Ce ne sont pas des photogrammes et encore moins des optogrammes. On dirait plutôt des intigrammes qui s’impressionnent en se surexposant au contact du dehors. Dans sa série « I was a prisonner in your skull », qu’il a réalisée après un séjour d’un mois en prison, Fakhri El Ghezal pousse les latitudes de son regard au point que ne subsiste plus qu’un jeu d’aller et de retour entre les absences, un trajet du vécu. Il participe par cette série à l’exposition collective « Lieux de nulle part », organisée par Ghaya Gallery, dans le cadre la première édition du Festival International de Photographies et d’Arts visuels Kerkennah, du 22 au 27 juin 2018.
Yuma : Après l’ivresse du succès, l’amertume des adieux
« Tournée d’Adieu », annonce Ÿuma, le 10 juin, sur la page Facebook du groupe. Le duo folk tunisien tire sa révérence avec une dernière tournée européenne, ponctuée par quelques dates tunisiennes en août, qui s’étendra jusqu’en mars 2019 et qui l’embarquera en France, au Portugal, en Italie, en Belgique et aux Iles Canaries.
ريبورتاج: العرض ماقبل الأول للفيلم الوثائقي ”الواحة“ من إنتاج نواة
احتضنت قاعة سينيمدار بقرطاج أمس الخميس 07 جوان 2018 عَرضا لفيلم الواحة الذي أنتجه موقع نواة بالشراكة مع مؤسسة روزا لوكسمبورغ. ويتناول الفيلم بأسلوب جَمالي وتوثيقي تجربة أهالي منطقة جمنة، ولاية قبلي، في الاستغلال المُواطني للأرض واستثمار عائداتها في تحسين البنية التحتية وتحسين المرافق الخدماتية، وتمويل النشاط الجمعياتي المحلي.
« L’Amour des hommes » de Mehdi Ben Attia : regards inversés
Sans rien renier de ses deux précédents films, Mehdi Ben Attia poursuit avec « L’Amour des hommes » sa quête de désirs fragiles et de corps qui se cherchent. C’est une histoire de regards inversés entre une jeune photographe tunisienne et ses jeunes modèles masculins. Sauf qu’en renversant le schéma iconoclaste de ce rapport de force, bonne idée du reste, la caméra cherche à se caler moins aux côtés des personnages qu’à leur place. Le film est en salles depuis sa sortie le 11 avril 2018.
Interview avec Anouar Brahem: « Devenir musicien… c’est vivre la liberté absolue !»
Après une tournée dans les plus prestigieuses salles européennes en avril avec son nouvel album « Blue Maqams », Anouar Brahem est de retour à son atelier à Tunis où Nawaat l’a récemment rencontré. Un entretien riche avec un compositeur et maître d’oud tunisien ayant su imposé une nouvelle vision de la musique arabe à travers une approche subtile mêlant sa virtuosité à l’univers jazz débridé et au caractère innovant de la musique contemporaine. Dans cette interview, Anouar Brahem nous a permis une immersion inédite dans son monde créatif et ses spécificités.
Dossier: Tunisia Factory, le cinéma tunisien à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes 2018
En réunissant sur quatre projets de courts-métrages quatre couples de jeunes réalisateurs tunisiens et étrangers, Tunisia Factory veut booster la cinématographie tunisienne sur le marché international du film. Et c’est à la Quinzaine des réalisateurs de la 71ème édition du festival de Cannes que l’aventure a amené ces quatre cinéastes tunisiens.
Hip hop: Yasiin Bey et Debo enflamment Tunis Block Party
La 3ème édition de Tunis Block Party a été marquée par la présence de Yasiin Bey. Icône de la scène hip hop mondiale, cet artiste américain, précédemment connu sous le nom de Mos Def, s’est produit, le 10 mai, au Carpe Diem à la Marsa face à un public assoiffé de groove new-yorkais et de rimes engagées. Sa performance a été précédée par celle de Dj Youstaaz, Massi, Pazaman, Tiga Black’na et Vipa du collectif hip hop tunisien Debo. De quoi les pousser à donner le meilleur d’eux-mêmes en présentant leur nouvelle mixtape « Debo fou9 E’tawla ».
Cannes 2018 : «L’Oiseau Bleu» de R. Omrani & S. Sivakumaran, sans substance
« L’Oiseau Bleu » du Tunisien Rafik Omrani et de la Sri-lankaise Suba Sivakumaran n’est au meilleur des cas que le prétexte d’un décor propice à la fiction sociale, le temps d’une soirée arrosée. Raté, malheureusement, malgré sa bonne volonté. Produit dans le cadre de la Tunisia Factory 2018 et projeté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, il est actuellement en salles en Tunisie.
Cannes 2018: «Best Day Ever» d’A. Daoud & A. Amini, un court qui en dit long
S’il ouvre ses quatre points de vue à la relativité généralisée, « Best Day Ever » de la Tunisienne Anissa Daoud et de l’Afghan Aboozar Amini fait que les quiproquos cognent fort dans une cellule familiale, avec une mise en scène qui vient donner un joli coup de pied dans la fourmilière. On ne peut que s’en réjouir. C’est l’une des propositions les plus maîtrisées de Tunisia Factory 2018. Projeté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, il est actuellement en salles.
Cannes 2018: « Omertà » de Mariam Ferjani & Mehdi Hamnane, mal négocié
Bien que porté par un bel élan, « Omertà » de la Tunisienne Mariam Ferjani et du Franco-algérien Mehdi Hamnane est à l’image de la jeunesse qu’il met en scène : en détresse. Sa mise en scène, collant à ses personnages, n’en est pas moins mal négociée. En pilotage automatique, le film a le souffle court. Produit dans le cadre de la Tunisia Factory 2018 et projeté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, il est actuellement en salles.
Cannes 2018 : « Leila’s Blues » d’Ismaël & Fateme Ahmadi, vibrante épure
Dans « Leila’s Blues », du cinéaste tunisien Ismaël et de la réalisatrice iranienne Fateme Ahmadi, le drame se taille dans un triangle familial, aimanté par l’autisme d’un fils, la quasi-absence d’un mari, et le silence d’une mère qui décide d’avorter. Tenant bon la barre, ce court-métrage à la narration classique est plus enclin à ouvrir des portes qu’à les fermer. Produit dans le cadre de Tunisia Factory 2018 et projeté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, il est actuellement en salles en Tunisie.
حوار مع أنور ابراهم: ”بلو مقام… قارب نجاة أنقذني من التشاؤم“
بعد مجموعة من الحفلات التي جاب فيها أهم قاعات العروض الأوروبية في أفريل 2018، حيث قدّم ألبومه الجديد “بلو مقام”، عاد أنور ابراهم إلى تونس وكان لنواة لقاء مطوّل معه داخل ورشته. كان حوارنا ثريّا مع ملحّن وعازف عود تونسي فرَض نظرة جديدة للموسيقى العربية، فأنور ابراهم أقحم الموسيقى العربيّة بسلاسة في عالم الجاز والموسيقى المعاصرة ملغيا بذلك الحدود بين هذه الأنماط. حدّثنا أنور عن تجربته وخصوصيات مقاربته الفنية ومصادر إلهامه، كما خصّنا بالتعمق في المخاض الإبداعي الذي جعل آخر ألبوماته يرى النور ويعرف النجاح.
مسرحية ”الهربة“ لغازي الزغباني: عندما تُعرّي عاملة جنس تناقضات متشدّد دينيّ
كل الأعمال الفنيّة التي تدور في فلك الجسد والمُحرّم مثيرة للجدل بطبيعتها. ومسرحية “الهربة” لغازي الزغباني، التي عُرضت أمس الجمعة 11 ماي بفضاء الأرتيستو، من المسرحيات التي أسالت الكثير من الحبر بسبب جمعها للمتناقضات وولوجها عالم المومسات الغامض. تتقاطع العلاقات في مسرحية الهربة بين عاملة جنس ومتشدّد دينيّ التجأ إلى الماخور كي يهرب من البوليس الذي يلاحقه، لتبدأ من هناك الحكاية التي أتقن غازي اقتباسها من رواية باللغة الفرنسيّة للكاتب حسن الميلي عنوانها “La p…savante”. تبدو إعادة التفكير في الثوابت وطرحها في سياقات وأبعاد مختلفة لعبة غازي المفضلّة، لذلك جاءت مسرحية الهربة لتُجسّد اللامعقول في شخصيات قد لا تلتقي كلّ يوم ولكنّها تجد نفسها وجها لوجه داخل غرفة واحدة.
Quel est le statut de la langue française en Tunisie ? Est-elle en déclin ?
plus la Tunisie se rajeunit, moins elle est bilingue. Ou bien : plus on s’éloigne des grands pôles économiques (capitale et villes du littoral), plus la routine est arabisée.
« La Voie normale » d’Erige Sehiri : un documentaire au fil des rails
Nourrie au bon grain, la caméra de « La voie normale » confirme que l’humilité du regard n’est pas mauvaise conseillère. Dans ce documentaire au long cours, la réalisatrice Erige Sehiri trouve aux côtés de cinq cheminots de la SNCFT de quoi rendre compte des aspérités d’une société post-révolutionnaire qui peine à se relancer. En toile de fond, c’est un témoignage sur la défaillance de tout un système qui nous est proposé. Le film a été projeté en avant-première internationale le 15 avril 2018, à Nyon, dans le cadre du Festival Visions du Réel.
Yasiin Bey aka Mos Def meets the Tunisian hip hop scene
It’s mathematics. In T-minus 10 days, Yasiin Bey, the artist formerly known as Mos Def, will be at Carpe Diem in La Marsa for Tunis Block Party (TBP) on May 10. Like the first two editions organized by collectives FRD, Upper Underground and Debo, the event will gather la crème de la crème of Tunisian DJs, Bboys, rappers and graffers. After an impressive turnout for block parties 1 and 2, a performance by the « Bey of Brooklyn » is sure to draw an even larger crowd for the event’s third edition. But TBP is not just a show for hip hop aficionados: with as much emphasis on street as stage, the party promises equal parts entertainment plus much-needed, healthy competition for participating artists.
Exposition « Une modernité tunisienne »: Creuse, rétrograde et mal-organisée
Si l’exposition « Une modernité tunisienne » présente un intérêt esthétique limité, politiquement, elle dit beaucoup de choses sur l’idéologie réformiste qui a été imposée au pays. C’est à la Cité de la Culture de Tunis jusqu’au 15 juin.
Gabès : Exposition « El Kazma », observations vidéographiques
Le temps d’une exposition, un bunker de la deuxième Guerre mondiale peut se transformer en lieu d’art. Cela se passe à la Corniche de Gabès. En les délogeant du cube blanc de la galerie vers l’espace public, « El Kazma », du nom même de ce bunker, réunit une série d’œuvres vidéo, chacune exposée dans un conteneur et apparentée à quelque chose comme un poste d’observation. Initiée par « La Boîte », un lieu d’art contemporain, et commissionnée par Malek Gnaoui, cette exposition collective est organisée en partenariat avec la 3ème édition du Gabès Film Festival qui se tient du 20 au 26 avril 2018.