COP21 4

Inondations : payer pour les riches en attendant le déluge

Sousse, le 29 septembre 2016. Il a suffi de plusieurs heures de pluies soutenues pour engloutir la « Perle du Sahel ». Des flots d’eaux pluviales, mélangées aux eaux usées et à la boue ont envahi hier les artères et les quartiers de la ville. Le jour précédant, à l’ARP, la commission de l’énergie a validé la ratification de l’Accord de Paris sur le climat ; un engagement international qui risque d’enfoncer davantage le pays dans le marécage de la dette et… des inondations.

Changements climatiques : vrais problèmes, fausses solutions

Nos choix énergétiques sont toujours orientés vers l’utilisation de combustibles fossiles, notamment en matière de production d’électricité. Il est notoire que nous disposons de suffisamment d’heures d’ensoleillement pour que nos besoins énergétiques soient couverts par l’énergie solaire, une production propre et durable. Il semble que personne ne veuille aller dans ce sens, et que l’administration, en particulier, ne souhaite promouvoir ce genre d’approche.

Centrale solaire de Ouarzazate : triomphe du capitalisme vert et privatisation de la nature

Ce qui semble être le point commun de tous les reportages et articles écrits sur la centrale solaire de Ouarzazate est l’affirmation profondément erronée que toute avancée vers une énergie renouvelable doit être considérée comme bienvenue. Et que toute diminution de l’usage des combustibles fossiles, indépendamment de la façon dont elle est effectuée, permettra d’éviter la crise climatique. Ma récente visite à Ouarzazate m’a vite poussé à déconstruire le discours dominant sur ce projet. Et en particulier d’aller gratter sous la surface de termes tels que «propreté», «excellence», «réduction des émissions de carbone» afin d’observer et d’examiner la matérialité de l’énergie solaire.