Les élections ont fait couler beaucoup d’encre et leurs résultats sont pour le moins interéssants. D’un coté, il y a ceux qui les approuvent et les défendent et de l’autre, il y a ceux qui les dénoncent et en ont peur… Et pourtant, revenons sur cet événement pilier de cette démocratie naissante.
Authentique baptême du feu démocratique :
Les électeurs ont du choisir le 23 Octobre, les 217 élus d’une assemblée constituante qui devra rédiger une nouvelle constitution et désigner un exécutif qui gouvernera jusqu’aux prochaines élections générales. Les tunisiens ont du départager 11.686 candidats, répartis sur 1,517 listes présentées par 80 partis et des indépendants (40%). Alors que la parité est obligatoire, les femmes ne sont que 7% à mener des listes.
On a discuté, analysé, démontré et enfin applaudi la participation massive des électeurs tunisiens qui se sont rendus aux urnes, qui ont souvent attendus des heures, le sourire aux lèvres pour faire enfin entendre leurs voix. Le taux de participation semble avoir dépassé les 90%, en effet, Boubaker Bethabet indique :” Sur les 4,1 millions de personnes inscrites, plus de 90% ont voté”. En plus d’etre un accomplissement national, cet événement a rayonner, ainsi le président américain Barack Obama a félicité les “millions de Tunisiens” qui se sont mobilisés dans un pays “qui a changé le cours de l’Histoire et lancé le printemps arabe”.
Les résultats préliminaires des élections de la Constituante ont été publiés le 27 Octobre. L’Instance Supérieure Independante pour les Elections vient d’annoncer les résultats qui se répartissent comme suit : le mouvement Ennahda aurait 89 sièges, le CPR : 29, Al Aridha : 26, le FDTL : 20, le PDP : 16, le PDM : 5, l’Initiative : 5, Afek : 4 et les autres partis auraient comptabilisés a eux tous 26 places.
Cependant ces chiffres semblent être à double tranchant, en effet, due à la proportionnelle l’analyse de ces résultats est complexe. D’un coté, on peut se féliciter du nombre de voix qui se sont exprimées, mais d’un autre coté cela reste relatif. Ainsi, alors que le nombre d’électeur est e 7.569.824, celui des votants n’a été que de 3.702.627 (3.205.845 inscrits volontairement et 496.782 inscrits automatiques). Cela signifie que la part de légitimité et de sur-médiatisation de la participation aux élections reste très subjective. On doit cependant avant de donner un avis tranché sur la question, attendre les résultats complets et définitifs de l’ISIE, qui se font attendre…
Une victoire écrasante en faveur du parti islamiste ?
Il semble évident de rappeler que la victoire nette est celle du parti Ennahda, suivi du parti CPR de Moncef Marzouki. Cependant une question semble se profiler : est ce que les élections se sont déroulées sans encombre ? Comme nous le savons tous, il n’en est rien. De nombreuses irrégularités sont venues s’immiscer dans ces élections. Entre tricheries, violation du silence électoral, tentatives d’achats de voix et manipulation : ces élections ne se sont malheureusement pas passées dans la plus grande transparence. Neanmoins, est ce qu’il faut pour autant dire que le parti Ennahda n’est pas “vraiment” le grand vainqueur de ces élections ? Non, il n’est pas possible de soutenir ce genre de propos. En effet, quand bien même il y aurait eu des irrégularités manifestes, elles n’étaient en rien conséquentes au point d’influer sur les résultats. Qu’on se le dise, le peuple a voté, nous avons voté, Ennahda a remporté ces élections. Il convient également de souligner à ce titre : la présence massive du parti islamiste dans les bureaux de vote et l’engagement des militants du parti, qui force le respect. Ces derniers se sont déplacés dans tout le pays et ailleurs, dans chacun des recoins ou se trouvaient des potentiel votants, ils ont fait énormément de terrain, ont parlé et convaincu les électeurs. Enfin nous reviendrons sur un point essentiel pour ceux qui revendiquent pour la Tunisie : une démocratie naissante, il s’agit de noter que la carte de la religion est inutilisable. Aucun parti tunisien n’est contre l’Islam et nul n’a le monopole de la religion. Donc démocratie, peut être, complète ? Pas tout a fait. Cependant ce sont les premières élections libres. Entre compréhension et laxisme, l’histoire nous dira si une erreur a été commise.
Si victoire il y a eu, un échec des modernistes, progressistes s’est clairement fait sentir
La victoire D’Ennahda loin de laisser l’opinion publique indifférente, a également jetée une ombre sur ses partis qui n’ont pas su convaincre en masse. Suite à ses élections, les analyses des pourquoi et des comment ont été nombreuses, il n’est pas utile de revenir en détails sur ses faits. Est ce qu’il s’agit pour autant de se flageller ? Non, ces partis ont tout de même récolté des voix, ont effectué des campagnes électorales dans les règles et ont donné leur maximum. Ils ont certes commis des erreurs et se sont certainement fourvoyé dans ce qu’ils pensaient être les attentes du peuple.
On notera à ce titre, des campagnes électorales trop occidentalisées, des programmes économiques trop complexes et pas a la portée du citoyen lambda. On soulignera le manque de terrain des militants qui aurait demandé davantage de présence et d’ancrage. On regrettera que le populisme et l’opportunisme soient en réalité source de victoire. On expliquera ce phénomène par le manque d’éveil politique. On conclura en disant qu’il ne sert a rien de revenir éternellement sur ces supposées erreurs, et qu’il s’agit à présent d’aller vers les gens, de parler, de comprendre, d’apprendre et d’aider.
La Tunisie a besoin des partis d’opposition pour avancer vers plus de démocratie, encourageons les a continuer leurs politiques aussi diverses soient elles.
Et l’avenir de la Tunisie dans tout cela ?
Maintenant que le parti Ennahda a remporté les élections, que de belles promesses ont été lancées à la volée, il va s’agir à présent de passer aux actes. Ils vont être jugés, et vont devoir faire preuve de beaucoup de courage, de travail et d’acharnement pour tenir leurs promesses. On attend évidemment au tournant, la question des emplois, du respect des libertés individuelles et plus généralement de l’élévation du niveau de vie de nos concitoyens. Il va falloir tenir le pays, tant sur le plan économique que social, pallier aux premières nécessités et Dieu seul sait, que nous le peuple, attendons, fermement et impatiemment de voir les premiers résultats. Le parti Ennahda a tenu a rassurer, les discours en faveur des femmes et des libertés se sont multipliés. Le parti se veut mobilisateur et unificateur. Pourtant entre l’élite et la base, le fossé est immense. Il s’agira avant tout pour le parti s’il souhaite conserver une certaine crédibilité de contrôler ses militants. Loin d’être naïf, on sent l’inquiétude du parti Ennahda, qui au lendemain de sa victoire, lance déjà l’idée d’un gouvernement d’union national et offrent des portefeuilles ministériels aux partis qui se veulent à présent, apparenté à l’opposition. La démocratie semble alors s’établir entre certains partis qui pactisent et se rallient au vainqueur, et d’autres partis qui se constituent contre pouvoir, et donc dans l’opposition.
La Tunisie peut elle etre qualifiée de démocratie islamique ?
Si l’on reconnaît aux Chrétiens Démocrates leurs capacités démocratiques pourquoi n’en ferions nous pas de même pour une démocratie islamique ? Les musulmans démocrates sont nombreux et leur apparition à la tête de l’Etat n’est pas nouvelle. Cependant la question clé est la suivante : la séparation entre la religion et l’appareil exécutif sera-t-elle effective ? Ce point est quant à lui déterminant. Ainsi, pour que démocratie puisse exister, il faudrait, en effet, lui exclure l’application de la chariaa qui serait quant à elle anti-démocratique. Durant nos nombreuses interviews avec le parti Ennahda, ce dernier a sans cesse répété qu’il ne proposerait pas l’application de la chariaa et ne reviendrait pas sur les libertés individuelles. Ainsi il faudrait envisager positivement une démocratie islamique, en théorie. Nous verrons si la pratique donne raison a cette analyse ou si les dires du parti seront modifiés auquel cas, le peuple aura été trompé.
Les partis politiques et les indépendants qui vont siéger à l’Assemblée Constituante ont une grande responsabilité, ils doivent tenir leurs engagements vis a vis des personnes qui ont voté pour eux mais également veiller au bien suprême de la nation. L’enjeu ici sera de faire en sorte de trouver des consensus sur les points sensibles, et que cela soit fait dans le respect des libertés individuelles. Les membres de l’Assemblée Constituante devront également se souvenir des raisons de leurs élections, loin de favoriser leurs intérêts personnels ils devront œuvrer à répondre positivement aux attentes du peuple. La rue saura le leur rappeler.
Si nous voulons réussir notre révolution et avancer vers plus de démocratie, nous devons d’abord accepter le verdict des urnes et respecter le choix de la majorité des tunisiens. Il s’agira avant tout de comprendre que rester toujours dans la dénonciation ne fait pas avancer les choses. La victoire du parti rayonne encore car elle a été obtenue en jouant dans ‘’les règles’’. De plus, si la gouvernance de ce parti ne convient pas à terme, libre a nous de voter pour un autre parti aux prochaines élections. La magie de la démocratie réside bel et bien dans ce juste fait : l’alternance.
Ces élections auront tout de même eut le mérite de permettre aux tunisiens de sortir de cet état de doute et d’incertitude qui devenait caractéristique et d’envisager notre avenir démocratique sereinement.
Suivez Sophie-Alexandra Aiachi sur twitter : @aiachiA
Bonjour Sophie
Ce qui est regrettable dans cette constituante qu’il n’ya aucun siège qui puisse représenter les sensibilités juifs tunisienne,les arabes israélien ont des sièges au Knesset .
D’abord, les arabes israéliens on les emmerde comme tout israélien, et puis les juifs tunisiens, on ne va pas leur offrir un siège à la constituante parce qu’ils sont juifs… ils ont eu deux candidats et ils n’ont rien gagné… c’est le jeu de la démocratie…
D’autant plus, qu’en Tunisie on compte au plus 1500 juifs. Pensez-vous qu’ils méritent une repréentation à l’AC.
Il y a plus de 6 millions de musulmans en France, vous pouvez me dire combien de musulman il y a à l’assemblée nationale ???
Bien dit!
Il n’y a aucune comparaison.
Il y a 1,3 million d’arabes israéliens.
Et encore ils n’ont pas les mêmes droits que les juifs israéliens.
C’est un sous-peuple qui souffre.
Désolé pour l’enchaînement des messages mais ma réponse s’adressait à veritas.
S-A Aiachi, (Aala Yediks Enhejou) Inchallah.
Malgré les nombreuses irrégularités, la Nahdha est incontestablement le grand vainqueur de ces élections . Maintenant c’est au x modernistes d’être plus sur le terrain et expliquer au peuple qu’ils ne sont pas moins musulmans que les autres. Vous avez cité la D.C en Europe par rapport à nos Islamistes Démocrates. Les Chrétiens Démocrates européens ne poussent pas à la violence et ils n’utilisent pas les églises comme terrains de travail politique, alors que nos mosquée étaient bien le terrain favori de l’action politique de nos Démocrates musulmans. Des meetings enflammés tenus dans les mosquées ont bien servi la cause des vainqueurs.
@krit
Tu a bien raison les mosquées sont devenu des chouæbs d’ennahda comme les chouæbs du rcd ,l’église n’utilise ses locaux pour faire de la politique :a bas l’état du quatar et leurs alliées .
[…] du …Afriquinfos.comTunisie – La logique du fait accompli d'EnnahdhaBusiness NewsNawaat -Maghreb Emergent -Leaders Tunisie23 autres […]
Peut on voir naître un courant politique de gouvernement démocrate musulman pérenne semblable à celui incarné par la démocratie chrétienne en Europe? Peut être mais rien n’est moins sur.
La raison en est évidente. Elle tient à la conception différente que se font chrétiens et musulmans des textes sacrés.
Pour les chrétiens, la parole des évangiles peut être interprétée par l’homme selon des données historiques voire sociologiques et culturelles. Cette liberté prise avec les textes religieux n’allait pas de soin et elle s’est gagnée de haute lutte contre l’Eglise. Pour les musulmans, au moins pour les traditionalistes dont beaucoup s’expriment sur nawaat, le Coran est au contraire un texte révélé par Dieu et qui ne peut de ce fait être interprété par l’homme. C’est pourquoi, alors qu’un chrétien mettra toujours la Constitution de son pays au dessus des lois religieuses, un musulman traditionaliste mettra le Coran, parole selon lui révélée de Dieu à son prophète , au dessus de la loi des hommes c’est à dire de la constitution.
Toutes les luttes qui ont eu lieu en Europe depuis la renaissance pour faire émerger un état où il y ait séparation du religieux et du politique ont été des luttes pour affirmer la primauté de la loi civile sur celle du religieux.
Les Tunisiens ne feront pas l’économie de ce combat qui passe par une interprétation plus symbolique que littérale du Coran.
Vu les réactions de certains tenants de l’allégeance du politique aux religieux, l’accès à une véritable démocratie tunisienne ancrée dans le temps paraît donc encore aléatoire sinon improbable tant que ce travail de relecture du texte sacré que la modernité appelle n’aura pas été réalisée.
Aucune relecture ne sera faite et tant mieux d’ailleurs car dissocier l’islam de la politique n’a tout simplement pas de sens.
Cette révolution a été arrachée au prix fort et on en fera ce que bon nous semble, au diable ce qu’en pensera l’occident après.
mais est-ce bien vous qui l’avez faite cette révolution et a-telle été faite au nom d’une conception archaïque de l’islam? Permettez moi d’en douter comme je doute que dans cinquante ans les intégristes fassent toujours partie du paysage. Rien n’arrêtera la modernité et l’Islam s’adaptera comme l’on fait les autres religions ou bien les gens perdront la foi si on continue à vouloir leur imposer un mode de vie qu’ils refusent.
J’adhère totalement.
Entendons nous bien, j’adhère avec les propos d’Arthur.
when the counting of election is taking more three weeks
and the electoral commission works in a mysterious way more than
a gods would dreams off.
u will question the tunisian intelligence and abitlty to even count?
take the figures above and u realise that more than 50% of tunisian
hasn’t voted.
and the numbre of votes that hasn’t bee allocated to any party
or independants is quite significant.
the question comes back to the draft of this election and it’s flaws.
the electoral commission,the ennahda party,the provional goverment
the previous despots and god are all complicit in working in a
mysterious ways.
the veil of secrecy,lack of accountability,ineptitude of tunisians,
droconians decisions,naivity,ignorance and more of these ingredients
all form the cocktail of possible failures for tunisia.
if it takes more than three weeks to count three million voters,
nine months to organise an election than how long does it take
to write a constitution.
and when god is at play in all of this what hope people will have
in the say of all this.
when the losers join winners and no one left to guard the ordinairy
tunisian interest.
a prominent politician wants t jail those that don’t fuck her way
or raise a family to her prescription.
the surprises will continue and hope hasn’t died yet.
bonjour chère Sophie ( ton prénom me rapelle malgré toi les malheurs de Sophie de la comptesse :p ), bon avec une tel intro ca sent le mais :D un mais qui a du sens :p
bon je préfère éviter de pointer du doigt les points sur lesquelles nous sommes d’accord ( nombreux, ca devient soulant :p )
“On a discuté, analysé, démontré et enfin applaudi la participation massive des électeurs tunisiens qui se sont rendus aux urnes”
c’est assez révalateur du paysage médiatique tunisien, assez étrange de voir que sur certains sujets il est plus question de concenssus national plutot qu’une analyse réel et concrête des faits, ce que tu décris, est ce qu’on a répéter sans cesse sur les plateaux télé, la première fois ou j’ai entendu un avis contraire c’était sur france2 dans une émission spéciale tunisie, tourné en tunisie, ou on avait donné la parole à une franco tunisienne magnant briallament la langue de molière qui s’est permis de souligner à juste titre les infractions dont certaines grave dont les médias ne cherchent même pas à en parler, en se limitant juste à répeter comme un perroquet à qui on a fait réciter sa leçon la même phrase proné par tous, les infractions aussi grave soient elle n’auraient pas changé le résultat, soite, mais est ce une raison pour ne pas en parler ? et pour ne pas les dénoncer avec insistance ? pourquoi les mentalités des télé tunisiennes qui font croire qu’elles cherchent à regagner la confiance et le respect d’un peuple qu’elle ont longtemps délaissés continuent le même jeux qu’avant, on est avec les gagnants, quelque soit les gagnants, et la liberté de pensée n’est qu’un mythe dont se servent certaines pseudo élites en tunisie pour faire croire qu’on a coupé net avec les pratiques d’avant, il n’est n’est rien, et c’est pas demain hélas que j’espère voir un quelconque changement sur le paysage télévisuelle tunisien, je fais pas partie de ce qui considèrent que la france est un exemple loin de là, la supression d’une émission tel que “arrêts sur image”, une émission dont j’étais fan à juste titre car c’était la seul qui avait le mérite de penser, de refléchir et de ne pas faire le lèche c** d’un quelconque politicien, ce qui lui a couté d’être évincé du paysage médiatique français à force de décrypter la droite française et ses dérives.
quand est ce qu’on aura à faire à des politiciens qui réalisent que leur véritables amis c’est ce qui osent les critiquent concrêtement plutot que de passer leur temps à leur faire du lèche botte (je continue à croire au miracle )
j’ai tendance à décrypter les éléctions du 23 octobre différement, je te rejoins parfaitement quand tu dis que c’était la fête, tout le monde était heureux car la plupart votait pour la première fois, mais j’oublie pas les 3500 qui se sont pas déplacé le jour du vote, était ce des rcdiste anéhantis après la fuite du gour de leur secte ? on est deux à savoir qu’il n’en n’est moins, je continue à croire avec une conviction personnel, que c’est victoire du jeux démocratique est à prendre avec des pincettes, car la moitié des votants n’ont pas eu cet envie d’y aller, et les accuser tous les maux du monde serait un raccourcis dont je me servirais pas, a mes yeux s’ils ont pas franchis le pas c’est parce que cette campagne a été tout sauf une campagne sur la base des idées ou des projets et encore moins ce pourquoi a été fait réellement cette “REVOLUTION”.
“Maintenant que le parti Ennahda a remporté les élections, que de belles promesses ont été lancées à la volée”
c’est le syndrome de tout politicien qui se respecte, c’est la raison pour laquelle je signe et je persiste, les technocrates c’est des bosseurs mais ils sont trop droit et trop honnête pour postuler en politique ( enfin il le sont pas tous, g une admiration particulière pour le ministère actuel de l’emploie, dont l’honneteté et le france parlé force l’admiration, tout le contraire d’un politicien dont l’intelligence a été remplacé par une envie pathologique d’arriver au pouvoir quelques soit les moyens )
j’ai pas envie de dire que la victoire d’ennahdha est une victoire de mériter, car pour la qualifier de la sorte, faudrait que tous les postulants aient les mêmes chances et soient sur le même pied d’égalité avant le top départ, ce qui est à des milliard d’années lumières d’être le cas.
ennahdha a un capital humain qui n’est nullement le fruit et la conséquence de ses débats d’idées vue qu’elle n’en n’a pas eu ( aucun partie ne l’a eu pour rendre à césar.. ), c’est uniquement du à fait irréfutable, la tunisie est une société à majorité “musulmane”, et par conséquent, le vote par défaut de tout individu qui à défaut de n’avoir entendu aucun débat de fond et qui a été de loin ou de près témoin du status de victime des nahdhawiste
je suis contre la charia, mais non pas pour les mêmes raisons que le commun des mortels, mais pour les mêmes raisons que mettent en avant certains islamologues ( même si je suis pas toujours d’accord avec ce qu’ils disent, mais sur ce point je partage leur avis, ) pour faire évoluer les mentalités de certains musulmans, ca ne servirait à rien de dire : CHARIA c’est le mal, c’est anti démocratique, attaquer quelqu’un qui croit en sa foi plus qu’il ne croire jamais en quoique ce soit est peine perdue, mais plutot prouver intelligement que la Charia est innaplicable, qu’elle ne peut être appliqué, je me servirais d’une déclaration d’un titulaire de chair au collège de français spécialiste en religions qui a été invité sur le plateau de mots croisés et qui a dit avec justessse : la charia c’est pas coupé la main du voleur et encore moins lapidé une femme ( ou un homme mais on l’oublie ca que ca concerne aussi l’homme ) qui a fait l’amour avant le mariage, c’est beaucoup plus complexe que ca, et j’insite sur le mot complexe, car rare sont ce qui savent que la Charia ( a cause de sa complexite ) ne peut être appliqué de nos jours, je te prends un exemple tout bête, le prophète a refusait de l’appliquer il voulait pas, et c’est lui qui a ajouté les conditions qui en font une mission impossible, avoir 4 témoins pour justifier son application et c’est un non pratiquant ( je te parle de moi ), qui supporte pas papoter avec les extrémistes qui sont tous sauf ouvert au débat, qui est derrière ce modeste avis sur la question, aucun pays au monde n’applique la Charia, et ca tout le monde semble l’oublier, la télé n’a fait que diaboliser le monde musulman en donnant de faux exemples a chaque fois qui ont fait de la charia un produit hitlérien, en citant Iran ou encore l’arabie saoudie, et on oublie souvent de dire qu’en Iran, un mec qui viole une femme, n’est pas puni, et il peut meme la dénoncer ( sans avoir la condition des 4 témoins qui n’est respecté dans aucun pays, en fait dans ces pseudos pays musulmans c’est l’homme crapuleux et hypocrite qui est le maitre absolue et qui est source de bonne foi ) et c’est la femme qui en pays le prix fort et a défaut de connaitre réellement l’histoire de l’islam, l’occident véhicule a travers les télé, ce qu’il pense ( voir meme en est convaincu ) est la définition même de la charia.
pour ma part je suis contre tout court le concept même de la charia même tel qu’il est énoncé même avec les 4 témoins etc.. pour une raison simple, je trouve que c’est inhumain, et je reste un éternel humain dans mes convictions avant de suivre une quelconque conviction religieuse mais bon est ce qu’il est logique aussi de dire qu’on est contre quelque chose qui de toutes les façons ne pourra jamais être pratiqué à défaut de ne jamais pouvoir réunir les conditions prélables ? )
c’était ma petite parenthèse, j’aimerais te faire partager aussi l’avis de Michel Onfray, un philosphie dont j’apprécie certaines de ses idées, et y’en a une qui m’a marqué, il disait : c’est vain et inutile de dire à un racite que le racisme c’est le mal bla bla bla.. de le pointer du doigt comme la pire peste qui existe sur terre etc… et il serait plus intelligent et surtout on aura 200% plus de chance d’arriver à changer la mentalité du raciste en lui prouvait concrêtement que le racisme n’a pas de raison d’être etc…
j’ai apprécie cette approche, la pédagogie à mes yeux a plus de chance d’éradiquer la connerie et la bêtise humaine, je suis pour qu’on discute avec tout forme de connerie humaine a partir du moment ou les conditions requises pour le débat sont réunis, l’écoute de l’autre et l’échange d’opinions et le respect mutuelle quelque soit l’issue du débat.
“Si l’on reconnaît aux Chrétiens Démocrates leurs capacités démocratiques pourquoi n’en ferions nous pas de même pour une démocratie islamique ? ” ceci est du principalement au manque ( plutot a l’inexistance même, d’un seul cas concrêt ou démocrate et islam font bon ménage, l’exemple qu’on balance a chaque fois est la turquie, un exemple qui me fait marrer, car en Turquie, la presse n’a pas le droit de critiquer le pouvoir, et on met en prison quiconque oserait le faire, elle est belle la démocratie turque et quel exemple à suivre…. à méditer.
quand on a au contraire des pays comme l’iran ou encore l’arabie saoudie, des pays percu comme des pays musulmans comme seul exemple ( même si en réalité il n’en n’est rien, c’est de fou de la religion, et on fait souvent l’amalgame entre les deux ), il faut pas s’étonner de voir autant de méfiance vis à a vie d’une quelconque forme pseudo démocratique a la base dérivé vers un système totalitaire à la fin, une dictature au sens propre du terme.
la vrai révolution a mes yeux même si la notre n’en n’est pas une réellement, sera celle des mentalités, de la culture du débat, de la culture des échanges des idées, la tolérance est la preuve absolue de l’intolérance car l’être humain est né intolérent, même si l’intolérance est la forme la plus aigue de la bêtise humaine, mais il est grand temps de minimer ses dégâts au profil de nos valeurs commmunes, réunissons nous autour de nos caratéristiques communes, et on en a une et non des moindres dont on ne pourra jamais se dissocier, on est avant tous des êtres humains.
voilà ca sonne trop boudha j’avoue :D mais bon c’est mon côté boudiste :D
nahdha a gagne les elections mais a deja perdu le partie.Elle a la societe civile,le milieu d affaire et les intellectuels contre elle.Le peuple fait les revolutions mais c est l elite qui construit le pays.L elite ne suivra pas,le chomage va augmenter a toute vitesse et les tunisiens n arriveront meme pas a se nourir.Dans un an lorsqu on verra un barbu on aura l impression de voir un satan qui nous aura mene au desastre.C est une prediction juste….inshallah
[…] scène politique a connu de profondes transformations après les élections du 23 Octobre 2011. De la centaine de petites formations politiques et listes indépendantes qui existaient et qui […]