Dans cette ville, respirer c’est inhaler un cocktail toxique fait d’acide sulfurique, de dioxyde de carbone, d’ammoniac et de métaux lourds. Signe des temps : le simple fait de pouvoir respirer un air qui ne tue pas est devenu un rêve collectif.

Dans cette ville, respirer c’est inhaler un cocktail toxique fait d’acide sulfurique, de dioxyde de carbone, d’ammoniac et de métaux lourds. Signe des temps : le simple fait de pouvoir respirer un air qui ne tue pas est devenu un rêve collectif.
La cinquième édition du Nawaat Festival a tenu toutes ses promesses, démontrant de manière éclatante, que l’art est résistance. De quoi rassurer quant à la capacité de la jeunesse tunisienne à balayer toutes les formes de médiocrité et d’archaïsme qui écrasent le pays.
Pour son avocat, la condamnation de cet homme politique modéré s’inscrit dans le cadre d’une cabale politique ourdie contre l’opposition. Ce qui explique les innombrables irrégularités qui entachent la procédure.
Depuis le 25 juillet 2021, Kaïs Saïed mène une offensive systématique contre les corps intermédiaires. En supprimant les contre-pouvoirs et en muselant les voix critiques, le président tunisien façonne un État sans médiation, sans opposition et sans débat.
Incarcérée depuis juillet 2023, la journaliste Chadha Hadj Mbarek dénonce des conditions de détention inhumaines et un procès entaché d’irrégularités. Son cas suscite l’inquiétude des défenseurs des droits humains.
Les familles des migrants tunisiens disparus en Italie ne comptent plus sur l’Etat –défaillant ou complice, par ses silences- pour faire la lumière sur le sort de leurs enfants. Des témoignages édifiants dépeignent le combat solitaire de ces Tunisiens meurtris.
Après le succès de la manifestation du 21 août, la centrale syndicale gagne son premier pari : celui de reconquérir sa place dans l’espace public. Le bras de fer avec le pouvoir franchit, ainsi, une étape cruciale.
Alors qu’il avait purgé sa peine après une première condamnation, le célèbre chroniqueur est maintenu en prison, pour une autre affaire. Or le dossier ne contient aucun élément prouvant l’existence d’un délit, clament ses avocats.
Faisant fi de toutes les études mettant en garde contre le danger mortel que constitue aujourd’hui les déchets du groupe chimique de Gabès, les autorités politiques ont franchi un nouveau cap.
Le cas de cette militante, docteure en biologie et ancienne adjointe au maire de Sousse est symptomatique de la dérive politico-judiciaire actuelle. Ses avocats expliquent que son dossier est vide. La voici tout de même maintenue en détention provisoire, sans réelle justification, depuis plus d’un an.
Âgé et malade, le fondateur du Conseil tunisien pour les réfugiés se voit privé de tous ses droits. Sa famille intensifie ses démarches pour obtenir sa libération provisoire. Mais les autorités continuent à faire la sourde oreille.
Ce médecin s’est illustré dans la défense des enfants malades et des migrants. Un parcours exemplaire largement salué par les témoignages recueillis par Nawaat. Mais les autorités ne l’entendaient manifestement pas de cette oreille. Le voici derrière les barreaux.
Véritable arme de résistance citoyenne, le graffiti a connu une période faste, avant de sombrer, sous le régime actuel. Traqués, diabolisés, emprisonnés, les graffeurs sont plus que jamais attachés à leur art.
Le combat que mènent les groupes ultras dans les stades impulse une nouvelle dynamique aux mouvements sociaux. En narguant « sportivement » les autorités et en étendant leur mobilisation, ils sont aujourd’hui à la pointe de la lutte pour les libertés publiques.
Saadia Mosbah, la fondatrice de l’association antiraciste «Mnemty» croupit depuis plus d’un an en prison. Tandis que le pouvoir, se nourrissant de la rhétorique de diabolisation et de délire conspirationniste, continue de clouer au pilori les défenseurs des droits humains.
En pleine campagne de répression tous azimut, on reparle d’un conseil de la presse, censé veiller au respect de la déontologie. Mais comment peut-on évoquer la régulation ou l’organisation des médias, alors que même la liberté de la presse et d’expression est bafouée ?
Des témoignages accablants sur les humiliations graves et systématiques subies par les personnes LGBTQI+ dans le milieu carcéral, lèvent le voile sur la réalité de cette communauté en Tunisie. Celle-ci est à mille lieues de l’image que le pouvoir veut vendre à ses partenaires occidentaux.
Les mesures populistes (gel des aides étrangères…) annoncées par Donald Trump tombent à point pour le pouvoir de Kais Saied, qui se nourrit de souverainisme et de complotisme. Mais gare à l’envers du décor !