La Tunisie a, depuis toujours, été confrontée à des ressources en eau limitées. Aujourd’hui, la crise de l’eau s’aggrave de jour en jour, à cause du mauvais usage des ressources hydriques et d’un assainissement déficient.
D’après un rapport préparé par monsieur Habib Chaieb de la Direction générale des ressources en eaux du Ministère de l’Agriculture (trouvé curieusement sur le site de la NASA), les ressources en eau conventionnelles sont de 4,875 109 m³/an, dont 2,7 109 m³/an proviennent des eaux de surface et 2,175 109 m³/an découlent des eaux souterraines. 1,56 109 m³/an des eaux souterraines sont renouvelable et 0,615 109 m³/an sont non renouvelables.
Les ¾ du territoire de la Tunisie sont semi-arides ou arides, car localisés entre la mer méditerranée et le Sahara. En plus de la variabilité du climat méditerranéen, l’influence de cette aridité fait de l’eau une ressource rarissime ayant une répartition temporelle irrégulière et spatiale inégale.
La Tunisie reçoit des précipitations qui balancent entre 1500 mm dans le nord et moins de 50 mm dans le sud, soit une moyenne annuelle de 36 109 m³. Ce volume se limite à 11 109 m³, en année de sécheresse ; et peut atteindre 90 109 m³/an, en année fortement pluvieuse.
En effet, sur le volume total des eaux souterraines profondes du Sud, 80% sont considérées non renouvelables, ce qui engendre une répartition géographique inégale entre le nord et le sud, risquant de pénaliser les régions les plus démunies et d’entraver leur développement actuel et futur.
L’assise de la crise de l’eau
Selon le rapport de la Banque Mondiale sur les perspectives et les réserves tunisiennes en eau, « les institutions du pays seront confrontées à des problèmes de gestion de plus en plus complexes ».
Les experts de l’UNESCO ont proclamé l’ampleur de la crise actuelle et « placent, depuis longtemps, la Tunisie dans la catégorie des pays qui auront des problèmes sérieux d’eau à l’horizon 2025 ». Plusieurs facteurs liés à la demande croissante mettent cette ressource naturelle sous une pression accrue. A commencer par le développement socio-économique du pays, le taux élevé de desserte de l’eau, aussi bien urbaine que rurale, mais aussi le développement de l’agriculture irriguée, de l’industrie et du tourisme, et bien évidemment la raréfaction des ressources naturelles en eau.
« L’eau en Tunisie est rare. Mais jusque-là, on a bien géré nos ressources, donc on ne peut pas parler de crise de l’eau », affirme Abderrazak Souissi, enseignant universitaire et directeur général du bureau de la planification et des équilibres hydrauliques au ministère de l’agriculture. D’après Meriem Labyadh, enseignante géologue à la faculté des sciences de Bizerte, la crise de l’eau en Tunisie existe, depuis longtemps, et existera toujours, parce que tout dépend du climat : « S’il y a des précipitations, on n’a pas de problèmes, s’il n’y en a pas, il y a bel et bien une crise d’eau ».
Répartition inégale des précipitations
Le climat est très contraignant avec un apport pluviométrique modeste, inégalement réparti dans l’espace et très irrégulier dans le temps. Les pluies sont, essentiellement, localisées au nord et à l’intérieur du pays, alors que les centres de consommation se trouvent sur le littoral. Cependant que les ressources en eau dans le Sud sont limitées.
La répartition géographique dissymétrique se traduit par les différentes échelles spatiales relatives à 3 ensembles topographiques, à savoir, le secteur ouest nord-ouest, la Tunisie orientale et la Tunisie saharienne.
Concernant l’irrégularité temporelle, les ¾ des ressources en eau en Tunisie sont renouvelables. Près de 58% de ces ressources sont constituées par des eaux de surface, donc tributaires du climat.
Répartition de la richesse en eau
La croissance économique de la Tunisie est basée sur le développement de 3 secteurs: agricole, industriel manufacturier et touristique. Toutefois, ces trois secteurs demeurent dépendants de l’approvisionnement en eau.
Abderrazak Souissi indique que pour la distribution, la priorité est donnée au service domestique, ajoutant que l’agriculture est de loin le premier usager de l’eau avec 82% de la demande totale.
D’après le rapport de la banque mondiale « L’agriculture utilise la part la plus importante des ressources en eau, même si la part consacrée à l’eau potable augmente légèrement en passant de 13,4% en 2010 à 17,7%, en 2030. Les parts de l’industrie et du tourisme restent très faibles, même si elles subissent une très légère augmentation ».
Le Nord tunisien est le réservoir des eaux renouvelables du pays. Il renferme la presque totalité des eaux de surface et plus que la moitié des eaux des nappes phréatiques, soit 59% du total. Tandis que le Centre et le Sud ne possèdent que, respectivement, 18% et 23% du potentiel total, avec une part significative du potentiel du Sud qui est considérée non durable.
Les paramètres catalyseurs des problèmes hydriques
Tout d’abord, il faut savoir que le phénomène de la raréfaction de l’eau s’est fortifié sous l’effet du changement climatique.
A ce propos, Abderrazak Souissi affirme que « si les années sèches sont redoutées pour la carence en eau, les années très humides le sont, souvent aussi, en raison des inondations et des dégâts qu’elles engendrent ». Ensuite, grandement, responsable de la pression accrue qui s’exerce sur les ressources en eau, la pollution accentue la diminution de l’approvisionnement. Ainsi, les ordures domestiques, les eaux usées, les pesticides agricoles et les déchets industriels qui convergent vers les rivières et qui s’infiltrent dans les nappes phréatiques affectent les ressources hydriques et engendrent une diminution considérable de l’approvisionnement.
Ce problème majeur de la pollution perturbe, souvent, nos études et nos projections prévisionnelles sur les ressources hydriques. Cela fausse, les statistiques de base, sur lesquels nous nous appuyons pour mettre les stratégies de gestion et les plans de répartition des eaux.
Abderrazak Souissi
La contamination des nappes phréatiques et des eaux courantes par les affluents domestiques, industriels et agricoles, aboutissent, à long terme, à l’aggravation des pénuries.
La prise des mesures de rationnement de l’eau
Bien que la situation soit préoccupante, la Tunisie est arrivée à accomplir sa mission d’élargissement de l’accès aux services de l’eau et de l’assainissement, lors de ces dernières décennies.
Le rapport de la banque mondiale explique la croissance des besoins en eau avec l’augmentation de la population urbaine. « A l’été 2013, la zone du grand Tunis, qui compte 2,5 millions d’habitants, a connu pour la première fois des coupures d’eau dues à des pénuries. Entre 2012 et 2013, la consommation d’eau a bondi de 12% en raison de l’augmentation de la population urbaine à Tunis ».
Pour les autorités tunisiennes, la gestion des ressources hydriques demeure une priorité absolue. Ainsi, dans le cadre de réformes recommandées par la Banque Mondiale, le gouvernement tunisien a mis au point « un programme de dix ans (2001-2011) de soutien au secteur de l’eau axé sur trois aspects, à savoir i) la gestion et la conservation intégrée de l’eau, ii) l’efficience économique de l’utilisation de l’eau dans le domaine agricole et iii) la restructuration des institutions et le renforcement des capacités dans le secteur de l’eau ».
Pour Abderrazak Souissi, « la Tunisie a pu satisfaire ses besoin en eau, même lors des périodes de sècheresse les plus accentuées, grâce à des alternatives à la rareté de l’eau. Et nous sommes toujours en cours de développer nos techniques d’intervention et de partition des ressources ».
Solutions et stratégies de gestion
Trois grandes techniques d’approvisionnement, sont déjà utilisées.
Tout d’abord, le sondage : Etant donné que cette ressource est non renouvelable, elle doit être gérée avec la plus grande précaution.
Ces ressources contribuent dans plusieurs régions de la Tunisie de manière considérable au développement socioéconomique. Toutefois, sous l’effet de l’accroissement démographique et de l’amélioration des conditions de vie, ces ressources en eaux souterraines sont sollicitées de façon constante bien au-delà de leur limite d’exploitation.
Les nappes phréatiques sont facilement exploitables à partir des puits de surface, mais difficilement contrôlable, d’où la pression anthropique.
Pour le sondage ou le forage, des autorisations, auprès du ministère de l’agriculture, sont exigées, afin de bien pouvoir gérer l’exploitation des nappes, et empêcher leur épuisement,
nous confie Abderrazak Souissi.
Les nappes phréatiques côtières sont exposées au risque d’intrusion des eaux marines. La salinité de la nappe souterraine fossile, très ancienne, qui est commune à la Tunisie, l’Algérie et la Lybie, a augmenté, considérablement, étant donné qu’elle n’est point rechargeable.
La situation politique en Lybie nous empêche d’évaluer la quantité des eaux exploités, on ne sait plus si la ‘rivière verte’ que Kadafi a construit, est encore fonctionnelle. Si c’est le cas, on va droit vers l’épuisement, parce que cette rivière aspire des millions et des millions de mètres cubes d’eau par jour, .
prévient Meriem Labyadh
Abderrazak Souissi rétorque qu’« il y a des compromis et une coopération entre les 3 pays, on est interconnecté et on est entrain d’échanger nos études des lieux et nos données afin de bien gérer non seulement cette ressource fossile, mais aussi pour les rivières communes ».
En outre, on a eu recours aux barrages. C’est une technique efficace qui permet d’intercepter les eaux de ruissellement, de laminer des crues violentes et de recharger les nappes souterraines par les eaux de surface.
Or, Les barrages ont des inconvénients qui peuvent se manifester à long terme. Les écoulements hydriques importants et les érosions hydriques engendrent le problème de transport solides et l’envasement des barrages. Pour Meriem Labiadh, « le problème des barrages est l’envasement. Leur dragage et leur dévasement coutent cher. Pour cela, on a appliqué une nouvelle technique, celle des lacs collinaires qui sont des retenues créée derrière les barrages garantissant entre autre une meilleur répartition ».
Enfin, le recours aux eaux non conventionnelles s’est imposé. Le dessalement des eaux saumâtres et l’eau de mer constituent un pilier de la stratégie d’approvisionnement d’eau en Tunisie.
« Nous avons mis en œuvre la station de dessalement de Djerba, et on prévoit deux autre, l’une à Sfax et l’autre à Gabes. Ce projet est en cours de négociation, mais, il est important de maîtriser les dépenses notamment pour l’énergie », note Abderrazak Souissi. Meriem Labyadh pense que le dessalement est une solution fiable pour la gestion de l’eau au sud tunisien. La majorité des unités de dessalement destinées à l’eau potable étant localisée dans le Sud Tunisien. Même si le revers de la médaille est une consommation d’énergie intense.
Confrontée à la rareté de l’eau, la Tunisie a envisagée ces trois techniques. Mais elle a préconisé pour le futur d’autre techniques plutôt de sensibilisation et opte pour une exploitation plus rationnelle. Il faut « cesser de penser l’élément liquide comme une ressource illimitée et adapter notre consommation. Tous les usagers sont concernés », avertit Larbi Bouguerra, ancien professeur à la Faculté des Sciences de Tunis et ancien directeur de l’Institut National de la recherche Scientifique et Technique de Tunisie.
Bientôt, un nouveau Code des eaux !
Actuellement, le ministère de l’Agriculture est orienté, principalement, vers la gestion de la demande afin de protéger et sauvegarder les ressources en eau. Il opte, ensuite, pour la gestion intégrée des ressources. Il adopte, également, l’augmentation du taux de réutilisation des eaux usées et encourage le recyclage des eaux usées dans le domaine de l’industrie.
D’un autre côté, le ministère est entrain de développer l’aspect institutionnel par le renouvellement du code des eaux. Un projet de loi, issu des articles 12, 13, 44 et 45 de la nouvelle constitution tunisienne, est en cours de préparation. De l’avis de Abderrazak Souissi, « une politique coercitive demeure importante ».
Larbi Bouguerra recommande, à son tour, un cadre juridique, affirmant qu’« une gestion durable de l’eau est un élément critique, tant sur le plan de la production des aliments que sur celui de l’économie ou de l’écologie, voire de la sécurité nationale. Cette politique devrait notamment énoncer des règles pour le contrôle des pompages souterrains, comme elle doit aussi contrôler la consommation ».
Pour une politique nationale de l’eau
Face à la rareté de l’eau en Tunisie, une politique nationale de l’eau s’impose afin de pointer clairement les priorités et les risques.
Nous avons des conventions avec des experts étrangers qui nous soutiennent soit avec leurs savoir-faire soit avec leurs technologies nouvelles et sophistiquées. Selon les termes de référence qu’on précise, nous traçons notre grille d’évaluation à partir de laquelle on fait notre choix,
nous confie Abderrazak Souissi.
La SONEDE (Société Nationale d’Exploitation de Distribution des Eaux) a annoncé un taux de raccordement de 100% pour l’eau potable en zone urbaine et de 94% en zone rurale. Alors que le taux de branchement par la SONEDE en zone rural n’est que de 47%.
« En déficit, depuis plusieurs années, la SONEDE a dû augmenter ses tarifs, avançant plusieurs raisons, dont le gel des tarifs, entre 2005 et 2011, et l’arrivée à terme de prêts consentis pour l’investissement dans les projets de dessalement réalisés, pendant les années 1990 ». Cela entraîne la difficulté à financer l’entretien et le développement des réseaux, ainsi que la mise aux normes des stations d’épuration. La société a donc eu recours à une politique tarifaire dans le but de rentabiliser d’avantage ses services à priori, et de sensibiliser le consommateur. Une hausse qui est entrée en vigueur, il y a quelques mois, conformément au JORT N°105 du 31 décembre 2013.
Mais cette hausse des prix de l’eau prive les plus pauvres de leur droit à cette ressource vitale. Un manque qui ne peut qu’être conjuguée avec la dégradation des conditions sanitaires.
La SONEDE a également opté pour une stratégie de privatisation de l’eau. La Banque mondiale a considéré l’eau comme étant « une marchandise » que l’on peut vendre et acheter. L’accord avec le fond monétaire International (FMI) relance ce choix en faveur de la privatisation.
L’usine de dessalement d’eau de mer sur l’île de Djerba, attribuée, à l’époque au « Groupe Princesse El Materi Holding » et à l’entreprise espagnole « Befesa Medio Ambiente company», a révélé l’opacité qui entoure ce genre de Partenariat Publics/Privés.
Sensibilisation citoyenne
Le problème de l’eau doit être au centre des préoccupations politiques, économiques et environnementales.
« Actuellement, le problème de l’eau en Tunisie est plutôt un problème culturel. On doit apprendre que l’eau est une ressource plus chère que l’or, parce que l’or n’est pas vital alors que l’eau si », relève Meriem Labyadh. « Pour contrer la crise, je pense qu’on doit sensibiliser les citoyens qui doivent prendre conscience de la situation critique dans les décennies à venir. Il faut surtout diffuser cette notion aux générations futures. Pour préserver les ressources hydriques, je pense à deux solutions très simples et abordables, la première c’est de diminuer le débit au niveau des robinets, ce qui pourrait réduire notablement le gaspillage de l’eau. En deuxième lieu, on doit préserver l’eau par les techniques de récupération par les citernes et les réservoirs à partir des toits ou des surfaces plates, et les exploiter avec parcimonie, pour les usages domestiques qui n’ont pas besoins d’une eau potable bactériologiquement propre », ajoute-t-elle.
Le Président américain Theodore Roosevelt notait qu’« un peuple civilisé doit savoir disposer de ses eaux usées d’une manière telle qu’il ne les retrouve pas dans son eau potable. » En effet, une famille de cinq personnes produit 250 litres d’excréments par an et l’usage de la chasse d’eau contamine 150 000 litres d’eau pour les évacuer.
C’est en citant le président américain que Moncef Marzouki, président de la république, a évoqué la crise de l’eau, mais il n’a pas été pris au sérieux.
En Amérique, beaucoup de pays commencent à promouvoir l’usage des toilettes sèches et du compostage, ainsi que d’autres techniques pour épargner les eaux souterraines et faire des économies d’eau et d’énergie. Avant d’en arriver là, des habitudes assez simples pour réduire la demande et rationner l’exploitation peuvent être adoptées en Tunisie.
D’après les pronostics de la Direction générale des ressources en eaus, à l’horizon 2030, la demande atteindra les 2770 109 m³/an, contre 3121 109 m³/an, des ressources conventionnelles exploitables. La demande va donc équilibrer les ressources disponibles.
La crise de l’eau s’accentue d’un jour à l’autre et se propage d’année en année. Certes, on dépend étroitement des précipitations, mais vu l’avancement des dunes sahariennes, le rétrécissement des zones forestières et l’orientation générale de la politique agricole Tunisienne, qui tend vers l’agriculture maraîchère ; l’inconscience et l’ignorance citoyenne, et surtout le changement climatique alarmant qu’on vit ces jours ci, on se retrouvera, bientôt, face à une pénurie critique de l’eau.
L’eau pourrait, alors, devenir un bien économique rare, voire même un motif de guerre.
A tous ces problèmes est venue s’ajouter l’exploitation de l’énergie non conventionnelle nouvelle, qu’est le Gaz de schiste « shale gas », notamment dans les régions pauvres en eau, comme Kairouan. Pour l’extraction de cette ressource, une quantité énorme d’eau provenant des stations d’épuration doit être utilisée pour la fracturation hydraulique.
La révolution énergétique aura-t-elle lieu aux dépens de la crise de l’eau en Tunisie ?
Deux problèmes majeurs à résoudre immédiatement.La multiplicité des sondages sans autorisation de la nappes phréatique et les cultures dans des zones arides des plantes grandes consommatrice d’eau
Top 11 des éco-gestes à avoir pour lutter contre le gaspillage de l’eau:
1. Prendre une douche plutôt qu’un bain : Une douche de 4 à 5 minutes consomme 30 à 80 litres d’eau alors qu’un bain en demande 150 à 200 litres. Une solution encore plus efficace consisterait à arrêter le bain ET la douche. Trop radical ?
2. Optimiser sa chasse d’eau et ses robinets : Plus d’un tiers de la consommation domestique d’eau potable finit dans vos toilettes. Avec une chasse d’eau à double débit on peut diviser par 2 voire 3 sa consommation. Fixez des économisateurs d’eau sur vos robinets. Ils peuvent réduire le débit de sortie jusqu’à 50%. Votre caca ne criera pas au scandale, croyez nous.
3. Vérifier qu’il n’y ait pas de fuite : 20% de la consommation domestique d’eau est la conséquence de fuites. Pour déterminer s’il y a des fuites, il suffit de relever le compteur d’eau le soir (ne pas faire fonctionner le lave-linge ou le lave-vaisselle cette nuit-là, ça serait dommage de tout faire foirer) et de comparer la valeur, avec celle lue le lendemain matin.
4. Fermer les robinets systématiquement : Un robinet ouvert pendant trois minutes représente l’équivalent de 36 bouteilles d’eau de 1 litre perdues. Vous ne feriez jamais ça avec de la bière.
5. Récupérer son eau de rinçage : il suffit de disposer un récipient sous les robinets qui récupérera l’eau utilisée pour laver ses mains ou sa salade. Et au lieu de rester planté au milieu de la cuisine avec votre bassine remplie à ras-bord, vous pouvez toujours arroser vos plantes avec. Ou faire votre vaisselle. Une idée comme ça.
6. Utiliser le lave-vaisselle…quand il est plein : Pour plusieurs repas (sauf si vous êtes un gros gourmand et que vous ingurgitez l’équivalent d’un banquet à chaque repas), le lave-vaisselle utilise 15 litres d’eau, soit deux à trois fois moins que la vaisselle à la main. Si vous n’en avez pas, mettez deux récipients d’eau dans votre évier : un pour laver la vaisselle et un pour la rincer.
7. Faire moins de machines : Eviter de faire trop souvent des machines à laver économise de grandes quantités d’eau. Un lave-linge classique consomme deux fois plus d’eau qu’une machine classée A. Privilégiez le programme économique, et évitez les burgers et les plats en sauce.
8. Récupérer l’eau de pluie pour arroser ses plantes : Dans une cuve ou une citerne enterrée, on peut collecter selon les régions, entre 45 et 80 m3 pour 100 m² de toiture (en période de sécheresse, peut accessoirement servir à protéger vos biens contre les attaques de Jason, en pleine crise d’adolescence). L’eau de pluie a l’avantage en plus de sa gratuité, d’être ni calcaire ni chlorée.
9. Arroser son jardin durant les heures les plus fraiches de la journée (tôt le matin ou à la tombée de la nuit) : En plein soleil, 60% de l’eau s’évapore avant même d’avoir été absorbée par les plantes. Ou comment tuer dans l’oeuf, tout embryon d’effort.
10. Sélectionner des plantes moins gourmandes en eau : Toutes les plantes n’ont pas les mêmes besoins en eau. Renseignez-vous sur les besoins hydriques de chacune de vos plantes et effectuer un arrosage en conséquence. Vous pouvez aussi troquer ce bougainvillier qui fait votre renommée dans tout le voisinage, contre une orchidée synthétique.
11. Enfin, rappelons que boire l’eau du robinet quand elle est potable permet d’économiser des milliers de bouteilles en plastique : chaque français peut ainsi s’éviter près de 10 kg de déchets par an, et engraisser son porte-monnaie. Quand on sait que l’eau du robinet coûte 200 à 300 fois moins cher que l’eau en bouteille.
Tunisie :La détresse hydrique en chiffre :
Selon la FAO, quand les ressources internes renouvelables en eau sont inférieures à 1000 m3 par habitant, le manque d’eau est alors considéré comme un grave frein au développement socio-économique et à la protection de l’environnement. La plupart des pays confrontés à des problèmes chroniques de pénurie se trouvent en Afrique du Nord, et au Moyen-Orient . Les pays avec moins de 2000 m3 par habitant sont dans une situation difficile d’insuffisance des ressources d’appoint qui se traduit par des difficultés majeures les années de sécheresse. La pauvre Tunisie, malmenée par sa gentes d’ignares de briscards politicards, n’en fournit à son vaillant peuple que 335 m3 /an/habitant ….Tant que cette cause de tous nos malheurs ne serait pas débattue en vue d’en trouver une issue idoine, rien ne pourrait être réalisé des objectifs de la Révolution !
Détail concernant le chiffrage de nos besoins en apport hydrique supplémentaire pour garantire notre autosuffisance alimentaire :
– Pluviomètre moyenne = 200 mm/an
– Terres arables = 50 000 km²
– Pluviométrie sur terre arable = 300 mm/an
-Le solde de l’Évapotranspiration structurelle du site Tunisie = -100 mm/an; l’avancée du désert est inexorable !
– Rendements actuels
* grandes cultures =1,5 t/ha
*oléiculture = 0,1 t /ha d’huile d’olive
– Rendement suffisant pour assurer la pitance aux autochtones ;
*Grandes cultures = 5 t/ha , avec introduction de culture nouvelle ; maïs, soja et betterave à sucre , sur les terres dégagées par l’amélioration des rendement…
*Oléiculture = 0,5 t / ha
-Besoins hydrique = complément à 6000 m3/ha , soit compte tenue de l’évaporation , un apport moyen de pas moins de 300 mm ou 3000 m3/ha =15 km3 /an ,
Besoins d’eau pour usage industriel et urbain = 3 km3
Apport nécessaire pour venir à bout du stress hydrique 18 km3/an de source non conventionnelle .
Chiffre estimé +/- 10 % S E O O …
Cet apport vital ne pourrait être réalisé que par dessalement de l’eau de mer à l’énergie solaire concentrée : un km² équipé en miroir concentrateurs de Fresnel permettraient de dessaler 60 M² de m3 /an; il s’agit d’équiper de la sorte le long des cotes, à partir d’Enfida,300 km²…
On pourrait déjà commencer par les 50 000 hectares exploités ( 50 km² )- selon un mode préhistorique – en salines en les mettant à l’énergie concentrée au lieu de l’énergie solaire directe..En les faisant changer de paradigme afin de les mettre à la technique de ce siecle !
Avec leurs 50 km² – concédés par le régime beylical – on pourrait déjà mobiliser 3 milliards de m3 par an, soit l’équivalent des ressources d’eau renouvelable dont la Tunisie dispose actuellement. On double en fait les ressources disponibles !
Pour un développement durable en TUNISIE, il y a lieu de se pourvoir en ressources hydriques via l’énergie solaire concentrée afin de dessaler l’eau de mer qui menace déjà de submerger nos cotes !
On mettra ainsi un terme- de la manière la plus durable – à une double menace qui tient le pays en tenaille : la montée du niveau des eaux de la mer et l’avancée des sables du désert !
L’idée d’une “chasse qui ne fuit jamais” nous est parvenu suite aux problèmes de fuites d’eau observées lors des opérations de diagnostic technique des systèmes d’eau effectués par nos soins chez des établissements gros consommateurs (usines, hôtels, bâtiments administratifs, casernes ; lycées, foyers, etc.). Lors de ces opérations dont le nombre a dépassé la cinquantaine, nous avons constaté que les surconsommations d’eau sont dues essentiellement aux fuites dans les chasses. Les pertes d’eau générée par les fuites atteint parfois 50% de la consommation sanitaire dans l’établissement audité. Une chasse qui fuit pendant 20 jours génère une perte financière de l’ordre de 25 DT. Certains établissements sont équipés de plus de 50 chasses d’eau, ce qui rend les pertes inévitables quelque soit le degré d’entretien.
En effet, ces fuites sont générées essentiellement par les pannes très fréquentes dans les chasses d’eau très sollicités. Ces pannes sont les résultats des contacts directs et fréquents entre les usagers et les dispositifs des chasses d’eau. Ce qui a poussé certains établissements équipés de chasses à réservoir à effectuer au moins deux changements de mécanisme de chasse par toilette et par an. Ces surcoûts d’entretien ajoutés aux pertes financières causées par les fuites d’eau constituent un fardeau pour les établissements gros consommateurs.
L’installation de nos chasses dans les sanitaires permet de résoudre définitivement ces problèmes.
En effet de par leurs configurations, nos chasses permettent d’éliminer tout contact direct entre l’usager et le dispositif de chasse, ce qui réduit énormément les pannes dues aux fausses manœuvres et par suite les fuites qui en résultent. Nos chasses permettent en plus une économie d’eau car le volume d’eau évacuée est contrôlable par l’usager. Par l’injection de l’air avec l’eau dans les cuvettes, nos chasses éliminent les mauvaises odeurs dans les toilettes. Nos chasses d’eau s’adaptent à toutes les configurations des toilettes et à tous les types de cuvettes.
Nos chasses d’eau sont le fruit d’une invention brevetée à l’INNORPI le 01/08/2012 sous le n°21849 et publiée le 31/05/2012 dans le site de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle OMPI ( http://www.wipo.int ) sous le n° WO 2012/071022.
2- Nous estimons que l’installation de nos chasses dans les sanitaires d’un établissement permet de réduire de moitié sa consommation sanitaire. Nous envisageons de diffuser nos chasses dans les établissements gros consommateurs. Nous allons commencer par les usines qui sont facile à convaincre car ce sont les plus exposées au gaspillage d’eau dans leurs sanitaires.
Comme vous l’avez dit, les fuites représentent une source énorme de gaspillage d’eau. 20% de l’eau potable est ainsi perdue par des fuites souterraines, des fuites au niveau des toilettes, par des joints défectueux, des robinets oubliés ouverts, des robinets à poussoir bloqué… Nous avons donc développé tant pour le particuliers que les écoles, les entreprises, … un appareil innovant et simple de surveillance des consommations d’eau. Dès qu’il se produit une fuite où que se soit, il sonne afin de prévenir le propriétaire rapidement. A 55 euros l’unité il est amorti très rapidement d’autant plus qu’il évite aussi des dégâts. http://fuite.e-monsite.com/
Comment préserver les ressources en eaux en Tunisie ?
article polyvalent mais prière de vérifier vos ressources et de s’adresser aux bonnes personnes pour le rendre plus véridique et plus crédible!
à ce stade de la révolution c’est nullissime!!
Personne ne nie que la capitale de l’ eau en Tunisie ne peut étre que ZAGHOUAN.
Eh bien venez voir la catastrophe du manque et de coupure d eau fréquement et jusqu’ à ce jour …
On ne connait ni les causes ni les circonstances.