Affamés, abandonnés, abattus, les chiens sont encore maltraités en Tunisie. L’engouement pour ces animaux ne rime pas forcément avec bienveillance envers eux. Les agressions médiatisées des chiens n’arrangent pas les choses.
Tunisie : Chiens errants, dans le viseur d’une politique cruelle et contre-productive
Chaque année, des municipalités font abattre des chiens de rue accusés de transmettre la rage et d’attaquer les passants. Des associations de défense des animaux montent au créneau pour alerter l’opinion publique sur cette pratique cruelle. Or si la stérilisation se généralisait dans tout le territoire tunisien, le problème des chiens errants et de la rage serait résolu en 6 ou 7 ans, souligne une vétérinaire.
Protection de la faune en Tunisie : Labib est mort, vive Afri !
Il a fallu attendre 7 ans pour qu’un candidat à la succession de Labib se manifeste. En 2012, le ministère de l’environnement avait officiellement abandonné la fameuse mascotte bleue à tête de fennec créée il y a 20 ans pour sensibiliser à la cause environnementale. Alors que les statues de Labib sont partout moquées, mutilées ou laissées à leur sort, son remplaçant vient enfin de naître sans que le projet ne soit porté par le gouvernement. Conçu par la H2 team, un groupe d’étudiants architectes engagés pour le développement durable, la nouvelle mascotte s’appelle AFRI et porte en elle bien des espoirs.
Abattage des chiens errants en Tunisie: Comment panser la plaie ?
Cet été encore, la polémique a enflé au sujet de l’abattage des chiens errants organisé par les municipalités. Habitants convaincus de la nécessité de leur éradication et défenseurs des animaux de plus en plus nombreux se divisent sur l’attitude à adopter face aux animaux de rue dont le nombre est estimé à près de 800.000 sur le territoire national. Les alternatives à l’abattage pur et simple existent pourtant et elles seraient bien plus efficaces.
Des droits humains… et de ceux des animaux !
Défendre le droit de l’animal ne contredit en rien la défense du droit humain dans ses dimensions multiples. Dire que l’espèce humaine est une espèce biologique n’est pas réducteur, mais replace l’homme dans ses dimensions naturelles. Le droit des animaux se base sur une donnée fondamentale en biologie, à savoir que le monde animal n’est pas hiérarchisé et que l’homme n’a rien de plus en tant qu’être biologique que le reste des animaux ! La vision religieuse selon laquelle l’homme est l’héritier du divin sur terre est dépassée depuis le développement des thèses sur l’évolution du monde vivant.