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Depuis la chute du régime, et les observateurs s’inquiètent des faits suivants :

– Les membres des comités secrets continuent à avoir accès aux informations privées des citoyens

– Les têtes dirigeantes de l’ancien régime, encore en liberté, sont en train de réorganiser le fonctionnement des comités secrets.

A l’époque de Ben Ali, chaque ville et chaque région avaient un comité secret, qui n’avait aucun lien avec le ministère de l’intérieur. Les participant à ces comités ont eu accès à des privilèges économiques qui leur ont permit par la suite d’autofinancer leurs activités.

Le rôle de ces comités étaient de semer la zizanie entre les familles, surveiller le courrier postal et les lignes téléphoniques de personnes cibles, surveiller les progrès et les ambitions de la population –surtout de certains de ses membres- et enfin mettre des bâtons dans les roues ses personnes ainsi que de leur entourage et enfants.

Tout ceci avait pour but de soumettre les gens, de contrôler leurs évolutions et d’arracher leur allégeance de force. Ces fantômes travaillent dans plusieurs secteurs économiques et administratifs du pays, ils sont souvent issus de milieux sociaux élevés : de l’éducation, de la santé, du droit, et des affaires. Ils se cachent dans des clubs et organismes locaux proches du pouvoir local pour influencer leurs décisions.

Malheureusement, ces gens continuent, aujourd’hui, même âpres la chute de Ben Ali, à avoir les mêmes privilèges d’accès à l’information. De plus, ils sont en train de se structurer, de manière autonome, pour garder le pouvoir local entre leurs mains.

Le meilleur exemple de cela se trouve en la ville de Hammamet. Cette ville est le centre névralgique qui gère les comités secrets de toute la Tunisie et dernièrement des observateurs sur le terrain mis en évidence des activités douteuses dans cette ville. En effet, des anciens lieutenants du régime de Ben Ali, encore en liberté, sont entrain d’organiser des rencontres secrètes dans cette ville.

La question que je pose maintenant est : C’est quoi leurs buts ?
Est ce qu’ils veulent organiser des groupes mafieux pour assassiner des gens ? Est ce qu’ils veulent organiser la distribution des armes dans la société civile ? Est ce qu’ils veulent s’emparer comme d’habitude du pouvoir local ?

Je demande donc au gouvernement transitoire de Tunisie de donner des ordres fermes pour que l’accès au courrier des gens ainsi que les écoutes téléphoniques ne soit permis qu’à que sous mandat du ministère de l’intérieur. Je demande aussi au gouvernement transitoire de limiter le rayon de déplacement des anciens lieutenants, encore en liberté, de Ben Ali.

Il est clair que cette phase transitoire est dure, parce que ceux qui étaient au pouvoir ne voudront pas lâcher facilement, mais des mesures préventives et fermes auront pour résultat de fermer les portes à tous ceux qui rêvent encore de l’époque de l’impunité de Ben Ali.

Sadri Sarray