Par Zied Boumaiza
Serrés les uns contre les autres, épaule contre épaule, les yeux accrochés au ciel, le regard vide, le corps froid, les bouts des doigts entamés…des cadavres sur un rafiot pourri…Et cette odeur fétide qui emplit l’air et finit par tordre l’estomac et embrumer les têtes.
On les a repêchés ce matin un peu partout dans la mer, et les marins affirment qu’il y’en a qui flottent encore…il y’en avait partout. Le « Rayes » n’a pas voulu prendre le risque de les ramener tous…un corps emplit d’eau…ça pèse ! Et puis, ils ont coulé parce qu’il y’en avait trop…beaucoup trop. Ils ont fait chavirer une barque une fois ça suffit !!!
« Ils sont morts noyés, Ils iront direct au paradis » entend-on chuchoter ici et là. Plus la chose est inadmissible plus ridicule est la justification. Paradis, mon cul. Les portes de l’Eden sont fermées pour aujourd’hui comme toutes les portes auxquelles ces pauvres gens ont déjà frappé.
Pour la plupart c’est des jeunes, Y’en a même des enfants. Il y’a des filles aussi…égalité oblige.
Il y’a bien d’autres façon de mourir les gars, pourquoi avoir choisi la pire ? La panique, le froid, le noir, l’épuisement et puis finir loin des siens, repêché comme un thon…
Le pire c’est que le noyé se voit mourir…Ne pas savoir nager est une aubaine, le gémissement dans ce cas finit au bout de 10 minutes maximum. Pour les autres, c’est une mort au ralenti et une fin atroce. Mais enfin, imaginez un peu le supplice de ce jeune au fin fond de l’obscurité se débattant contre les vagues, alourdi par son jean mouillé, écoutant les hurlements de ceux qui n’ont pas fini de crever tout autour et fuyant ses compagnons de voyage qui essaient de se cramponner à lui et l’entraîner vers le fond…
Et puis tout à coup le silence, la solitude, la mort qui guette, la conscience que cette fois c’est fini, le désespoir qui n’en finit pas d’enfler, le regret sans repentance possible, l’amertume, la vraie, celle qu’on emporte dans la tombe, la tristesse pure…et puis de la chair qui flotte.
Qu’est ce qui a pu se passer dans leurs têtes au moment d’achever une vie de misère de la plus miséreuse des façons. S’éteindre alors qu’on n’a jamais brillé. Mourir pour rien et vivre pour mourir ainsi. Mourir sans trace…Dans l’eau, on ne laisse pas de trace. Comme un bouchon, on s’enfonce et puis on flotte…
Ce que je ne comprends pas c’est qu’ils vont finir par les enterrer dans la terre qu’ils ont fuit. Cette terre qui les a vomi. On va les ramener au point de départ alors qu’ils sont décédés en fixant la ligne d’arrivée : cette lumière qui luit au loin, cet espoir qui miroite. Un peu de bon sens enfin !! Laissez les mourir où ils ont voulu vivre…
A la base, en entamant ce papier j’ai voulu parler politique…mais il y’a mort d’homme…il y’a mort d’homme. Le temps est au deuil.
لازلت أتذكر الشاب الايطالي جاكمو، ابن لمبادوزا، الذي تحمل رحلة 12 ساعة في قطار ليصل الي في لوتشيرا منذ سنة، ويعبر عن ألمه ورغبته في فعل شىء مشترك ما لاجبار البوليس الايطالي على توفير معاملة انسانية للحراقة. قال وقتها ان العالم يجب أن يعترف بانسانية الحراقة وحقهم في الكرامة والعدل، وحق من توفي منهم في أن تحفظ ذاكرته وتسجل.
أمام كارثة جديدة على تخوم لمبادوزا يتجاهل حاكمنا انسانية الموتى والثكالى فيفقد ما يكون به الانسان انسانا، ويتنصل تماما من واجبه نحو مواطنيه فيفقد بذلك ما يكون به الحاكم حاكما.
اعذرنا ياجاكمو أو “ارحمنا ولا تؤمن بنا” كماقال المسعدي!
J’ai voulu suivre le cheminement de la pensée de l’auteur de cette contribution mais sans pouvoir m’arrêter à son point final, le deuil qui l’a empêché de parler de politique. Cependant en Tunisie tout est politique. Le calvaire de ces candidats à la noyade est la conséquence logique d’une politique infâme qui a duré plus d’un demi-siècle et a broyé les Tunisiens, les déprivant de la joie de vivre dans leur pays. Cette joie de vivre était réservée aux truands qui se sont mis au service des deux tyrans immondes qui ont accaparé le pouvoir comme s’ils avaient reçu la Tunisie en partage. Devant la dictature les Tunisiens ont abdiqué le droit qu’ils avaient sur un pays qui était le leur et laissé le monopole de décider de l’avenir à ces deux monstres ignobles, adoptant une attitude servile envers eux. Après plus d’un demi-siècle d’indépendance la Tunisie ressemble aujourd’hui à un moribond qu’on essaie de réanimer. Mais certains n’y croient plus, comme ces malheureux passagers des barques de la mort. Le plus tragique dans leur cas, à part le fait qu’ils soient montés dans des embarcations surchargées, c’est qu’ils n’ont pris aucune précaution pour pouvoir survivre en mer et arriver vivants à l’Eldorado de leurs illusions. D’autres se seraient munis de gilets de sauvetage ou autres attribus plus rudimentaires. Il n’y ont pas pensé. Comment expliquer cette insouciance? Est-ce parce que nés dans un milieu où l’humiliation était de règle, ils considéraient leur vie comme un chèque sans provision? Est-ce parce que le châtiment qui sanctionnait ceux qui osaient penser a tué en eux cette faculté qui fait la différence entre l’homme et la bête? Ou bien leurs esprits formattés par une presse prostituée qui nuit et jour répétait que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes se sont-ils figés en cette croyance qui occulte le danger? Descartes a bâti une philosophie rationaliste sur une idée bien simple: “Je pense donc je suis”. Bourguiba et Ben Ali ont construit une dictature féroce en partant de cette même évidence, mais en la retournant: Empêcher les gens de penser afin de pouvoir disposer d’eux. C’est ainsi que pendant des décennies les Tunisiens ont oublié qu’ils avaient le droit d’exister chez eux, car seul existait le Combattant Suprême, et après lui l’Architecte du Changement encensés par les médias. La misère tout autant matérielle qu’intellectuelle que ces deux mafieux ont générée en Tunisie n’a pas arrêté de faire des victimes.
La plus part ce sont jeté dans la mer dans un acte suicidaire. Parmi eux, il ya qui ont ramené des enfants. C’est un acte criminel.
La garde national et la police s’en fou pas mal des haraga. Mais comment les critiqué si ce sont les familles des haraga qui manifestent contre la police pour laisser leurs enfants ta7re9 vers l’Europe. certainement ceux qui ont réussi à arriver à l’autre rive n’ouvriront pas des cabinets de médecin mais seront sujet à exploitation et trafic de drogue.
Nous sommes dans la désolation, nous sommes dans la solidarité, ok, que pourra faire un faible? Nous pourrons être fort par la vérité ‘parlons vrai aux tunisiens’, expliquer exactement la vie (les conditions de vie) des sans papiers dans des pays comme l’Italie, la France, l’Espagne… l’immigration était toujours (et reste) une fenêtre pour un avenir meilleurs (dans l’ensemble), sauf que avec cette manière de procéder (harga) l’immigration ne pas un réel voyage et un désir d’être mieux. je pense (pour aider à la réflexion) qu’on plutôt devant le désir de rompre avec le vécu (sans travail , sans travail sûr, sans possibilités de créer (se créer) une réussite professionnelle, un avenir meilleur, nous sommes avec des infos intox qu’ à l’arrivée il y aura du travail…). nous sommes devant des circuits organisés, oui, devant des personnes qui se jouent de la misère des gens, oui et même pire, nous sommes devant des exploitations politiques impures et perverses à ces événements, oui, que faut-il faire ? Construire politiquement les rêves possibles, ça pourra rassurer. Aujourd’hui la communication dans les médiates (journaux, télés, radios, sites internet, face de book…) donne envi à partir. Parlons du positif qui se fait chez nous, ça donnera plus d’espoir, peut-être. Voila une ancienne réaction (commentaire sur la situation des sans papiers) sur un ancien article, par solidarité.
Juste par solidarité: la harga est dans la tête de plusieurs de nos jeunes (garçons et filles), vu la situation, et vu la fausse communication (la frime des certains qui vivent en Europe), mais la vraie harga reste et demeure dans les cœurs des mamans. La grande harga est quand la 1ère harga (l’allée en bateau) ne débouche pas sur un travail en noir (au moins) pour se suffire à soit même. Nous en France, on les voit, ça nous fait mal, plusieurs personnes sont solidaires avec eux (mais la solidarité a des limites), plusieurs associations et partis politiques font de leurs situations précaires, leur combat, leur communication (…), mais la solution est ailleurs. Mais voila espérant que nos jeunes trouveront des solutions à leur situation (sans papiers, sdf, mal logés, mal nourris, mal soignés, mal vu par certains, non désirables par le pouvoir d’accueil…), le tout est sans, le tout est mal. Oui nous sommes tous mal à cause du système, de l’actuelle mondialisation, à cause des visas (…), et si le visa disparait? – les réseaux mafieux pour organiser el harga, disparaitront,
– les Campanies aériennes gagneront ++, maritimes aussi, on est dans le bisness légal, qui offre des postes d’emplois et qui paye des charges et des impôts, des recettes pour les états,
– il aura plusieur(e)s des ces jeunes et adultes qui feront le voyage du sud au nord de la méditerranée, mais une grande partie « des magrébins surtout » retournera aux pays d’origines et ce voyage légal aura le mérite de leur ouvrir les yeux, et il n’aura pas eu un boum migratoire. Regardons l’Espagne aujourd’hui, elle enlève le droit aux soins pour les sans papiers ? ???????
– sans le visa nous seront dans la dignité, le tourisme, la découverte, que veut-elle la mondialisation? Ben Ali harab, mais lui il n’a pas fait harga, il a fait harba, il est bien nourri, bien logé, bien soigné (…), la différence est là. Ben Ali harab. Mandhouj Tarek.
Ils savaient bien qu’ils defient la mort. ils se dressaient dans un duel d’homme face a la mort. on peut deviner qu’ils savaient beaucoup de choes! mais une chose est certaine, c’est que ces braves jeunes hommes et jeunes filles, savaient et savent que la vie ne merite pas d’etre vecue dans les pays de merde appeles pays islamiques ou plutot les prisons de tous les interdits, de saletes et de miseres toutes les miseres physiques, intellectuelles et spirituelles. Oui monsieur je suis completement d’accord avec vous c’est qu’ils doivent etre enterres dans les pays de la lumieres, certains d’entre eux revaient peut etre faire un roman avec une blonde libre, qui n’est pas surveillee ni par son pere ni par son cousin ni par son frere ni par son voisin ni par la police ni par un salafiste rate…..et on leur fera des monements la bas et on ecrit sur leures tombes les martyres de la libertes, oubien peut etre les martyres de l’amour je sais pas quoi ecrire. mais je sais qu’une blonde viendra un jeur pour mettre sur leures tombes un joli bouquet de fleures.
Les racines du mal dans les pays soit disant musulmans est cette religion elle mm .Pour nous tunisiens ce mal c’est accentué avec l’arrivé des nahdhaouis au pouvoir et leurs alliés les sal-afistes qui se prennent pour les représentants de Dieu dans notre pays .Les tunisiens ont bcp de courage pour combattre ces obscurantistes , mm s’il y aura une vraie guerre
God save america but
can god save tunisia and extend to her some of the blessing.
the answer to that is no and the proof is her
children are drowning in the water of the med.
no longer is the good name of allah should be
used as an umbrella to shield the ineptitudes
of the phoney profiteers.
the scrumbled eggs by the scrumbled brains can’t be flogged to us in the name of allah
alone anymore.
ejjaa’t el majnoon seasoned with allah is no more the concoction we can stomach.
behind this recipe stands a ruthless merchants of allah full on verbal diarhia and short on delivery.
for them :it is a game and for tunisia :
it is a life or death struggle.
the loss of these precious lives whether to sea or police brutality in no joking matter.
what allah won’t shield is the deception these
false merchant are pedalling.
game is over for the ennahda,the parties that cooperated with them,her lunatic supporter,
her advocates and those who voted for them.
a wake up call:
time to give tunisia a true chance or the whole country will drown in a bigger well than
the mediterranian sea.
no cop out like allah will.
it will be the will of tunisians only.