Larbi Chouikha
Larbi Chouikha, collaborateur et ami de longue date de nawaat.org, professeur à l’Institut de Presse et des Sciences de l'Information (IPSI), membre de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH) depuis 1985, auteur de deux ouvrages : « La difficile transformation des médias : Des années de l'indépendance à la veille des élections de 2014 », Ed Finzi, Tunis (2015) et d’un autre, coécrit avec GOBE, Éric : « Histoire de la Tunisie depuis l’indépendance », Paris, Ed La Découverte. Coll Repères n°658, Paris, (2015).Des partis de gouvernement affolés devant la montée des candidats néo-populistes, des amendements au Code électoral qui risquent de faire sombrer le pays dans une grave crise institutionnelle, une classe politique de plus en plus désavouée, un climat de confiance délétère…, et des voix appelant au report de la date des élections : la crédibilité et l’intégrité du processus électoral devant conduire aux élections présidentielles et législatives vers la fin 2019 risquent d’être mises à mal.
Depuis quelques temps, tout esprit éclairé et clairvoyant ne peut qu’être indigné par l’indigence et l’insignifiance du « débat public » qui agite les sphères du pouvoir, des élites, des médias : Pour ou contre la décision du limogeage des ministres de l’Energie et de l’Intérieur, sans que le commun des Tunisiens n’apprenne les véritables raisons de ces limogeages et à qui profite véritablement ces évictions ? Pour ou contre le maintien de l’actuel chef du gouvernement à son poste ? Pour ou contre les conciliabules et tergiversations au sein du parti au pouvoir ? Pour ou contre l’alliance avec Ennahdha ?….etc
Depuis les évènements du 14 janvier 2011, le pays est en pleine mutation ! Le rôle des médias et la place des journalistes deviennent des enjeux de pouvoir et les réformes engagées dans ce secteur cristallisent souvent les contradictions inhérentes à la nature même de la transition qui a cours dans notre pays.