Encore une fois, la police tunisienne est accusée de meurtre et de torture et cela même après un 14 janvier 2011. Comme la plupart des cas précédents, la victime est un jeune homme, Walid Danguir, 32 ans, issus d’une famille pauvre et d’un quartier populaire, Bab Jedid, à Tunis. Encore cette fois, les preuves d’un crime de torture (qui pourrait se révéler la cause directe de la mort) sont irréfutables. Et pourtant aucune arrestation ni interrogatoire ne sont entamés par le procureur de la république.
Les photos prises par les témoins et la famille du cadavre montrent des traces de coups sur le crane de Walid ainsi que plusieurs blessures au niveau des pieds et des mains. Et un énorme trou derrière l’oreille droit de Walid. Les traces qui n’ont aucune relation avec l’autopsie, n’ont pas empêché l’un des policiers impliqués dans l’affaire de dire devant la sœur de la victime « ton frère est mort suite à une crise cardiaque ».
La mère de Walid était aussi victime d’intimidation et d’insultes, quand elle a suivi le corps de son fils jeté dans une ambulance du poste de police jusqu’à l’hôpital.
« Ils m’ont dit que mes deux enfants sont des criminels et que mon fils Walid n’est la victime de personnes. Ils m’ont ensuite insulté et m’ont accusé de prostitution.» Nous a raconté la mère de la victime.
Alors que la toile tunisienne grogne de colère suite à ce énième “crime commis par la police”, le Ministère de l’Intérieur publie un communiqué de presse expliquant qu’une enquête interne est en cours et que le ministère “attend le verdict de l’autopsie avant de trancher sur les raisons de la mort du détenu“.
Retour sur les faits
En attendant le rapport de l’autopsie, un retour sur les faits s’impose : Le vendredi 1er novembre 2013, Walid est arrêté par la police dans son quartier. Selon les témoins, voisins de la victime, le policier, responsable de l’arrestation est l’un des éléments corrompus de la police qui gère le district.
Sa réputation va au-delà de son quartier, Beb Jedid, pour être impliqué dans des chantages et complicité avec des dealers de drogue et d’alcool. Walid est connu pour son passé délinquant. Mais il avait des problèmes avec ce groupe de “policiers-gangsters” puisqu’il “refusait, dernièrement, de donner la taxe sur ses revenus illicites“.
Le jour de l’arrestation de Walid, le règlement de compte a dérapé. Même la sœur de Walid, affirme cette version en détaillant qu’elle a des preuves de l’implication de ce groupe de policiers dans le trafic de drogue. Ce qui laisse entendre que l’arrestation n’avait qu’un seul objectif : donner une leçon à la victime afin qu’ils reprennent leurs commerces avec lui.
Ghazi Mrabet, l’un des avocats de la famille de Walid, explique qu’il n’est pas normal que les policiers qui ont procédé à l’arrestation et à l’interrogatoire de Walid ne font pas encore l’objet d’un mandat d’arrêt.
« Il y a plusieurs témoins qui affirment que la victime était en bonne santé avant son arrestation. A partir de ce moment, il est sous la responsabilité des policiers qui l’ont accompagné durant les dernières minutes de sa vie. Le procureur de la république est, donc, obligé, normalement, de les identifier et de les arrêter dans l’immédiat. »
Explique l’avocat avant d’ajouter
« la réponse du Ministère de l’Intérieur passe à côté du plus important, c’est-à-dire l’urgence de délivrer le rapport du médecin légiste et l’urgence de délivrer au parquet les noms des policiers ayant participés à son arrestation ou à l’interrogatoire. »
Donc, l’autopsie va trancher ou presque dans cette affaire. Malheureusement, des cas similaires à celui de Walid nous ont montré que l’autopsie n’était jamais cohérente avec les faits et preuves enregistrées par des activistes de Droits de l’Homme et familles des victimes de tortures et meurtres commis par des policiers.
Les cas se suivent et se ressemblent
En effet, quand il s’agit de torture et surtout de meurtres, les médecins légistes, les magistrats et procureurs de république deviennent moins pertinents et beaucoup plus opaques dans leur traitement. Nous l’avons vu, lors de plusieurs affaires, comme le cas d’Anis Omrani, mort le 15 août 2011, au centre ville de Tunis, lors d’une confrontation entre des manifestants et la police.
Le Ministère de l’Intérieur avait déclaré que le jeune homme s’est suicidé en se jetant du balcon d’un appartement qu’il n’a jamais habité. Alors que des vidéos ont montré un policier en train de lui tirer dessus. Un autre cas similaire est celui d’Abderraouf Khamassi, mort le 8 septembre 2012, après avoir été torturé au siège de la brigade de la police judiciaire de Sidi Hassine à Sijoumi.
Les policiers accusés dans cette affaire étaient visiblement protégés tout au long de l’enquête administrative menée à l’intérieur du Ministère de l’Intérieur. L’autopsie laisse aussi entendre, dans ce dossier, que le décès n’est pas lié à la torture.
Durant ces deux dernières années de transition politique et pendant un lent processus de réforme bloqué par le Ministère en question, les journalistes ainsi que la société civile nationale et internationale n’ont pas arrêté de compter les dizaines de cas de bavures, crimes et meurtres commis par la police.
c’est vraiment dommage , il aurait était beaucoup plus utile vivant que mort s’il avait la moindre information sur les terroristes !
Les réformes et la refonte de certains nombres de législations sont devenu d’une grande urgence afin d’éviter ce genre de pratique des tortionnaires
Vous voulez montrer que des pratiques policières n’ont pas cessé; que des responsables à bien des niveaux, chez les magistrats comme la police, n’ont aucun égard pour les citoyens, pas le moindre respect de leurs droits; vous voulez nous convaincre que sous Ennahdha et consorts, nous sommes revenus aux temps bénis de Ben Ali dans bien des domaines, c’est probable.
Alors, il faut dénoncer les vrais responsables: ceux qui sont aux commandes du pays, ces hommes pleins de morgue et d’assurance et incapables de diriger le pays.
Ou bien, ce que vous dénoncez dans vos articles est la face véritable de leur politique, dont la terreur est un moyen.
A ma connaissance, la terreur policière avait cours sous Ben Ali, pas le terrorisme.
Avec les islamistes, nous avons les deux. Et ceci n’est pas le fruit du hasard, ni l’émanation d’un complot, mais le résultat de choix politiques.
Pour les amateurs d’analyse politique, il y a là les éléments qui peuvent éclairer les motifs de l’alliance Ennahdha/les anciens du Rcd-Destour.
Quand la vie humaine n’est plus respectée, quand les criminels ne sont jamais punis tant qu’ils ont le pouvoir, quand le tueur historique du peuple continu à gouverner même après une révolution où des milliers de gens se furent tués ou torturés pendant des décennies, ce genre de crimes arrivera et se propagera tant que les criminels de l’état ne sont pas punis. Combien de victime faudra pour qu’on détermine notre vrai ennemi? Et en relation avec le sujet, arrêtons de faire les idiots, il est bien clair, et depuis la révolution, que le système policier utilisera le “terrorisme” pour regagner sa ‘’légitimité’’ et passer par l’impunité pour les crimes qu’il a commis et qu’il est entrain de commettre.
Qu’est ce qu’il faut pour que ces pratiques cessent ?
Mettre ces flics en taule, suffirait-il ?
date 1er novembre 2013 pas 2009 melle irheb de police
Un vrai pays de singe
Il faut impérativement aller jusqu’au bout dans cette affaire la médiatiser , au maximum et sensibiliser l’opinion publique et mes instances internationales le but serais d’obtenir un jugement à l’encontre de ses tortionnaires ….attention pas n’importe quel jugement
Benali n’est plus là, mais il a laissé derrière lui une usine a barbouzes, une institution sécuritaire (hors armée) faite de personnes très dangereuses, des gens qui ont encore plus envie de sang et d’argent depuis que leur maitresse leila n’est plus là. La façade elle a changé mais derrière le rideau c’est la même chose et en bien des endroits cela a empiré. Le monde de la police en Tunisie est un monde glauque et coupe gorge, entre la corruption, la torture et les nouveaux flics des meurs, il n’y a ni droits de l’homme ni justice en Tunisie aujourd’hui. L’univers carcéral est là aussi pour vous le rappeler. A cause de la politique débile adoptée par les nouveaux gouvernants temporaires, d’embaucher encore plus de jeunes flics inexpérimentés et en refusant d’ouvrir les archives qu’on en finisse avec ce merdier; le résultat c’est une institution encore plus dangereuse, lourde et mal gérée, qui n’est là que pour servir les singes de rechange qui pensent qu’ils sont éternels. Des singes qui n’ont pas fait la révolution, et qui n’ont aucune envie de servir le projet révolutionnaire, car non seulement pour Ghannouchi sa ne correspond pas a ses croyances mais pour Marzouki et tout les autres idiots des années 80 ils sont complétement dépassés par ses notions révolutionnaires (de jeunes) qui visent a mettre une fois pour toute l’ancien système a la poubelle pour toujours. Ils sont hors du prisme tunisien depuis longtemps, prisme de jeune fait par les jeunes, car nous jeunes étaient et sommes toujours seuls face a ce système, qui crée le terrorisme et transforme nombre de jeunes désespérés en bombes humaines; quand on termine pas le crâne félé par un coup de matraque dans un vieux bureau de commissariat. C’est ça la sécurité en Tunisie, car la politique c’est de la merde. Aucun dirigeant qui aime ce pays, et qui veut engager les vrai réformes et les vrais programmes, tous là pour sucer le sang et l’argent, ils veulent un poste, un salaire et la gloire de diriger, mais ils vont terminer dans les chiottes de l’histoire ou dans les griffes de la colère générale..
Tant que le gouvernement ne se décide pas à condamner ce genre de pratique,les policiers continueront.Merci de l’information
notre gouvernement provisoire supplie l’europe,les pétromonarchie et israel de le soutenir!!La Syrie sort d’un cycle épuisant et revient en force sur la scène international!!donc notre gouvernement provisoire est proche de son renversement,marzouqui et ganouchi supplie leur rentier de ne pas les laisser finir comme morsi l’égyptien!!!!allez Bashard tu fais du bon boulot!!libère nous de ces esclavagistes moderne!!!ta victoire nous l’attendons et l’à fêterons ensemble,le patriotisme est notre seul espoir!!
à mon avis, ton apprcohe est trop simpliste, je te conseille de mieux creuser car tu risques la démogagie présente chez les gens qui tu dénonces!! amicalement
[…] for the collective blog Nawaat, Henda Hendoud reminded readers of Anis Omrani and Abderraouf Khammassi, who over the last two years passed away after they […]
[…] per il blog collaborativo Nawaat, Henda Hendoud ha ricordato [fr] ai lettori i nomi di Anis Omrani e Abderraouf Khammassi, che sono deceduti nei due […]
[…] Une suspicion en partie fondée vue le maigre bilan de ce Ministère ! Dernier cas connu en date, Walid Denguir, mort dans un poste de Police avec des signes de torture sur son corps. Sur ce cas comme pour d’autres, Samir Dilou a promis d’agir… après […]
[…] un petit trafiquant de Bab el Jdid, trouvait la mort dans un poste de police où il fût amené. Les photos de son cadavre montraient des signes évidents de tortures, il avait eu une prise de bec avec les policiers « […]
[…] rappellera les cas de Walid Denguir, de Wassim Ferchichi (âgé de 15 ans, torturé, en 2013, à Kasserine, pendant trois jours pour le […]
[…] La recrudescence des abus de pouvoir et de la violence de plusieurs policiers devient alarmante, ces derniers mois, dans un contexte où le ministère de l’Intérieur tente de se refaire une crédibilité, allant jusqu’à solliciter le soutien populaire pour lutter contre le terrorisme. Si l’agression des M’henni a été particulièrement médiatisée, ce fut l’occasion pour Lina de rappeler qu’elle n’est pas la seule à subir ce genre de violence qui peut aller jusqu’à la torture ou l’homicide volontaire. […]
[…] un petit trafiquant de Bab el Jdid, trouvait la mort dans un poste de police où il fût amené. Les photos de son cadavre montraient des signes évidents de tortures, il avait eu une prise de bec avec les policiers « […]
[…] Hendoud, qui écrit sur le blog collectif Nawaat, rappelle aux lecteurs que durant ces deux dernières années Anis Omrani et Abderraouf Khammassi sont […]
[…] Une suspicion en partie fondée vue le maigre bilan de ce Ministère ! Dernier cas connu en date, Walid Denguir, mort dans un poste de Police avec des signes de torture sur son corps. Sur ce cas comme pour d’autres, Samir Dilou a promis d’agir… après l’enquête […]