When the Tunisian Republic was proclaimed on 25 July 1957, with Habib Bourguiba elected its first constituent president, long before the adoption of the constitution in 1959, the intention and spirit of the leaders were to give birth to a republican political system conferring the mandate of the head of state to the “Supreme Combatant” who had become the near-exclusive holder of power in the country. The First Republic rose up against the monarchy, and would henceforth be the regime of the new independent state. However, the people who had, according to Bourguiba, “reached a sufficient degree of maturity to assume the management of their own affairs” would first have to be guided in their choices by their zaïm-turned-raïs; liberator of the country and father of the nation. Democracy would have to wait.
L’ISIE, un marqueur de la post-révolution
L’ISIE a marqué les dix dernières années de la Tunisie pour avoir piloté pas moins de six élections majeures (une constituante, deux scrutins présidentiels et législatifs, et une élection municipale) qui ont transformé le paysage politique et institutionnel tunisien. Sans parler des opérations que cette institution a été appelée à organiser comme, par exemple, l’élection des membres du Haut Conseil de la magistrature. Elle demeure un sujet d’actualité dès lors qu’on évoque de façon récurrente l’hypothèse d’élections anticipées tant l’instabilité gouvernementale imprègne le climat général du pays.
République, la mal-aimée!
Quand la République est proclamée le 25 juillet 1957 et Habib Bourguiba élu par la 1ère Constituante premier président bien avant l’adoption de la Constitution en 1959, l’intention et l’esprit des dirigeants sont de donner naissance à un système politique républicain conférant le mandat du chef de l’Etat au «combattant suprême» devenu le détenteur quasi exclusif du pouvoir dans le pays. La 1ère République se dressait contre la monarchie et sera désormais le régime du nouvel Etat indépendant. Mais le peuple « qui a atteint, selon Bourguiba, un degré de maturité suffisant pour assumer la gestion de ses propres affaires » devra être guidé dans ses choix par le « zaïm », devenu « raïs », libérateur du pays et père de la Nation. La démocratie attendra.