L’immigration irrégulière vers l’Europe enregistre une hausse jamais vue depuis 2011. Des milliers de Tunisiens ont traversé la mer pour rejoindre l’Italie depuis le début de l’année, mais une fois arrivés, ceux qui débarquent sur l’île de Lampedusa sont en proie à une grande précarité, à la merci d’accords confidentiels que la Tunisie a signé avec l’Italie en 2011 et d’une quasi-impossibilité de demander l’asile.
Le 3 mars 2017, la chancelière allemande et le chef de l’Etat Béji Caid Essebsi ont scellé le sort des 1500 Tunisiens demandeurs d’asiles déboutés en Allemagne. Selon un « protocole conjoint », la Tunisie s’engage désormais à identifier dans « les trente jours »ses ressortissants en situation irrégulière et à leur délivrer en une semaine les documents nécessaires à leur rapatriement par vols spéciaux sur l’Aéroport d’Enfidha. Plus inquiétant, sous couvert de coopération technique, nos consulats en Allemagne risquent de perdre une partie de leur souveraineté et les Tunisiens qui y sont enregistrés, leurs droits constitutionnels à la protection de leur vie privée.
Nawaat a obtenu une traduction française non officielle du texte de cet accord, rédigé en allemand.
Begin typing your search above and press return to search. Press Esc to cancel.