Il retrouve ses préoccupations de star de l’émission “Sécurité routière

En recevant son Mnistre de l’Intérieur, son ancien Ministre Conseiller, Rafk Belhaj Kacem, l’actuel chef de l’Etat “ordonne la cessation du recours aux sabots”, “recommande de rationaliser l’installation des ralentisseurs de vitesse”, “recommande de mettre en place des panneaux signalant la présence de ces ralentisseurs” et “insiste sur la nécessité de sensibiliser davantage les usagers de la route et les citoyens en général au respect du code de la route, d’assurer la fluidité du trafic routier et d’éviter les excès de vitesse”.

Ces propos rappellent aux tunisiens les premières apparitions publiques de leur “Président” du temps où il était simple Directeur général de la Sûreté nationale. C’était en 1984-1985, il y a une vingtaine d’années de cela. C’est Mohamed Hédi Triki qui a eu la charge de faire connaître aux tunisiennes et aux tunisiens leur futur Président. Tout le monde se rappelle de son émission hebdomadaire “Salamat Attariq” (La Sécurité routière). Et Triki fut récompensé après le “changement” en occupant plusieurs fonctions et en collectionnant les voitures officielles, de ses plusieurs fonctions à la foi. Sans parler de la députation ou du Comité centrale du parti, il a été successivement à la tête de l’agence de presse nationale, la TAP (Tunisie Afrique Presse) et Al-Hurria, ancien Al-Amal, organe du parti au pouvoir, transformé après “le changement” pour barrer la mention “Fondé par Habib Bourguiba” !

Mais Triki était aussi le “Ministre Conseiller Spécial” (sic !!!) de son ami le Président, avant de se faire écarter sans qu’aucune information ne circule sur son sort. Et pour cause, Triki a eu la mauvaise idée dere- jouer le coup de 1984, croyant que le cancer de la postate était sans appel. Avec Sahli, le patron du parti à Tunis Ville et Chiboub, le plus puissant des gendres présidentiels de l’époque, il entame une action de déstabilisation de la Première Drame de Tunisie, en rapportant des faits accablants à son mari de président. La réaction du Bunker fut terrible. Sahli remplacé haut la main ; Chiboub envoyé aux oubliettes ; Chiboub frère boudé par la presse qui ne parle plus du premier vice-président de la Chambre des députés et se contente d’évouqer les activités de La Vice-présidente Boukhchina, sans préciser qu’elle n’est que la deuxième vice-présidente.

Mais le sort le plus terrible fut celui de Triki. Aucune information sur son limogeage et un commniqué laconique du “Parti”, transformé en “Rassepmblement”, annonçant la nomination d’un nouveau directeur pour son organe de presse, sans parler du puissant Triki. Pire, aucune information sur son limogeage de son poste de “Ministre Conseiller Spécial”, tant le revers était violent pour qui, son ami jusqu’alors fidèle créea, sur mesure, cette fonction occulte qui ne figure pas dans l’organigramme officiele du gouvernement.

Mais revenant au code de la route. Les propos de l’actuel chef de l’Etat sont presqu’identiques à celles qu’il avait tenu une vingtaine d’années auparavant, tant ses centres d’intérêt sont restés les mêmes. Signe de modestie disent certains, mais surtout signe d’incompétence et d’incapacité à s’occuper d’autre chose de plus important, à gérer les Affaires de l’Etat, avec un grand “A” et un grand “E”, et non les petites affaires de la maffia qui l’entoure.

Limiter l’usage du “sabot” ? Mais qui gère cette activité lucrative ? Et comment ce mode de régulation a été utilisé pour extorquer des fonds illégalement aux citoyens ? Pourquoi l’ancienne vedette de l’émission “Sécurité routière” découvre ces dysfonctionnements aujourd’hui ? Est-ce après le ras-le-bol généralisé des usagers de la route, constatant l’usage “anarchiste” et maffieux des sabots ? Est-ce après que les proches, qui construisent, commercialisent et imposent les sabots, se soient déjà remplis les poches ? Est-ce pour arbitrer une guerre de clans qui commence à prendre des dimensions inouïes ?

Rationaliser l’usage des dos-d’âne, ces “ralentisseurs de vitesse” ? Mais qui a le monopole de ces ralentisseurs, fabriqués en grand nombre pour le compte de la maffia présidentielle, installés, désinstallés puis installés de nouveau, en béton, puis en plastique, sans la moindre utilité publique, sans la moinde consultation, sans la moindre implication des autorités locales qui n’ont eu qu’à payer. Le “Président” découvre que ces ralentisseurs “sont parfois non conformes aux normes techniques de sécurité et de sauvegarde des équipements”. Quel aveu d’impuissance de la plus haute autorité (immorale) de l’Etat. La maffia prédisentielle opère en dehors de toute règle, ne serait-ce que celle de la conformité formelle aux normes techniques de sécurité. Quel aveu d’impuissance de celui qui n’aura de cesse de rappeler sa gestion autoritaire des affaires de l’Etat, d’une main de fer. Quel aveu d’impuissance devant femme, beaux frères et belles soeurs, frères, soeurs, gendres, nièces et neveux…

Recommander “la mise en place des panneaux signalant la présence de ces ralentisseurs” ? Est-ce du ressort des prérogatives du chef d’un Etat qui se respecte d’ordonner ce type de décision qui sont du ressort des municipalités, voir des Omda, sous-sous préfet ? Et puis c’est symptomatique des décisions prises sans consultation ni sensibilisation, ni information, ni même signalisation. Et puis, ce déclagae entre l’acceuil du Sommet le plus High Tech des Nations Unies (le SMSI) en novembre prochain et cette situation digne des contrès les plus reculéss d’Afrique, où on ne voit aucune signalisation des dangers.

Puis, le sommum est cette “insistance sur la nécessité de sensibiliser davantage les usagers de la route et les citoyens en général au respect du code de la route, d’assurer la fluidité du trafic routier et d’éviter les excès de vitesse” ? Est-ce que le chef de l’Etat n’a rien d’autre à dire, même parlant de sécurité routière, que ses recettes de star de l’émission glauque, écurante et nulle de la “Séurité routière” des années 84-85 ?

Un chef de l’Etat qui veut s’immiscer dans les prérogatices de conseils municipaux et des Omada risque de ne s’occuper que des petites affaires. Un chef de l’Etat qui ne fait que “recommnader”, “ordonner”, “insiter”.. perd la capacité de “méditer”, “écouter”, “lire attetivement des rapports instruits par des personnes de compétence”, “négocier”, “réfléchir”, “prendre des décisions après un riche débat démocratique et contradictoire au sein de la nation”… Un chef de l’Etat qui passe son temps à arbitrer les petites queurelles entre clans maffieux qui se trouvent être ses proches issus de sa propre (au sens linguistigue et pas figuré du terme) famille et belle famille. Un chef de l’Etat qui se comporte de la sorte n’est pas digne d’un Etat qui se respecte.

Ses conseillers et subordonnés doivent le lui dire. A moins qu’ils essayent de l’emprisonner dans cette stature d’inculte, d’incompétent et de chef minable aux petites vues, pour mieux se servir pendant son règne et durant celui de sa succession. Le ministre d’Etat Ben Dhia, Azaïez de son petit nom, le plus ancien des ministres et le plus long des titres, n’a-t-il pas survécu à feu Habib Bourguiba. Le ministre conseiller Abdallah, Ettabbou, Stayyech, de son petit nom, le plus corrompu et le plus occulte des “minsitres” du gouvernement parallèle du Palais de Carthage, n’a-t-il pas contribué, sous l’égide de “l’horreur nationale passée” Saïda Sassi, à faire le vide politique autour de feu Habib Bourguiba pour mieux se maintenir après son éviction. Cette créature est toujours en fonction, même limogé officiellement de son psote de porte-parole officiel de la Présidence à la suite du scandale de sa bonne femme, Alya la banquiaire, qui a arnaqué la Société Générale en maquillant les chiffres, dans l’opération de rachat de l’UIB. Abdallah s’occupe toujours de la Communication à la Présidence ! Au Sommet arabe d’Alger, c’est lui qui a pris place tout juste derrière le chef de l’Etat en exercie, président de la Délégation officielle, alors que son nom n’apparaît dans la liste d’aucune institution de la République. C’est dire l’influence occuulte et dangereuse de ce “responsable” hors la loi, d’un statut extrac-oncstitutionnel !!!

Le jour où l’ancienne star de “Sécurité routière” se réveille et concède à l’idée qu’il est le chef d’un Etat et non d’une municipalité, d’une Imada (sous-sous préfecture) ou d’un conglomérat de clans, le jour où il considère qu’il est le chef d’un Etat qui re respecte et non d’une République bananière, le jour où il se force à avoir de la hauteur et de la tenu digne de l’histoire millénaire de la Tunisie, des sacrifices de son peuple, de l’intelligence de ses concitoyens et du rôle que la Tunisie a joué et jouera dans la l’histoire de l’humanité. Ce jour là, la presse ne prendra certainement plus les tunisiens pour des imbéciles et le chef de l’Etat redonnera à cette fonction son aura et ses véritables prérogatives de représenter les intérêts de la Nation.

En attendant cette prise de conscience, que Allah protège la Tunisie

Abdel Wahab Hani

PS : Voici la prose présidentielle rapportée par le portail de Propganda http://www.infotunisie.com
Lundi , 27 juin 2005

Campagne nationale “vacances en sécurité”

Le Président de la République ordonne la cessation du recours aux sabots, afin d’éviter leur utilisation anarchique

Le Président Zine El Abidine Ben Ali a reçu M. Rafik Belhaj Kacem, ministre de l’Intérieur et du Développement local, qui a présenté au Chef de l’Etat un rapport sur les activités du ministère et lui a soumis l’ordre du jour de la prochaine conférence périodique des gouverneurs.

Dans le cadre de l’attention permanente qu’il accorde à la sécurité et au confort des citoyens et à la préservation des ressources humaines et matérielles, le Président de la République a pris connaissance des préparatifs engagés en prévision du démarrage, à partir du 1er juillet 2005, de la campagne nationale ’vacances en sécurité’ aux niveaux de la prévention et des secours.

En concrétisation du suivi qu’il porte aux préoccupations des citoyens, pour faciliter l’accomplissement de leurs affaires, garantir la fluidité du trafic routier et préserver la sécurité des moyens de transport privés et publics, le Chef de l’Etat a ordonné la cessation du recours aux sabots, afin d’éviter leur utilisation anarchique et de ne pas perturber le cours normal des activités des citoyens, tout en veillant au respect des réglementations relatives au stationnement des véhicules.

Le Président Zine El Abidine Ben Ali a, également, recommandé de rationaliser l’installation des ralentisseurs de vitesse qui sont parfois non conformes aux normes techniques de sécurité et de sauvegarde des équipements. Il a, à cet égard, recommande de mettre en place des panneaux signalant la présence de ces ralentisseurs.

D’autre part, le Chef de l’Etat a insisté sur la nécessité de sensibiliser davantage les usagers de la route et les citoyens en général au respect du code de la route, d’assurer la fluidité du trafic routier et d’éviter les excès de vitesse.