Après le succès de la manifestation du 21 août, la centrale syndicale gagne son premier pari : celui de reconquérir sa place dans l’espace public. Le bras de fer avec le pouvoir franchit, ainsi, une étape cruciale.

Après le succès de la manifestation du 21 août, la centrale syndicale gagne son premier pari : celui de reconquérir sa place dans l’espace public. Le bras de fer avec le pouvoir franchit, ainsi, une étape cruciale.
Alors qu’il avait purgé sa peine après une première condamnation, le célèbre chroniqueur est maintenu en prison, pour une autre affaire. Or le dossier ne contient aucun élément prouvant l’existence d’un délit, clament ses avocats.
Faisant fi de toutes les études mettant en garde contre le danger mortel que constitue aujourd’hui les déchets du groupe chimique de Gabès, les autorités politiques ont franchi un nouveau cap.
Le cas de cette militante, docteure en biologie et ancienne adjointe au maire de Sousse est symptomatique de la dérive politico-judiciaire actuelle. Ses avocats expliquent que son dossier est vide. La voici tout de même maintenue en détention provisoire, sans réelle justification, depuis plus d’un an.
Âgé et malade, le fondateur du Conseil tunisien pour les réfugiés se voit privé de tous ses droits. Sa famille intensifie ses démarches pour obtenir sa libération provisoire. Mais les autorités continuent à faire la sourde oreille.
Ce médecin s’est illustré dans la défense des enfants malades et des migrants. Un parcours exemplaire largement salué par les témoignages recueillis par Nawaat. Mais les autorités ne l’entendaient manifestement pas de cette oreille. Le voici derrière les barreaux.
Véritable arme de résistance citoyenne, le graffiti a connu une période faste, avant de sombrer, sous le régime actuel. Traqués, diabolisés, emprisonnés, les graffeurs sont plus que jamais attachés à leur art.
Le combat que mènent les groupes ultras dans les stades impulse une nouvelle dynamique aux mouvements sociaux. En narguant « sportivement » les autorités et en étendant leur mobilisation, ils sont aujourd’hui à la pointe de la lutte pour les libertés publiques.
Saadia Mosbah, la fondatrice de l’association antiraciste «Mnemty» croupit depuis plus d’un an en prison. Tandis que le pouvoir, se nourrissant de la rhétorique de diabolisation et de délire conspirationniste, continue de clouer au pilori les défenseurs des droits humains.
En pleine campagne de répression tous azimut, on reparle d’un conseil de la presse, censé veiller au respect de la déontologie. Mais comment peut-on évoquer la régulation ou l’organisation des médias, alors que même la liberté de la presse et d’expression est bafouée ?
Des témoignages accablants sur les humiliations graves et systématiques subies par les personnes LGBTQI+ dans le milieu carcéral, lèvent le voile sur la réalité de cette communauté en Tunisie. Celle-ci est à mille lieues de l’image que le pouvoir veut vendre à ses partenaires occidentaux.
Les mesures populistes (gel des aides étrangères…) annoncées par Donald Trump tombent à point pour le pouvoir de Kais Saied, qui se nourrit de souverainisme et de complotisme. Mais gare à l’envers du décor !
Les dysfonctionnements d’ordre structurels qui paralysent l’institution judiciaire expliquent comment le pouvoir a soumis la justice et affaibli le rôle des magistrats.
Malgré les ravages avérés des pratiques anticoncurrentielles -décryptées dans cet article -, les entreprises mises en cause parviennent toujours à tirer leur épingle du jeu. A qui la faute ?
Qu’ils soient opposés à leur expulsion d’Europe ou qu’ils applaudissent celle des migrants subsahariens de Tunisie, nos concitoyens ne se font plus d’illusion sur le mémorandum d’entente conclu avec l’Union européenne. Et un an et demi après sa conclusion, le bilan de cet accord nébuleux prend des allures de débandade.
Le pouvoir ne s’accommode plus de l’existence de médias qui démontent ses narratifs sur les sujets qui préoccupent les Tunisiens. D’où cet acharnement contre les symboles de la lutte pour la liberté et la vérité.
Des migrants tunisiens meurent dans des circonstances suspectes dans les geôles italiennes. Mais ni les rapports accablants des ONG, ni les témoignages poignants diffusés sur les réseaux sociaux ne semblent émouvoir les autorités tunisiennes.
La libération de certains détenus d’opinion, augurerait-elle d’une «nouvelle phase de détente» ? Rien n’est moins sûr. La paranoïa entourant le procès du «complot contre la sûreté de l’Etat», marqué par une audience à distance et des tentatives de black-out médiatique, laisse présager du pire.