IMG_0403

Suite à l’assassinat du leader politique Chokri Belaid, le chef du gouvernement Hamadi Jebali vient de faire une allocution pour annoncer qu’il va mettre en place un gouvernement de technocrates sans aucun membre de partis politiques.

“Ma position a été fixée avant cet incident mais ce crime odieux a accéléré ma prise de position avec une décision dont j’assume la responsabilité et soyez sûrs que je n’ai consulté ni partis politiques au gouvernement ni opposition, j’ai simplement consulté ma conscience, mon devoir, ma responsabilité devant Dieu, et devant notre peuple. Les négociations sont arrivées à un point, je ne vais pas dire “d’échec”, mais « d’arrêt ». Mais notre peuple ne va pas s’arrêter et il veut de vraies solutions, sociales, les chômeurs en premier, les pauvres en premier, les persécutés en premier, les victimes en premier…”

M. Jebali a aussi précisé que ce gouvernement qu’il va constituer sera composé de compétences nationales, n’appartenant à aucun parti, travaillant pour la patrie et dans une mission limitée pour gérer l’Etat et le pays, jusqu’aux prochaines élections. Un gouvernement avec les meilleurs dans tous les domaines et dans tous les ministères, régaliens ou autre. Il a aussi rajouté que ses membres ne pourront pas se présenter aux prochaines élections.

« On doit parvenir à des élections libres, transparentes et démocratiques, dans un délai court. »

Il a aussi appelé à arrêter les sit-in, les grèves… pour faire sortir le pays de la crise.

« Le peuple tunisien mérite plus, tous les partis politiques doivent être responsables, les journalistes, les députés de l’Assemblée Constituante… »

Le chef du gouvernement s’est également adressé dans son allocution au président de l’Assemblée Constituante Mostapha Ben Jaafer pour lui demander une date fixe et claire pour les prochaines élections.

« J’ai pris cette décision en mon âme et conscience, la Tunisie est une “aména” (un gage). »

Le chef du gouvernement a aussi appelé à la solidarité de la Révolution, du peuple tunisien pour atteindre toutes les espérances du soulèvement populaire.

Ce discours arrive alors que la scène politique tunisienne traverse une crise sans précédent marqué par l’assassinat politique de Chokri Belaid, coordinateur général et porte-parole du Parti des patriotes démocrates unifié.