Par Cyril Grislain Karray,
Stratège, conseiller, homme d’affaires,
Ainsi donc, après que le peuple (soi-disant légitimement représenté à la Kasbah) a « voulu une Assemblée Constituante », le peuple (maintenant soi-disant légitimement représenté au Bardo) « voudrait un gouvernement d’union nationale » ?
Allons, soyons honnêtes messieurs de la politique, le peuple ne formule jamais ce type de demandes éminemment politiciennes. Si nous écoutons vraiment le fonds du cœur du peuple, il gronde : « le peuple veut que les prix baissent ! », « le peuple veut que les clients reviennent !», « le peuple veut que justice soit faite !», « le peuple veut vivre en paix !», « le peuple veut se sentir en sécurité !», « Le peuple en a marre de toutes vos palabres qui lui coûtent si cher !».
Le peuple veut juste vivre. Bien si possible. Décemment pour le moins.
En effet, de quoi a toujours vécu la Tunisie ? Et de quoi devra, que cela plaise ou non à certains, continuer de vivre la Tunisie ? Ce n’est ni d’aucune exceptionnalité intrinsèque, ni d’une compétitivité remarquable, ni d’une importance majeure dans le monde. La Tunisie n’a rien d’incontournable. Mais elle “valait le coup”. Principalement grâce à son image, d’être, jusqu’à la chute du mur de Berlin, parmi les pays “pas loin, pas cher, pas mal”. Une destination, un fournisseur et un partenaire rassurants. Autant pour de très bonnes que de très mauvaises raisons d’ailleurs. Mais rassurant tout de même.
Et c’est ce “rassurant” qui fait vivre notre tourisme, les deux tiers de nos emplois industriels, la majorité écrasante de nos investissements privés, une grande part de notre agriculture et de notre commerce, nos compagnies aériennes, nos banques, notre monnaie, nos équilibres financiers, … notre Tunisie. Notre Tunisie qui est entrée depuis quelques semaines dans la catégorie des pays qui font peur.
C’est dans ce contexte d’urgences fondamentales que notre opposition qui n’a su ni gagner les élections, ni s’unir après le 23 octobre, qui est même incapable de composer le tiers bloquant de l’Assemblée alors qu’Ennahdha a entre temps gagné quatre élus, reprend sa quête incessante d’une “autre” légitimité pour enfin participer au pouvoir. Et sa partie la plus à gauche, syndicat y compris, ressurgit une fois de plus avec sa demande d’un gouvernement d’union nationale, sous les mêmes slogans de « le peuple veut » qu’elle avait utilisés pour demander la Constituante.
Naïve de toutes les heures, l’opposition se laisse en fait entraîner par la maline Ennahdha dans un gouvernement qui aura peut-être un semblant de soutien national pendant quelques jours. Mais très vite, et alors que pour la perception populaire le bilan de la Troïka est déjà très lourd, ce gouvernement d’union nationale fera face à son inaptitude à relever des défis immenses pour quelque gouvernement que ce soit dans un temps si court.
Au final, en entrant en campagne, tous les partis seront placés au même niveau qu’Ennahdha sur le critère de la compétence gouvernementale, mais lui seront bien inférieurs en matière de machine électorale. En témoigne le raisonnement exactement semblable du CPR et d’Ettakatol dont les autres partis se sont tant moqués. Mais ces deux partis qui ont non seulement fait de bien meilleures preuves électorales, qui ont pu engranger quelques victoires utiles en deux ans que les entrants d’aujourd’hui n’auront pas le temps d’obtenir en quelques mois, n’en ont pas moins perdu la moitié de leurs députés et ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes.
Ce qui semble à l’opposition être une façon séduisante de faire ses preuves devant l’électorat ne sera en fait que l’instrument de son affaiblissement final et de sa dilution dans l’échiquier politique. En réalité, Ennahdha n’a que faire des dizaines de milliers du Bardo et ne fait que leur répondre : chiche ?
Si ces mots d’union, de salut, sont louables, flattent, veulent rassurer, posons-nous les questions suivantes :
Alors qu’enfin, et espérons le pas trop tardivement, un gouvernement post-révolution lance la guerre contre le terrorisme (qu’il a certes largement contribué à laisser croître), alors qu’une équipe entière de nos soldats se fait égorger chez elle, allons-nous donc changer l’exécutif et suspendre le législatif dans les tous premiers mètres de l’assaut ? Du jamais vu, une hérésie dans l’historique des conflits armés, puisque c’est de cela dont il s’agit. Plus encore en cas de guérilla intérieure. Tout terroriste, aussi amateur soit-il, se délecte de ces indicateurs de la fragilité, du doute et de l’attentisme de son ennemi numéro 1 : l’Etat organisé. Et pourtant nous sommes en train de leur servir leur plat favori.
En quoi est-ce que très concrètement l’opposition est mieux qualifiée que la Troïka, et qu’Ennahdha en particulier, pour mener la guerre au terrorisme ?
Tous les gouvernements post-révolution ont tout autant laissé les frontières poreuses aux armes et aux djihadistes. Pire, ils n’en ont que très superficiellement profité pour renforcer notre armée nationale, alors que les menaces par les frontières et l’instabilité régionale grandissaient. Il me semble au contraire que, à la condition majeure que le bureau exécutif d’Ennahdha et en particulier Ali Laarayedh soient sincèrement résolus à cette guerre impérative, ils sont probablement les mieux équipés pour la conduire. Si Ennahdha est de fait un piètre gouvernant, elle n’en est pas moins parmi les moins naïfs de nos politiciens. Elle prend chaque jour un peu plus la mesure du danger que constituent ces attentats pour son futur résultat électoral. Ennahdha n’a pas le choix, elle doit se débarrasser des jihadistes, au risque que ses « enfants » ne deviennent trop embarrassants aux prochaines élections.
Quelles seraient donc ces fameuses “compétences nationales” en sécurité et qui ne sont pas dans l’appareil ? Nida Tounes est probablement le seul des opposants qui aurait dans sa sphère des personnalités aguerries aux enjeux sécuritaires. Mais son leader voudra-t-il réellement se mêler à ce gouvernement d’union nationale mal formé avec le peu de ce qui reste des “autres” de l’opposition ? En fin limier, Beji Caïd Sebsi doit savoir que ceux qui y entreront finiront d’y brûler ce qui leur reste d’ailes, lui laissant le champ encore plus libre.
Quel est donc ce plan d’action de l’opposition, que l’on ne trouve nulle part, pour combattre les terroristes ? Comment pourrait-il être plus précis et plus convaincant que celui du gouvernement qui est aux commandes et dirige les renseignements ?
Comment un gouvernement composé d’anciens trotskystes, d’anciens pan-arabistes, de centristes allergiques aux questions sécuritaires, de libéraux, d’islamistes plus ou moins durs, de laïques et d’autres colorations marquées et antagonistes saura-t-il prendre des décisions rapides et cohérentes ? Comment pourront-ils lutter efficacement contre l’insécurité quand une prise de décision fragmentée laissera toujours une longueur d’avance aux terroristes ? Comment s’assurer du maintien du secret des opérations et de la solidarité autour des graves choix à faire au sein d’un gouvernement en compétition politique ouverte et médiatisée et dont aucun ne semble savoir se retenir ?
Dans le quotidien des salles de la Kasbah, la fameuse union nationale sera surtout une belle confusion gouvernementale. L’histoire politique montre que, comme en chromatique, le mélange de toutes les couleurs ne donne pas du blanc, mais du noir.
Un gouvernement d’union nationale, doux leurre sous forme d’une équipe forcément incohérente et dysfonctionnelle, sans force de frappe, maintenant ? Ce serait une grave erreur. Pire, il augmenterait les brèches dans lesquelles les terroristes aiment s’engouffrer. Or, quand un pays est aussi brutalement et soudainement confronté à la violence, la réponse doit être à la mesure de cette violence, et donc dans les mains d’un exécutif fort.
Messieurs de l’opposition, plutôt que de satisfaire vos frustrations politiques, quelque soit leur justesse, en substituant à un gouvernement certes très peu convaincant, un autre dont il est difficile de se convaincre de sa plus grande efficacité, resserrez vos rangs, prenez des mesures douloureuses en votre sein et concentrez-vous pour devenir capables de gagner des élections !
Dans notre contexte, la feuille de route devrait plutôt être, en restant objectif sur l‘état des forces en présence :
- Maintenir le gouvernement actuel jusqu’à de prochaines élections législatives, présidentielles et municipales, dont la tenue devrait être annoncée pour juin 2014 au plus tard. Après tout, la Troïka a gagné, qu’elle gouverne et assume donc ses résultats jusqu’au bout. Les 7 millions d’électeurs, souverains, trancheront mieux que quelques dizaines de milliers au Bardo ou à la Kasbah. Un gouvernement qui devrait toutefois être compacté au niveau des deux urgences vitales : la sécurité et l’économie.
- Que Rached Ghannouchi et Ali Laarayedh s’engagent sans ambiguïté à mener une guerre à outrance contre le terrorisme intérieur, à éradiquer les stocks d’armes ainsi qu’à dissoudre réellement et à juger les LPR. Cet engagement implique l’annonce du plan d’action, de la force des mesures mises en œuvres et de l’engagement à fournir des résultats mensuels conséquents devant l’Assemblée nationale et le peuple.
- Débloquer un budget spécial et d’urgence visant au renfort des forces armées et de la Brigade anti terroriste.
- Officialiser le cumul de fait par le Premier ministre Ali Laarayedh de la fonction de ministre de l’Intérieur, pour aussi raccourcir la chaîne de commandement et pour porter devant le peuple et ses futurs électeurs l’intégrale responsabilité tant de la méthode que des résultats sécuritaires.
- Former un Conseil de sécurité recevant “carte blanche contre le terrorisme” de la part de l’Assemblée nationale. Ce Conseil de sécurité serait présidé par le chef des armées, le président de la République, et inclurait le Premier ministre (cumulant le ministère de l’Intérieur), le chef d’état-major, le chef de la Brigade anti terroriste, le chef des Renseignements, ainsi qu’un juge au dessus de tous soupçons pouvant garantir la légalité et la justesse des actions, ainsi qu’émettre dans la plus grande aisance les mandats nécessaires (ce que le ministre de la Justice ne peut pas faire).
- Nommer une compétence nationale consensuelle et de grand calibre à la tête d’un grand ministère du Développement économique national, regroupant : Finances, Industrie, Energie, Telecoms, Commerce, Développement et Coopération internationale, Transport et équipement ainsi que Tourisme. En lui accordant les coudées franches pour engager les réformes structurelles de fond, exécuter les arbitrages les plus urgents entre portefeuilles et budgets et redorer le blason de notre discours et de nos actions économiques du point de vue de nos “clients”.
- En ce qui concerne l’Assemblée constituante, maintenant qu’elle est là et qu’elle n’a certes que trop duré, les souhaits de la voir dissoute viennent objectivement un peu tard et le rapport des forces politiques en présence les rendent tout simplement peu crédibles. Plus encore après la tentative avortée des députés sit-inneurs. En revanche Ennahdha doit faire de sérieuses concessions, à commencer par faire annoncer par Mustapha Ben Jaafar la date de fin de la Constituante pour mars 2014 au plus tard.
Ensuite, la Constituante doit s’engager à produire dans ces délais une constitution aux standards internationaux, comme la Tunisie le mérite, et qui rassurerait nos partenaires et nos marchés. Les travaux doivent revenir à la Commission du consensus, en y incluant le groupe d’experts et leur projet, ainsi qu’en tenant compte des observations de la Commission de Venise, et de la déclaration commune d’Al Bawsala, d’Amnesty International, de Human Rights Watch et du Carter Center.
Le reste des attributions de l’Assemblée devrait être réduit à livrer la loi électorale et la création de la nouvelle ISIE. L’Assemblée ne devrait plus avoir à traiter d’aucune autre loi, la législation par décret pouvant s’y substituer jusqu’à la prochaine assemblée élue.
- Un engagement public des partenaires sociaux pertinents à maintenir le calme social jusqu’à la prochaine campagne électorale.
- Enfin, la partie forte de l’opposition, à savoir Nida Tounes appuyée par l’Utica, exigera, et Ennahdha l’accordera probablement, un assouplissement de la loi d’immunisation de la révolution. N’en déplaise à nombre d’entre nous, les négociations actuelles portent beaucoup plus sur l’avenir de cette loi que sur qui devrait occuper le ministère de l’Education.
L’intérêt national est dans l’éradication, maintenant et sans dispersion partisane, du terrorisme et de l’insécurité lancinante. Il est aussi dans un ferme redressement économique et dans la finalisation du “transitoire” pour entrer dans la stabilité que les urnes offriront.
Si la Tunisie en arrive à ne plus “valoir le coup”, alors elle deviendra “contournable”. La Tunisie ne peut pas se le permettre. La Tunisie ne le mérite pas.
Les Sondages de Nawaat
Juste questions pour Mr Grislain. Vous pretendez connaitre bien la Tunisie. Quand est ce que etes vous revenus ici ?
Conseiller/Startege en quoi? ( communication ou autres choses)
Y a t il des similitudes entre Bresil et Tunisie?
Dites a l’UGTT vos conseils economiques et puis nous verrons.
Combattez l’idee par l’idee
Attaquer les personnes plutot qu’argumenter n’est que poudre jetee aux yeux et ne fait vous descrediter
PS tout le monde a droit al a parole et personne n’est plus tunisien que les autres
Cordialement,
– Maintenir le gouvernement actuel jusqu’à de prochaines élections législatives –> élections organisées par Ennahdha&co ?? Vont-il nous grantir des élections honnêtes et démocratiques? Comment leur faire confiance?
– Que Rached Ghannouchi et Ali Laarayedh s’engagent sans ambiguïté à mener une guerre à outrance contre le terrorisme intérieur –> S’egagent à détruire ce qu’ils ont construit???
Mr Cyril –> Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. — Benjamin Franklin.
Que de mauvaise foi ! Rien d’étonnant cela dit de la part d’un stratége … de l’opportunisme. Toujours à caresser les gouvernants dans le sens du poil. Déjà sous Ben Ali il prodiguait ses conseils lumineux à l’équipe de Ghanouchi, pour enchainer ensuite sous le gouvernement Esseblsi et le voilà qui, pour se rapprocher des cercles de pouvoir actuels, imagine une histoire qui n’a jamais existé.
Le “peuple”, l’opposition, les organisations syndicales et partonales n’ont jamais demandé un gouvernement d’union nationale. Il a toujours été question d’un gouvernement apolitique.
Quant à sa feuille de route,du pain béni pour Ennahda. Faites de il faut que Ennahda s’engage gentiment à faire ceci ou cela… et qu’on lui laisse encore quelques mois pour travailler en paix… Comme ce n’est surement pas par naiveté que Monsieur écrit cela, c’est par vil calcul politicien pour essayer de trouver une issue à Ennahda.
Ce qui a de bien avec cette crise, c’est que les opportunistes, pour sauver leur peau, se dévoilent petit à petit. Même si je sais parfaitement que si H. Hammami un jour prend le pouvoir, Monsieur Grislain deviendra le plus ardent défenseur du Che et des bien faits de la politique marxiste léniste. On se refait pas !
C super logique et il faudra bien souligner la révision des nominations des nahdhaouis faites d’une manière maladroite
Cyril Grislain Karray, tu nous ressors l’ancien coup du technocrate à la tête d’un super-ministère de l’économie qui résulterait d’une fusion des ministères des “Finances, Industrie, Télécoms, Commerce, Développement et Coopération internationale, Transport et équipement ainsi que Tourisme.” … Pour ceux qui ne le savent pas, il s’agit d’un formule proposée par je-ne-sais-qui après l’assassinat de Chokri Belaid, pour faire passer les réformes “douloureuses” néolibérales (tu emploi le mot dans l’article) préparées par ta Boys-Band : Karoui (qui a tout déballé lors d’une table ronde à la Fondation Temimi), Jouini, Houas, Ayed pour le Partenariat de Deauville … Et comme par hasard, c’était aussi ton ami et associé Jaloul Ayed qui a été proposé à la tête de ce ministère …
Jolie tentative pour aller directement au but convoité : Pas besoin de tout le gouvernement ! C’est juste l’économie qui vous intéresse. Et pour faire passer vos réformes sans passer par une ANC qui a récemment commencé à résister (comme je l’explique dans cet article), tu nous demande cette fois de retirer le rôle législatif de l’ANC qui pose problème et de faire passer les lois refusées par l’ANC sous forme de décret-loi.
Cette fois, ça me fait vraiment rire ! Un conseiller et stratège de ton calibre devrait avoir un esprit innovateur et nous sortir quelque chose d’un peu plus recherchée plutôt que de recycler d’anciennes propositions et des stratégie connues par le monde entier.
et les milliers de postes accordés par ennahda à ses fidèles pour s’accaparer et prendre ainsi en otage tous les rouages de l’administration vous en faites quoi ? et vous voulez leur accorder plus de temps … ? assumerez vous alors toutes les conséquences devant les prochaines générations ?
Je trouve que les arguments avancés, surtout le diagnostic de l’état de l’opposition, sont très bien formulés, toutefois, mes quelques réserves concernent :
1- le fait de donner, comme le propose Cyril, au Conseil de Sécurité une “carte blanche contre le terrorisme” est grave surtout en l’absence de représentants de la société civile pour contrôler un organe qui risque de provoquer des injustices et de bafouer les droits de l’Homme au nom d’une “guerre contre le terrorisme”. Aussi, la guerre contre Le Terrorisme, comme toutes les guerres “abstraites”, comme celle contre Le chômage, La drogue, La pauvreté, le sous-développement, etc, est vouée à l’échec. On ne combat pas Le Terrorisme, mais des terroristes dont la justice a prouvé le crime. Les exemples de dérapage et des conséquences néfastes sur les libertés individuelles et civiles sont manifestes partout où cette guerre a été menée.
2- Limiter les pouvoirs de l’ANC à la livraison de la loi électorale et la création de lISIE est dangereux; les décret-loi risquent de sacrifier l’urgente séparation des pouvoirs dans cette phase transitoire en donnant à l’excecutif un pourvoir législatif qui échappe à toute forme de contrôle( PPP, dettes, etc).
Mais vraiment ou vit ce type et quelle compétence a t il pour écrire des sornettes? demander a Nadha de lutter avec fermeté et efficacité contre le terrorisme! Faut il être rêveur et ne rien connaître des liens de Nadha avec tous ces fanatiques , ne rien avoir vu de la création des Ligues fascistes, de la nomination de salafistes obscurantistes a de nombreux postes, de la réception des prêcheurs les plus fanatiques pour croire a cette fable.
Article et propositions raisonnable et responsable.Merci pour la reflexión.
C’est quoi le Peuple ???
On voit partout fleurir, en Tunisie -mais aussi ailleurs- en Afrique, aux Amériques – des expressions du type : le Peuple veut ci, le Peuple a besoin de ça, le Peuple ne veut plus de celui là…
C’est qui le Peuple ?
Les masses populaires ? Les dirigeants ? les chômeurs ? La bourgeoisie ? Les enseignants ? Les ruraux ? Les citadins ????
Il n’y a pas un peuple tunisien (comme il n’y a pas un peuple américain !), il y a des groupes sociaux aux aspirations bien différentes qui en période de crise sont souvent en opposition frontale. On le voit bien aujourd’hui en Egypte ou au moins 3 “Peuples” s’affrontent !
“Stratège, conseiller” ??????????? ça veut dire quoi au juste ?
“homme d’affaire” ça c’est compréhensible et ça se voit très bien dans l’analyse et le positionnement qui est fait dans cet article.
NON A LA DISSOLUTION DE L’ANC ET AU GOV. Il faut arreter ces conneries de rebel contre la legitimite! Il faut accelerer la preparation de la constitution, les elections, et apres les choses iront selon la constitution – Il faut simplifier les choses si on veut avancer! Ca vient de quelqu’un de 25 an d’experience en Management Consulting (a l’international) avec 2 Masters (Genie Electrique et MBA en Finances) – LAISSON LES CHOSES PROGRESSENT D”UNE FACON NATURELLE (en faisant un peu de catalysme pour les accelerer) Si on risque de briser tout et perdre tout et rentre dans la merde de nouveau!!!
EC
N’importe quoi, de quelle opposition vous parlez Mr. Bien évidemment vous parlez de celle qui constitue le front de salut . Eh ben personne n’ a appelé à un gouvernement d’union nationale sauf Zouki et la bande hypocrite d’Ennahdha. Faudra plutôt les blamer eux pour avoir proposer cette formule et non pas l’opposition. L’opposition par contre a appelé à un gouvernement de salut apolitique. rien à voir
De plus, ton initiative s’inscrit dans la tentative de sauver les nahdhaouis et non pas la Tunisie. Foutaises
c’est très optimiste comme vision des choses! le parti nahda soutien les terroriste par laxisme ou par complicités et ne sera jamais efficace ds cette luttre (ou ne voudra). et les élection? difficile de croire en la bonne fois pr respecter des dates ni la transparence en cas d’élections! impasse! et jolis plans difficilement envisageables!
Salam
Sans être d’accord avec tout ce que propose l’auteur et même avec certaines oppositions nettes à des propositions…
Je trouve enfin depuis des mois et des mois un auteur sur un site tunisien francophone une analyse qui a le mérite de la modération et qui n’est pas jusqu’au boutiste dans “l’opposition pour s’opposer”
Enfin
Voilà qu’un homme se donne la peine de présenter une réflexion qui ne va pas dans l’ère du temps, qu’immédiatement il est vilipendé. Même si on n’est pas d’accord avec les arguments présentés, pourquoi l’attaquer sur sa personne, sur sa fonction, sur ses attributions ? C’est simplement dommage car on aurait aimé voir ses détracteurs, approfondir un peu leur réflexion, la creuser davantage, et opposer plutôt de vrais arguments. Cela aurait été beaucoup plus intéressant de confronter des points de vue, que des invectives. C’est surtout ça, dont on a besoin, surtout en ce moment. Depuis la révolution, que d’insultes, de jugements de valeurs, de grossièretés jetées à la figure de personnes parfois à raison, très souvent à tort, juste pour assouvir je ne sais quel besoin de revanche ou de frustration. D’ailleurs, ironie des choses, ces mêmes sources d’insultes ont en parti fait gagner Nahdha, aux précédentes élections, je le rappelle. Et oui. Et les même causes, produisant les mêmes effets, vous devinez la suite…Il faudra s’en souvenir…
Une fois ces choses dites, il n’en demeure pas moins que cette analyse mérite quelques remarques critiques. D’une part opposer comme cet article le fait, les demandes politiciennes, à celles qui se veulent plus terre à terre, plus vraies, plus concrètes du peuple est un raccourci, qui méconnait la profondeur et la politisation de la société tunisienne. Certes le peuple est hétéroclite, certes il veut du bien être, comme nous tous, mais si l’on prend un peu la peine de discourir avec lui, on s’apercevrait que du Nord au Sud, y compris dans les couches les plus démunies, la qualité des débats politiques est réelle. Les revendications matérielles sont vives certes, mais attention tout de même, à ne pas assimiler trop vite le peuple uniquement à un ventre qui veut digérer en paix. Ça n’est pas le cas. Le besoin d’un cap politique, celui des valeurs démocratiques et de reconnaissance politique sont très forts. Et obtenir l’un sans avoir l’autre, équivaudrait à une révolution avortée. Le peuple se reconnait aussi dans cette forte mobilisation, qui n’est pas le fait uniquement des partis. Les revendications populaires sont loin de porter uniquement sur le versant matériel, bien qu’incontournable. Il y’a eu un vide politique dans ce pays, et la soif engendrée est palpable. D’ailleurs, la mobilisation du Bardo, a recrée cette communion populaire qui a fait défaut depuis trois ans maintenant. Le peuple à besoin de se retrouver dans les moments clés de son histoire, et il ne s’est jamais autant mobiliser, pendant aussi longtemps, dans les nombreuses villes de son pays. On imagine facilement l’effet que cela aurait eu, si les chaînes de télévision avaient vraiment couvert l’événement, comme ce fut le cas, auparavant. Il y aurait eu un effet d’entrainement multiplicateur. Les médias ont eu plutôt tendance à tempérer cet élan, qu’à l’encourager ou simplement qu’à en informer le reste du pays.
D’autre part les revendications, comme il a été dit dans les commentaires portent sur un gouvernement apolitique de compétences. Le gouvernement d’union nationale, c’est Ghanouchi, à maintes reprises, qui le souhaite. Dans ce cas, une bonne partie des arguments qui s’en suivent tombent d’eux-mêmes.
Enfin, l’article parle du gouvernement actuel en ces termes : « Alors qu’enfin, et espérons le, pas trop tardivement, un gouvernement post-révolution lance la guerre contre le terrorisme »…et oppose « un état organisé (de Nahdha) », à tout autre forme de gouvernement. De ce fait, l’article brandit l’efficacité de la lutte anti- terroriste avec les acteurs du moment, en mettant en garde contre l’inefficacité de cette lutte, si l’on les changeait. Il est vrai qu’il en va de la survie de Nahdha de se débarrasser des djihadistes, cela est bien vu sur le plan de la stratégie politique. Mais c’est justement son incapacité à le faire dont il est question ici. D’une part cet « état organisé » ne l’a pas beaucoup été pour avoir laisser un peu partout et de façon récurrente fleurir un climat de violence politique relayé jusqu’à aujourd’hui dans bon nombre de mosquées. La question des prêches violents n’est simplement pas évoquée, quant on sait l’importance du réseau des mosquées comme lieu de propagande politique. De plus, pourquoi ne pas éradiquer du parti, les députés qui prêchent la violence jusque dans l’enceinte de l’assemblée ? Voilà un geste politique fort, qui pourrait donner un signe positif quant aux intentions. Rien de tout cela. Le terrorisme, à mon avis, ce n’est pas seulement une réaction à des actes spectaculaires d’explosion ou de barbarie ; le terrorisme est un terreau, un climat, une atmosphère, où germe et se banalise la violence, contre lesquels il faut lutter. Un état organisé s’attaquerait à ses prémisses parallèlement à l’armée qui s’attaquerait au mont Châambi. Et lorsque le terreau est là, l’éradiquer prend beaucoup de temps. Pourquoi un état qui n’était pas organisé, avec les même structures, soudainement le deviendrait ?
Quant au méga ministère, qui regroupe tous les autres, j’ose à peine penser à la difficulté d’homogénéiser les bureaucraties et les procédures, les commissions etc…Je crains qu’il n’existe pas de formule magique pour le faire dans un délai aussi court…n’étant pas spécialiste en la matière, je me trompe peut être.
Cet article à le mérite de présenter un point de vue différent de l’ère du temps, et pour ceux qui ne sont pas d’accord avec les thèses évoquées, ils se doivent, plutôt que de stigmatiser leur auteur, d’argumenter leur désaccord. Même s’il est radical. Mais on ne voit que trop peu l’envie d’approfondir les réflexions, et trop souvent ici ou là sur les réseaux, apparait l’invective comme arme politique, qui ne sert pas le pays et qui se retourne bien souvent contre lui.
Quelques remarques en vrac:
– Le gouvernement d’union national est une demande formulée par Ennahdha et quelques-uns de ces alliés donc aucunement une demande de l’opposition, de la société civile ou sit-in du bardo.
– L’opposition ainsi que la société civile demande un gouvernent de salut publique apolitique composés de compétences nationales consensuelle sur lesquels les différents acteurs politiques mais aussi socio-économiques seront d’accord.
– Une opposition est par définition une partie des acteurs politique qui n’a pas su gagné des élections. Ceci ne la disqualifie pas pour autant pour proposer des solutions de sortie de crise spécialement en période de perte de légitimité tant légale que morale.
– Tout ce laïus discréditant l’opposition et la société civile s’articulant autour de sophismes insidieux maniant l’argumentum ad hominem jusqu’à la lie ignore le fond du problème et évite de discuter les vraies propositions de sortie de crise.
– Les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Combien de promesses et combien d’engagements n’ont pas été tenus pendant cette période de transition ?
– Les propositions, dans leur ensemble, veulent maintenir le statu quo au mépris des mobilisations populaires. Elles ne donnent aucunment les alternatives si les engagements (ceux du premier ministre, ceux du président d’Ennahdha, ceux du président de l’ANC ou d’autres encore) ne sont pas respectés. On descend dans la rue ? on fait d’autres propositions pour d’autres engagements ?
– La volonté manifeste de souligner l’importance du volet sécuritaire et économique au mépris du volet politique (écriture de la constitution, organisation des élections) le plus important car fondateurs; montre au mieux une méconnaissance patente de la fébrilité de la période de transition, dont la fin pour enfin commencer à réaliser les objectifs de la révolution est nécessaire, voir une mauvaise foi qui poursuit un agenda politique aux antipodes de l’intérêt national tant ressassé.
– En matière de stratégie, il y a toujours deux solutions : la bonne et celle des stratèges. (paraphrase d’une citation du General Vanuxem)
En matière de timing, c’est l’article a lire. Bravo Mr CGK, certes vous été très optimiste. Cette bande de politiciens ( GVT et opposition) qui nous envahissent ne pensent qu’a leur égo quant au bien être du citoyen tunisien, c’est le dernier de leur soucis.
“Ensuite, la Constituante doit s’engager à produire dans ces délais une constitution aux standards internationaux, comme la Tunisie le mérite, et qui rassurerait nos partenaires et nos marchés. Les travaux doivent revenir à la Commission du consensus, en y incluant le groupe d’experts et leur projet, ainsi qu’en tenant compte des observations de la Commission de Venise, et de la déclaration commune d’Al Bawsala, d’Amnesty International, de Human Rights Watch et du Carter Center.” la HRW financer par G soros … j ai du mal à confier mon paye et ma constitution à tes maitres speculateurs Mr Cyril Grislain Karray… c ‘est hallucinant cette arrogence et méprise du peuple…
Rq: je descredite pas l’ensemble de ce que vous avez dit… mais ton employeur est responsable d un de plus gros coup de speculation dans l histoire “comme meme”
Ben si déjà on fait pas la différence entre un gouvernement d’union nationale (demandé par la Troika) et un gvt de salut national (demandé au Bardo)…………..c’est pas comme ca qu’on ira loin!
Ne vous inquiétez pas, personne de l’opposition n’ira partager le bilan de Nahdha qu’elle devra assumer seule comme une grande!!!!!!!!!!!!Cette question est réglée depuis longtemps si vous avez bien suivi les événements. Pour le reste, c’est juste tout aussi à côté de la plaque. Dès qu’on échoue quelque part, ou que le système est en panne, on créée une commission et une coordination et un machin facilitateur……c’est malheureux!!!! Le problème est principalement un problème de CONFIANCE! On a besoin de garanties de la part de Nahdha, qu’elle va respecter le processus démocratique. Aujourd’hui tous les indicateurs sont au rouge et un changement assez SUBSTANTIEL doit avoir lui pour rétablir la confiance dans ce même processus démocratique. GARANTIES est le mot magique. Des vraies! sinon l’ANC durera pour l’éternité et les élections seront frauduleuses! avec d’autres morts au passage! Une première bonne idée serait de virer Laarayedh, sous le règne de qui, Abu Iyadh, sous le coup de plusieurs mandats d’amener, donne des interviews, publie des communiqués et se balade comme il veut dans cette chère Tunisie, qui ne mérite pas ca non plus! ou bien?
Sans vouloir être désagréable, certains et certaines de mes compatriotes n’ont toujours pas compris que le débat d’idées ne se fait pas avec des gens qui pensent comme nous. Le combat peut être dur intellectuellement mais en aucune façon il n’est nécessaire de porter des attaques personnelles et chargée d’animosité comme celle contre CG (que je ne connais absolument pas par ailleurs).
Sur le fond, CG a compris qu’on ne change pas de guerrier au milieu du combat et qu’il serait donc irresponsable de changer d’executif (aussi partagé que l’on soit à son sujet) au moment où l’on combat le terrorisme. Si l’on veut que les terroristes gagnent, c’est maintenant qu’il faut changer de gouvernement…..
Par contre CG se trompe sur le super ministère qu’il envisage! c’est d’ailleurs étonnant de la part de quelqu’un qui connaît apparemment bien le monde des affaires et a souligné l’importance du secteur privé dans la création d’emploi ( dans son petit ouvrage). L’initiative du super ministère de développement économique est un contre sens car dans le passé, ce qui a tué l’économie de la Tunisie c’est justement l’interventionnisme administro-étatique excacerbé. Aussi puissant et doté de bonnes compétences un ministère “économique” n’a jamais crée d’emploi. Ce qui crée de l’emploi c’est le secteur privé. Et le secteur privé, il faut l’inciter a investir en lui créant un cadre juridique, sécuritaire et d’infrastructure favorable. Ce dont a besoin urgemment la Tunisie c’est un code de l’investissement clair et sécurisant pour le business, des moyens de communication (infrastructres et internet, ect…) aux normes internationales et la sécurité tout court.
Sur un tout autre registre, il serait peut être temps pour nos politiques tunisiens (tous bords confondus – pouvoir et opposition) d’arrêter dans la surenchère verbale et médiatique. En Europe, qu’on le croie ou non, ce qui rebute le plus les investisseurs et touristes actuellement, ce n’est pas la guerre au Chaambi (soutien total à nos forces sécuritaires et que Dieu les aide!!!), mais le spectacle que donnent les hommes politiques tunisiens. On dirait des enfants qui se battent avec leur bélier de l’aid sur la place centrale du village. Chacun utilisant son petit camp pour manifester bruyamment contre l’autre camp. Après le bardo show, on a eu la kasbah show. Après la manifestation de la femme version troika, on a la manifestation de la femme version opposition. On est complètement sorti du débat d’idées pour entrer dans celui de l’opposition de la rue.Chaque camp montre ses muscles. C’est dangereux et surtout contre productif en termes d’image pour la Tunisie. Surtout c’est stérile comme démarche. Qu’ennahda le veuille ou non, elle devra composer avec une opposition représentant des intérêts puissants et aux opinions qui lui sont divergentes. Que l’opposition le veuille ou non, ennahda fait désormais partie du jeu politique et a montré sa capacité à rester au centre du jeu politique (malgré toutes les tentaves de l’en faire sortir….). Aucune des deux parties n’est en mesure (en tous cas dans une perspective proche) de supprimer l’autre. La seule voie est la coopération. Ici on oserait même une comparaison avec ce que disait Machiavel dans on ouvrage le prince quand, dans un combat politique ou militaire aucune des deux forces n’arrive a prendre le dessus. Pour mettre fin au souffrance Machiavel donnait comme conseil au Monarque qu’il conseillait ” si tu n’arrives pas à terrasser ton adversaire, fais t’en un ami”. C’est d’ailleurs sur cette base que la france et l’allemagne, après 3 guerres fratricides et mortelles, s’unirent dans un traité acier charbon qui deviendra l’union européenne.
Sans vouloir être désagréable, certains et certaines de mes compatriotes n’ont toujours pas compris que le débat d’idées ne se fait pas avec des gens qui pensent comme nous mais avec des contradicteurs. Le combat peut être dur intellectuellement mais en aucune façon il n’est nécessaire de porter des attaques personnelles et chargée d’animosité comme celle contre CG (que je ne connais absolument pas par ailleurs).
Sur le fond, CG a compris qu’on ne change pas de guerrier au milieu du combat et qu’il serait donc irresponsable de changer d’executif (aussi partagé que l’on soit à son sujet) au moment où l’on combat le terrorisme. Si l’on veut que les terroristes gagnent, c’est maintenant qu’il faut changer de gouvernement…..
Par contre CG se trompe sur le super ministère qu’il envisage! c’est d’ailleurs étonnant de la part de quelqu’un qui connaît apparemment bien le monde des affaires et qui a souligné l’importance du secteur privé dans la création d’emploi ( dans son petit ouvrage). L’initiative du super ministère de développement économique est un contre sens car dans le passé, ce qui a tué l’économie de la Tunisie c’est justement l’interventionnisme administro-étatique excacerbé. Aussi puissant et doté de bonnes compétences un ministère “économique” n’a jamais crée d’emploi. Ce qui crée de l’emploi c’est le secteur privé.
Et le secteur privé, il faut l’inciter a investir en lui créant un cadre juridique, sécuritaire et d’infrastructure favorable. Ce dont a besoin urgemment la Tunisie c’est un code de l’investissement clair et sécurisant pour le business, des moyens de communication (infrastructres et internet, ect…) aux normes internationales et la sécurité tout court.
Sur un tout autre registre, il serait peut être temps pour nos politiques tunisiens (tous bords confondus – pouvoir et opposition) d’arrêter dans la surenchère verbale et médiatique. En Europe, qu’on le croie ou non, ce qui rebute le plus les investisseurs et touristes actuellement, ce n’est pas la guerre au Chaambi (soutien total à nos forces sécuritaires et que Dieu les aide!!!), mais le spectacle que donnent les hommes politiques tunisiens. On dirait des enfants qui se battent avec leur bélier de l’aid sur la place centrale du village. Chacun utilisant son petit camp pour manifester bruyamment contre l’autre camp. Après le bardo show, on a eu la kasbah show. Après la manifestation de la femme version troika, on a la manifestation de la femme version opposition. On est complètement sorti du débat d’idées pour entrer dans celui de l’opposition de la rue.Chaque camp montre ses muscles. C’est dangereux et surtout contre productif en termes d’image pour la Tunisie.
Surtout c’est stérile stratégiquement comme démarche. En effet, Qu’ennahda le veuille ou non, elle devra composer avec une opposition représentant des intérêts puissants et aux opinions qui lui sont divergentes. Que l’opposition le veuille ou non, ennahda fait désormais partie du paysage politique et a montré sa capacité à rester au centre du jeu politique (malgré toutes les tentaves de l’en faire sortir….). Aucune des deux parties n’est en mesure (en tous cas dans une perspective proche) de supprimer l’autre. La seule voie est la coopération. Ici on oserait même une comparaison avec ce que disait Machiavel dans on ouvrage le prince quand, dans un combat politique ou militaire, aucune des deux forces n’arrive a prendre le dessus. Pour mettre fin au souffrance Machiavel donnait comme conseil au Monarque qu’il conseillait ” si tu n’arrives pas à terrasser ton adversaire, fais t’en un ami”. C’est d’ailleurs sur cette base que la france et l’allemagne, après 3 guerres fratricides et mortelles, s’unirent dans un traité acier charbon qui deviendra l’union européenne. ce n’est ni par amitié ni pour de bons sentiments mais parce qu’au bout d’un moment, quand la bagarre dure trop longtemps et qu’aucun ne gagne, tout le monde est perdant.
J’ai lu votre article avec intérêt et je le trouvais intéressant, jusqu’à ce que je bute sur un truc, je cite : ” Ennahdha n’a pas le choix, elle doit se débarrasser des jihadistes, au risque que ses « enfants » ne deviennent trop embarrassants aux prochaines élections. ”
Comme si Ennahdha avait de la considération pour les élections. La preuve, le 23 octobre 2012 était arrivé et la constitution était prête à être adoptée, l’ISIE avait été mise en place et les Tunisiens se sont rendus aux urnes, conformément à un engagement légal et moral envers le peuple qui, du fait même d’avoir déposé ses bulletins dans les urnes l’année d’avant, avait signé également sa volonté d’un mandant d’un an, sans plus.
Alors que tous les indicateurs attestent d’un coup d’Etat institutionnel par Ennahdha en place depuis sa prise de fonction, vous livrez une analyse qui postule l’exact opposé. Forcément, sous ce point de vue, l’opposition ne peut être que dans le mauvais rôle et ses calculs erronés. Comme s’il s’agissait encore de calculs.
M. Grislain Karray, saviez-vous que dans le peuple, il y en a qui vont jusqu’à penser que le terrorisme est une carte qu’Ennahdha a tiré de son manche ? Et ils le pensent de bonne foi, vu le passé terroriste de ce parti. Alors qu’on aurait pu arguer d’un “pire braconnier qui ferait le meilleur garde-chasse” et voir que le terrorisme allait être vite circonscrit par des gens qui savaient, pour l’avoir eux-même pratiqué dans le passé, comment mettre un terme au plus vite aux agissements des bandes de Châambi, il n’en est rien. Comment espéreriez-vous convaincre ces gens par votre analyse, tout en sachant que ces gens sont les plus convaincants ?
Voilà. En espérant que cette réponse ne se soldera pas par un “inconnu à cette adresse”.
VIVE LE MALI!!!
On le savait depuis des années que le Mali nous devançait par la qualité de son enseignement. Les universités tunisiennes restent loin derrière celles du Mali dans le classement international des universités. Ce qui ne devrait étonner personne vu que nos universités sont aussi à la traîne de presque toutes celles de l’Afrique et du monde arabe. Du monde en général. Bourguiba et Ben Ali, merci.
Mais le Mali vient de nous donner aujourd’hui une leçon magistrale en démocratie, civisme et honnêteté. Bref en civilisation. Et dire que le Mali, pays pauvre de l’Afrique, n’a pas comme la Tunisie bénéficié pendant dix ans d’une Chaire Ben Ali pour le dialogue des civilisations supportée par de prestigieux universitaires mafieux comme les professeurs Fantar et Kazdaghli.
Après les élections présidentielles de dimanche dernier au Mali l’un des deux candidats en lice, Soumaïla Cissé, n’a pas attendu l’annonce des résultats officiels mais a admis après le dépouillement de deux tiers des votes que son rival Ibrahim Keita avait gagné. Sportivement il est allé à sa maison en compagnie de sa femme et ses enfants pour le féliciter et faire des vœux afin qu’il puisse faire son travail et accomplir son programme. Il faut redresser le Mali, a-t-il dit, et réconcilier et rassembler les Maliens. A l’antenne de France24 il a déclaré qu’il ne voulait pas entrer dans la guerre des chiffres.
Il va de soi que malgré moi je me suis rappelé les mauvais perdants des élections tunisiennes qui depuis octobre 2011 n’en démordent pas et sont résolus à casser la baraque. La majorité n’a pas le droit de gouverner, d’après eux, et l’Assemblée Nationale qui est sur le point de terminer la rédaction d’une nouvelle constitution doit être dissoute. On se croirait dans un pays de fous qui ne comprennent pas que la nature, contrairement à leurs têtes, a horreur du vide. Un pays en crise économique et sécuritaire se doit d’avoir un gouvernement fort pour faire face à la situation plutôt que de devenir ingouverné et ingouvernable. Même après la fuite de Ben Ali, les procédures ont été respectées et le parlement, bien qu’issu d’élections frauduleuses, s’est réuni pour la forme et a désigné un chef d’état et un premier ministre. Les apparences étaient sauves. Si on allait s’amuser à dissoudre une Assemblée légalement élue et renvoyer (sur quelle base légale?) le gouvernement issu de cette assemblée cela équivaudrait à livrer le pays à l’anarchie pour les beaux yeux de quelques ronchonneurs. Car comment former un gouvernement légal et par quoi remplacer la Constituante chargée de contrôler l’action gouvernementale? On nous parle de technocrates. Mais qui détient le pouvoir légal pour les désigner? Et pourquoi a-t-on organisé des élections? Pour se moquer des gens? Je ne sais pas d’où sont sortis ces farfelus. Gouvernement d’unité nationale mais formé de technocrates, nous dit-on. L’unité nationale dans les démocraties est une entente entre les différentes composantes de la société représentées par des partis politiques et non par des technocrates. Par ailleurs aucun parti politique n’a le droit de nommer qui que ce soit à un poste gouvernemental en dehors de l’Assemblée élue. Car un parti politique sans représentation parlementaire n’a pas plus de prérogatives qu’une association d’éleveurs d’escargots.
Il faut donc crier bien fort : VIVE LE MALI, surtout dans un pays que certains veulent noyer en prétendant le sauver. Avec des sauveteurs pareils la Tunisie n’a nul besoin d’avoir des ennemis pour la noyer.
Encore une fois : VIVE LE MALI !
@Fathi,
votre lecture de la situation au Mali est simplement fausse. La rébellion au nord a tellement fragilisé le gvt, qu’un coup d’état militaire a eu lieu peu avant des élections prévues. C’est seulement qd les rebelles ont brûlé Bamako que des armées étrangères sont venues à la rescousse. Une fois la menace endiguée, des élections ont eu lieu pour apporter un gvt jouissant d’un support populaire le plus large possible, capable, on l’espère pour les maliens de maintenir l’unité du pays (contre les séparatistes de l’Azawad et les jihadistes). Sans les soit-disant “amis malveillants”, ces élections n’auraient pas eu lieu et le gvt des putschistes militaires en mal de légitimité et encore plus fragile que son prédécesseur se serait embourbé encore plus ds la guerre civile. Je ne crois pas qu’on doive en tirer des enseignements pour la Tunisie. Ca devient trop spéculatif. Mais en l’occurence, les amis du Mali, loin de le noyer, l’ont bel et bien empêché de partir en fumée!!!!! En tout cas on peut pas encenser des élections et en fustiger les instigateurs………ceci dit, ca n’a rien à voir avec la Tunisie.
1 – Faire des élections transparentes avec Ennahda au pouvoir : c’est du rêve
2 – Demander à Ennahda de s’engager à ……: Ce sont des menteurs nés
3 – Ali Laarayed fera la cumul de 1er ministre et ministre de l’intérieur : C’est du suicide pour la Tunisie. Ses palmarès proches et lointains l’attestent
Tout en étant contre le parcours d’une bonne partie de l’opposition, je m’excuse de vous dire que soit vous ne connaissez pas bien ces Nahdaouis soit vous êtes entrain de leur faire les yeux doux.
A bandage isn’t a cure nor does an appeal to unity:
behind the words hides a evil intention that is the call
to maintain unity is prolonging the agony of tunisia and give credibility to these
arse hole representatives:be that of ennahda or the opposition.
tunisia is already in shit creek afghanised,somalised,pakistanised,syrianised,egyptianised.
how bad can it get? do we need more of the same ?
what does it take?. before we take a drastic action and change course.
delegating the task of governing to a non elected mob ain’t a cure but a bandage.
what guarantee that will work and to whom they answer.
no more delays to election,no more excuses by annahda with the hope
that tunisians will vote for anything but the current crop of politicians from all sides.
they are nothing but a collection of hopeless arseholes with weird egos.
seeds of failure should be weeded out or tunisia ail have nothing to harvest but pain.
the lesson is learned and you can see for yourselves their true nature.
dégagé or kick the lot out or we will face the same shit:they aren’t worth keeping.
Vous direz probablement comme mr Karray que le prochain gvt sera plus fragile et moins apte à combattre le terrorisme. C’est drôle parce que Bush junior a justement envahi l’iraq peu avant les élections pour se pavaner avec l’argument qu’on ne change pas de président au milieu d’une guerre. Il a justement été réélu et bcp de soldats américians sont morts pdt son 2nd mandat. Personnellement, je pense que Nahdha entretient des relations ambigues avec les terroristes dont la preuve est son laxisme suspect à leur égard:http://nawaat.org/portail/2013/08/07/%d8%b9%d9%84%d9%8a-%d8%a7%d9%84%d8%ad%d8%b1%d8%b2%d9%8a%d8%8c%d9%85%d8%aa%d9%87%d9%85-%d9%81%d9%8a-%d9%85%d9%82%d8%aa%d9%84-%d8%a7%d9%84%d8%b3%d9%81%d9%8a%d8%b1-%d8%a7%d9%84%d8%a3%d9%85%d8%b1%d9%8a/
dernièrement Nawaat se demandait pourquoi cet individu accusé de la mort de Brahmi et Belâid a été relâché de prison alors qu’il est potentiellement impliqué dans l’assassinat d’un ambassadeur américian(un chanteur écope par contre de 2 ans de prison ferme pour une chanson alors que des députés appellent à tuer des grévistes et des manifestants) Notez qu’il se ballade encore ds la nature tout comme Abou Iyadh!….C’est la raison pour laquelle on veut des gens qui ont la volonté politique réelle de combattre le terrorisme et non qui l’entretiennent pour créer une atmosphère de peur et arriver avec l’argument “on change pas de gvt au beau milieu de la bataille”. En a-t-on la capacité? je pense bien que les ministères compétents l’ont en l’occurence s’ils sont pas bloqués par en haut!!!!
La gauche tunisienne, les lenistes et les nationalistes arabe, ne se sont jamais excusé d avoir vendu aux tunisiens l idée d une constituante dont il ne comprenait rien et qui aboutit au marasme actuel.
Quelle autre lumineuse idée notre gauche veut elle sortir cette foi? tout ce que je sais c est que cette gauche est mieux à PAris qu a Tunis et que si j etais islamiste, je benierais Dieu tout les jours pour son existence
Un beau raisonnement sinon que l opposition ne veux pas être dans ce gouvernement mais le laisser a des indépendants .quand au terrorisme ,ce sont ceux qui sont au pouvoir qui le provoquent.vous voulez demander au pyromane d’ éteindre le feux?il ne pourra pas y avoir d’ élections propres avec navets au pouvoir.voilà pourquoi l opposition veux un gouvernement de salut publique