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Loi de Finances 2018 : restructurer ou privatiser, dilemme du gouvernement Chahed

Au début du mois d’aout, les employés de la Régie Nationale des Tabacs et des Allumettes (RNTA) sont descendus dans la rue pour manifester contre la privatisation de leur entreprise. C’est un évènement qui risque de se répéter au cours des prochains mois car le gouvernement, en manque de ressources financières, subit les pressions du secteur privé qui a multiplié les appels à la privatisation des entreprises publiques en difficulté. L’élaboration de la Loi de Finances 2018 s’annonce tendue.

Carthage Cement : la corruption, la confiscation puis la braderie

Lamia Zribi, ministre des Finances, a annoncé la cession des parts de l’Etat dans le capital de Carthage Cement, une décision accélérée par le blocage de la deuxième tranche du prêt contracté auprès du FMI. Le lendemain de cette annonce, la Bourse de Tunis a connu une hausse exceptionnelle avec une capitalisation de 133 millions de dinars. Le titre de Carthage Cement a été le plus sollicité de la place financière, jusqu’à trois jours après. Retour sur le cas le plus emblématique de la corruption du clan Trabelsi.

Banques publiques : entre un Etat irresponsable et un secteur privé vorace

Youssef Chahed a pris tout le monde de court, la Banque Centrale en tête, en annonçant les intentions de son gouvernement de réorienter sa stratégie bancaire. Devant les étudiants de l’IPEST, il a déclaré samedi 14 Janvier : « Il faut se poser honnêtement la question : est-il nécessaire d’avoir trois banques publiques ». Sur quelle base le gouvernement a décidé cette réorientation stratégique ? Le comité chargé du pilotage des réformes des banques publiques n’a pas encore soumis son rapport, alors que la loi l’oblige à rendre compte de l’état d’avancement du programme de réforme devant l’Assemblée.

Téléphonie: Pouvoirs réels de l’Instance Nationale des Télécommunications face aux opérateurs et intérêts des consommateurs

Dans cet article, il est question de cette instance régulatrice, créée pour les besoins de l’introduction de la concurrence dans le secteur des télécommunications, de son lien avec les opérateurs et de son influence sur le grand public. Dans cette analyse, on essaiera de nous baser sur les différents communiqués de l’INT vu le faible intérêt porté par les médias tunisiens sur cette autorité. On tentera aussi de mettre en avant son poids réel et l’efficacité de son action face aux mastodontes économiques que sont les opérateurs téléphoniques (l’opérateur historique Tunisie Télécom, Ooredoo et Orange) avec des chiffres d’affaires dépassant le milliard de dinars pour certains.

La Tunisie dans le noir : l’information en clair-obscur

Le 31 août dernier, tout le pays a été plongé dans l’obscurité, à la suite d’une gigantesque panne de courant. Ce blackout était supposé provenir de la centrale électrique de Ghannouch, à Gabés. Encore une fois, cet incident pose plus d’une question, non seulement sur les investissements réalisés dans le domaine des infrastructures énergétiques, mais aussi et surtout sur la gestion de ce moment de panique qui, en plus de plonger les citoyens dans le noir, les plonge dans la confusion.

Santé publique : entre marchés juteux et privatisation !

En cette période de transition et de crise économique que vie la Tunisie, la libéralisation nous est présentée comme étant l’ultime recours, l’unique moyen pour vaincre la crise ! Réformer voudrait-il dire privatiser ? Que reste-t-il de l’État, de sa souveraineté ? De quelle démocratie parle ton dans un pays ou le pouvoir revient à une économie de marché ultra libéralisée ?

Le modèle économique tunisien : du « Consensus de Washington » au « Consensus de Carthage » …

Cela fait, déjà, plusieurs semaines que s’est tenue, à Carthage, la session préliminaire du “Dialogue National sur l’Economie” annoncée par le chef du gouvernement Mehdi Jomaa, quelques semaines après son investiture… A l’heure où le « Consensus de Washington » agonise, la dégradation des indicateurs macroéconomiques fait guise de sonnette d’alarme pour attirer les acteurs de la scène politique tunisienne, autour d’une table, dans le but de créer un consensus autour des réformes à amorcer.