Pendant les vingt dernières années, comme nous le savons, les médias occidentaux, quelques fois par pure superficialité commerciale, d’autres fois guidés par des intérêts manipulateurs prémédités, ont alimenté une visión schématique et négative du monde arabe, identifié de manière quotidienne à l’islamisme fanatique et au terrorisme.
Comme l’a bien montré Edward Said, connaître c’est avant tout construire, raison pour laquelle la connaissance et le pouvoir sont indissociables.
Dans un contexte de colonisation politique et économique, il est utile de construire un Autre simplifié, facile à manipuler et – si cela s’avère nécessaire – légitime de détruire.
Le modèle est monotone et routinier. Il s’agit de faire en sorte que l’autre aparaisse toujours sous nos yeux – ceux du lecteur occidental dans le cas présent- comme un Autre ou, ce qui revient au même, comme une unité négative impossible à assimiler.
Dans le cas du monde arabe, les médias nous ont toujours présenté l’islam comme une force homogène et englobante, masquant ainsi non seulement la multiplicité des croyances et des pratiques (du wahhabisme au soufisme), mais aussi les fortes divisions et confrontations qui existent entre elles. Les mêmes européens qui mépriseraient un arabe incapable de faire la différence entre un catholique et un protestant, jugent sans importance, voire inexistente, la différence entre chiisme et sunnisme.
De plus, cette homogénéité supposée – l’islam – a été systématiquement décrite comme menaçante et négative: lapidations, ablations, crimes d’honneur, ceintures-bombes.
Pour clore le cercle de la connaissance parfaite, cette homogénéité négative s’est déclarée elle-même incurable ou inassimilable. Ainsi, l’accent a été mis sur l’incompatibilité entre l’islam et la démocratie, incompatibilité dont la conséquence naturelle est l’assomption d’une incapacité des arabes à s’auto-gouverner sans avoir recours à la tutelle d’une puissance étrangère et /ou d’un chef local.
Durant les vingt dernières années, la gauche n’a eu de cesse de dénoncer cette vision superficielle et intéressée, non seulement parce qu’elle est inexacte et simplificatrice mais encore parce que l’inexactitude et la simplification ont toujours des effets politiques dévastateurs. Certains d’entre eux sont bien connus.
C’est grâce à cette vision islamophobe que les médias occidentaux ont, par exemple, facilité et rendu légitime toute une série d’interventions violentes au prix de très nombreuses vies humaines: le coup d’état et la guerre civile en Algérie, l’occupation en Palestine, l’invasion d’Afganistan et d’Iraq, ou les nombreux Guantanamo disséminés dans tout le monde arabe et dans lesquels, sur la requête des Etats-Unis, des supposés islamistes radicaux ont été torturés.
Cette vision islamophobe a de plus justifié le soutien que les puissances occidentales et les élites locales ont apporté à de sinistres dictatures qui, sous prétexte de poursuivre le “terrorisme islamique”, ont traité leurs propres peuples, pendant des années, comme des étrangers et des ennemis. Le cas de la Tunisie est paradigmatique.
Cette vision islamophobe a contribué également à alimenter le racisme des européens vis-à-vis des communautés immigrées qui, à Paris, Madrid ou Rome, contribuent à la croissance économique de l’Europe et réclament les droits citoyens les plus élémentaires.
Les trois effets dont il est ici question– invasions, dictatures, racisme – ont donné lieu à leur tour à un effet previsible et connu comme “la prophétie auto-réalisée”: la radicalisation d’un secteur, toujours minoritaire, des populations affectées.
Ce “circuit de connaissance parfaite” s’est brusquement écroulé en Janvier 2011, quand la révolution tunisienne a obligé les médias ocidentaux à découvrir – oh surprise – deux réalités inséparables et jusqu’alors étouffées: l’existence de dictatures et l’existence de peuples dans la région. Le plus grande étonnement a été de voir ces peuples, dressés contre les dictateurs, ne réclamaient ni l’application de la charia, ni l’établissement d’un Etat islamique: ils demandaient justice, liberté, pain, travail et dignité.
La surprise a été telle que, pendant un court laps de temps, il s’est presque produit une inversion du discours, accompagnée d’un enthousiasme parfois peu réaliste: la fin de l’ “exception” arabe, la mort d’ Al-Qaïda, le triomphe de la laïcité. Sur le terrain, les rythmes et les réalités différentes des processus entamés dans tout le monde arabe, ainsi que les contre-offensives coloniales, avec l’intervention criminelle en Lybie et l’agonie syrienne, ont débouché sur la situation actuelle: deux pays en transition (l’Egypte et la Tunisie).
Ces deux pays sont gouvernés par des islamismes “démocratiques”, et l’on assiste à une réactivation, violente ou pas, de ce que les médias eux-mêmes ont dénommé “le salafisme” et à une mobilisation sans précédents de populations très jeunes qui ont vaincu leur peur et qui ne ne sont plus près à tolérer le retour au despotisme.
Ce qui est certain, c’est qu’en l’attente de transformations plus profondes, la révolution tunisienne devrait au moins produire ces deux bienfaits: une normalisation médiatique et une normalisation politique. La première exige une plus grande attention portée aux processus qui ont véritablement lieu en Afrique du Nord et au Moyen Orient, une reconnaissance des voix et sensibilités multiples qui peuplent la région, des efforts redoublés de rigueur, d’information et de documentation. Quelques indices pointaient au début dans cette direction.
La normalisation politique, quant à elle, implique que soient rendues visibles toutes les forces jusqu’alors reprimées et parmi elles, celle qui, pour des raisons historiques complexes, est devenue majoritaire: l’islamisme. Il existe seulement deux manières de combattre l’islamisme politique: ou bien par la dictature et la guerre ou bien grâce à son intégration dans les activités du gouvernement. Plus de vingt ans après le coup d’Etat en Algérie, nous savons que la première solution, est non seulement monstrueuse mais encore inefficace; le mal que les dictatures ont causé aux peuples – et à la solidarité internationale entre les peuples – n’a pas affaibli, bien au contraire, l’influence de l’islam politique.
Par contre, le dit “printemps arabe”, à l’origine de cette normalisation, a bien eu des répercussions sur son programme, ses procédés et ses objectifs. En Tunisie, aucune des forces politiques organisées, ni l’UGTT, ni Nahda ni les organisations de gauche ne peuvent s’adjuger le monopole de la “représentation” de la révolution populaire qui a renversé a Ben Ali. Mais on ne s’étonnera pas non plus que Nahda ait gagné les elections d’octobre 2011.
Ce qui est important, en tous cas, c’est que la légitimité de la révolution survive quelque part, parallèlement aux nouvelles institutions et que les tâches du gouvernement forcent Nahda à négocier, à renoncer pragmatiquement à sa propre idéologie et surtout à répondre aux exigences de ce secteur majoritaire de la population qui continue de réclamer justice, liberté, pain, travail et dignité. Il n’y a de prémisses d’une dictature islamique en Tunisie et ce indépendemment des véritables intentions de Rachid Ghanouchi et du secteur le plus wahabbite de Nahda. Après un an de gouvernement, c’est au contraire une usure indéniable du parti islamiste et de ses camarades de “troika” qui se constate.
Mais paradoxalement, la normalisation politique a fait avorter, d’une certaine manière, la normalisation médiatique en cours. Le triomphe de Nahda en Tunisie et des HHMM en Egypte a rétabli d’anciennes habitudes paresseuses et réactivé des clichés de combat destructifs. Après quelques mois d’idylle, les médias occidentaux ont rafistolé les anciens moules de fabrication de l’Autre, passant à toute vitesse d’un enthousiasme sans fondement à une déception et à un pessimisme également tout aussi infondés: “Du printemps arabe à l’hiver islamiste”, énonce une expression déjà consacrée. Le problème est que ce nouveau cliché généralisé s’est aussi inflitré dans une partie de la gauche.
Ceci est dû en partie au fait que la gauche européenne et latinoaméricaine connaît peu et mal le monde arabe et en partie aussi au fait que l’intervention de l’ OTAN en Lybie et la présence “salafiste” en Syrie rend difficile la comprehension des mouvements populaires. Mais pour être franc, reconnaissons qu’on n’a pas toujours à faire à une ignorance eurocentrique ou à un dogmatisme “idéologique”. Il existe également des analystes engagés, sensibles et bien intentionnés qui recueillent et transmettent de loin la voix des gauches locales. En Tunise même, le fait est que Nida Tunis, Al-Jumhuri ou Al-Masar, représentant des élites laïques pro-occidentales, exportent des clichés en Europe.
Les différents mouvements et secteurs de la gauche tunisienne, avec lesquels les auteurs de cet article s’identifient et auxquels ils apportent leur soutien, se laissent parfois entraîner, sous la pression d’urgences tactiques, par des discours simplificateurs ou démagogiques qui reproduisent les clichés de l’autre côté de la Méditerranée.
Dans un pays qui n’a pas encore rédigé sa Constitution, qui maintient intacts (ou presque) les appareils policier et judiciaire et dans lequel, cette semaine, et quinze mois après les élections, a été présenté devant l’Assemblée Nationale Constituante le projet de loi pour la justice transitionnelle, il est très difficile de savoir qui détient réellement le pouvoir. Cependant, ce qui est clair c’est que, malgré quelques retours en arrière inquiétants, il existe un débat politique et une liberté d’expression parfois beaucoup plus large qu’en Espagne, en Italie ou en France.
Malheureusement, au cours des deux dernières années, ce débat et cette liberté d’expression ont progressivement limité leur exercice à un conflit purement partisan et, si l’on veut, électoraliste. Il en résulte que, sous un horizon d’instabilités institutionnelle, économique et sociale croissantes, se produit une sorte de grand théâtre de la rivalité démocratique, avec la gauche au second plan pour le moment, qui a déjà débouché sur l’existence d’un bipartisme virtuel: neolibéralisme islamique contre neolibéralisme laïque (avec Nida Touness comme catalysateur).
Toute la complexité de la situation et toutes les frictions présentes dans les coulisses, se voient simplifiées dans cette mise en scène d’un conflit binaire gouvernement-opposition. Alors que Nahda s’aggripe désespérément à un pouvoir qu’elle ne détient pas encore, l’opposition essaie de le renverser à tout prix.
Le recours évident à l’intoxication dans l’information et à la démagogie médiatique alimente l’illusion – au sein des classes moyennes citadines – qu’il existe en Tunisie une dictature islamique, une dictature pire que celle de Ben Ali, une dictature qui controlerait tous les rouages du pouvoir – en matière de sécurité et et de justice– pour arracher aux femmes les victoires du bourguibisme, imposer le voile, interdire l’alcool, poursuivre en justice les artistes et protéger les violeurs et les salafistes.
Ces campagnes, systématiquement déclenchées par un fait isolé ou une donnée partiellement véridique à l’instar de la propagande de légitimation du régime de Ben Alí, rendent difficile la “normalisation politique,” parce qu’elles masquent la complexité des relations de pouvoir et détournent l’attention loin des véritables problèmes des secteurs révolutionnaires, qui continuent d’être le travail, le pain et la dignité.
De telles stratégies éloignent aussi l’attention à accorder aux véritables péchés de Nahda, qui n’ont rien – ou peu- à voir avec le fanatisme religieux mais plutôt avec le fanatisme des marchés, la soumission aux intérêts économiques européens et à leur modèle de développement social. Dans un cadre de confrontations laissant si peu de marge de manoeuvre, les gauches tunisiennes succombent parfois, malheureusement, à la tentation des alliances contre-nature et de certains discours sommaires et alarmistes.
La fausse histoire des deux jeunes jugés et condamnés pour s’être embrassés est, dans ce sens, paradigmatique. Que doit-il se passer pour que tant de personnes la croient véridique, au point que, démentie le 12 janvier, et que beaucoup demeurent aujourd’hui encore convaincus qu’elle a réellement eu lieu? Pour qu’une telle histoire soit vraisemblable, il faut de toute évidence la construire sur l’idée de l’existence d’un parti religieux qui serait désireux de poursuivre les baisers publics et sur l’existence d’une loi pré-révolutionnaire qui, de fait, les interdit. Mais, avant toute chose, il est nécessaire qu’il y ait beaucoup de gens désireux de croire que cette histoire est véridique ainsi que quelques forces politiques interessées par le fait de faire croire qu’elle l’est.
Quand tous ces éléments sont réunis, dans un contexte de confrontation aigüe et bien souvente douteuse, l’obligation de la presse tunisienne et internationale, et surtout de la presse des différents mouvements et secteurs de gauche, est de vérifier l’information avant de la diffuser ainsi que de tirer des conclusions politiquement effectives (car elles produisent des effets pervers). Et cela parce que, entres autres raisons, il n’est pas dit que la déstabilisation de ce gouvernement – surtout si elle est menée n’importe comment, comme dans le passé – favorise les partis de gauche et encore moins le fragile processus de démocratisation en cours.
Nahda n’a pas fait la révolution! Les partis de gauche non plus! L’émouvante surprise du soulèvement populaire ne peut pas nous faire oublier que les conditions pour mener à bien, en Tunisie, une révolution socialiste ou une transformation inmédiate de sa structure économique n’étaient pas et ne sont toujours pas réunies. Atteindre cet objectif dépend du travail politique, d’une prise de conscience et d’un engagement croissants de la part de la population. Mais pour rendre possible ce travail politique et cette prise de conscience, il est nécessaire de consolider, d’emblée, un cadre institutionnel démocratique qui empêche le retour à la dictature. Il est nécessaire, donc, d’assurer la normalisation politique que cette dictature a bloqué pendant cinq décennies.
Ce que nous, signataires de cet article, prétendions, faire, avec notre précédent article n’était, bien évidemment pas, de froisser quiconque ni de lancer une polémique ad hominen stérile et douloureuse. Notre intention était de rappeler, tout simplement, que cette normalisation politique est inséparable – car elle en est en quelque sorte la conséquence – d’une “normalisation journalistique” que les secteurs de gauche doivent promouvoir et défendre la rigueur, dans la difffusion de l’information et s’inscrire dans une réelle méfiance face aux clichés. Plus encoré ils doivent veiller à la recherche de la vérité, à s’engager aux côtés des victimes et lorsqu’il y a erreur, avoir le courage de rectifier. Le débat sur les moyens – d’action et d’expression –est aujourd’hui, plus que jamais, en Europe et dans le monde arabe, le débat décisif.
Par Santiago Alba Rico, Mario Sei, Patrizia Mancini, Hamadi Zribi, Sondes Bou Said
“ni l’UGTT, ni Nahda ni les organisations de gauche ne peuvent s’adjuger le monopole de la “représentation” de la révolution populaire qui a renversé a Ben Ali” Personne ne peut avoir le monopole de la révolution, mais l’UGTT a une réelle légitimité dans la lutte qui a amené au départ de Ben Ali. Il est faux de mettre la centrale syndicale sur le même plan que les partis politiques, elle a joué un véritable rôle.
Pour l’article dans son ensemble, ce que je remarque surtout ce sont deux attitudes “extrêmes” dans l’opinion. Pour certains, nous vivons un “rêve” (dixit Samia Abbou), toutes les atteintes aux libertés, la volonté de faire taire les médias, ne seraient qu’un fantasme et n’existeraient pas. La lutte contre l’islamophobie, et surtout la théorie du “choc des civilisations” est une chose, mais certains à force de vouloir combattre les clichés finissent par défendre l’indéfendable.
Il faut traiter les pays arabes comme tous les pays: des pays normaux. Dans le monde arabe, il y a des extrémistes, comme en Europe. La Hongrie est bien gouvernée par un néo-fasciste en la personne de Victor Horban. Plusieurs pays européens ont vu des partis d’extrême droite avoir des scores proches de ceux d’Ennahdha (plus de 30% des voix). Faut-il appeler à la normalisation de ces mouvements? Comment peut-on normaliser avec un parti qui aujourd’hui même appelle à la libération d’assassins qui ont laissé 6 enfants orphelins de leur père? Y a-t-il une normalisation possible avec des personnes qui n’ont même pas le respect de la vie humaine? Quelle normalisation avec des personnes dont la conscience est tranquille alors qu’ils ont du sang sur les mains?
Je suis bien évidemment d’accord sur le fait de combattre les clichés et les faux débats, comme les médias européens qui ne font que se focaliser sur la question salafiste. Mais il y a deux sortes de clichés: celui qui pense que le monde arabe est condamné à l’obscurantisme, qu’on ne peut rien y faire, que c’est comme ça, et celui qui pense qu’il n’y a aucun problème, que tout va bien.
L’UGTT est un syndicat pas un parti politique. Légitimité de la rue(à démontrer) ou pas, il n’ont pas à chercher à déstabiliser un gouvernement tel qu’il soit. Ennahda est un parti élu par le peuple. Pour exemple, l’UGTT est la 1ere responsable de la flambée des prix récente. Ils ont appelé a des “sit-in” pour l’augmentation des salaires, qu’ils ont obtenu sans se demander d’où viendrait l’argent. A quoi ça sert des augmentations de salaires qui s’accompagne d’augmentation de prix? A quoi ça sert des grèves si cela amène l’entreprise a fermer? L’UGTT comme d’autre dans ce pays devrait commencer à adopter une attitude responsable pour le bien de la Tunisie et pas pour le bien de tel ou tel organisation. La Tunisie n’en a pas les moyens.
[…] Pendant les vingt dernières années, comme nous le savons, les médias occidentaux, quelques fois par pure superficialité commerciale, d’autres fois guidés par des intérêts manipulateurs prémédités, ont alimenté une visión schématique et négative du… […]
Bonjour,
“Durant les vingt dernières années, la gauche n’a eu de cesse de dénoncer cette vision superficielle…” Quelle “gauche”? Ce serait bien de préciser pour comprendre QUI parle et de QUEL LIEU parle(ent)-il(s). Car une certaine “gauche”, réformatrice, néolibérale et niaise, est souvent bien portée sur les clichés et le dénigrement de l’Autre. Il est donc souhaitable de préciser de quelle “gauche” il s’agit.
“Nahda n’a pas fait la révolution! Les partis de gauche non plus!” C’est tout à fait juste. Ni l’UGTT, non plus. C’est cela la force et l’originalité de la “révolution” tunisienne. C’est là aussi, hélas, que réside son échec, ce dernier incombant à tous ceux qui ne l’ont pas faite et qui, frustrés comme ils sont, finirent par l’accaparer, la détourner et, en dernière instance, lui ôter toute son originalité et ce pourquoi elle eut lieu.
Sur les clichés: L’analyse est bonne, comme dans le précédent article. Et la référence au grand Edward Said est la bienvenue. Reste, maintenant, à chercher les solutions pour contrer ces clichés et les déconstruire. Un petit rappel de ce que disait E. Said sur une télévision satellitaire connue il y a queques années: “dire l’Autre est le privilège des puissants”. D’autres que lui (Castoriadis, Negri, les Subaltern Studies) ont dit ou disent la même chose. Ce constat est amer, mais salutaire aussi. Car le chemin qu’il indique est porteur d’espoir, celui de la prise de conscience, qui est une sorte de “souci de soi”. Une société ne peut, en effet, S’instituer qu’en S’AUTO instituant, qu’en produisant son propre discours sur elle-même. Le biais le mieux indiqué pour y parvenir, voire pour devenir “puissant”, c’est l’autocritique qui, outre le fait de nous permettre de nous comprendre nous-mêmes et de nous SITUER par rapport à d’aures paradigmes (dominants), nous donnerait l’occasion de nous payer le luxe de DIRE l’Autre, voire même de le JUGER.
Nawat! je crainds que vous déscendez peu à peu vers le meme concept médiatique de babnet. Le projet islamique rétrograde a définitivement échoué, alors n’essayez pas de le faire renaitre de cendre. L’image du dangér vécu ne s’éffacera jamais de la mémoire d’un etre vivant…soit-il meme de la race animale.
Le projet islamique a échoué ou, quand, comment? De quoi parlez vous?
the cliche by which the arab world is obsessed with; the west
and the outside world is constantly plotting against them.
the construct and picture we project and how it is perceived may
have been twisted,colored doesn’t matter.
we are master of our reality and that doesn’t look good.
view it as you wish as insider or outsider: do you like somalia
afghanistan,saoudi arabia…….
if the west didn’t intervene in libya what would’ve happened in
benghazi and to her population.
would’ve khaddafi gone there with his mad sons to kiss babies.
zaoui and many towns in libya bore the brunt of that sick luny.
does any one in his right mind approves of assad doings ?.
would saddam be your choice to stay in power?.
the problems are not from outside only.
as for islamist regimes that ceased power:
I wouldn’t cover them in glory or pain’t them in a pretty picture for the reason
that their football capital is allah only and nothing else.
when they start to tell you what to wear,when to eat,what to say,how to
look…… that ain’t natural.
take a loof at the ayatollahs and see the proliferation of drugs,prostitution plus
the rest since they ascended power.
don’t you realise how sicko that ghannouchi; a wahabist with the penchant of
ayatollisme with daughter as rep in parliament, son in law as minister and himself
pulling the string and wanting the nation to dance to his tune.
he is not elected and have no respect for electors and the elected.
most europeans nations put pay to religion and separated state and belief
since the middle ages.
arab cultures are striving for the opposite and use religion as a drug to
control their population.
what is so real about a nostalgia to return to the seventh century?
from mohammed,ali,husain and the rest of the clan if not killing other
or killing each other or forcing their ideas.
has anything changed in the middle east? since.
“if the west didn’t intervene in libya what would’ve happened in
benghazi and to her population.” The West pushed the population of Benghazy to the uprising. It is like if I tell to punch somebody much stronger and much bigger than you and then come to defend you after you’ve been beat up and tell you”you see I am your protector”.
I didn’t know Saddam, Assad and Khadafi were islamist.
“when they start to tell you what to wear,when to eat,what to say,how to look…… that ain’t natural.” You are refering to France I assume?
“killing other or killing each other or forcing their ideas.” This one has to be for the present USA, isn’t it?
la preuve est faite maintenant que les islamistes ne sont pas democrates et ne respectent pas les libertes.Si on en doutait encore,il n y a qu a voir ce qui s est passe au Mali.
Alors cessez de nous bassiner avec islam et tolerance,ou islam et democratie ou islam et modernite.
Lislamisme a introduit la violence partout y compris en tunisie.Nahdha est le seul parti qui a une milice de voyoux. c est la fin du reve islamiste et tout le monde l a compris et votre elegant article est a cote de la plaque
“Lislamisme a introduit la violence partout y compris en Tunisie”. Ah oui c’est sur que les occidentaux et leurs budget colossaux pour la défense(plutôt l’attaque mais bon…) n’ont rien a voir avec la violence. C’est sur que la France est allée au Mali avec des bonbons et des barba-papa. C’est sur que les tendres et affectueux Bourguiba et Ben Ali n’avait rien de violent. Et vous représentez tout le monde en disant que le rêve islamiste est mort, vous êtes tellement représentative que des jeunes continuent de s’engager au risque de mourir pour ce rêve islamiste qui serait mort d’après votre représentativité. L’article voit juste. On a 2 choix en Tunisie, on apprend a vivre tous ensemble et en faisant des compromis ou la violence ne s’arrêtera que par la dictature. A chacun de faire son choix.
Lyais B., Tt le monde en Tunisie et ailleurs a bien compris que les islamistes sont en train de préparer le térrain à la violence en Tunisie, mais soyez avérti que vous n’avez aucune chance de
gagner cette bataille, la bataille de la libérté…notre libérté à nous les tunisiens, modernistes, appartenant à la civilisation humaine, universelle, pas votre idéologie charlatanesque islami
-que. Notre devoir est de construire un Etat laique, ou l’individu
est libre comme dieu la crée, mais soumis devant la loi que le
peuple souverain a légiféré et accépté par référendum. L’islam
doit rester une croyance ou plutot une conviction personnelle, sa
place est dans le temple des musulmans, pas dans
des affaires de l’Etat. Les partis politiques d’obédience religieuse
doivent disparaitre. Nous avons besoin de résoudre les probléme
colossaux que traverse le pays d’une facon rationnelle, scientifi
-que et socio-économique. Le projet islamique de ghannouchi,
c’est comme essayer de guérir une maladie aussi dangereuse
le cancer par des psalmes coraniques. 2013 est the final count
down pour le projet islamique d’ennahdha.
À S. Ridha. Vous dites que tout le monde en Tunisie et ailleurs a compris que les islamistes sont en train de préparer le terrain pour la violence. Mais je vous fais la remarque que vous ne m’avez pas demandé mon avis. Ni celui de nombreuses personnes que je connais. Je ne suis pourtant pas un Martien. Vous voulez soumettre les Tunisiens à une loi légiférée et acceptée par référendum, ce qui équivaut à l’exercice de la démocratie directe qui écarte le parlement. C’était la théorie de Kadhafi, le grand leader de la Jamahiria et aussi un grand penseur et un grand démocrate. En ce qui concerne la Tunisie avec ses 31% d’analphabètes, je ne suis pas si sûr qu’ils n’ont rien d’autre à faire que d’étudier des textes compliqués qui donnent des insomnies aux plus grands spécialistes dans les pays les plus développés. Mais passons. Sans attendre le référendum vous décrétez d’emblée à titre personnel l’interdiction des partis d’obédience religieuse. Continuez ainsi et on n’aura pas besoin de référendum. Vous voulez aussi résoudre nos problèmes colossaux en recourant à la science mais pourquoi ne respectez-vous pas l’orthographe qui est quand même un peu moins difficile? Si je vous fais la remarque ce n’est pas pour vous décourager. Ce site encourage tout un chacun à participer et débattre, même ceux qui ne savent pas écrire, ce que je trouve louable. Mais ne pas savoir écrire n’est pas la même chose que ne pas savoir réfléchir. Il faut d’abord penser et peser ses mots avant de les sortir. Par les temps qui courent ceci est devenu un grave problème en Tunisie. Il n’y a jamais eu autant de cacophonie. Les vociférations et les accusations gratuites à l’égard d’autrui pullulent. Sans parler de tous ces appels aux augmentations de salaires et à la grève pour paralyser l’activité économique d’un pays déjà exsangue pour avoir été pillé par des mafieux pendant 60 ans. Ce n’est pas en délaissant l’intérêt national et en exténuant le pays davantage qu’on va servir la civilisation humaine et universelle à laquelle vous appartenez. Je ne sais pas si vous êtes porteur d’un passeport universel. Moi, pas. Personnellement je pense qu’il faut d’abord regarder où on pose ses pieds pour ne pas finir comme cet astrologue qui se promenant la nuit en rase campagne, les yeux fixés sur les étoiles, est tombé dans un puits et s’est cassé le cou. Votre civilisation universelle me rappelle d’ailleurs la célèbre anecdote sur Arletty, la grande artiste française du siècle dernier. En devenant la maîtresse du riche banquier juif Jacques-Georges Lévy, Arletty a pu se lancer dans le monde du showbiz. Pendant la deuxième guerre mondiale alors que Paris était occupé par les Allemands elle devint la maîtresse d’un officier nazi, Hans Jürgen Soehring. Après la libération elle a été jugée pour collaboration avec l’ennemi. Au juge qui lui reprochait de ne pas avoir eu le cœur assez français elle répondit: “Mon cœur est français mais mon cul est international”.
À l’attention de Fathi! Je vous réponds argument par argument. I.”tt le monde a bien compris…” Le monde oui, je dis bien le monde entier est au courant de ce qui se passe en Tunisie depuis l’avénement de votre projet islamique diabolique, sauf bien sûr, le dromadaire qui ne peut ou ne veut pas voir sa bosse…Pour s’accrocher à une pseudo ascension sociale un islamiste comme vous l’êtes, est prêt à exécuter ts les ordres de son gourou, même exciser une petite fille. vous n’avez même pas le droit de penser…sinon, on va vous taxez d’hérésie, le verdict sera la potence, c’est ça votre idéologie…réfléchir, critiquer c’est la spécifité de satan, du mécréant, le moyen âge européen, mais au printemps arabe…Vous demander votre avis, hahaha! Votre réponse en tant que résponsable nahdhaoui sera automatiquement:Tt va bien Mme la Marquise hahaha! II. Soumettre les lois qui vont gérer notre vie dans ts ses détails, selon vous La démocratie directe écarte le parlement…hahaha, alors là! vous m’épatez par votre QI. Mr.! la constitution suisse est l’une des meilleures constitutions si ce n’est la meilleure au monde qui pratique la meilleure façon de faire paticiper le peuple souverain dans la gestion de ses affaires…Les élus du peuple formulent des idées, seront soumises au parlement, une fois le parlement a observé une certaine logique juridique, ce projet de loi sera soumis par la suite au verdict du peuple, un dimanche et dans les établissements scolaires, le taux de participation au court de chaque référendum n’a pas d’importance, car le parlement a respecté ses obligations. Vous prenez l’ex. de kaddafi! hahaha, ce sont tjs les mêmes arguments débiles que les islamistes essayent d’étaler devant les simples d’esprit afin de mieux les amadouer…d’ailleurs, vous les isalmistes, vous êtes en train de faire absorber au peuple tunisien une idéologie de la dimension que celle de ce criminel de kaddafi…les comités de la protection de la révolution n’est qu’un petit exple.
III. Les fautes d’orthographe, hahaha! Mais mr., une faute d’orthographe ( un S ou accent aigu oublié) ne peuvent en rien me décourager, car l’essentiel c’est que le message à travers ce journal électronique respectable passe à mes compatriotes afin qu’ils ne soient obnubilés par des charlatans dangereux.
Vu le milieu linguistique dans lequel je vis depuis des dizaines d’années, je me suis éloigné de cette belle langue, mais j’ai acquis en contre-partie une autre belle langue…Excusez du peu Mr. Fathi! j’ai écris ces messages à travers l’iphone et loin de mon dictionnaire…la prochaines fois je tâcherais de faire comme vous, sur mon bureau et à côté de mon dictionnaire afin d’assouvir vos impulsions pédantesques. IV. Mais franchement! vous dites un pays pillé depuis 60 ans…Avez-vous oublié l’interview de votre gourou au début de son retour d’exil, accompagné d’un choeur chantant “talaa al badrou aalaïna” répondant à la question du journaliste: “Comment vous trouvez la Tunisie après votre retour?”, il a répondu textuellement “Je trouve la Tunisie mieux beacoup mieux qu’avant mon départ”. 60 ans! vous incluez Bourguiba dans les malversations du clan de zaba? Même zaba n’a pas autant bouleversé le pays comme l’avez fait (adéptes du parti de dieu) en une année et demi…ayez le minimum de crédibilité! V. Passeport universel, civilisation universelle…les islamistes, vivent dans le paradoxe, il jouissent de ts ce que la civilisation humaine a produit, développé, inventé, sué dur pour que l’être humain puisse accéder au bonheur de la science, mais ils la dénigre et la considèrent comme l’oeuvre des KOUFFAR. Alors, selon vous les japonais, les chinois, les coréens et ts les peuples du monde qui ont adopté cette civilisation universelle merveilleuse portent le passeport universelle…ils ne portent même pas le passeport diplomatique comme votre gourou…Avec leur passeport tt court, ils peuvent visitez n’importe quel pays au monde. Leur dur labeur, leur systéme éducatif, leur quête du savoir et de la science, leurs dirigeants éclairés et patriotes ont fait que leurs citoyens se sont élevés aux rangs des citoyens du monde respectés et respectables…ce n’est pas leurs barbes hirsutes môches ou leurs burkas de zombies. Je suis désolé Mr. Fathi de vous écrire ces mots durs, croyez-moi Mr. mon intention est tt simplement de vous réveiller et réveiller ce peuple malheureux, vous dites 30% d’analphabètes, moi je dis le %age est + grd que ça, si on ajoute des citoyens du niveau de votre QI…Mais de quel astrologue vous parlez! quel est son nom? à moins qu’il ne soit islamiste nahdhaoui, alors là je vous comprends et crois à merveille. VI. “Célèbre anecdote sur Arletty”, histoire de juifs, de Nazis…Mais qu’est ce vous racontez-là! Que vient faire cette histoire de fait-divers dans le drame de la Tunisie actuelle? Même que je ne partage pas leur conviction religieuse, ni ce qui se passe en Palestine…j’admire la combativité, la perspicacité, le réalisme et la soif du savoir chez le peuple juif…comme je peux admirer l’apport civilisationnel des peuples européens à l’humanité tte entière, ou la rigueure spécifique au peuples asiatiques, la joie de vivre chez les peuples africains, la force poétique et du verbe (la langue arabe est une trés belle langue)chez les peuples arabes, mais je n’aime plus leur religion, ni d’autres religion d’ailleurs!- Ma référence c’est tt simplement dieu, le créateur-…je me considère libre comme dieu m’a crée et ainsi je me suis juré d’éduquer mes enfants…C’est à eux (mes enfants) de choisir ce qu’ils voudront par la suite, l’essentiel, c’est qu’ils vivent heureux!…alors arrêtez de vous focaliser sur la France ou les juifs ou même les nazis…faites ou aidez Mr, Fathi ! à ce que notre pays accède à construire un Etat laïque ou musulmans, juifs, chrétiens, boudhistes ou même non croyants puissent vivre dans ce pays merveilleux tt simplement comme citoyen devant la LOI, mais libre de ses décisions relatives à sa vie tt court…vivre et laisser vivre. L’individu peut rester musulman comme il le veut ou quitter sa religion comme il le veut, ou même retourner à sa religion quant il le veut (lékoum dynoukoum we lyé dyni)…mais l’Etat tunisie doit être laïque, sinon ce pays ne verra jamais de stabilité, de démocratie ni de prospérité et son peuple ne verra jamais de bonheur.
Vos nouvelles fautes d’orthographe et votre état mental sont clairs. C’est très explicite. Merci.
Mr. Fathi ! Je vous l’accorde je fais des fautes d’orthographe, mais si vous etiez un bon “correcteur” en langue francaise, vous
auriez du découvrir que j’ai commis meme des fautes de
syntaxe et meme de conjugaison…Je vous propose un bon deal:
Vous corrigez mes fautes d’orthographe, en contre-partie permettez-moi de vous aides de sortir de cette impasse intél-
lectuelle dans lequel vous vivez…j’ai l’impression que ce fardeau
islamique vous pése lourd…aimez la vie, aimez les autres comme ils sont, lisez autre choses que la religion, faites du sport, écoutez la musique, aimez la faune et la flore, aimez dieu
tel qu’il est sans passer par la religion et vous allez voir que votre vie va changer vers le mieux…et à ce moment là vous allez d evenir un homme libre, heureux et un bon démocrate de surcroit…c’est un plaisir d’avoir débaté avec vous…prières de m’éxcuser d’avoir été dur avec vous…c’est tt simplement la peur pour mon pays de tomber dans l’abime de ce projet diabolique dans lequel les shouyoukhs rancuniers veulent faire basculer launisie…mais
ils ne réussiront jamais, je dis bien jamais…bonne chance Mr. !