Il semble que ce soit la règle et la dernière audition publique des victimes de la répression, organisée par l’Instance Vérité et Dignité (IVD), n’a pas manqué de susciter des polémiques. A l’ordre du jour de cette séance qui s’est tenue le 24 novembre, les dramatiques événements qui se sont déroulés fin 2012 à Siliana. Pour désamorcer une mobilisation populaire croissante qui exigeait notamment que des mesures soient prises pour mettre fin à l’ostracisme socio-économique dont la région est victime depuis des décennies, la police n’a pas hésité à tirer à la chevrotine sur la foule des manifestants. Des centaines d’entre eux furent gravement blessés dont certains ont perdu totalement ou partiellement la vue.
ثلاثة رجال أعمال في جلسة الإستماع العلنية حول الفساد
كشفت مصادر مطلعة من هيئة الحقيقة والكرامة لموقع نواة أن جلسة الاستماع مساء اليوم الجمعة 19 ماي 2017 ستكون مُخصصة للمنسوب إليهم الانتهاك في قضايا فساد مالي. ومن المنتظر ان يدلي خلال الجلسة ثلاث رجال أعمال مقربين من النظام السابق بشهاداتهم حول ملفات الفساد المتعلقة بهم، كما ستعرف الجلسة حضور شاهد حول الفساد المالي للإدلاء بإفاداته.
On ne saurait libérer le présent sans libérer le passé
Les héros qui se sont exprimés vendredi sur nos écrans de télévision ne nous ont certes rien appris. Ils ont fait beaucoup plus que cela. De faits relégués à l’histoire des historiens, à moitié oubliés, déformés, tronqués, maltraités, noircis ou volontairement occultés par la parole bourguibiste, ils ont fait une histoire toujours vivante, une histoire présente, une histoire qui marche encore, une l’histoire réelle et vraie, parce qu’elle vit, qu’elle est présente et qu’elle marche encore, malgré ses béquilles.
L’IVD à Tataouine. En finir avec le négationnisme historique
Les souffrances coloniales endurées par les habitants de Tataouine seront exposées le 24 mars prochain dans une audition publique. Une audition qui mérite une mobilisation exceptionnelle de toutes les forces politiques qui considèrent qu’il est temps d’en finir avec le négationnisme historique de la tradition bourguibienne – et française – et de tous ceux qui sont convaincus que la question des réparations n’est ni anachronique ni réductible à un simple « pardon » qui ressemblerait fort aux excuses timides d’un mari brutal à une épouse dépossédée et copieusement battue.
Le sens de mon témoignage devant l’Instance vérité et dignité
J’ai été convié à présenter mon témoignage en date du 18 décembre 2016 dans la catégorie représentative des personnes victimes de procès inéquitables orchestrés par l’ancien régime. Il s’agissait de démonter les procédés et les mécanismes à travers lesquels sont instrumentalisées par la présidence de la République les institutions politiques, administratives, judiciaires et médiatiques, dans le but de punir et de détruire un fonctionnaire public, en l’occurrence un ambassadeur, jugé peu coopératif dans l’accomplissement de basses besognes au profit des membres de l’ex famille présidentielle.
Blessés et martyrs de la révolution : un combat contre l’oubli
Samedi 14 janvier 2017, à l’audition de l’Instance vérité et dignité (IVD), Moslem Kasdallah, Khaled Ben Nejma et Rached El Arbi, blessés de la révolution, prennent la parole pour faire revivre une vérité négligée par les médias dominants, le système judiciaire et les appareils répressifs de l’État. Les trois témoignages mettent à nu la cruauté et le sang froid avec lesquels les forces de l’ordre ont exécuté près de 338 personnes et en ont blessé 2174 autres.
المراقبة الإدارية: من غرفة الإيقاف إلى الحصار اليومي
بدأ من مرحلة الإيقاف مرورا بالتحقيق وصولا إلى العقوبة السجنية، سرد الضحايا خلال جلسات الاستماع العلنية لضحايا انتهاكات حقوق الانسان قصص الإعتداء اللفظيّ والبدني الذّي مارسته أجهزة النظام. عذابات هؤلاء لم تنته بخروجهم بانتهاء مرحلة الإيقاف أو السجن، بل تواصلت في شكل ما كان يعرف بالعقوبة التكميليّة، أو التعذيب الناعم عبر فرض ما اصطلح على تسميته قانونيا بالمراقبة الإداريّة. في مارس سنة 2010، أصدرت الجمعية الدولية لمساندة المساجين السياسيّين، بالتعاون مع موقع “نواة”، تقريرا مفصّلا عن المراقبة الإدارية في تونس بعنوان “مواطنون تحت الحصار”. دراسة تضمّنت شهادات لضحايا هذه العقوبة وأمثلة موثّقة لارتداداتها النفسيّة وانعكاساتها على حياة المساجين السياسيّين عقب تسريحهم من مراكز الإيقاف أو السجون.
The complex ideology of Tunisia’s Truth and Dignity Commission
The Tunisian TDC will be praised and it will be blamed as it has been the case with previous renewed Truth and Reconciliation Commission worldwide. The high stakes that the TDCT carry within an ongoing unstable political and economic local and regional contexts insure that the established ideals of justice and social and political restoration will be scrutinized according to one’s subjective view of what the post-revolution Tunisia should be like.
Restauration ou lutte contre l’impunité ?
Béji Caïd Essebsi, lui, parle différemment. Il parle comme un vaincu. Il parle, serais-je tenté de dire, comme un gamin capricieux, vexé d’avoir perdu une partie de chkoba contre une joueuse de bridge. Il aura tout fait pourtant pour gagner. Pour imposer un forfait à son adversaire, il a changé les règles du jeu, biseauté les cartes, mobilisé ses amis, ses demi-amis et mêmes les prétendus amis de ses ennemis.
Auditions publiques de l’IVD : L’antithèse du sensationnalisme télévisuel
La contestation de la retransmission des auditions de l’IVD s’est appuyée sur une rhétorique les assimilant aux émissions sensationnalistes comme Andi Manqollek et Al-Moussameh Karim. Or, leurs objectifs sont totalement différents. Leurs dispositifs, leurs procédés et leurs impacts aussi.
حوار رئيس الجمهورية: فكّ عزلة يوسف الشاهد
مساء 22 نوفمبر 2016، أطّل رئيس الجمهورية مرّة أخرى ليسهب في حوار دام أكثر من ساعة في تقديم التفسيرات والمبرّرات لإجراءات حكومة كان عرّابها منذ البداية، بدأ بجلسات الاستماع العلنية لضحايا التعذيب، مرورا بمشروع قانون المالية 2017 والأزمة مع الاتحاد العام التونسي للشغل، والعلاقة مع الولايات المتحدّة الأمريكية بعد الانتخابات الرئاسية الأخيرة ومجالات التعاون معها ومستقبلها، انتهاء بأزمة نداء تونس، انتقل الباجي قائد السبسي من محور لآخر ليدافع عن توجّهات الحكومة ويتبّناها موجّها كعادته الرسائل لحلفائه قبل خصومه.
Auditions publiques de l’IVD : Kamel Matmati et les disparus forcés de la Tunisie
Le 7 octobre 1991, à Gabès, Kamel Matmati sort de chez lui et ne revient plus. 25 ans après sa disparition forcée, sa mère et sa femme témoignent, jeudi 17 novembre 2016, de la douleur et de la frustration dont toute sa famille a souffert et qu’elle continue à endurer devant l’audience publique à l’Instance vérité et dignité. « Les plaies ne cicatrisent pas tant que sa dépouille et les responsables de sa dissimulation ne sont pas découverts » affirme Latifa Matmati, la femme du disparu.
Tu es mon frère, tu es ma soeur
Certains appellent à la clémence mais comment pardonner un coupable alors qu’il poursuit comme si de rien n’était son œuvre maléfique ? Tant d’un point de vue humain ou moral que politique, le « pardon » est aujourd’hui un non sens. Du point de vue d’une politique qui est portée par le souffle de la révolution et non par l’haleine nauséabonde des hommes de l’ancien régime, la « réconciliation » est une aberration.