Qu’est-ce qu’un homme d’affaire ? C’est un sale type

Inexorable, nous dit-on, les privatisations tout azimut ; le service public et les protections sociales, ne seraient qu’une malédiction pour le « développement » et la « modernisation ». Incontournable serait l’ouverture du pays et des marchés publics au capital étranger. Impératif, la conformité de nos lois et réglementations aux normes qui régissent le libre-échange sur le marché mondiale. Indispensables, évidemment, le retrait de l’Etat et le renoncement à toute forme de souveraineté économique.

La révision constitutionnelle à travers le monocle de Nejib Chebbi

Nejib Chebbi est sans doute l’homme politique tunisien le plus cultivé et le plus intelligent… dommage qu’il se trompe toujours. En vain, les plus grands mathématiciens ont cherché à modéliser son comportement politique. Comme la météo, les fluctuations boursières ou certaines réalités biologiques, Nejib Chebbi échappe aux math. Il faudrait inventer une sorte de psychologie quantique pour, peut-être, trouver quelque clarté dans ses choix politiques.

Aigres propos sur la coopération militaire avec le «monde civilisé»

Après nous être félicités de voir la police et l’armée quadriller le pays plus fortement encore qu’avant le 14 janvier, s’insinue progressivement en nous l’idée que nous pourrions être « sauvés  » par l’« aide désintéressée » de la sainte alliance mondiale contre le terrorisme, quand bien même cela pourrait conduire à la mise en place de nouvelles formes de protectorat. C’est ce qu’en français fos7a, on appelle se laisser abuser et qu’en français de tous les jours, on appelle tout bonnement se faire couillonner.

Patriotes et patriotes ou noss

Comme tous les ans, nous célébrons ce 20 mars, le départ de l’Administration coloniale en oubliant, dans la bonne tradition bourguibienne et ugététiste, qu’elle s’est soldée par la liquidation d’une grande partie du mouvement national. Et puis…. et puis, va-t-on, une fois de plus, se laisser aller à chanter la victoire du 20 mars en occultant tous ces Tunisiens qui peinent à vivre, qu’on pourrait appeler les vaincus de l’Indépendance bourguibienne et qui semblent condamnés à être les vaincus de cette révolution inachevée qui a commencé le 17 décembre 2010 ?

Les oiseaux sont des cons

Il y a quelques mois à peine, vous vous en souvenez, Rached Ghanouchi, qui n’a pas la réputation d’être un humoriste hilarant, a comparé la Tunisie à un bel oiseau dont une des ailes serait Nidaa Tounes et l’autre le parti Ennahdha. Il ne nous a pas dit si le Front populaire en était le croupion ni, surtout, qui en était à la tête. Car, assurément, à un oiseau, il faut une tête. Même s’il est né de l’amour cloacal d’une révolution en débandade et d’une contre-révolution à la virilité policière.

Quand l’Histoire recule par le bon côté

Deux cent cinquante mille ? Cent cinquante mille ? Peu importe les chiffres ; nul ne peut contester l’ampleur extraordinaire de la mobilisation nationale qui s’est exprimée hier soir au Bardo. Une logistique impressionnante, de mystérieuses sources de financement, des complicités suspectes, certes. Mais seuls le ressentiment, la mauvaise foi ou un aveuglement volontaire peut prétendre que le rassemblement d’une foule aussi nombreuse à l’échelle de la Tunisie procède simplement de la manipulation.

Obama aux musulmans : « Je vous ai compris ! »

On ne peut nier au nouveau président des Etats-Unis une certaine habileté. Il sait où nous avons mal. Il sait ce qui nous fait plaisir. Obama n’ignore rien de nous. Peut-être est-ce parce qu’il est noir et qu’il connaît les ravages de l’esclavage, de la colonisation et des inégalités raciales ; peut-être est-ce parce qu’il est un ancien musulman, que ses ancêtres étaient musulmans, qu’il a lui-même longtemps vécu dans des pays…

Quelques commentaires à propos de « Tirs croisés »

Docteur en science politiques, Sadri Khiari est membre du Conseil national des libertés en Tunisie (CNLT) et de RAID-ATTAC Tunisie. Bien que laïc et athée, il dénonce avec intelligence et clarté les pré-supposés idéologiques du livre « Tirs croisés » Qu’est-ce qui fait qu’un livre mérite qu’on en parle ? Si c’est le sérieux et la rigueur concep […].

Le boycott, pourquoi faire ?

Dans le cadre du débat fraternel sur l’opportunité du boycott des prochaines élections législatives et présidentielles, une question, à mon avis décisive, a été soulevée mais sans susciter l’intérêt qu’elle mérite. Il s’agit de la question sociale qui constitue pourtant une des dimensions principales de la plateforme d’action proposée par les signataires […].

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