L’histoire est pleine d’anecdotes, et la réalité est parfois plus imaginative que la fiction. Beji Caid Essebsi, aka BCE, est sorti tout droit de l’ombre le lendemain du 14 janvier et s’est retrouvé aux premières loges d’une scène politique effervescente. La Sebsi mania que le personnage a déclenché est un phénomène intéressant.
D’abord, permettons-nous quelques observations sur le personnage lui-même avant de revenir sur le phénomène autour du personnage.
Ne nous trompons pas, les qualités de l’homme sont indéniables, il a du mérite, du talent, et aussi sans doute de bonnes intentions. Mais son passé et ses défauts ne doivent pas être niés non plus. L’hypocrisie, le mensonge et l’injustice, ne sont pas de bons ingrédients pour des fondations solides. Et ses défauts il les porte avec lui encore aujourd’hui.
Sa montée soudaine, fulgurante et rapide, est louche. Rien que son apparition soudaine pour l’intérim post- Foued Mbazzaa est suffisante pour soulever quelques interrogations. Ceux qui ne voient en lui que l’homme qui a conduit une transition réussie en 2011, et celui qui a mené avec succès l’émergence d’un contrepoids à Ennahdha, sont dupes de ne pas voir ses œuvres en arrière-boutique pour savonner la planche avant son départ en 2011, et ses tactiques qu’il a utilisées pour préparer son retour depuis 2011 jusqu’à aujourd’hui. L’objet de cet essai n’est pas de lancer des accusations ou de rentrer dans des considérations complotistes, mais il est bon de rappeler qu’on n’est pas un renard de la politique sans en avoir les attributs. A la limite là n’est pas le problème, la politique c’est la politique et c’est de bonne guerre.
Ce qui est le plus dérangeant avec BCE ce n’est pas le personnage lui-même mais le phénomène autour de lui. Qu’un ensemble significatif de la population soit attiré et séduit, jusqu’à même l’adoration, d’un personnage pareil est quelque chose d’intriguant et assez révélateur.
Ceux qui ne trouvent de repère dans la vie que par la figure de l’homme providence, le père sauveur, sont encore en retard de croissance et n’ont pas franchi une étape importante de leur émancipation, ce qui en dit quelque chose sur l’état du pays. Ceux qui sont sous son charme le sont pour la plupart par manque de personnalité et portent en eux un signe de faiblesse. A ne pas confondre avec ceux qui le soutiennent par pur pragmatisme –à tort ou à raison- et ne sont pas forcément sous le charme ensorcelant. Ceux qui ont cru en lui vont déchanter plus vite qu’ils ne le pensent. Et ceux qui n’ont trouvé parmi des millions de Tunisiens qu’un pari sur Essebsi sont coincés dans une vielle école, veulent se réfugier dans un passé qui remonte à deux générations, et ont raté une occasion de prendre un saut vers l’avant, et sont enchainés par le conservatisme et l’immobilisme. Ce sont ceux-là même qui par ces valeurs ont donné 23 ans de souffle (et oh quel gâchis !) au système Ben Ali.
Si on veut voir dans BCE une renaissance Bourguibienne, c’est qu’on est aussi encore suffisamment attardé pour avoir besoin d’un père protecteur, et être le bon élève d’une figure à la Bourguiba, ce même Bourguiba qui traite ses commis et son peuple de poussière d’individus. Ceux qui sont obnubilés par Essebsi sont encore à l’état de poussière, et n’ont pas émergé au rang d’individus.
On peut le soutenir par pur calcul politique, mais en arriver à l’idolâtrie est une autre limite, celle même du début de la perdition. C’est se mettre un doigt dans l’œil que de nier que c’est un hypocrite, manipulateur, menteur, et obsédé par le poste. Qu’il soit imbus et confiant dans ses capacités (et il en a) n’est pas un problème en soi, mais ça fait bien longtemps qu’il aurait dû mettre ses capacités en oeuvre pour sauver le pays, et non pas venir monter sur le dos de ceux qui ont donné leur vie pour qu’il puisse trouver la route libre pour ses aspirations et fantasmes personnels. S’il aimait la Tunisie ou le peuple tunisien comme il le prétend, il aurait bougé le doigt avant comme d’autres moins lotis que lui l’ont fait, et non pas maintenant pour qu’il devienne l’adulé bajbouj gannouchou chéri mignon, le bajbouj qui bouge mais qui n’a pas bougé quand il le fallait. Qu’il en soit arrivé à cette position aujourd’hui, est aussi à cause d’adversaires incompétents qui lui ont favorisé le terrain. Quand à ceux qui voient en lui le miracle sauveur ne tarderont pas à déchanter.
Ceux qui voient en lui un contrepoids à Ennahdha ou un garde-fou contre Rached Ghannouchi, aka RG, ne sont pas conscients que RG et BCE sont les deux faces d’une même monnaie.
La base d’Ennahdha, souvent apparentée – à tort- à des couches populaires défavorisées, incultes, orientalisées, arriérées, et manipulables. La base de Nida est souvent apparentée – à tort aussi- à des classes bourgeoises, aisées, éduquées, occidentalisées, éclairées, et anxieuse de perdre ses privilèges et son aristocratie. Mais beaucoup manquent de voir que la base de Nida est aussi manipulable, emportée par la manipulation que BCE a joué tout le long (et cela mérite tout un autre essai)
Ce que ces deux masses ont en commun, c’est qu’elles courent derrière des leaders d’une autre époque, et sont esclaves du culte de la personne. Et cela en soi est une anomalie. Si RG est le guru de la secte, BCE est le parrain de la mafia. Le parrain qu’on ne désavoue pas, même sur le lit de sa mort.
Ces deux personnages ont rêvé de la présidence depuis la fin de règne de Bourguiba. RG a été lâche en ne répondant pas à l’invitation de feu Zouhair Yahyaoui1 pour faire face à ses responsabilités, et a continué dans son exil à convoiter une prise du pouvoir. BCE quand à lui a convoite le pouvoir dans sa complicité passive, en silence, et les deux n’ont peut-être même pas espéré voir cette possibilité être plausible un jour. Tous les deux, et comme beaucoup d’autres, sont opportunistes. RG au moins a payé un prix. BCE quand à lui est resté confiné dans son confort, un confort trop précieux à sacrifier pour une Tunisie qu’il aime tant « servir à tout prix »
Il se rappelle maintenant la tombe de Bourguiba qu’il visite sous les projecteurs des caméras, sans doute l’expression du complexe du disciple qui n’a pas dépassé le maitre. Un maitre qu’il ne pourra pas dépasser, ni même égaler.
La symbolique de l’accès de BCE à la présidence c’est la traduction d’un assèchement profond pernicieux, et sauvage du pays qui a eu lieu pendant plus de 23 ans, sous le regard de ce même BCE qui jadis tenait de hautes responsabilités dans l’Etat. S’il souhaite contribuer maintenant il peut conseiller ou jouer au sage grand-père, mais que ce beau parleur vienne aujourd’hui jouer le super sauveur et tienne à s’asseoir sur le siège de la présidence est la plus grande insulte à la conscience collective du pays. Si ce monsieur avait un minimum de décence il serait resté dans la case qu’il a confortablement occupée pendant 23 ans, celle du lâche démissionnaire.
Ceux qui voient en lui la providence, ne réalisent pas que ce qu’ils perçoivent comme la solution, la baguette magique, n’est autre que la source du problème, l’assèchement dont il est lui-même le criminel, il en était activement criminel quand il était au pouvoir, et criminel par le silence complice en dehors du pouvoir.
Ceux qui ne sont pas convaincus n’ont qu’à voir et admettre que Nida n’est pas une institution, mais un one man show, un parti-Homme, tout comme le RCD était un parti-Etat, mené par un dictateur qui n’a pas trouvé mieux qu’un gendre pour préparer sa relève.
La servitude volontaire est une réalité, et le syndrome de Stockholm n’est pas un mythe.
La bonne nouvelle est que ceux qui étaient libres avant le 14 janvier 2011, resterons libres après le 21 décembre 2014.
Je partage en grande partie votre analyse même si je trouve RG moins dangereux pour la démocratie qu’Essebssi.
BCE a du talent politique et il est un grand manipulateur mais je ne partage pas votre avis qu’il a des mérites et de bonnes intentions
– Il n’a pas de mérites. Il a fondé le système de la torture et de l’oppression du ministère de l’intérieur. Il faut se rappeler qu’il était responsable de cet appareil lors de sa fondation dans les années 60, donc les années qui expliquent ce qui arrivait après
– In n’a pas de bonnes intentions car il veut rétablir la dictature, lorsqu’il parle d’autorité d’état, il parle des méthodes de l’ancien système
A mon avis le Sebsi mania, s’explique par le complexe d’infériorité des tunisiens vis-à-vis des européens et l’homme blanc en général et leur tendance prononcée pour le culte de personnalité (les mêmes reflexes pavloviens que ceux sous Bourguiba et Ben Ali). Lorsque beaucoup parlent de la wahra, ils parlent aussi de l’aspect physique de BCE.
Essebssi présente un très grand risque pour la Tunisie. Son mépris de régions entières et leurs populations comme ses bourdes contre Sidi Bouzid, le sud ou encore Kasserine, risquent de générer des émeutes et des soulèvements répétitifs dangereux pour la stabilité et pour les investissements. Le comportement d’Essebssi vis-à-vis de Sidi Bouzid, Kasserine et Gafsa nous rappelle le comportement des beys (les maitres des ses ancêtres) qui ont déclenché la révolution de Ali Ben Gdahem.
C’est vrai que Afek Tounes,Al Masar,l’UPL,le Front Pop,sont de dangeureux RCDedistes !!
Mieux vaut en rire…..
nou aurons assisté, tantot à une prise de parti sans nuance en faveur de Ennahdha, dotée de toutes les vertus jusqu’à lui accoler le qualificatif de révolutionnaire, pour se justifier de traiter de tous les noms et affubler de dictateurs tous ceux qui lui ont fait face et nous ont évité un règne islamiste.
Maintenant, alors que le silence s’impose un temps avant que les urnes parlent, d’aucuns poursuivent dans leur lamento et chantage à peine déguisé en nous dépeignant un tableau des plus sombres si l’on s’avisait à tenir notre choix de ne pas élire leur champion, compagnon des islamistes et leur seul pion encore en mesure de porter leur idéologie.
Voilà monsieur Ghannouchi dépeint en homme pas courageux et probablement velléitaire, lui qui incarna et incarnerait encore, à leurs yeux, un projet révolutionnaire et fidèle au sacrifice des martyrs.
On peut faire la somme, pendant que la mémoire est encore fraiche, de ce que firent les islamistes pour les martyrs convoqués post-mortem pour tenir lieu d’argument en faveur de leurs thèses. Rien, sinon rien pour faire tautologique!
On peut, aussi aisément, se remettre en mémoire toutes les violences et meurtres, qu’un terrorisme bien de chez nous -toujours actif- a planifiés et exécutés (sans jeu de mots) dont les émules se recrutaient dans leurs rangs sinon au sein de leur compagnonnage idéologique.
Alors, nous dépeindre en dictateurs ou tortionnaires tous ceux d’en face se révèle un procédé peu fiable et dépourvu de toute probité, mème s’il va déterrer dans l’archéologie des c.v. des uns et des autres ce qui vient au secours de son argument, alors qu’il passe par pertes et profits des faits au moins aussi graves et de fraiche date.
Demain, le verdict sera dit, et chacun devra en admettre les résultats à défaut de les accepter. Tout comme firent d’autres lorsque les islamistes prirent le pouvoir sans partage, et que nous combattimes politiquement.
BCE tortionnaire, oui ou non ?
BCE était responsable de l’appareil sécuritaire de 1962 à 1969 et il est responsable directement de la torture et de meurtre d’opposants politiques au moins de cette période. Les témoignages existent et Mr. Ben Chrait le militant de Bizerte a bien témoigné dans une vidéo disponible à celui qui veut savoir la vérité qu’Essebssi incitait personnellement les bourreaux pour torturer les prisonniers.
BCE avait une crainte énorme de la justice transitionnelle et s’opposait à ce que cette justice mette la lumière sur les crimes politiques a partir de 1955 et il veut virer Ben Sedrine car elle lutte comme une lionne pour faire jaillir la vérité. Vous pouvez deviner pourquoi il s’s’oppose avec acharnement à cette dame.
Il a confirmé hier sa peur da la mouhassaba lorsqu’il a parlé de la nécessité d’oublier le passé. Celui qui n’a rien à cacher ne devrait avoir aucun problème à ce que justice transitionnelle et historiens regardent ce passé de plus prés. Maintenant, le camp des démocrates ne dit pas que ceux qui votent BCE sont des tortionnaires. On distingue bien entre Essebssi, son système de medias et hommes d’affaires corrompus et les électeurs qui rêvent de stabilité même sans démocratie.
Et toi tu es un ange qui sait tout et qui a assisté bien sûr à toutes les tortures mais bordel est-ce qu’on peut avoir un peu de recul dans ce pays; posez vous la question est-ce que tous ceux qui ont voté BCE ils ont voté pour un tortionnaire ? ou bien sont-ils tous des naïfs manipulés par les médias qui sont bien sûr payer par BCE. Franchement “l’aveuglement est pire que la cécité” comme disait le philosophe Heidegger.
@Welles, soyez objectives
Je ne sais pas si votre commentaire est une réponse au mien. Si c’est le cas, j’ai bien donné mes sources, Mr. Ben Chrait et d’autres militants ont témoigné sur ce sujet. Essebssi était responsable pour 7 ans au sein du ministère de l’intérieur et c’est admis que des youssefistes et des militants de gauches (perspective par exemple) ont été torturés. Lorsque nous disons que Ali LArayidh est responsable de la chevrotine a Siliana car il était ministre de l’intérieur, il faut admettre aussi qu’Essebssi est responsable de la torture des années 60. Mr. Ahmed Najib Echebbi (il était un membre de perspective) a déclaré d’ailleurs qu’il était en train d’être torturé alors qu’Essebssi était en train de boire son café quelques étages plus haut (in n’a pas dit Essebssi mais il a dit un des autres candidats et aucun autre candidat n’avait de fonction au sein du MI dans les années 60 autre qu’Essebssi). Celui qui veut blanchir Essebssi de la torture et des dérapages des périodes de Bourguiba et ben Ali yigati fi chams bilgourbal
Concernant les medias, oui 90% sont pro Essebssi et mêmes les medias étatiques le sont et j’ai présenté plusieurs exemples dans des commentaires précédents. Hier par exemple on trouvait Essebssi dans toutes les sauces et sur toutes les chaines Hannibal, Nesma, Ettounissiya diffusait même une interview entre 23 :00 et minuit avec lui. Je ne sais pas si Essebssi les paye mais il se peut que les émiratis ou les saoudiens le font pour lui (Alwalid ibn Talal n’est bien loin de Tarek Ben Ammar et Nesma). Ils l’ont fait en Egypte et pourquoi pas en Tunisie et vous croyez que K&K fasse toute la propagande massive de l’affichage du provisoire de son propre porte-monnaie.
Les gens qui votent Essebssi vivent en général a Tunis, le Sahel et Nabeul, donc les régions privilégies de la Tunisie où le régime (ancien et actuel) a investi toute les ressources du pays (pétrole et gaz du sud, phosphates de Gafsa, eaux du nord-ouest pour les orangeries de Nabeul, eaux de Kairouan et Kasserine pour l’irrigué de Monastir etc.). Ils sont en général de la classe moyenne et la classe riche, sont bien installés avec un bon poste, un commerce ou une entreprise et ils veulent le calme. Ils ne se voient pas comme victimes probables de la torture et de la dictature car ils cohabitaient avec le système, ils font donc un choix pour une stabilité qu’ils croient pouvoir retrouver avec Essebssi. Ils ne sont pas méchants, ils veulent juste leur paix et ne veulent aucun sacrifice pour plus de libertés.
Et que dites vous à propos de ses insultes des gens de Sidi Bouzid et des martyrs. Vous voulez un président qui parle dans ses termes de « son » peuple ? Honnêtement je ne pense pas qu’il les considère comme des concitoyens (et maintenant je comprends mie ce que Marzougui veut dire par peuple de citoyens, chaab almouwatinin), sinon il n’aurait pas parlé de la manière. Pour moi Essebssi est pire que Ben Ali car Ben Ali ne méprisait (HOGRA) pas les régions de l’intérieur et leur habitants.
@Wells: je pense que le peuple tunisien n’a aucune conscience politique et qu’il est manipulable à souhait.
Espérons que votre prochain papier, mais il sera sans doute trop tard pour vous, portera le beau et autrement signifiant titre de
“A ceux qui, par l’incurie de la Nahdha et ses queues, leurs trahisons répétées, leur nullité crasse, se trouvent obligés de voter pour un cacochyme des dictatures”.
Titre un peu long que vous pouvez réduire à loisir. Par exemple, en un sobre
“Aux cocus de la Troika”.
Titre un peu osé celui-ci, et quelque peu ambigu ; il a cependant l’insigne avantage d’être englobant : vous et des milliers de vos semblables y prendront la première place.
to welles,
try not to use philosopher passage in this reality , you know dam well that this man has a very bad past and bad present,but we are talking about the future of the country and its people, about my kids my grand kids and maybe your kids too,what will be their future if we shoes the wrong leader? are we going to have time to protect them then? or we have to reincarnate to do that,plz use a logic sense,and yes we judge people by their past, and yes they have bribe many innocent citizen due to their economical situation, but sorry if some one should do recul it should be BCE. so think wise whom ever you are Mr or miss welles.
En 2011, les tunisiens ont voté à 40% pour Ennahdha. Ce parti a gouverné se ralliant des partis potiches comme le CPR et d’autres, qu’il récompensa en leur attribuant des places et en récompensant monsieur Marzouki en l’installant à Carthage.
Nous vécumes cette séquence dans une atmosphère pas très apaisée, parfois meurtrière, en les combattant politiquement…Voici venu le moment de la cloture de ladite séquence.
Pourtant, il y a comme un malaise, comme une tentation de se dérober au verdict des urnes, chez ceux-là qui ne cessèrent de disserter sur la démocratie et la révolution. Certains manifestent violemment à Hamma pendant que le camp de monsieur Marzouki se refuse à regarder en face la tendance qui s’annonce définitive et fatale.
C’était hier, ou il y a deux jours, monsieur Marzouki faisait colporter par les média sa disposition à féliciter son compétiteur s’il devait le devancer. Oubliés ces propos de circonstance dont le but évident fut de se payer une virginité à crédit.
Edgar Faure avait coutume de dire:” Ce n’est pas le vent qui tourne, c’est la girouette”. Mais, on ne tire sur une ambulance!
A Volvert,
M. Faure -qu’il ne faut pas comparer à l’Agité Provisoire en matière de retournement de veste : il n’a jamais été à gauche, par exemple, sans parler des extrêmes- rétorquait à ceux qui le taxait de “girouette” que ce n’était pas elle qui tournait, mais le vent.
Cas unique dans les annales , le vent mauvais qui soufflait de Carthage, était produit par une girouette ! de là, peut-être votre inversion.
Amicalement,
Bien vu camarade, vous avez la citation juste! Mais, monsieur Edgar Faure se faisait une spécialité du “retrournement de veste”, lui qui fit partie de tant de gouvernements de la quatrième république française, qui en changeait tous les six mois.
Je me permets de fèter, avec vous et tant d’autres, ce jour en reprenant la formule célèbre:” de ce jour date une ère nouvelle”.
Bravo à la Tunisie, et à tous ses citoyens!
L’article reflète en fait une saute d’humeur, ou tout au plus des sentiments epidermiques. Or on ne discute pas politique si on ne se refère ni aux critères logiques de la raison,ni à la réalité dans laquelle on vie. Quand aux divers commentaires il relèvent de la masturbation intellectuelle dans une discussion de salon, au sommet d’une tour d’ivoire situé dans un petit pays dont la société et la conscience politique de ses citoyens sont restés figés durant 30 ans sous par une dictature éclairée (celle de Bourguiba),puis baillonés par une dictature policière d’un président mafieux.
donc il fallait voter pour le déséquilibré de carthage pour ne pas se faire insulter de complexe d’infériorité, de moutonise aigue etc etc. Bravo à l’auteur pour sa subtilité politique…