Certains le décrivent comme « islamiste », « salafiste », « ultraconservateur », le soupçonne d’affinités avec le parti salafiste Hizb Ettahrir ou le désignent comme « conservateur, comme le sont beaucoup de Tunisiens, jeunes et moins jeunes ». Malgré lui, Kais Saied attise le clivage progressistes/modernistes dans le pays. Lui, qui voyait dans cette dualité identitaire « un faux débat », est appelé à clarifier ses positions concernant les droits et les libertés individuelles.
Sur Instagram, Sami Fehri, patron d’El Hiwar Ettounsi, fait de la résistance. Ses frères d’armes ne sont que les ennemis d’hier : Nabil Karoui et Slim Riahi, le premier en prison pour blanchiment d’argent et évasion fiscale et le deuxième, en cavale en France et faisant l’objet, en Tunisie, d’un mandat d’arrêt pour malversation depuis avril dernier. Leurs machines télévisuelles s’emballent contre Youssef Chahed, le concurrent de Riahi et Karoui aux Présidentielles.
Enterré dans le carcan des dossiers d’initiatives législatives à l’Assemblée des représentants du peuple, le projet de loi sur l’égalité à l’héritage demeure néanmoins une question brûlante qui se pose fortement dans cette campagne électorale pour les Présidentielles. L’appui de l’égalité entre les sexes en matière d’héritage sert-il de curseur idéologique pour démêler les conservateurs des progressistes parmi les candidats aux élections ?
Peut-on conjurer les chemins périlleux de la pauvreté ou encore la délinquance quand on baigne dans un milieu réputé pour en être le berceau ? A quel point naitre à Djebel Jelloud marque le présent et l’avenir des jeunes là-bas ? C’est ce que nous racontent Wassim, Mondher et Ala, originaires de ce quartier.
Entre les va-et-vient des véhicules poids lourds qui surplombent le paysage de cette zone industrielle de Djebel Jelloud, difficile d’apercevoir le petit commerce de Naïma, niché entre les usines. Seule une pancarte faite à la main indique l’offre. Naïma vend des « mlawi » qu’elle prépare elle-même, des mouchoirs et des bouteilles d’eau. Une petite affaire montée depuis un an.
Tourisme et pêche représentent deux activités économiques des plus dynamiques en Tunisie. Or, ces deux secteurs risquent d’être grandement affectés, dans quelques années, par des troubles environnementaux et climatiques impactant le littoral. La montée de la température de l’air et de l’eau bouleverse l’écosystème aquatique et la répartition des espèces.
Au marché de Sidi Hassine, un eldorado comparé à l’inflation galopante dans les grandes surfaces et autres marchés à Tunis, des étalages jonchent le lieu. Les cris de quelques marchands tentant d’appâter les visiteurs par la qualité et les bas prix de leurs produits retentissent partout. Parmi ces marchands, il y a plus d’une dizaine de femmes, dont Fatma.