Suite à l’annonce du verdict dans le procès des assassins des martyrs du district du “grand Tunis” et des gouvernorats de Bizerte, Nabeul, Zaghouan, Sousse, et Mounastir par le tribunal militaire de Tunis le 19 juillet 2012, qui a été précédé par le verdict dans le procès des assassins des martyrs de Thala; Kasserine, Kairouan et Tajerouine le 13 juin 2012 par le tribunal militaire du Kef, l’association pour la défense des droits des martyrs et des blessés de la révolution “Nous ne vous oublierons pas” a publié un communiqué intitulé “Communiqué de la dignité”, l’association, qui compte parmi ses membres des familles de martyrs de plusieurs zones de la Tunisie, a appelé à une collecte de dons sous le slogan “Paye la cartouche” qui aura comme objectif la collecte du prix des cartouches utilisées pour tuer les martyrs, et offrir la somme d’argent collectée au président du gouvernement Hamadi Jebali, au président de la république Moncef Marzouki et au président de l’assemblée nationale constituante Mostafa Ben Jaafar, voici le texte du communiqué :
Communiqué de la dignité
Suite aux verdicts annoncés par le tribunal militaire de première instance du Kef le 13 juin 2012, et le tribunal militaire de première instance de Tunis le 19 juillet 2012 concernant les procès des martyrs et des blessés de la révolution, le moins qu’on puisse dire c’est que ces verdicts ne nous ont pas dévoilé qui a tué nos proches.
“Qui les a tués ?”
A la lumière de ces faits l’association pour la défense des martyrs et des blessés de la révolution “Nous ne vous oublierons pas” avec la participation des familles des martyrs et des blessés compte organiser une collecte de dons sous le titre “Paye la balle”
pour rembourser les balles qui ont tués nos proches.
Notons que les donations seront consignées aux trois présidents au sein de l’état.
Gloire et immortalité aux martyrs, vive la Tunisie libre et indépendante.
Cette compagne incarne donc les souffrances des familles des martyrs et des blessés dans une initiative sarcastique vis à vis du gouvernement actuel enfonçant le dernier clou dans le cercueil du processus boiteux de la justice transitionnelle en Tunisie.
Durant les mobilisations précédentes on pouvait entrevoir un espoir infime dans l’assemblée nationale constituante et dans l’éventualité qu’elle concrétise le retrait des procès des martyrs et des blessés de la révolution de la justice militaire anomalique structurellement et effectivement et la mise en place d’une structure judiciaire spécialisée quise chargerait de dévoiler les vérités à propos des massacres qui ont eu lieu en Tunisie à partir du 17 décembre 2010. mais devant les déceptions répétitives accumulées les familles des martyrs et blessés ont eu la certitude que le réel obstacle empêchant la révélation de l’identité des meurtriers de leurs enfants est l’absence de volonté politique de redevabilité et la priorité de la réconciliation à leurs yeux.
Il est à noter que l’une des plus anciennes dictatures au monde est Le gouvernement chinois qui dans une procédure sadique et humiliante envoyait aux familles des opposants politiques exécutés les factures des balles.
A la lumière de cette initiative, avec ses dimensions symboliques, s’ancre de jour en jour la conviction des analystes que l’éventualité du recours à la justice pénale internationale pour ces procès devient la solution sérieuse ultime pour accéder à la vérité. Ainsi Me Abdelmajid Abdelli spécialisé en loi internationale a évoqué la possibilité de recourir à la cour pénale internationale avec tous ses mécanismes avancés légalement qui pourront empiéter toute sorte d’immunité et a aussi rappelé que La Tunisie est un pays signataire de la convention sur la cour pénale internationale du 1 septembre 2011.
D’autre part, les familles des martyrs de la région du kram ouest en banlieue nord de tunis ont décidé d’entamer une greve de la faim ouverte à partir du lundi 23 juillet 2012 en signe de protestation contre ce qu’ils concidèrent comme un manque de sérieux de la justice militaire dans les investigations sur les meurtres de leurs enfants pendant la révolution et exactement le 13 janvier 2012. Les familles des martyrs ont aussi déclaré qu’elles organisent une conference de presse au kram samedi prochain durant laquelle seront présentés des documents exclusifs et enregistrements vidéos non publiés auparavant montrant clairement des épisodes omis de l’épopée du kram ouest. Ces documents ont été remis précédemment au tribunal militaire comme preuves et seront présentés samedi 28 juillet 2012 au public comme dernier recours des familles des martyrs ayant perdu toute confiance en la justice militaire.
Il est vrai que chaque fois qu’il y évennemnet autour et pour ce dossier des martyrs et blessés de la révolution, les frustrations , remontent et deviennent (…). Le gouvernement a le devoir de mieux communiquer avec les familles et toutes la tunisie au sujet de ce dossier, c’est une affaire collective qui nous conserne tous (peuple, familles, bléssés, gouvernement). Voila un ancien commentaire plus au moins mis à jours, en soutien aux familles des martyrs et aux bléssés de la révolution.
Titre: Toute vérité n’est-elle pas bonne ou possible à dire?, créons le contexte, ayant le courage.
Nous tunisiennes et tunisiens avons rendu possible la passation du pouvoir par les institutions par moment révolutionnaire le 14 janvier 2011, et par la démocratie par moment de transition politique, après des élections libres le 23 octobre 2011, alors créons le possible pour notre justice. Les tunisiennes et les tunisiens ne pourront faire le deuil sauf si on créé le contexte pour, et on répond par l’honnêteté et le courage, sans désir de vengeance, aux questions qui dérangent, et toute vérité est bonne a dire, ainsi le deuil sera permis et la réconciliation nationale prendra son chemin et enfin et ainsi s’écrit l’histoire des peuples.
– le dossier des martyrs de la révolution,
– le dossier des martyrs de l’UGTT 1978,
– le dossier des martyrs des yousfistes,
– le dossier du martyr Farhate Hached…,
– le dossier des martyrs de Gafsa 1980,
– le dossier des autres martyrs politiques de la période Bourguiba,
– le dossier des martyrs politiques de la période ben Ali,
– le dossier des disparus pendant le période poste révolutionnaire « immigration clandestine ».
Plusieurs autres dossiers peuvent être ramenés devant la justice des tribunaux du moment où il y a eu meurtre ou disparition. C’est dans la légitimité la plus absolue et la plus juste et honorable à tout individu, famille, parti politique et peuple, faire traduire devant la justice les criminels et leurs complices. Rendre justice, est un droit à toutes et à tous et un devoir public à tout pouvoir public légitimé par le peuple à travers la démocratie. Il ne s’agit pas d’une justice d’époque ou de moment pour un vainqueur ou des vainqueurs, par un putsch ou une révolution. Nous voulons, nous cherchons une justice où tous les critères des procédures… sont dans le cadre d’un socle moral universel. Il s’agit bien des valeurs universelles partagées.
Toutefois, j’ai remarqué et vous comme moi peut-être, que ce genre des dossiers devant les tribunaux s’accompagne par des campagnes d’information et de de s’information, qui sèment le trouble, l’illisibilité, l’invisibilité, la démagogie… dans l’opinion publique, et invite indirectement l’opinion publique et d’une manière ou d’une autre à ne pas trop s’intéresser, ou à être confiante (que de toute façon justice sera rendue, sous prétexte qu’on a un corps judiciaire compétant, indépendant…), d’un autre côté , on nous présente ces procès pour faire plutôt cinéma ou théâtre aux yeux de plusieurs d’entre nous, alors communication. Il suffit de descendre dans la rue et les cafés et discuter avec les gens, on comprend que le peuple attend surtout une reforme de la justice pour qu’il y a une justice transitionnelle. Ces modes d’organisations de ce type des procès et de la communication faite autour en amont, pendant et après les levés des séances ou l’ajournement des jugements pour une date ultérieure, ça peut faire passer des faits et des actes qui concernent le procès et les procédures à la corbeille ou à la marginalisation, alors fausser le contexte du crime et même le contexte du procès. Et par une certaine manipulation agile construite/Co-construite par des groupes des pressions qui ont assisté de près ou de loin , passivement ou activement, donneurs d’ordre ou exécuteurs à certaines opérations d’élimination des opposants et même à des assassinats pur et simple (les snipeurs), la vérité « de ces crimes commises» pourra être déformée, ainsi, la part de responsabilité de chaque acteur se noie dans un océan d’histoires troubles, ou d’histoire longuement dissimulée. Le lointain dans le temps devient un arrière plan qui échappera à la vérification et trouble la mémoire collective et l’action du juge, et favorisera le doute et minimise l’acte criminel. Conséquence, le deuil ne se fera pas. Le récent de ces crime devient un allongement au lointain, pour vite, non pas disparaitre, mais devenir difficilement exploité par les tribunaux.
Pour faire court, la justice devant les tribunaux est la plus par du temps une peine/sanction et un dédommagement (reconnaissance, réhabilitation, finance/ou matériel…), les formes des dédommagements sont multiples, diverses et même complexes, et des fois ça ne guérira pas les plaies.
avec la révolution du 14 janvier certains tunisiens ont préféré croire après que ben Ali harab, en le courage et à l’honnêteté des premiers ministres successifs Gannouchi et de Caïd Essibsy; et que les groupes de pression qui ont construit l’ancien pouvoir despotique durant les dernières 50 ans, ne seront plus dans l’enjeu et le jeu politique, économique, judiciaire, sécuritaire… ne feront pas partie ou peu uniquement dans les exercices politiques poste révolution; sauf que la réalité était autre et la Tunisie doit construire sa démocratie pour toutes et tous, avec une grande sagesse sans tomber dans une réplique par le sécuritaire et le judiciaire (la vengeance rapide et courte de sens). La vie sociale, politique, économique, judiciaire et des médias en Tunisie est tellement souffrante des mécanismes, réseaux et logiques du parti unique, que chaque manipulation (réforme, nouvelles nominations) provoque des courcircuits graves et dangereux pour la paix sociale et pour la petite vie démocratique et économique par laquelle on est passé durant 1 année. (L’argent coule à flot pour saboter, corrompre, compromettre la vie économique… et voir même le processus de transition démocratique).
Nous ne pouvons pas construire une société démocratique, juste et solidaire sans avoir le droit de faire le deuil.
Pour faire le deuil il faut avoir droit à la vraie information,
– Qui a donné l’ordre de tirer sur les manifestants pendant la révolution du 14 janvier ? – Que c’est-il passé avec la famille yousfiste? – Que c’est-il passé avec les syndicalistes un certain octobre 1978? Et par d’autre moment de notre histoire collective depuis l’indépendance? – Que c’est -t-il passé avec les islamistes, les communistes dans les prisons? – Que c’est-il passé avec les nationalistes en 1980 à Gafsa? – Que c’est-il passé en 2008 au basin minier? – Et puis il y a le grand dossier de la spoliation des richesses et des libres attributions des biens et revenus… qui à profiter ? Qui a instauré et organisé ces mécanismes de vie corrompus et pervers ? Il s’agit là du démantèlement des mécanismes de la spoliation, et de la mauvaise distribution des richesses.
C’est uniquement, qu’on est en parfaite connaissance de ces vérités qui concernes les éliminations politiques que les familles peuvent faire le deuil, et que le processus de la justice des tribunaux pourra travailler en dehors de toute considération autre que rendre justice.
Le 14 janvier ben Ali harab, le 15 janvier plusieurs langues commencent à dire nous voulons une justice indépendante, une information libre et indépendante… de quel corps judiciaire ou d’information on parle ? Indépendant de quoi et de qui ? Du pouvoir ? Quel pouvoir ? Le pouvoir de Bourguiba et de ZABA Elharib il contenu a opéré dans la société sans prendre on compte : – ni du droit du peuple à une vie meilleure (les exemples et les styles de la contre révolution sont connus à tout le monde du plus haut niveau de l’état jusqu’à la Tunisie populaire et éloignée dans les Douars). – ni des résultats du 23 octobre 2011.
– Ni du désir et de la volonté des tunisiens à une réconciliation nationale, à travers une justice transitionnelle.
Ben Ali harab, mais il est là encore, et c’est ça, la force de la dictature. Les exemples des passages révolutionnaires ou de libération dans le monde sont plusieurs et ils ont souffert des mécanismes, des envahisseurs, des oppresseurs et des tyrans, des spoliateurs, de la mafia proche du pouvoir despotique. L’exemple espagnole, portugais, la France après la libération… sauf que ou la réconciliation a + ou – réussie et a été accompagnée de démocratie et de développement (la France 1945, à titre d’exemple) il y avait un pouvoir public accompagné par l’adhésion (l’intégration) unilatérale et rapide au valeurs de la résistance de l’administration publique (militaire, sécuritaire, administration civile, grandes entreprises industrielles nationalisées, et aussi les moyens d’information radios et chaines de télévision), d’où le programme de la résistance où communiste et libéraux ont gouverné ensemble afin de mettre à pied les éléments et les mécanismes de la réussite économique et démocratique, qui se sont traduits par un développement économique, une justice sociale/progrès social et une affirmation de l’indépendance de la France vis-à-vis des grands USA, URSS, et des procès non généralisés on vu le jour pour le besoin de la justice et de la réconciliation nationale(bien sur tout est relatif et tout peut se discuter), mais toute la société s’est dirigée dans une logique de construction collective en matière de démocratie et de développement humain/historique, social et économique.
En Tunisie l’administration publique n’est pas encore acquise à la révolution, et je ne demande pas qu’elle soit acquise aux nouveaux représentants politiques qui gouvernent, loin de là, je bien dis à la révolution et à ses objectifs. L’administration publique à peine elle commence à croire qu’il y a eu un 17 décembre 2010 et un 14 janvier 2011 et que ben Ali harab. Le 24 octobre 2011 l’administration publique n’a pas entendu les résultats des élections de la veille.
Et aujourd’hui le nouveau gouvernement issu des élections libres et transparentes se bat pour que l’administration soit plus compétitive et plus intégrée dans les objectifs de la révolution, donc il y a une perte du temps pour agir sur d’autres secteurs prioritaires (le sous développement, l’amélioration de la condition sociale de certaines couches et populations des territoires exclus et marginalisés durant des décennies pour ne pas dire des siècles, créer les conditions pour une justice transitionnelle, afin qu’il y aura une réconciliation nationale,…).
Cette situation qui frustre et sidère plusieur(e)s d’entre nous, ça va durer combien de temps ?
Il est vrai, qu’on observe une petite amélioration, qui n’est pas, par l’intégration volontaire aux objectifs de la révolution mais surtout par le politique, les nouvelles nominations rendues indispensables par le contexte social, sécuritaire, judiciaire, et économique créé par cette non intégration volontaire et rapide de l’administration publique aux objectifs de la révolution.
Les urgences et les défis sont là sont là : – la grande urgence sociale qui touche les familles et les individus sans revenu,
– le défit sécuritaire, est toujours une urgence, et le gouvernement doit agir davantage.
– l’urgence économique (projets pour dynamiser les territoires en souffrance, création d’emploi –public, privé-…)
– l’urgence judiciaire qui est les réparations (matérielle ou morale, ou/et matérielle/morale) que l’état doit apporter aux blessés et familles des martyres de la révolution, afin que ces blessés passent à autres choses dans leur vie, car après la révolution, pour eux la vie continue, et il devait y avoir pour eux la nouvelle construction/reconstruction sociale et les moyens pour. Les disparus de l’immigration par la mer sont dans le même cas, ils sont le fruit d’une politique de non projet pour l’individu, que ben Ali Ehareb a mené pendant deux décennies.
Sans oublier l’urgence politique (l’écriture et adoption de la nouvelle constitution et l’organisation des prochaines élections avec tous les garantis de la transparence). Sans oublier les défis et les urgences en matière d’environnement, le défit énergétique…
Voila, c’est tout une panoplie d’urgences et des défis, à laquelle, le gouvernement doit apporter des réponses immédiates pour certains d’entre eux, et mettre les bases (créer les contextes, juridique avec des nouvelles législations, le contexte social, le contexte politique afin de rassurer les tunisiens surtout au sujet du délai, pour la nouvelle constitution et les prochaines élections. Ce gouvernement a la lourde charge de mener toutes ces actions dans le cadre d’une dynamique qui impose l’action/réflexion, réflexion/action, ce gouvernement n’a pas le droit à une pose, et il n’a jamais eu droit (malgré certains moments d’une mauvaise/insuffisante communication, de ne pas être dans la dynamique d’initiative, où plutôt il a couru derrière les évènements au lieu de les créer), cette période est finie, la ligne droite est arrivée, et nombreux qui sentent cette nouvelle dynamique d’aller vite et surement.
Et puis, vu l’attente, bien ressentie, des citoyens à aller à des nouvelles élections, le défit Temps s’impose par la force de cette attente populaire dans un calme/compréhension des difficultés (contre révolution, contexte économique mondiale non favorable, le défit sécuritaire au quel ce gouvernement a fait et fait face, difficultés de réformer les corps judiciaire et autres,…). Ce gouvernement a le défit de faire arriver la Tunisie à des nouvelles élections démocratiques et transparentes, le défit d’assurer la dynamique économique, et de lever les frustrations des familles des martyrs et blessés de la révolution, des familles des disparus ‘immigration vers l’Italie via la mer. ben Ali harab, Mandhouj Tarek.
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[…] qui n’ont pas eu droit à une prise en charge convenable. La deuxième a été entamée par les familles des martyrs du Kram, en juillet 2012, sans aucun retour positif. Déçus, les blessés et les familles des martyrs ont, […]