La situation des mères célibataires ou des femmes sans domicile fixe en Tunisie est un sujet sensible, et rares sont les médias qui l’évoquent. Les quelques fois où ils le font, c’est sur un ton moralisateur ou usant d’un misérabilisme fort caricatural, qui fait dévier, dans la plupart des cas, l’opinion publique de la vraie problématique.
World Social Forum: Where is the Struggle Against Capitalism?
The 2015 World Social Forum opened its doors for the second consecutive year in Tunisia. Since 2001, this open space represents an alternative to the World Economic Forum at Davos and declares its anti-globalization approach in the fight against capitalism and neoliberalism. At each session, participants and visitors express their ideas and experiences to make their voices heard and learn how to improve their capacity for self-governance.
Reportage : Douz entre sel et ciel, la soif menace population et agriculteurs
Après Kairouan au centre, Sejnane au nord, et Kasserine à l’ouest du pays, nous nous sommes dirigés vers Douz, dans le sud tunisien où l’eau est bien évidement rare en surface. En revanche, elle est fort présente en profondeur dans une réserve d’eau héritée d’un passé lointain. Et pourtant, la crise grandissante de l’eau en Tunisie n’exclut pas le Sud de la soif et de la sécheresse.
Forum Social Mondial 2015 : où est partie la lutte anticapitaliste ?
Le Forum Social Mondial 2015 a ouvert ses portes, pour la deuxième fois consécutive, en Tunisie. Depuis 2001, cet espace ouvert se propose comme une alternative au Forum Économique Mondial à Davos et affiche sa tendance altermondialiste de lutte contre le capitalisme et le néolibéralisme. Comme chaque session, plusieurs participants et visiteurs défilent et débattent leurs idées et expériences pour faire entendre leur voix et apprendre à mieux s’auto-gérer.
Attaque de Bardo : un laxisme sécuritaire dont personne ne parle
Un mercredi noir a bouleversé la Tunisie. 23 morts et 47 blessés ont été annoncés par le Ministre de la Santé lors d’une conférence de presse. L’assaut mené par les forces de l’ordre a fini par neutraliser deux assaillants identifiés comme Yassine Abidi et Hatem Khachanoui. L’opération a été revendiquée, jeudi 19 Mars, par l’État Islamique via un communiqué audio diffusé sur Internet. Rappelons que mercredi soir, l’agence de presse djihadiste « Ifrikia Lil I3laam » a publié un communiqué en donnant des détails sur l’assaut et ses préparatifs.
Mass’Art : un espace culturel alternatif menacé de fermeture
Encore un espace culturel qui ferme en Tunisie. Cette fois, c’est au tour de Mass’Art à Bab Lassal de mettre les clés sous la porte, et ce suite au jugement du tribunal de Tunis décidant la fermeture de l’espace pour cause de fin de bail. La triste nouvelle a mobilisé des dizaines d’artistes, de militants et de journalistes pour sauver Mass’Art et poursuivre cette aventure inédite.
Le 8 mars : l’égalité du genre aux yeux des « petites » femmes de la Tunisie
À l’occasion de la journée internationale de la femme, nous avons donné la parole aux « petites » femmes qui seront l’avenir la Tunisie. Entre 9 et 15 ans, elles ont des idéaux, des questions sans réponses, mais aussi un lourd héritage culturel.
Les LGBTQI en Tunisie : entre la politisation de l’intime et la répression sociale
Un an après une nouvelle constitution qualifiée de progressiste, des voix s’élèvent pour réformer certaines lois jugées anticonstitutionnelles ou encore liberticides, à l’exemple de la loi 230 du code pénal qui condamne « la sodomie consentante entre adultes ». Si la relation amoureuse entre deux personnes du même sexe n’est pas condamnée explicitement par la loi, la Tunisie reste un pays homophobe où les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et trans) sont forcées à cacher leurs tendances sexuelles, à quitter le pays, ou à encaisser les conséquences judiciaires et les agressions physiques et morales impunies.
Rapport 2015 de RSF : la Tunisie gagne 7 places par défaut de dérive liberticide mondiale
Le rapport de RSF, paru, aujourd’hui, jeudi 12 février 2015, classe la Tunisie 126e sur 180 pays en matière de liberté d’expression. Rappelons que la Tunisie était dans le 133e rang, elle a gagné 7 places en seulement une année. Ça serait une bonne nouvelle si c’était une performance due à des réformes et mesures prises par notre pays. Hélas, le classement s’est amélioré uniquement devant le recul spectaculaire d’autres pays comme l’Égypte, le Maroc, l’Iran et l’Arabie Saoudite.
القصبة 1و2: عودة إلى أسباب انتكاسة المسار الثوري
مهما اختلفت التسميات بين من يعتبرها “ثورة” أو من يرى فيها مجرّد “انتقال سياسيّ”، سيظلّ هذا الحدث عالقا في الأذهان كأحد أبرز المحطّات التاريخيّة التي عرفتها البلاد خلال العقود الأخيرة. هذا التحوّل السياسيّ وتسارع الإحداث الذي تلاه أسقط من الذاكرة الجماعيّة عديد التساؤلات حول كواليس ما حدث خلال الفترة الممتدّة بين 17 ديسمبر 2010 و14 جانفي 2011، بذريعة واجب التحفّظ لمن كانوا في السلطة أيّامها. اليوم، وبعد 4 سنوات على هروب الرئيس المخلوع زين العابدين بن عليّ، سنحاول العودة إلى واحدة من أكبر عمليّات الاحتجاج الجماهيريّ، القصبة 1 والقصبة 2 التّي استطاعت عبر احتلال ساحة القصبة الإطاحة بأوّل حكومة انتقاليّة بعد بن عليّ وغيّرت الكثير ممّا سُطّر لتاريخ الشعب التونسيّ.
Four Years After the Kasbah Sit-Ins – Taking Stock of a Revolutionary Mission Confiscated
If major political forces succeeded in controlling the Kasbah, it was largely due to inadequate management on the part of the youth who were the driving force of the occupation. Indeed, confusion and personal conflicts were factors in the movement’s extinction. By now many participants have had time to ruminate these errors. What remains is to shed led upon the movement’s successes. «Through the sit-ins we imposed an ethics threshold which all political parties had to observe, » Azyz Amami told Nawaat; the youth who took part in the movement demonstrated extreme democratic creativity that surpassed old forms of power.
Kasbah 1 et 2 : Quatre ans après, retour sur une occupation révolutionnaire confisquée
Le dernier changement historique en Tunisie a fait oublier à certains de dresser le bilan de cet événement politique considéré comme une « révolution » ou comme une « transition politique ».
Tunisie : Après Ben Ali, la société civile a-t-elle réussi à faire contre-pouvoir ?
Vivre dans un pays où la liberté d’expression et d’association sont garanties était le rêve des Tunisiens, pendant des décennies. Au lendemain du départ de Ben Ali, qui s’est employé à manipuler l’associatif, une multitude de citoyens ont voulu créer, dans l’urgence, des associations qui seraient un contre-pouvoir puissant et indépendant. Mais la réalité se révèle plus tenace que nos rêves. Car la société civile semble dériver au gré des conflits politiques et idéologiques.
Tunisie : Au nom de la lutte contre le terrorisme, le ministère de l’Intérieur continue à bafouer les droits de l’Homme
La diffusion par le ministère de l’intérieur et certains médias de la vidéo des aveux des trois présumés assassins du policier égorgé à El Fahs alimente encore la polémique. Cette vidéo censée montrer la hideur des motivations terroristes repose la question du délicat équilibre entre la sécurité et la liberté, entre la justice et l’oppression.
Redayef, la ville aux espoirs trahis !
Difficile de croire, quand vous êtes à Redayef, que cette ville est parmi les plus riches du pays. C’est aussi à Redayef que le mot injustice sociale prend tout son sens. Malgré les 400 mille tonnes de phosphate par an, les 27 mille habitants n’ont eu droit, depuis des décennies, qu’à une école, un hôpital mal équipé et une maison de jeunes désertée.
Affaire Y. Ayari reportée au 20 janvier 2015 : «Je crains […] le début d’un acharnement continu contre les libertés !», selon l’un des avocats.
Devant le tribunal militaire de Bab Saadoun, quelques dizaines de personnes se sont rassemblées pour contester le procès de Yassine Ayari. Blogueur et activiste pendant et avant la révolution, Yassine Ayari a été condamné le 18 novembre à trois ans de prison par contumace, suite à des publications sur sa page Facebook que le tribunal a jugé diffamatoires pour l’institution militaire.
Procès des jeunes de Ksibet El Mediouni : « Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg » !
Vingt quatre jeunes de Ksibet El Mediouni ont comparu, jeudi dernier, devant le tribunal de Monastir. Ajourné à plusieurs reprises, le procès a été fixé au 26 février 2015. Accusés d’avoir brûlé un poste de police, en février 2013, lors d’une manifestation condamnant l’assassinat de Chokri Belaid, ces jeunes appellent à mettre fin à leur calvaire.
الترفيع في سعر حصّة تصفية الدمّ: المرضى ضحايا دون ذنب في لعبة التنصّل من المسؤوليّات
في الثامن عشر من شهر ديسمبر الجاري، وفي جوّ مشحون، تظاهر المئات من مرضى قصور الكلى في المقرّ المركزيّ للصندوق الوطني للتأمين على المرض احتجاجا على توقّف المفاوضات بين السلطات و نقابة المصحّات الخاصّة، مهدّدين بالتصعيد واتخاذ مواقف أكثر تشددا في حال عدم توصّل الطرفان إل حلّ ينقذ حياة الآلاف من مرضى الكلى الذّين وجدوا أنفسهم وقود هذا الصراع.