S’il pousse, après « The Last of us », la rupture du contrat social dans ses derniers retranchements, « Tlamess » d’Ala Eddine Slim est travaillé dans son mouvement comme dans sa mise en scène par rien de moins qu’une puissante suspension de sens. Ce film a été projeté dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2020.
Ala Eddine Slim choisit de taire les voix qui indiquent les rapports humains, pour permettre au discours de se poursuivre. La communication entre les personnages n’existe que par un battement de paupière. La promenade dans Tlamess est ce qui rythme la vision et organise le film. Ce long-métrage de fiction a remporté le premier prix au festival du film arabe de Zurich, tenu du 19 au 29 novembre 2020.
Tlamess est parsemé de références mythologiques et filmiques mais toujours pour les dépasser et en faire autre chose : de Kubrick à Hitchcock au Stalker de Tarkovski, dans cette grotte où l’élément aquatique accompagne la poésie de l’instant sans oublier la boussole et les espaces de The last of us (le film précédent de Alaeddine Slim). Ce film tunisien vient de remporter le premier prix au festival du film arabe de Zurich, tenu du 19 au 29 novembre 2020.
Aux dernières nouvelles, « Tlamess », le dernier film d’Ala Eddine Slim, n’est pas sélectionné aux Journées Cinématographiques de Carthage 2019. Bizarre ? Cela se comprend : inatteignable, car il vole haut, très haut. Portrait.
Fraîchement sélectionné au Festival de Cannes, « Tlamess », deuxième long-métrage de fiction d’Alaeddine Slim, sera projeté à la 51e Quinzaine des Réalisateurs, du 15 au 25 mai 2019. Retour sur l’hiver dernier, alors que nous faisions un saut sur le tournage.
Sur fond de migration clandestine, « The Last of Us » [آخر واحد فينا ]brouille les cartes du réel et de la fiction. Il dessine en creux la rupture du contrat social, en ramenant l’ordre des existences à la loi du plus fort. Mais en plongeant son protagoniste dans un état de nature où l’homme serait un loup pour l’homme, Ala Eddine Slim ramène la politique à sa fable la plus originaire. Et c’est par là qu’il nous fait franchir le seuil d’une véritable expérience sensorielle. « The Last of Us » a reçu le prix de la première oeuvre de la 27ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage
Le comité de soutien de Fakhri El Ghezal, Atef Maâtallah et Ala Eddine Slim considère que ces 32 jours passés derrière les barreaux sont 32 jours de trop. Chaque minute d’incarcération d’un consommateur ou d’un détenteur de cannabis est une minute de trop. Nous pensons à nos amis Adnène Meddeb et Amine Mabrouk, incarcérés depuis des semaines, condamnés pour intention de consommation à cause d’un paquet de feuilles à rouler dans un coffre de voiture.
Lundi 21 décembre en fin d’après-midi, la Cour d’appel de Nabeul a prononcé un non lieu pour vice de procédure dans l’affaire des trois artistes détenus depuis le 19 novembre. Atef Maatallah plasticien, Fakhri El Ghezal, photographe et Alaeddine Slim, cinéaste avaient été condamné le 8 décembre en première instance à un an de prison et à 1000 dinars d’amende pour possession de stupéfiants.
Sous couvert d’état d’urgence, la police tunisienne s’attaque à la jeunesse. En seulement deux semaines, cinq jeunes artistes ont été jugés d’un an de prison et d’une amende de mille dinars pour consommation de cannabis. Une mobilisation commence à prendre forme suite à ce que, certains, qualifient d’ « une nouvelle vague de répression »
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