Des centaines de policiers ont manifesté jeudi sur la place de la Kasbah pour protester contre toute instrumentalisation politique des forces de sécurité. « Sécurité républicaine ; ni Ennahda, ni RCDistes », scandaient des agents des forces de l’ordre, rassemblés à l’appel des syndicats de forces sécuritaires intérieures (SFSI).
Les policiers, premières victimes de leur instrumentalisation
« Nous voulons une loi fondamentale qui nous protège des hommes politiques », réclamaient les syndicats de policiers. « Des politiciens veulent instrumentaliser le secteur sécuritaire en faveur de leurs intérêts », a indiqué à l’AFP Salem, un policier de 41 ans, ajoutant que les forces de l’ordre « veulent être loin de tous les tiraillements politiques ».
« Le policier est au service du citoyen tunisien et de son pays et non de partis politiques ou autres », a renchéri son collègue Mohamed, 39 ans. Des drapeaux tunisiens flottaient sur la place avec les inscriptions « Peuple soit compréhensif, la Tunisie nous est chère à nous aussi ». Les policiers semblent conscients du fait qu’ils ont encore beaucoup à faire pour redorer leur image mise à mal par les années de dictature et plusieurs affaires récentes de violences et violations de droits.
D’autres manifestants ont réclamé la régularisation de leurs salaires, « minimes » selon eux, ainsi que des procès équitables pour les policiers détenus pour leur implication dans la mort de manifestants lors de la révolution.
Le ministère dénonce l’instrumentalisation par les syndicats de forces de l’ordre
Saluant le travail et les efforts des forces de l’ordre pour assurer la sécurité, M. Larayedh n’a pas ménagé ses attaques en dénonçant « la dérive de certains (agents), en faveur d’agendas, ou de partis politiques, ou d’intérêts personnels ». « C’est un comportement irresponsable », a-t-il martelé, affirmant pour sa défense oeuvrer pour « un service sécuritaire impartial, uni et immunisé contre toutes sortes d’infiltrations à caractère politique ».
« Nous allons poursuivre les réformes qui touchent à la situation sociale et professionnelle des policiers », a ajouté cet ancien détenu politique et membre influent d’Ennahda.
Un lourd passif
La police a réprimé dans le sang des manifestations, lors du soulèvement populaire de décembre 2010/janvier 2011 ayant abouti à la chute de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali et sa fuite en Arabie saoudite. Quelque 338 Tunisiens ont été tués et 2 174 autres ont été blessés durant ce soulèvement, les forces de l’ordre étant tenues responsables de 79 % des décès, selon un bilan officiel.
Mardi, la justice a condamné deux officiers de police à 10 et 20 ans de prison pour la mort de cinq Tunisiens à Regueb lors du soulèvement. Fin avril, deux agents ont été condamnés à 20 ans de prison chacun pour la mort d’un jeune au sud, un jugement critiqué par les syndicats de la police qui avaient dénoncé des « condamnations sans preuve par la justice militaire dans des procès politiques et populistes ».
Rached Cherif
Ils faisaient quoi les policiers sous Ben Ali? Ils fait quoi ce syndicat contre la corruption dont les policiers sont les 1er bénéficiaire?
put any monkey into a uniform and you’ll have
an instant transformation: a brute gorilla.
now the piece de resistance:
the democrate gorillas landed not in the moon but
in tunisia.
believe it or not they are apolitical or shall we say
non partisan? civically correct.
metamorphose was written in latin but by a tunisian
born author.
amazing grass how high it can grow when the winds of change are blowing
especially in tunisia.
we are morphing from bizerta to tataouine
can u see miracles are happening to
tunisia u and me.
De toutes les récupérations du sang et des brisures de martyrs, la plus insoutenable est sans doute celle qui voit une certaine police se refaire une virginité et se présenter en… victime ! Je dis “se refaire” et non pas “tenter de se refaire”, car, par toutes sortes de lâchetés des pouvoirs en place, le coup a d’ores et déjà réussi au-delà du fol espoir des anciens criminels.
Que Nawaat se procure et publie la liste des promotions de ces deux dernières années dans les hauts rangs des donneurs d’ordre de mort de Ben Ali… M. le Ministre de l’Intérieur se fera peut-être un plaisir de la communiquer.
Que l’armée, institution vénérée, nous informe un peu plus sur les “snipers”, avant qu’à leur tour ils ne se constituent en “honorable” syndicat.
Cela dit, c’est dans l’ordre démocratique que les policiers se syndicalisent et réclament de couper avec l’instrumentalisation politique, même si ce dernier voeu se révèle être une utopie dans des pays autrement plus anciennement et plus profondément démocratiques.
Les cris de M. Laaraydh, d’hier, dénonçant “les syndicats de police aux agendas politiques” sont là pour le prouver amplement. Après la peur fédératrice sous l’ancien régime, la politisation outrancière sous ce provisoire qui fait tout pour durer.
Mais ce que le ministre de la police se garde bien de dire, c’est que son parti n’a pas attendu pour attirer dans son giron les milliers de “flics de base”.
Nul doute que de l’assainissement de l’institution policière et de son orientation démocratique au service des missions vitale des populations dépendra le véritable changement de notre société. Mais, comme pour la justice, il faut beaucoup de temps et une vraie détermination, non pas des seuls politiques -ceux-là sont majoritairement orientés vers les petits bénéfices partisans, les petits calculs de petites carrières personnelles- mais de l’ensemble des populations, notamment les plus fragiles parce que les plus exposées aux arbitraires policier et judiciaire.
Le ministère de la terreur et du complot, c’est pour quand le changement, le démantèlement de l’appareil complot ? Le lendemain de la révolution on était nombreux à dire que l’historique du ministère de l’intérieur est un historique de lieu de complot (les exemples ne manque pas, l’arrivée de ben Ali à titre d’exemple au ministère de l’intérieur était un complot bien préparé au ministère de l’intérieur, l’arrivée de ben Ali à la tête du pays était un complot au sein même du ministère de l’intérieur…), on sait tous que sans sécurité on aura jamais la paix sociale, on aura jamais le progrès…
La révolution est arrivée et l’appareil policier était utilisé pour la mission la plus ignoble, comme pendant 26 janvier, comme pendant janvier 1984, comme pendant 2008 au basin minier. Je ne suis pas là pour dresser historique modique et morbide à l’histoire de la police en Tunisie, mais juste pour dire qu’en Tunisie on avait un appareil policier pour un régime regréssiste et dictateur et loin de toute notion des droits des citoyens, droit de l’homme. L’appareil policier avait la philosophie du parti qui fait au même temps la personne unique et le culte de la personnalité/le parti/l’état/la société, c’est la formule la plus tyrannique de tout système politique.
Nous tunisiens on a envie d’aimer notre police, notre armée et notre justice, nous tunisiens on croit beaucoup à notre police, son rôle décisive le 14 janvier dans la chute de la dictature, l’histoire le retiendra…
Comme vous l’avez dit Mr le ministre de l’intérieur, notre appareil de sécurité à besoin des reforme qui touchent sa philosophie de sécurité, son approche à la sécurité, ses méthodes de faire sécurité…
Ces reformes vont durer longtemps, selon les capacités et des moyens à pouvoir mettre à disposition, car les urgences n’ont que la reforme au sein du ministère de l’intérieur. Toute l’administration publique est en attente des grandes et profondes reformes, tous les mécanismes juridiques, réglementaires… qui touche la relation état/citoyen ont besoin d’une réelle révolution, nous sommes conscients, cela a un prix, un coût et nécessitera un espace temps qui ne sera pas négligeable. Les résistances qui sont contre ces reformes seront de plus en plus grandes, violentes et variées (de jeux syndicaux, et même autre forme d’action…) et font perdre du temps et de l’argent. On aura pas le choix, il faut juste avoir énormément de vigilance, par ce que l’ennemie ne dort pas et il est bien outillé en hommes et en argent, et il n’a pas un seul visage. L’état est conscient des difficultés et des enjeux, le peuple aussi. Il était plus facile à tout le monde (à toute l’administration publique surtout) d’intégrer les objectifs de la révolution dès le début, mais les résistances sont là. Il y a encore ceux et celles qui rêvent d’un nouveau avènement rcd, mais ils oubli que la révolution est toujours vivante en nous les tunisiens et les tunisiennes, et que si on a choisi le mode démocratie pour faire avancer la Tunisie à des meilleures jours, ce n’est pas une faiblesse, ni un choix de moment, mais une conviction durable. Les nobles objectifs de la révolution ne seront auto garants de leur sincérité et de leur noblesse qu’à travers le processus démocratie, justice transitionnelle et le démantèlement « à travers des reformes » des mécanismes de la spoliation et de la main mise des partis politiques « non pas que de l’rcd uniquement » sur l’appareil sécuritaire, l’administration publique et sur la société toute entière.
Les résistances qu’ont gage certains anciens apparatchiques… du système psd/rcd n’ont pas lieu à être. Le peuple de la révolution n’est pas là pour punir, spolier… on ne rendra pas le mal par le mal. Nous sommes là pour construire la Tunisie pour toutes et pour tous, la Tunisie du vivre ensemble, la Tunisie des droits et de la justice au sens le plus large et le plus noble. Ben Ali harab, et cette séquence de houroub n’est pas qu’un vole d’un avion vers une autre destination. Cette séquence est un message au delà d’un simple geste de fuite d’un tyran voleur.
Aujourd’hui le peuple est libre, et il a d’autres enjeux aux quels il faut qu’il répond. C’est alors une énième invitation à toutes et à tous celles et ceux qui n’ont pas encore intégrer les objectifs de la révolution, de le faire, et des mettre fin à leur nostalgie pour une dictature qui ne reviendra jamais.
Juste un mot au sujet du ministère de l’intérieur, il est très difficile, très couteux, et n’est pas garanti des bons résultats de reformer un mammouth comme c’est le cas de ce ministère qui a une culture de 60 ans de fausseté.
Du moment où ce ministère était construit sur l’allégeance à la personne, à un parti unique, aux intérêts les plus pervers, il est très difficile de l’engager dans des reformes en son état actuel.
Plusieurs on a proposé d’exploser ce ministère en plusieurs secrétariats d’états, ainsi il n’aura plus la capacité de faire ni d’être un lieu de complot.
Cette proposition n’est pas dans le sens de punir qui que se soit, c’est une manière d’aborder les reformes sur des échelles et espaces plus petit et moins contraignants.
Pour finir, je souhaite que la nouvelle constitution mentionne le rôle important et capital qu’a joué l’armée et une large partie de notre corps policier dans la chute de la dictature, et que ce rôle sera valorisé par l’accord à tous les corps de sécurité le droit de vote, ils sont citoyens et citoyennes comme le reste du peuple, bien sûr en restant en dehors des enjeux politiques qui animent les partis. Les corps de sécurité votent mais ils n’auront pas le droit à l’expression politique…ni aux coups d’état et aux complots… on gagnera une autre manière de faire la sécurité.
Ainsi ont pourra dire : ont tous révolutionnaires et égaux. Vive la Tunisie libre, démocratique et pour toutes et pour tous. Thaya la révolution. Ben Ali harab. Mandhouj Tarek.
the best that can be said about cops in tunisia:
cockroaches of the house of horror.
when will that interior ministry building be dynamited?
love to see that.
a goulag in the city and what a horror memory raiser
to many a tunisians.
venez nous rejoindre pour préparer la manifestation du 20 mars 2013
facebook.com/pages/La-Tunisie-aux-Tunisiens/284050425054416
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