragédie des 15(?) bébés de la Rabta était prévisible, mais de nombreux intervenants dans le champ de la santé publique tiraient la sonnette d’alarme depuis quelque temps déjà, notamment en ce qui concerne les infections nosocomiales. Mais le laisser-aller ne faisait que s’aggraver. Et lorsque le drame nosocomial survient, il en devient un révélateur médiatiquement spectaculaire des défaillances accumulées. L’électrochoc induit, relayé par les médias, a installé la panique parmi ceux qui, à défaut de réformer, ne s’occupaient plus que de l’intendance du laisser-aller. La panique du gouvernement Chahed, aggravée par un contexte préélectoral, fut éminemment perceptible au travers d’une gestion de la crise calamiteuse.
Abdelwahed El Abassi
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