Voilà deux semaines que Chokri Belaid tombait sous les balles d’un assassin. 15 jours d’enquête dans une atmosphère politique délétère. La mort du leader du Front populaire a provoqué un séisme politique et l’un des plus grands rassemblements populaires de l’histoire de la Tunisie pour son enterrement. Mais, son meurtrier court toujours, laissant libre cours à toutes les spéculations.
Des centaines de policiers ont manifesté jeudi sur la place de la Kasbah pour protester contre toute instrumentalisation politique des forces de sécurité. « Sécurité républicaine ; ni Ennahda, ni RCDistes », scandaient des agents des forces de l’ordre, rassemblés à l’appel des syndicats de forces sécuritaires intérieures (SFSI).
Comme chaque année, RSF a publié son rapport sur l’état de la liberté de la presse dans le monde pour 2012. Ce document très médiatisé se veut une photographie de la situation de la profession pays par pays. Cette année, la Tunisie connait un recul conséquent de 4 places en se classant 138e alors que d’autres pays du Printemps arabe progressent.
Deux ans après la révolution, la presse, que l’on présente comme le quatrième pouvoir indispensable à la jeune démocratie tunisienne, est-elle vraiment libre ? Les procédures contre plusieurs de nos confrères journalistes ne plaident pas pour une réponse positive et n’augurent pas de lendemains dorés pour la profession.
Après la destruction du mausolée de Sidi Bou Saïd par un incendie criminel, trois autres mausolées ont été incendiés les 23 et le 24 janvier à Hammam Sousse, à Douz et à Hamma près de Gabès. Au total, 36 mausolées ont été profanés jusqu’à présent, dont 17 détruits totalement, selon un recensement de l’Union des Confréries soufies.
Les temps sont durs pour le gouvernement : émeutes à Siliana en décembre, à Ben Guerdane, au Kef et à Aguereb en janvier, auxquelles il faut ajouter la colère des cheminots, des enseignants, des magistrats et d’un nombre croissant de corps de métier. Entre répression aveugle et surdité, les autorités peinent à répondre à la multiplication des mouvements sociaux.
Contraste saisissant. Alors que le remaniement du gouvernement est une nouvelle fois reportée en raison de différends persistants au sein… Lire la suite
Depuis plusieurs mois, les saisies d’armes se multiplient en Tunisie dans un contexte de regain d’insécurité dans la zone du… Lire la suite
Depuis plus de 10 jours, la colère gronde au Kef. Le 8 janvier déjà, de jeunes diplômés chômeurs avaient bloqué des routes de la région et l’entrée de la ville en signe de protestation. Au cours d’une réunion, tenue jeudi 10 janvier, la commission administrative de l’Union régionale du Travail du Kef (URT) décide d’organiser une grève régionale le 16 janvier 2013.
Depuis la mi-décembre, le point de passage de Ras Jedir entre la Tunisie et la Libye cristallise les tensions entre les autorités et la population de la région, très dépendante du commerce parallèle transfrontalier. Le 13 décembre, la route entre Ben Guerdane et le poste frontalier avait été bloquée pendant plusieurs heures par des manifestants protestant contre l’interdiction d’importation de marchandises libyennes imposée par Tripoli.