Notre révolution montre que le pays manque de symboles, qui peut s’avérer un risque potentiel. D’un côté, par la voie démocratique une force politique telle qu’elle soit, finira par l’emporter et qui ne pourra échapper à la tentation de créer son propre symbole. D’un autre côté, l’absence de tout symbolisme risque de déstabiliser le pays et n’importe quel militantisme ne peut être guidé qu’avec un leader. En tant que chercheur scientifique, je sais que de plus en plus la vraie intelligence est l’intelligence collective et dans ce cas le symbole est plutôt une entité morale, qui ne peut diriger qu’en déléguant les décisions économiques, politiques et sociales à une imbrication de compétences interdépendantes dont le linge conducteur doit être la compétence. Un pays comme la Tunisie ne peut être dirigé qu’avec pragmatisme et ouverture au monde qui l’entoure et les plus aptes à relever ces défis à ce moment critique de notre histoire sont les technocrates, sans propagandes, sans populismes, ni idéologies. Le leitmotiv serait compétence, intelligence collective et réal-politique. Notre symbole sera alors « la Technocratie ».

Nous somme dans un tournant historique de la vie et je vois beaucoup d’édifices en train de s’écrouler! Tout le monde veut tout et tout de suite, il y a un risque de dictature d’en bat! Il y a des forces rétrogrades qui infiltrent les gens simples d’esprits pour les pousser à la désobéissance civile pour créer un cocktail chaotique. Les gens des deux extrêmes poussent aussi vers la destruction en défendant des antithèses marxistes ou fondamentalistes. Les paroles sages vont être taxées de liaisons avec l’ancien système et les collaborateurs de l’ancien système se font une nouvelle virginité en adoptant des discours extrémistes!

C’est un cocktail Molotov qui risque d’exploser et emporter avec lui un doux rêve de prospérité et de joie de liberté. Je vois l’histoire qui se déroule devant nos yeux, mais je sens qu’une seule voix est inaudible pour l’influencer! Je suis un anonyme qui peut influencer son entourage pas plus, mais j’espère que nous tous nous pouvons influencer d’avantage de gens avec un sens de sagesse et de responsabilité. Le malheur dans notre société à ce carrefour de l’histoire est que nous somme très égocentrique et nous ne regardons que le temps présent. Ce gouvernement provisoire risque d’être une passoire de populisme pour satisfaire l’égoïsme des gens et compenser son manque de légitimité. Il plombera le gouvernement d’après qui ne peut être ôté d’orientations populistes et idéologiques. Le bateau est surchargé et risquera d’être à la dérive!

Je lance un appel aux technocrates, unissons nous travaillons ensemble. Si nous parviendrons à s’associer nous pouvons alors instaurer un plan de travail. Chacun de nous peut lancer une commission multipartite au sein de son établissement qui discutera avec tous les partenaires sociaux, les fonctionnaires, les dirigeants et les financiers. Remonter les points forts, les lacunes et les suggestions qui en découlent. Faire ensuite des réunions sectorielles incluant un représentant de la commission de chaque établissement et élaborer des comptes rendus de recommandations sectorielles. Ces comptes rendus seront adressés à des experts de stratégies économiques qui en estimeront les couts et les bénéfices qui en découlent. Faire en suite des réunions stratégiques assemblant les experts économiques, les représentants sectoriels et des partenaires sociaux pour suggérer des stratégies de développements sectorielles et nationales. Nous serions la seule force qui parlera du pays en connaissance des causes et en sachant exactement de quoi on parle.

Chacun de nous seul est inaudible, ensemble, j’espère des milliers d’experts qui travailleront collectivement dont le dénominateur commun est la compétence et l’honnêteté, nous pourrions imposer notre voix à qui conque dirigera le pays. Nul n’est indispensable mais chacun est important.