Oui je trouve que ce dessin malheureusement représente bien toute l’opposition tunisienne, nous représente tous, et les ténors, les décideurs en premier lieu.

Oui je trouve que ce dessin malheureusement représente bien toute l’opposition tunisienne, nous représente tous, et les ténors, les décideurs en premier lieu. On ne rate pas une occasion pour faire la preuve de notre inconsistance de notre amateurisme, de nos suffisances et toutes ces tares et ces travers participent fortement à l’état de délabrement de notre pays. C’est de l’irresponsabilité et un crime contre les exigences et les attentes de la nation tunisienne qui est en droit d’attendre et d’exiger de ses enfants protection et sacrifices, au-delà de leurs petites visions partisanes, dans la seule stratégie de sa gloire et sa libération.

Ce 24 octobre ben Ali enfonce un peu plus le couteau dans le cœur de la dépouille terrassée, violée, piétinée de la Tunisie, aucune main secourable, aucune réaction digne de ce nom des propres fruits de ses entrailles, ben Ali la trahit et l’assassine, nous nous détournons les yeux et nous regardons ailleurs dans l’indifférence, nous sommes absolument tous aussi criminels que lui, parce que nos rangs ne se forment pas, nos mains ne se serrent pas, nos voix ne portent pas, notre colère chipote sa résonance et ses échos, nous sommes devenus étrangers à nous même, à notre terre, à nos mères, à la langue et à nos semblables frères déchus.
Que de rendez-vous avec notre propre histoire ratés,que de morts et de larmes et ces coulées de désespoirs qui dévastent à tout jamais des générations et des générations entières de tunisiens.

Dans cette situation terrible qui nous plonge de plus en plus vite vers les abîmes,il faut se ressaisir et se convaincre tous, car après la mascarade du 24 octobre, attendons nous au cadavre exquis et à l’annonce de la présidence à vie du diabolique et bucolique ben ALI,oui il faut se convaincre tous, du moins ceux qui veulent se battre pour leur liberté et celle de leur pays que la souveraineté d’une Tunisie digne ne peut et ne pourra appartenir qu’au peuple, il faut juste lui donner les moyens de s’exprimer directement et dan son ensemble et ne plus jamais admettre que cette souveraineté puisse être ainsi morcelée entre les intérêts différents et partisans représentés par les partis et les courants, chaque chose se fera en son temps. Il ne faut plus rêver, les francs –tireurs contre un bastion rigide comme celui de la sanguinaire dictature de ben Ali sont voués à l’échec et bien souvent travailleront contre leur propre camp.. pour que la démocratie tunisienne soit, comme il faut,l’instrument de l’unité de l’opposition tunisienne, de l’intérêt supérieur de notre pays, de la continuité dans l’action nationale de libération, nous devons absolument procéder au-dessus des partis. La multiplicité des tendances et des actions isolées qui nous est propre, en raison de notre individualisme, de notre histoire et notre diversité, des ferments profonds de division que nous ont laissés nos malheurs, réduirait, sous le regard vicieux et amusé de ben Ali, sous les hochements de tête de l’opinion nationale et internationale, l’opposition à n’être, une fois encore, qu’une abrutissante et vulgaire scène pour la confrontation d’inconsistantes idéologies, de rivalités fragmentaires, de simulacres d’action intérieure et extérieure sans aucune durée et sans la moindre portée.