Si elles épinglent souvent un quotidien pétri de contradictions, les images d’Aïcha Filali donnent aussi des verges pour se faire battre. Son recueil de photos, Captures (Contrastes éditions, Tunis, 2020), trahit parfois un dédain faussement amusé. En retenant du social son arbitraire et ses paradoxes, elle fait fi de sa détresse.
Exposition : « Gorgi pluriel », une rétrospective à corps et à raison
Les rétrospectives ne courant pas les rues, « Gorgi pluriel » rafraîchit une page de la peinture tunisienne du XXème siècle, en déclinant les facettes d’un plasticien polyvalent. Sérieusement conçue et réalisée, bien que discutable dans ses partis pris, l’exposition se poursuit au Palais Kheireddine jusqu’au 10 février 2019.
Exposition « Parterre(s) » d’Aïcha Filali : le torchon dans l’âme
Les neurones en feu et le sourire en coin, Aïcha Filali dote de vieilles loques d’une brève biographie, brodée en point de chaînette. Résultat ? Une sorte de mise à mal des étiquettes institutionnelles de l’art, qui a le cul entre deux chaises : entre la velléité des pièces à conviction qui s’égrènent sur les cimaises et le détour du banal dont un tas de serpillères sous plexi finira bien par avoir la peau. L’exposition « Parterre(s) » se poursuit à la Galerie A. Gorgi (Sidi Bou Saïd), jusqu’au 20 décembre 2017.