«La vérité est si obscurcie en ce temps, et le mensonge si établi, qu’à moins que d’aimer la vérité, on ne saurait la connaître ». Pascal (Pensées).
Une centaine de jours. Un laps de temps, dit délai de grâce, accordé à un gouvernement fraîchement mis en place et, traditionnellement, présumé utile pour évaluer la tâche réellement accomplie par ce gouvernement, au regard de sa déclaration de politique générale, préalable à son entrée en fonction. Concrètement, il s’agit d’apprécier, dans les faits, l’état d’avancement de la politique exposée et, politiquement, de jauger les capacités mais aussi la cohérence et la cohésion du cabinet ministériel investi de la confiance de l’Assemblée qui l’a lui a votée.
Cent jours pourraient bien, en temps normal, paraître suffisants pour qu’un premier bilan puisse être dressé, avec les réserves et les critiques d’usage des uns et des autres, plus ou moins objectives et pertinentes, bien entendu. Mais qu’en serait-il par temps de crise, comme c’est le cas chez nous, en Tunisie? Crise politique institutionnelle, économique et sociale, tiraillements culturels et cultuels, sur fond de précarité de la paix civile et de l’ordre public.
A priori, dans un tel contexte, une petite centaine de jours, cela peut sembler bien mince pour prétendre ne serait-ce qu’au moindre aperçu d’une quelconque réalisation issue d’un programme gouvernemental. Et pour cause : de mémoire de “dégagiste”, hormis les élections de l’Assemblée constituante, quoique ayant eu lieu neuf mois seulement après la Révolution, aucun gouvernement depuis le 15 janvier 2011, n’a jamais présenté un tel programme.
Et puis, d’où tient-on cette histoire des Cent Jours?. Vraisemblablement, c’est une invention purement française qui se référerait, peut-être, à une fameuse parenthèse ouverte dans la Restauration de la monarchie en France.
En effet, le 6 avril 1814 Napoléon Bonaparte capitula sans condition, devant la coalition faite de l’Angleterre, l’Autriche la Prusse et la Russie lesquelles, toutes les quatre, avaient convenu, par le pacte de Chaumont du 1er mars 1814, de ne point signer de paix séparée avec la France. Ce même jour du 6 avril 1814, le Sénat de l’Empire avait proclamé Louis XVIII roi des français. N’ayant pu garder de son empire que le titre d’empereur et la minuscule île d’Elbe, Bonaparte y avait débarqué le 4 mai 1814 pour son 1er exil sur le chemin duquel huées et insultes de toutes sortes pleuvaient en direction du tyran déchu.
De l’île d’Elbe, il s’évadait le 26 février 1815 à la tombée de la nuit, avec les 1460 soldats en garnison sur l’île. Le 1er mars, en début d’après midi, Napoléon Bonaparte et sa flottille accostaient près de Cannes. Empruntant les routes tortueuses des Alpes, il parvenait le 5 à Gap, le 6 à Grenoble, puis le 10 à Lyon, le 17 à Auxerre, le 19 à Fontainebleau. Le 20 mars 1815, une heure avant minuit, Napoléon 1er faisait son entrée au palais des Tuileries déserté la veille par la famille royale qui partait se réfugier aux Pays Bas. C’est le commencement du Gouvernement dit des Cent Jours. Une glorieuse postface, de l’avis des historiens, à l’aventure impériale napoléonienne, laquelle postface se termina par la débâcle de Waterloo et la seconde abdication de Bonaparte, le 22 juin 1815; soit un total de 93 jours.
A une époque où l’Humanité était encore très loin de disposer de l’immense panoplie de moyens scientifiques, techniques et technologiques dont elle dispose de nos jours, en matière de transport et de communication, notamment, Bonaparte avait commencé par réunir une Commission chargée de préparer une constitution à l’esprit plus libéral, par rapport à celles de l’Empire. Ainsi, l’Acte additionnel aux constitutions de l’Empire rédigé par Benjamin Constant fut promulgué le 1er juin après avoir été soumis le 22 avril à un plébiscite. La nouvelle constitution, «la Benjamine» du nom de son rédacteur, crée une Chambre des pairs, nommés par l’empereur, et une Chambre des représentants formée de 629 membres élus par les collèges de départements et d’arrondissements. Aux deux Chambres réunies, Napoléon s’adressait le 7 juin en ces termes fort à propos des circonstances : “soyez décidés à mourir plutôt que de survivre au déshonneur et à la dégradation de la France”. Cinq jours plus tard, il montait au front.
Car, les quatre puissances ennemies, décidées à en découdre définitivement avec l’évadé de l’île d’Elbe assimilé à un criminel et proclamé hors la loi des nations, avaient déclaré faire la guerre à l’empereur et nullement à la France. Seulement, les français n’avaient pas oublié la très récente Restauration de la monarchie, non plus que les Bourbons fussent rentrés en France “dans les fourgons de l’étranger”. Ils avaient surtout compris que la Révolution était en danger et que nul autre que Bonaparte n’était à même de la sauver. D’où l’extraordinaire élan populaire qui avaient gommé les malheurs de l’Empire de la mémoire collective pour ne plus en garder que les moments de gloire. Ainsi, en quelques semaines, Napoléon avait levé une armée de 300.000 hommes qui, avec un peu plus de chance et de rigueur tactique de la part de ses maréchaux, aurait triomphé des coalisés.
Tout ceci pour dire, qu’en cent jours un gouvernement peut faire des choses pour autant qu’il y ait une réelle volonté politique, un sens aigu des priorités et un vrai pouvoir de décision. Le tout reposant sur un discours véridique, réaliste voire pathétique de sincérité et de décence politique, rassembleur au maximum, qui mettrait tout un chacun face à ses devoirs et responsabilités de soutenir la cause commune à défendre. La Révolution du Jasmin, en l’occurrence, s’agissant de notre pays. Autant d’impératifs qui ont fait et continuent de faire défaut aux gouvernements successifs. Impératifs noyés dans l’amalgame fait de la chute de Ben Ali et de la Révolution qui en est à l’origine. Perçue à plus d’un titre comme nécessité collective, la première a réuni, saisie comme aubaine inespérée, la seconde a divisé. Et la cause commune nourrie d’abnégation, de larmes et de sang d’exploser en ambitions personnelles gavées de viles arrière-pensées.
Dès lors, la seule petite centaine de jours “productive” n’aura été autre que celle qui, juste aux lendemains de la Révolution, a gratifié le pays d’une centaine de petits partis politiques tout mignons. La suite, on la connait. A présent, cela fait près de cinq fois Cent Jours, depuis le 15 Janvier 2011, que les gouvernements successifs, face à une opposition pour le moins versatile, n’ont de cesse que de patauger dans leurs difficultés partisanes et de camper dans une incohérence dont ne furent issues que velléités d’action et réformettes aussi lentes, ponctuelles que sporadiques. Insolente incohérence qui se veut vérisme indiscutable.
Et le Peuple dans tout cela? Eh bien, il a tout le temps d’attendre, au tournant, d’être âprement sollicité, amadoué à l’excès et bercé à grand renfort de belles promesses à l’occasion des prochaines échéances électorales. Seulement, ce jour là, le bon petit peuple, l’immense majorité de l’électorat en fait, loin d’être amnésique, saura dire à notre belle élite politique ses quatre vérités.
Le retour impossible. Juste pour dire que je partage dans un sens votre éclairage à la situation avec la comparaison établie avec la France de Napoléon. Sauf que ben Ali harab par la peur d’un peuple (de son peuple), ni guerre étrangère ni guerre civile, il a juste perdu la face devant son peuple, donc il ne lui reste plus rien que ellhouroub –la fuite-. L’autre différence, et elle n’est pas mince dans le symbolique qu’elle apporte à la future réalisation institutionnelle de napoléon : Napoléon avait réussi de construire une armée de 300 0000 hommes en partant de quelques centaines. Aussi il y avait un vide institutionnel (ou plutôt des institutions qui ont perdu leur légitimité, par nature de la situation, l’empereur isolé par la force des vainqueurs sur une iles, donc besoin de créer d’autres institutions « chambres et assemblées » et de les faire adopter par sollicitation des citoyens, d’où la plébiscite). Nous en Tunisie dans l’absence des leadeurs révolutionnaires, on a fonctionné avec les mêmes institutions pendant 9 mois et Il est vrai avec une armée acquise à la révolution, mais elle n’avait pas la taille pour couvrir tout le territoire et remplir toutes les fonctions sécuritaires (de la police et de l’armée). Donc est ce la solution par la sécurité (armée de la révolution) est votre suggestion? Créer un nouveau corps de sécurité, qui défendra le changement et aidera au démantèlement des mécanismes de la dictature ? Les deux situations se rassemblent peut être, mais elles ne portent pas les mêmes sens, ni les détailles qui font le tout sont les mêmes, objectivement les deux situations, ne sont pas les mêmes. Pour ce qui est des traditions (100 jours de grâce,…), voila des fois ça du sens et de fois + ou -, suivre les traces des autres ne pas obligé le meilleur chemin pour arriver au but, les espaces temps ne sont pas les mêmes. Si on se base sur l’évolution technologique on pourra diviser le période de grâce par 100 000 ou +. Les syndicats du service public en France en 1981 ont donné un sursit de 18 mois à François Mitterrand. Je laisse tout le monde réfléchir au sujet des périodes de grâce ou de sursit.
– les politiques tunisiens croyant que l’appareille policière, judiciaires, l’administration publique ont admis dans leur conscience et + ou – définitivement, que ben Ali harab et que la révolution de la dignité n’est pas un 7 novembre bis, ni une révolution du jasmin, car il n’est pas uniquement question d’odeur ou de couleur, et qu’il faut et qu’il été temps dès les premiers jours de la révolution de jouer le vrai rôle de gardien de la révolution et ses objectifs et plus tard (le 24 octobre 2011) de travailler automatiquement et sans trop réfléchir avec le nouveau pouvoir des urnes. Je pense que la situation en Tunisie est très complexe et avec énormément (d’enjeux et des contre enjeux) si cette formule est juste.
– L’armée, la police, Elhrass, nos corps de sécurité et de défense nationale, à travers plusieurs personnes à leurs hiérarchies, ont trahi ben Ali ou plutôt ont choisi le côté du peuple, vous le considérez comme une coalition ? donc l’empereur pourra voyager sans s’enfuir de là où il est et faire ou déléguer à un autre qui a le sens d’Ezzaama elkoubra et la capacité de rassembler echatate rcdistes, destourien et nouveaux alliés, et qu’une nouvelle grande armée pourra battre nos corps de sécurités et de défense nationale, la coalition en faisant référence à votre article. Puis par la force du symbolique « gagner la bataille et ramener le calme » d’autres institutions seront créées par le décret de l’empereur ben Ali « c’est symbolique aussi », et le peuple accordera un plébiscite signifiant. De toute façon ce danger guette notre Tunisie, il est parmi les multiples manières de la contre révolution. Ben Ali pourra agir dans ce sens, les groupes qui attaquent la police et les citoyens à Jendouba, par exemple, ne sont qu’une unité de cette armée contre révolutionnaire, j’espère que je me trompe.
Entre autre, j’espère qu’à travers l’article ce n’est pas une invitation à ben Ali harab,
Le retour impossible. Juste pour dire que je partage dans un sens votre éclairage à la situation avec la comparaison établie avec la France de Napoléon. Sauf que ben Ali harab par la peur d’un peuple (de son peuple), ni guerre étrangère ni guerre civile, il a juste perdu la face devant son peuple, donc il ne lui reste plus rien que ellhouroub –la fuite-. L’autre différence, et elle n’est pas mince dans le symbolique qu’elle apporte à la future réalisation institutionnelle de napoléon : Napoléon avait réussi de construire une armée de 300 0000 hommes en partant de quelques centaines. Aussi il y avait un vide institutionnel (ou plutôt des institutions qui ont perdu leur légitimité, par nature de la situation, l’empereur isolé par la force des vainqueurs sur une iles, donc besoin de créer d’autres institutions « chambres et assemblées » et de les faire adopter par sollicitation des citoyens, d’où la plébiscite). Nous en Tunisie dans l’absence des leadeurs révolutionnaires, on a fonctionné avec les mêmes institutions pendant 9 mois et Il est vrai avec une armée acquise à la révolution, mais elle n’avait pas la taille pour couvrir tout le territoire et remplir toutes les fonctions sécuritaires (de la police et de l’armée). Donc est ce la solution par la sécurité (armée de la révolution) est votre suggestion? Créer un nouveau corps de sécurité, qui défendra le changement et aidera au démantèlement des mécanismes de la dictature ? Les deux situations se rassemblent peut être, mais elles ne portent pas les mêmes sens, ni les détailles qui font le tout sont les mêmes, objectivement les deux situations, ne sont pas les mêmes. Pour ce qui est des traditions (100 jours de grâce,…), voila des fois ça du sens et de fois + ou -, suivre les traces des autres ne pas obligé le meilleur chemin pour arriver au but, les espaces temps ne sont pas les mêmes. Si on se base sur l’évolution technologique on pourra diviser le période de grâce par 100 000 ou +. Les syndicats du service public en France en 1981 ont donné un sursit de 18 mois à François Mitterrand. Je laisse tout le monde réfléchir au sujet des périodes de grâce ou de sursit.
– les politiques tunisiens croyant que l’appareille policière, judiciaires, l’administration publique ont admis dans leur conscience et + ou – définitivement, que ben Ali harab et que la révolution de la dignité n’est pas un 7 novembre bis, ni une révolution du jasmin, car il n’est pas uniquement question d’odeur ou de couleur, et qu’il faut et qu’il été temps dès les premiers jours de la révolution de jouer le vrai rôle de gardien de la révolution et ses objectifs et plus tard (le 24 octobre 2011) de travailler automatiquement et sans trop réfléchir avec le nouveau pouvoir des urnes. Je pense que la situation en Tunisie est très complexe et avec énormément (d’enjeux et des contre enjeux) si cette formule est juste.
– L’armée, la police, Elhrass, nos corps de sécurité et de défense nationale, à travers plusieurs personnes à leurs hiérarchies, ont trahi ben Ali ou plutôt ont choisi le côté du peuple, vous le considérez comme une coalition ? donc l’empereur pourra voyager sans s’enfuir de là où il est et faire ou déléguer à un autre qui a le sens d’Ezzaama elkoubra et la capacité de rassembler echatate rcdistes, destourien et nouveaux alliés, et qu’une nouvelle grande armée pourra battre nos corps de sécurités et de défense nationale, la coalition en faisant référence à votre article. Puis par la force du symbolique « gagner la bataille et ramener le calme » d’autres institutions seront créées par le décret de l’empereur ben Ali « c’est symbolique aussi », et le peuple accordera un plébiscite signifiant. De toute façon ce danger guette notre Tunisie, il est parmi les multiples manières de la contre révolution. Ben Ali pourra agir dans ce sens, les groupes qui attaquent la police et les citoyens à Jendouba, par exemple, ne sont qu’une unité de cette armée contre révolutionnaire, j’espère que je me trompe.
Entre autre, j’espère qu’à travers l’article ce n’est pas une invitation à ben Ali harab,
d’organiser un retour avec 300 000 au moins, car dans ses rêves c’est de l’ordre du possible, le rcd avait plus que 2 500 000 adhérents et adhérentes.
Par contre je pense aussi que le gouvernement doit avoir la main « la violence légitime » davantage en exercice, pour l’intérêt du peuple et de sa noble révolution. Que cette période provisoire nécessite un élargissement du partenariat politique, ce n’est pas parce que l’actuel TROÏKA n’est pas assez représentative, mais l’action de la construction démocratique « écrire la constitution » à besoin en parallèle des personnes (partis, syndicats, personnalités indépendantes, au plus large possible, qui participent à l’action gouvernementale, c’est dans le sens même de la déclaration de politique générale de Hammadi Ejbali devant la constituante, qui se veut rassemblante et travailleuses pour l’intérêt générale et qui n’est en aucun cas, cette déclaration, dans son texte et ni dans son sens général a prétendu fermer la porte aux compétences qui souhaitent avoir un rôle dans la gestion des affaires, les partis des petites résultats électorales en sièges ont choisi le camp de l’opposition dès l’annonce des résultats. Si le gouvernement s’ouvre davantage sur d’autres acteurs ça ne sera pas une histoire d’une nouvelle distribution des rôles, ni d’un échec politique pour le gouvernement, c’est une histoire de gagner en paix sociale et en sécurité par le symbolique du rassemblement et d’être encore nombreux, et devant cette image d’union autour des objectifs de la révolution et des objectifs de cette période provisoire (ramener le pays aux prochaines élections avec une nouvelle constitution et avec le plus possible de réalisations (en sécurité, en justice et en réponse aux urgences sociales).
Enfin, juste pour vous dire je vous invite à partager (à lire) mon commentaire sur l’article
Le tribunal militaire du Kef confirme la destruction de l’archive téléphonique des chefs de sécurité pendant la révolution
By Winston Smith | May 24, 2012 | FeaturedPolitics | 1 comment .
Ben Ali harab et sans possibilités de retour triomphant, vive la Tunisie de nous toutes et tous et non pas celles des empereurs et des familles mafieuses. Ben Ali harab. Mandhouj Tarek.
@mandouj si comme vous dite,l armee a choisi la voix du peuple,alors pourquoi cette meme armee detruit t elle les archives telephonique????.
Quoi qu il se soit passe dans la nuit du 13 au 14 janvier,que ben ali hrab ou qu on l ait embarque a bord de cet avion ,quelqu un a evite a notre pays une guerre civile.
Quand au sujet de l article,soyons genereux et rajoutons un zero aux 100jours ,vu leur amateurisme .
@nazou: tahiya thawriya, les dessous des systemes sont un tabou pour nous les peuples. les raisons du pouvoir ça nous depassent. leurs logiques d’agir sont en dehors de notre porté. je suis d’accord avec toi pour les archives, c’est une honte, mais comme vous le l’avez dis, l’armée a evité à notre tunisie une guerre civile, peut-etre!?. vu l’absence des leadeurs revolutionnaires et notre revolutionest une revolution popula
@nazou: tahiya thawriya,
I, réalitésssss et raisonssss, merci à la jeunesse ben Ali harab.
Les dessous des systèmes sont un tabou pour nous les peuples. Les raisons du pouvoir ça nous dépassent, ses logiques d’agir sont en dehors de notre portée (…). Je suis d’accord avec toi pour les archives, c’est une honte, mais comme vous l’avez dis, l’armée a évité à notre Tunisie une guerre civile, peut-être!? Vu l’absence des leadeurs révolutionnaires et que notre révolution est une révolution populaire, citoyenne et civile, le soir du 14 janvier 2011, les partis politiques, les syndicats, le gouvernement de l’époque (rcd), les responsables des corps de sécurité et de défense nationale ou certains d’entre eux, plusieurs personnalités de la société civile et indépendants, ont souhaité que le processus du changement politique passe par les voix institutionnelles (…). Pendant les trois jours qui ont suivi le départ de ben Ali, qui commande quoi c’était flou, fragile et aucun contrôle, il y a eu des archives disparus ou brulés à tous les niveaux, et pas que ça en terme de faire disparaitre plusieurs choses (…). Les gouvernements M.Gannouchi et BCE, ont pris tout leur temps pour faire disparaitre ou faire digérer aux nouveaux venants et à l’ensemble des partis qui risquent un jour de gouverner et et et… (Peut-être ce que je dis est faux), mais les points !!!??? restent poser et dans l’absolu des choses, nous le peuple on a le droit de savoir, comment ? Et quand ? Et à quelle dose ? Et quelle quantité d’info ? C’est un combat qui n’est pas qu’eternel, il est aussi grave et lourd des conséquences et des suites bonnes et mauvaises. Toutes vérité est elle bonne à dire ? Je pense qu’il faut être conscient du droit à l’information et de tout le reste. (Voila pour faire court).
Cette révolution n’est pas une révolution pour la vengeance, c’est une révolution pour mieux construire nos institutions politiques et administrations publiques. Si l’armée a fait disparaitre définitivement des dossiers car elle est impliquée jusqu’à l’os dans des multiples opérations et combines, ça, tout le monde connait plusieurs histoires qui concernes l’armée, la police, les complots de Bourguiba, de ben Ali, les milices du parti PSD (M.Sayah et companie)… (T’inquiet la Tunisie était bien servie , et aujourd’hui la révolution n’est pas là pour tuer capitaines, commandants, colonels et généraux…, la révolution sait que ces crimes, combines, complots… sont de l’ordre d’un régime, alors ont jugera un régime et non pas des hommes et femmes, il faut bien que des hommes et femmes soient inculpés ou entendus comme témoins à charges, mais mon frère, la Tunisie ne fusillera personne. Pour l’institution policière ça sera idem. Si ces archives ont été récupérés par le nouveau pouvoir des urnes, ce pouvoir il ne va pas fusiller des milliers de soldats et de policiers qui ont agit durant leurs précédente carrière sous des ordres politiques, sous des ordres d’un régime « rien que les crimes du bassin minier en 2008 ». Nous voulons une justice transitionnelle qui établira des responsabilités, qui dédommagera ce qui peut être évalué à la hauteur du préjudice pour certains, pour d’autre ça sera de l’ordre du symbolique, et c’est à la justice de déterminer ce symbolique, pour que le deuil soit fait et pour les familles et pour que le double deuil du peuple soit fait sur cette période de merde et dictature de merde, dictature sans retours ben Ali harab. Puis des missions claires seront construites pour tous les corps de sécurité et de la défense nationale, avec les couvertures juridiques nécessaires et le droits d’être contrôlés, questionnés et sanctionnés ou jugés dans les brefs délais par les tribunaux attribuées et non pas par des mécanismes bizarroïdes et non on attendre une future révolution ou chut de régime pour que justice se prononce. Avec une nouvelle culture et des nouveaux référentiels… Ainsi toutes les majorités politiques qui se succèderont sur les affaires de l’état et du pays auront un seul souci (améliorer les conditions de vie des tunisiennes et des tunisiens), et là le combat politique, la démocratie trouveront le sens de la révolution de la dignité. Je souhaite que s’il y a encore archive cachés, ces archives serviront entre autres à l’écriture de notre histoire politique, pour mieux avancer dès maintenant et éviter de rester sur la même culture et les mêmes référentiels de fonctionnements institutionnel et politique. Le mieux vivre ensemble nécessite la justice transitionnelle, la justice transitionnelle ne nécessite pas eschamata.
II, les raisons d’une bonne note 13/20.
Pour ce qui est du bilan, je ne donnerai pas un zéro uniquement si (la BCT, les gouverneurs, l’administration publique, civile, sécuritaire « police/armée était acquise à 100% à la révolution et aux résultats des urnes), je donnerai plutôt un triple zéro.
Du moment où ce gouvernement des urnes il y avait devant lui dès les début des lignes rouges d’une manière ou d’une autre(…), « c’est le mystère à élucider », comme a fait l’armée la nuit du 14 ou du 15 janvier et même après, ce gouvernement a le pouvoir et le devoir d’éviter à la Tunisie une guerre civile aussi.
III, un risque.
Avec ces grands moments de libertés, d’anarchie, et de démocratie par lesquels la Tunisie passe depuis le 15 janvier et qui sont passionnants dans leur ensemble, j’espère que notre armée n’a pas pris goût à la politique, et il faut qu’elle comprenne que sa noble mission est sous l’ordre du politique, non pas l’ancien politique de ben Ali évidemment. Pour cela et depuis le début de la révolution j’ai proposé que la place de notre armée soit valorisée par accorder le droit de vote à tous les corps de sécurité et de la défense nationale, sans la participation électorale ni l’expression politique, ni adhésion à un parti politique, bien entendu il s’agit d’un droit civil et Civic qui est valable pour tout citoyen, il y a une tradition en France après 1945.
IV, un souhait.
Le plus vite aux nouvelles élections, s’il vous plait mes dames, messieurs les représentant(e)s du peuple. Nous avons besoin de nous exprimer à nouveau, car il y a assez d’elements qui nous permettent je pense de donner une vraie majorité qui n’aura pas des lignes rouge, ni elle sera dans l’obligation de faire passivement avec. La dictature en Tunisie est sans retour, la guerre civile, celui qui la pense, le peuple est son armée lui font payé cher (rapidement et vite fait bien fait). Les tunisiens souhaitent sortir de cette période provisoire rapidement s’il vous plait. Ben Ali harab. Mandhouj Tarek.