International Crisis Group 8

Michaël Ayari (ICG – Tunisia): Intra-elite struggle, social movements and inclusive economy

The last report of the International Crisis Group (ICG) about Tunisia diagnosed corruption and clientelism as the main problems plaguing Tunisia’s “national unity” government. Titled “Blocked Transition: Corruption and Regionalism in Tunisia”, it called for a more inclusive formal economy for business newcomers and entrepreneurs. It also drew attention to the fringe group of business leaders operating in the informal sector, and cited this group’s involvement in backing the protests occurring in the south of the country. That idea inspired a backlash of criticism concerning ICG’s framing of the conflict as an intra-elite struggle. Nawaat had a meeting with Michael Béchir Ayari, senior analyst for ICG Tunisia. Interview.

Louanges internationales du « consensus tunisien » : quelles conséquences pour l’opposition ?

Après l’inattendu prix Nobel de la paix, deux autres importantes distinctions internationales ont été délivrées coup sur coup cette semaine pour saluer ce qu’il est convenu d’appeler le modèle tunisien. Le 27 octobre, Béji Caid Essebsi et Rached Ghannouchi ont été faits lauréats du prix de l’International Crisis Group (ICG) des « pionniers en matière de construction de la paix ». Sayida Ounissi élue Ennahdha, Wafa Makhlouf élue Nidaa Tounes, relativement méconnues, et Yassine Brahim seront quant à eux décorés par L’Institut national démocratique pour les affaires internationales (NDI), annonce l’Institut américain le 28 octobre. Que récompense-t-on au juste, et quelle sera l’incidence de ces ornements, prestigieux mais probablement hâtifs, sur l’action de l’opposition ?

The Balancing Act: Tunisia and its Foreign Allies, Democracy-Building, and Reforms

In Tunisia’s case, there will likely be for many years to come the relentless push, from both without and within, for foreign governments and institutions to supply aid, support, assistance, and know-how to the end/under the pretext of promoting economic growth, social justice, and State accountability. In this context, will Tunisia allow outside interests and impositions to define its foreign relations and, by extension, its own autonomy? or will it remain vigilant, deliberate, and selective in decisions concerning relations with its geographical neighbors, economic ‘partners,’ and strategic ‘friends’?

Rapport de l’International Crisis Group : Eloge du consensus ou la démocratie atone !

Si le rapport de ICG vise, à court terme et sans le dire clairement, la bipolarisation à l’anglaise ou à l’américaine de la scène politique tunisienne, cela nous semble une grave erreur d’appréciation du contexte politique tunisien, risquant d’encourager vers une pente dangereusement “atone”. Et de ce point de vue, nous avons plutôt tendance à faire davantage confiance dans la sagesse, parfois maladroite, il est vrai, des forces politiques tunisiennes qu’à celle ayant inspiré le rapport en question. Et, en définitive, l’ultime garde-fou, en l’occurrence l’opinion publique tunisienne, celle-ci semble avoir toujours réussi, à ce jour, à faire prévaloir cette forme de sagesse collective à chaque étape qui fut cruciale durant ce sinueux chemin de la transition démocratique tunisienne. Ça n’a pas toujours été facile, mais elle y parvient.

Rapport Crisis Group | Tunisie : Violences et défi salafiste

Crisis Group publie aujourd’hui un rapport intitulé : Tunisie : violences et défi salafiste. Michaël Ayari, analsyte au sein de l’ONG qui œuvre pour la prévention et la résolution des conflits armés explique : « Nous avons commencé à travailler en juin 2012. Nous nous sommes intéressés à la transformation de l’islamisme politique. La question salafiste était sur le devant de la scène avec une utilisation de termes non objectifs. »