Les virus sont intrinsèques au vivant. Depuis toujours, l’humanité a affronté des épidémies. Celle en cours du SARS-CoV-2, son vécu affectif et les réactions politiques qu’elle suscite recèlent les particularismes de notre époque. D’une certaine manière, la pandémie actuelle agit tel un révélateur du monde numérique et de la manière dont il mue. Les choix idéologiques pour la contrer jettent les bases d’une société connectée au virtuel mais déconnectée d’elle-même.
Nous sommes tous des idiots utiles
Libéraux, rcdistes, gauchistes, islamistes, progressistes, centristes, adossés à leurs lobbies, leur argent puant, leurs conseillers, leurs équipes de com’, leurs ambassades et réseaux étrangers, tous balayés par un lépreux, par un pouilleux adossé uniquement à la plèbe qu’ils abhorrent, sans parti, sans réseaux sociaux, sans charisme ni photogénie, sans même un programme, ayant refusé la subvention publique pour la campagne électorale et parmi ceux qui ont le plus raté leur passage durant le débat télévisé, d’ailleurs pratiquement son unique moment médiatique durant une campagne qu’il a préféré faire à pied, sans bruit, proche de son potentiel électorat.
Béji Caïd Essebsi et le culte post-mortem de la personnalité
Béji Caïd Essebsi, avant-dernier président décédé en exercice le matin-même de la Fête de la République (cinq ans jour pour jour après l’assassinat de Mohamed Brahmi), a eu lors de son demi-siècle d’exercice du pouvoir (et de gravitation autour) deux faits d’armes historiques semblables. Il a été à quelques décennies d’intervalle, une cheville ouvrière dans la mise en place de deux régimes dictatoriaux et policiers.
Arts en Tunisie: la création asservie par l’establishment culturel
Il n’est pas anodin que Ben Ali ait voulu bâtir la Cité de la Culture dans les propensions et l’architecture que l’on connaît. C’est enfin dans l’ordre des choses que cette immondice soit achevée alors que celui qui était chargé par Ben Ali de l’achever sans jamais réussir à le faire à ce moment-là, Mohamed Zinelabidine, est aujourd’hui ministre de la culture. Ce n’est point une ironie de l’histoire : c’est la résultante de la lâcheté, de la compromission et de l’embourgeoisement généralisés de l’élite artistique et intellectuelle du pays.
De quelques films tunisiens : Triomphes de la domination
Réalisateurs, producteurs et officiels se gargarisent ces dernières années de la liberté d’expression retrouvée. Mais que nous disent réellement les films de la Tunisie ? Que nous montrent-ils du monde ? Et avec quels moyens procèdent-ils pour ce faire ?
L’ancien régime cinématographique en quête de sens
A l’image du projet socio-économique de l’ancien régime auquel ils ont appartenu et appartiennent toujours, le projet de l’ancien régime cinématographique est un projet totalitaire. De retour aux commandes à travers une relative majorité au parlement à travers Nidaa Tounes et éventuellement à travers aussi l’élection d’un sénile tortionnaire de 88 ans au deuxième tour des présidentielles, les bourguibo-benalien s’enhardissent. Du haut de leur autorité policière, cette « police de la pensée » ne manquera certainement pas, à l’image de cet opuscule, de nous asséner ses vraies valeurs : autoritarisme, corruption, manipulation, servilité et régression.
Exit Productions : “Nous refusons que nos films soient jugés par les propagandistes de Ben Ali !”
Exit Productions a été fortement surprise en apprenant hier dimanche 9 février la composition des jurys durant les Rencontres des Réalisateurs Tunisiens qui auront lieu du 12 au 16 de ce mois à Tunis. Le jury des longs-métrages de fiction est composé entre autres d’Abdellatif Ben Ammar.
Lettre ouverte au Ministre de la Culture Mourad Sakli à propos du secteur cinématographique
Le versant institutionnalisé du secteur cinématographique tunisien est, au moment où vous prenez les rênes du Ministère de la Culture, sous l’emprise de la corruption, du népotisme et de l’arbitraire. Exactement de la même manière et régi par les mêmes personnes qu’avant le 17 décembre 2010.
أين أنتم؟ رسالة مفتوحة إلى المنصف المرزوقي و علي لعريّض و سمير ديلو بخصوص لاجئي الشوشة
إنّكم تطعنون في ظهر الضعفاء طعنا. مجرمون مثلكم مثل المفوضية السامية للأمم المتحدة لشؤون اللاجئين و الدول التي رفضت مطالب اللاّجئين في الاستيطان. أولائك الذين نفيتم في النسيان و اللامبالاة هم بشر مثلنا مثلهم، بينما أنتم في قصوركم و مجالسكم التأسيسيّة و سيّاراتكم المكيّفة و البذخ الذي أتمنّى أن يخنقكم، فلستم إلاّ أشباحا في مهبّ الرداءة و الدناءة.
Photo et Récit complet de mon passage à tabac en marge de la manifestation de l’UGTT
[…] Je cours pour m’interposer avec eux. C’est une femme qu’on fini par relever et emmener. Les manifestants reviennent plus ou moins en force sur l’avenue en jetant des projectiles. Les flics après avoir renvoyé des projectiles et avoir lâché du gaz lacrymogène chargent à nouveau : ils sont des dizaines et attaquent tout le monde et de partout. Je me dirige alors en marchant lentement vers la rue Kamel Attaturk. Des gens courent de partout, il est difficile de s’y retrouver étant donner qu’un grand nombre de policiers sont en tenue « civile ». […]
Films « Jiha » et « Thawra ghir draj » de Ridha Tlili : Deux ondes autour d’une révolution
D’une certaine manière, là ou fini « Jiha », commence « Thawra ghir draj ». « Jiha » est un film sur une culture qui disparait, « Thawra ghir draj » est un film sur un art qui naît. Nous sommes quelques semaines après la révolution, un collectif de street-artistes commence à sévir dans les rues de Tunis et d’ailleurs.
Aperçu analytique de la vidéo de la police politique imputée à Ali Laaridh
La pornographie possède deux caractéristiques essentielles. Elle est la représentation détaillée d’un acte sexuel destiné à susciter un désir du même type. La vidéo imputée à Ali Laaridh ne possède aucune de ces deux caractéristiques. La figure stylistique qui prédomine dans le versant audiovisuel du porno (cinéma, vidéo…) est celle du gros plan.
Shakespeare et 14 janvier : Relecture politique d’Hamlet suite aux Journées Théâtrales de Carthage
La nuit du 6 au 7 novembre 1987 : une mauvaise adaptation tunisienne d’ « Hamlet » commence. Le général Ben Ali joue le rôle de Claudius, celui qui tue son grand frère pour être roi à sa place, qui n’a pour but que rester le plus longtemps possible au pouvoir et qui ne fait que propager la corruption, la décadence et la pourriture au sein de son royaume. La population est Hamlet, qui s’atermoie longtemps avant de passer à l’acte et destituer Claudius. Or, à cause de sa procrastination, de ses incertitudes et de son tiraillement, il succombe aussi à son plan et le royaume est pris par un Fortinbras, un prince ennemi, un emir du Qatar : les intérêts géopolitiques et géostratégies exogènes.
ما وراء اليمين و اليسار
Tunisie : L’insurrection Reprend
On veut bien croire que le Ministre de l’Intérieur Mr Rajhi a assainit ne serait-ce que relativement l’organigramme de la police. Il n’en a pas pour autant changer radicalement son comportement violent et délétère comme cela aurait dû être entamer.
Lettre ouverte au Cheikh Rached Ghannouchi et aux islamistes tunisiens
Cheikh Rached Ghannouchi, partisans tunisiens d’un islam politique, ce petit pays que nous avons en partage dans cette vie que nous avons à vivre, puisque dans ce monde nous naissons enfermés entre des frontières que d’autres ont tracé pour nous bien avant notre naissance