La guerre perdue de Youssef Chahed

Lors de son discours belliqueux à l’occasion du vote de confiance à son gouvernement remanié devant l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), le 12 septembre 2017, Youssef Chahed, le chef du gouvernement tunisien, a ouvertement déclaré la guerre aux quatre cavaliers de l’apocalypse qui en Tunisie se nomment terrorisme, corruption, chômage et disparités régionales. Malgré ses visibles échecs sur les trois fronts socioéconomiques, et surtout la mise en berne de la lutte anticorruption, il prétend, selon ses dires, qu’avec un simple remaniement, il peut faire de ses ministres « un gouvernement de guerre » capable de reprendre l’initiative stratégique. Mais à y voir de près, l’armée hétéroclite qu’il a levée tient plus d’une fanfare militaire que d’une troupe de combat.

Pénurie d’eau : solutions mobiles, crétinisme fixe

Pour faire face à la disette d’eau potable à laquelle est confronté le pays, le ministre de l’Agriculture et des ressources hydrauliques du gouvernement Chahed, Samir Taïeb, aurait dû se tenir au pouvoir incantatoire de la prière de la pluie (Salat el Istisqâa) plutôt que de dilapider 200 millions de dinars dans des solutions de bricolage, comme les unités mobiles de dessalement des eaux non conventionnelles.

Yassine Brahim : le ministre par qui passe le scandale

Présentée par le ministre comme une société italienne spécialisée en énergies renouvelables, ICL-Italy, comme elle se reconnait elle-même, n’est en fait qu’une filiale qui regroupe et fournit les produits de toutes les divisions de la société mère israélienne ICL dans le domaine de l’agriculture, l’industrie chimique, les additifs alimentaires, etc. Plus est, ICL-Italy est le représentant exclusif en Italie de la firme, israélienne aussi, Carmel Olefins Ltd basée à Haifa.

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