Dans le sillage des soulèvements arabes, plusieurs initiatives médiatiques atypiques se sont développées. Certaines se sont distinguées par l’indépendance de leur ton et l’engagement de leurs lignes éditoriales dans des contextes marqués par des décennies d’autoritarisme. Parmi ces médias, rares sont ceux qui couvrent l’ensemble de la région, allant au-delà des frontières d’un seul pays et œuvrant pour une meilleure compréhension du contexte géopolitique et socioculturel. Comment se positionnent-ils aujourd’hui, alors que l’échec des luttes émancipatrices est aussi retentissant ? Regards croisés.
Impunité policière : les Ultras dans la ligne de mire
«Le dossier Omar Laâbidi est revenu sur le devant de la scène grâce à la campagne «Apprends à nager» et aux efforts de la société civile et des groupes de supporters. Cela a provoqué la colère de l’appareil sécuritaire et l’a incité à verser dans l’intimidation», selon un activiste. Tandis que les policiers répondent dans les stades à coups de matraques dans un contexte tendu à l’extrême.
Financement illicite d’Ennahdha: Nama Tunisie, Ooredoo et le Qatar accusés
Le comité de défense des deux martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi décrit comment des magistrats ont entravé l’enquête sur l’assassinat. Il fait des révélations sur des opérations de « dissimulation et de blanchiment d’argent » menées sous l’égide de Ghannouchi par «l’appareil financier secret d’Ennahdha ». Et l’opérateur télécom Ooredoo est accusé de procéder à des écoutes téléphoniques au profit du parti islamiste.
Fiches S : Sanction collective contre des milliers de Tunisiens
Ils font l’objet de descentes policières, de limitations de leurs déplacements et de contrôles sur leur lieu de travail. Amnesty International a relevé 30 mille Tunisiens dont les déplacements ont été restreints par le ministère de l’Intérieur depuis 2013. Une procédure menée secrètement, sans aucun fondement juridique, et sans que le public n’en soit informé.
Hillary Clinton a-t-elle évoqué la fermeture de l’espace aérien tunisien ?
Dans un article intitulé «Hillary Clinton: J’allais fermer l’espace aérien de la Tunisie le 14 janvier 2011 », et diffusé le 1er août 2020, sur son site web, le journal «L’Economiste Maghrébin» a attribué des déclarations explosives à l’ex-Secrétaire d’Etat américaine.
Ayachi Ajroudi, l’OM, ses casseroles et ses projets fictifs
Ayachi Ajroudi a coutume d’annoncer en grandes pompes des mégaprojets qui restent lettre morte. Et avant de se porter candidat au rachat de l’Olympique de Marseille, il a assumé les fonctions de président du Stade Gabésien, ce qui a valu au club tunisien d’être relégué en deuxième division. Zoom sur les casseroles de l’homme au chapeau de cow-boy.
Covid-19 en Tunisie : Abus de pouvoir et arbitraire policier
Des dépassements policiers ont été relevés dès le début de l’imposition du confinement. Certains membres des forces de sécurité ont fait usage de violences verbales et physiques sans justification. Et même des activistes collectant des médicaments n’ont pas été épargnés.
Quid de la «liste des journaux électroniques reconnus en Tunisie» ?
Le site Business News a publié une liste attribuée à la Fédération Tunisienne des Directeurs de Journaux (FTDJ), avec pour objectif affiché de lutter contre « la prolifération de sites internet douteux », « les articles de propagande, de diffamation et de dénigrement à l’encontre d’une ou de plusieurs parties politiques ».
Levée progressive du confinement le 20 avril ?
Des pages Facebook ainsi que des sites d’information ont fait part de la supposée volonté du gouvernement tunisien de « lever progressivement le confinement à partir du 20 avril 2020 ». D’après eux, la reprise concernerait dans un premier temps la vente de produits alimentaires, les salons de coiffure, les librairies ainsi que les menuisiers et les mécaniciens. La nouvelle n’a été annoncée que par des sites et des pages Facebook guère réputés pour leur sérieux. Elle se répandra pourtant largement sur les réseaux sociaux.
Hay Hlel sans poste de police depuis 9 ans
« Dans ce quartier, nous vivons complètement en marge. Je ne parle pas de l’absence de centres de loisirs, mais de celle des services de base, tels qu’un poste de police, des routes valables… En cas de pluie, nous sommes noyés ». Bienvenue à Hay Hlel, à un jet de pierres du siège du gouvernement.