Lettre de Rabat 3

Lettre de Rabat : De la “benalisation” du Maroc.

Ceux qui rêvent de redonner vie à une benalisation du Maroc, font courir au pays les plus gros risques. Le modèle porte, en effet, en lui, les germes de sa propre destruction. C’est parce que Ben Ali avait, à ce point vidé de leur substance tant d’acteurs de la vie civile, de médiateurs indépendants, de partis politiques, de syndicats, de médias et d’organisations non gouvernementales, que le système s’est autodétruit, dans l’implosion du 14 janvier 2011. Le régime marocain n’agit pas autrement, lorsqu’il neutralise ces soupapes de sécurité […]

Lettre de Rabat : « Tsahal » vs. « Daësh », les deux poids, deux mesures de l’Occident.

[…] on peut légitimement s’interroger pourquoi l’Occident ne traite-t-il pas ainsi ceux des siens qui participent à la perpétration d’exactions et à l’assassinat de centaines de femmes, d’enfants et de vieillards. De retour dans leur pays respectif, ils ne rendront jamais compte de leurs crimes et finiront même par y reprendre ou y occuper, des postes sensibles, dans différents appareils politiques ou administratifs. Comme en gratification de leur engagement […]

L’Axe “Riad-Tel Aviv-Le Caire” passe par Gaza.

[…] ce que la position officielle n’a jamais voulu exprimer, la presse s’en est expressément chargée en imputant au Hamas la responsabilité de l’offensive israélienne sur l’enclave palestinienne. Ainsi, le quotidien « Riad » écrivait que le véritable problème n’était pas tant l’hostilité de l’état hébreu, mais plutôt l’absence de dialogue inter-palestinien. En tuant les trois adolescents israéliens, Hamas, qui avait la possibilité de les monnayer contre la libération de milliers de prisonniers, a offert à Israël le prétexte qu’elle attendait pour fondre sur Gaza.