En 2011, les photographies, les extraits de discours étudiés dès l’école primaire, et tout le contenu relatif à Ben Ali disparaissaient du programme d’enseignement de l’histoire et de l’éducation civique, laissant blanches des pages et des pages des manuels scolaires. En 2015, c’est une leçon couvrant la période de l’histoire nationale entre 1964 et 1987 qui a été à son tour expurgée. Le ministère de l’Education promettait d’ores et déjà des réformes, et entre-temps, les travaux de l’Instance Vérité et Dignité (IVD) sont passés par là. Mais qu’en est-il vraiment aujourd’hui ? Quel discours historique apprennent désormais les élèves ?
Mots clés trouvés
histoire Indépendance Corruption Colonialisme France Critique Enseignement Elections municipales InfographiesRégion trouvées
ZarzisEst-ce vrai que la France a bénéficié et bénéficie encore de privilèges pour exploiter les richesses souterraines tunisiennes ?
En mars 2018, l’IVD a mis à la disposition du public des contrats d’exploitation pétrolière et minière passés entre des entreprises françaises et le gouvernement tunisien. Ils illustrent les effets des accords de 1955 et 1956 sur la gestion des ressources naturelles tunisiennes.
Interview avec Sghaier Salhi: Les non-dits de la Tunisie postindépendance
Sghaier Salhi est l’auteur d’un ouvrage publié en 2017, aujourd’hui épuisé, intitulé « Le colonialisme interne et le développement inégal : le système de marginalisation en Tunisie comme modèle » (en arabe). Il y démontre le caractère systémique des inégalités de développement entre les régions en Tunisie, arguant qu’une partie du pays colonise l’autre partie. Nous avons souhaité discuter avec Sghaier Salhi des tensions entre le récit national tunisien et les mémoires particulières de certaines régions et groupes sociaux, à l’heure où l’Instance Vérité et Dignité (IVD) est attaquée par des historiens et des politiciens pour son traitement de l’histoire de l’indépendance.
Cadavres dans le placard de l’Indépendance tunisienne
Le président Caïd Essebsi revient sur la polémique soulevée par la diffusion des documents sur l’accord sur l’Indépendance tunisienne. Un historien confirmant la version officielle des faits est même reçu au Palais. Tandis que d’autres relèvent les cadavres mis au placard de l’histoire officielle.
الزوايا المسكوت عنها في سرديّة ”الإستقلال“
نشرت هيئة الحقيقة والكرامة أيّاما قبل الذكرى 62 للاستقلال، عددا من الوثائق والمستندات التاريخيّة حول الاتفاقيات والتشريعات التي تمّ إمضاؤها قبل الاستقلال والتّي تضمن امتيازات ”مجحفة“ للفرنسيّين في استغلال الثروات الباطنيّة التونسيّة. هذه الوثائق إضافة إلى تحقيقات وتسريبات مماثلة نشرتها نواة سابقا حول نفوذ القوى الدوليّة في تونس، تسلّط الضوء من جديد على الزوايا المظلمة لاتفاقيّات 03 جوان 1955 و20 مارس 1956، بل وتعيد طرح الأسئلة حول مصداقيّة مفهوم السيادة الوطنيّة في حقبة ما بعد الاستعمار.
Mise au point et droit de réponse de la COTUSAL
La COTUSAL s’est toujours conformée à la législation en vigueur et n’aspire qu’à être sur le même pied d’égalité que tous les autres producteurs de sel de Tunisie. Elle réaffirme son souhait d’abandonner la Convention de 1949 pour clôturer ces polémiques sans fin.
Cotusal : Exploitation française de l’or blanc tunisien
La question des concessions accordées pour l’exploitation des ressources naturelles tunisiennes en général et le dossier Cotusal en particulier refait surface. La publication par l’Instance Vérité et Dignité de documents d’archives relance la polémique. Tandis que les gouvernements tunisiens qui se sont succédé depuis 60 ans se murent dans un silence assourdissant.
Manich Msamah : Retour critique sur un moment politique
Ce retour critique que je prends l’initiative de faire sur la campagne de Manich Msemah, a pour objectif de contribuer à faire le bilan d’un moment politique qui s’inscrit dans une conjoncture complexe, marquée par l’échec d’une tentative de révolution et par un constat aujourd’hui non discutable, l’incapacité des forces politiques en scène à mener un processus de changement véritable ou même à faire obstacle à une contre-révolution rampante.
Elections municipales : une urgence sous-estimée
La gouvernance tunisienne a été perturbée par la défaillance d’autorité d’Etat et le bouleversement du dispositif juridique. L’Etat doit assurer la continuité de son action malgré une période cruciale où l’anarchie a gagné en légitimité. La responsabilité collective oblige à une permanence des pouvoirs publics, quel que soit leur mode de nomination. La défaillance d’autorité locale a beaucoup nui à l’État de droit, à l’intérêt public, aux innombrables conséquences de la défiguration de l’espace, des paysages, des ressources etc. Il est urgent de restaurer une autorité légitime, pour protéger, autant que possible, l’espace public et les intérêts collectifs.
Inconstitutionnalité des lois: Rétrospective des recours à la veille d’une décision polémique
L’Instance Provisoire de Contrôle de la Constitutionnalité des Lois révèlera sa décision, demain mercredi 18 octobre, suite au recours de l’opposition déposé depuis un mois contre la loi sur la réconciliation administrative votée le 13 septembre dernier. Cette cour provisoire, ayant entamé son travail en 2014, opère un contrôle a priori des projets de loi contestés. Elle occupera ce rôle jusqu’à la mise en place d’une Cour Constitutionnelle, également prévue par la Constitution de 2014. En trois ans, l’instance a traité 18 recours. Récapitulatif.
Corruption et blanchiment d’argent : Ces rapports qui mettent à mal la Tunisie
Lors de son allocution à l’Assemblée des Représentants du Peuple, lundi, Youssef Chahed a tenté de rassurer la communauté internationale en annonçant la poursuite de sa « guerre contre la corruption ». Mais loin des discours, l’étendue de la corruption et du blanchiment d’argent prend des allures inquiétantes. En l’espace de cinq mois, trois rapports sont venus alerter les autorités sur les insuffisances du dispositif mis en œuvre pour lutter contre ces phénomènes. Le dernier en date étant celui de l’Institut de Bâle, où la Tunisie a perdu 70 places dans l’indice de lutte contre le blanchiment d’argent.
Samia Abbou, ce danger pour la transition démocratique
Depuis quelques jours, les gardiens du temple du modernisme ont trouvé une nouvelle idole en la personne de Fadhel Abdelkefi. En effet, depuis l’échange tendu qu’il a eu avec la députée Samia Abbou, nos chers démocrato-modernisto-progressistes ne jurent plus que par le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, qui assure également l’intérim à la tête du ministère des Finances.