Le film “Là d’où l’on vient” de Meryam Joobeur évoque les “revenants” tunisiens de Daech à travers une histoire intimiste. Plutôt que de s’attarder sur les dimensions politico-religieuses, la réalisatrice examine les séquelles psychologiques de la violence. Une thématique universelle, comme elle l’a confié à Nawaat. Le résultat est un drame aux allures de thriller psychologique.
L’affiche des JCC 2024: La vision d’El Seed
El Seed nous présente sa vision de l’art de la calligraphie arabe et son implication pour la conception de l’affiche officielle de la 35 ème édition des JCC. Mais où se positionne sa création, entre identité arabe et africaine ?
JCC : Silence, on détourne
Les JCC étaient conçus comme un espace d’échange entre les cinémas africains et arabes, un projet décolonial, solidaire et militant. Mais l’approche originelle et le regard critique ont été détournés. Et la dépolitisation est confortée par les choix artistiques et institutionnels, comme celui de nommer Férid Boughedir à la tête de cette édition.
Bringing the world into the classroom: A teacher’s mission to broaden the horizons of rural students through film
In a struggling rural neighborhood, a young teacher revolutionizes students’ classroom experience through film.
Cinéma et télé en Tunisie : Omerta sur les abus sexuels
Les pratiques sexuelles controversées de certains hommes du milieu du cinéma et de la télévision sont notoires. Certains d’entre eux ne s’en cachent même pas. « On voyait des réalisateurs d’un certain âge sortir avec des filles très jeunes. Ce genre de choses étaient banalisées chez nous », confie une actrice tunisienne.
«Memories of Concrete», entretien avec Yasser Jridi
« Memories of Concrete » est un court-métrage expérimental, aux confins du journalisme et de la création artistique. Le film basé sur des images prises au marché central, offre un cocktail détonnant qui mixe les enregistrements vidéo de corps en mouvement, avec des créations graphiques. Avec ses sons enregistrés et ses dialogues incrustés, le réalisateur met en évidence les contradictions et l’évolution paradoxale des Tunisiens.
Nawaat Festival #3
Nawaat Festival est de retour pour sa 3éme édition, qui se tiendra du 15 au 17 décembre 2023. Pour l’occasion, nous ouvrons à toutes et à tous notre espace pour un évènement culturel alternatif et multi-arts, mettant en avant les artistes et les œuvres défendant nos valeurs communes de justice et de liberté. Cette nouvelle édition placée sous le signe de la résistance propose aux festivalier.es de la musique, du cinéma, de la photographie, et de la danse.
Que dit l’annulation des JCC sur l’engagement pour la Palestine ?
L’annulation surprise de la session 2023 des Journées cinématographiques de Carthage, prévues du 28 octobre au 4 novembre, a laissé un vide. Mais cela a également permis de réfléchir sur le rôle du cinéma, et de l’art en général, dans la défense des droits humains des palestiniens.
Les filles d’Olfa : rencontre avec deux jeunes actrices sur la corde raide
Dans un mélange des genres étourdissant, Les filles d’Olfa, sorti le 20 septembre, suit la trajectoire d’une famille brisée par l’embrigadement à Daech. Au cœur de ce dispositif, deux jeunes actrices nous parlent de leur expérience dans ce film déroutant. Rencontre.
Cinéma : «Géologie de la séparation», radical et poétique
«Géologie de la séparation» suit Abderrahmane qui a fui la guerre civile en Libye, et Laly, originaire d’un pays d’Afrique de l’Ouest. Le documentaire en noir et blanc s’ouvre sur un centre de détention de migrants. Apparaissent des individus filmés par des caméras de surveillance, condamnés à l’attente dans l’antichambre de l’errance.
Djerba Arab Film Festival : cherchez l’imposture
La directrice du Djerba Arab Film Festival, la pilote de rallye Abla Lassoued, réussit la prouesse d’organiser l’événement sans spectateurs. Ses nombreuses apparitions médiatiques en Égypte témoignent du réseau qu’entretient cette Tunisienne souhaitant s’intégrer dans l’industrie culturelle.
أزمة قطاع الثقافة: حياة قطاط قرمازي، وزيرة قيس سعيد برائحة بن علي
جاءت حياة قطاط قرمازي من البيروقراطية الثقافية إلى حكومة نجلاء بودن ذات الميلاد العسير. وأدت الإنتاج السينمائي وعاد في عهدها الحجب للقاعات المظلمة وحتى معرض الكتاب. من شب بين أروقة الوزارة زمن بن علي واعتاد مكاتب المنظمة العربية للتربية والثقافة والعلوم (الألكسو) التي لطالما عبقت رائحتها بدكتاتوريات الأنظمة الأعضاء، شاب على تدمير قطاع برمته.
« Shoot in Tunisia » : Pas de palme pour le CNCI à Cannes
A l’occasion du Festival de Cannes, le Centre National du Cinéma et de l’Image (CNCI) a voulu mettre les petits plats dans les grands en lançant la campagne «Shoot in Tunisia». Mais faute d’arguments, sa brochure fera pâle figure face à l’offre marocaine.
Reportage-Gabes Cinéma Fen : Décentraliser, émanciper l’image et innover
La 5ème édition du festival Gabes Cinéma Fen s’est tenue du 27 avril au 2 mai, avec 34 films au programme. « Le cinéma qui nous représente est minoritaire, délibérément en marge du cinéma dominant. De par sa propension à l’hybridation et à l’expérimentation, il est rétif aux classifications traditionnelles imposées par le marché », déclare le directeur artistique de l’événement.
Gabès Cinéma Fen : Poignantes frontières à El Kazma
Le festival Gabès Cinéma Fen a fait la part belle à la vidéo, lors de cette cinquième édition, sous la direction artistique de Malek Gnaoui et de la curatrice Antje Ehmann. Neuf vidéos ont ainsi été projetées à l’intérieur de neuf conteneurs, du côté de la corniche de Gabès, à quelques mètres des casemates (bunkers) de la deuxième guerre mondiale.
Gabes Cinema Fen : On ne naît pas minoritaire, on le devient
Pour sa cinquième édition qui se déroule du 27 avril au 2 Mai, le festival Gabes Cinéma Fen n’a ni tapis rouge ni cérémonies. C’est un des avantages de la sobriété budgétaire; aller à l’essentiel. Le lancement du festival peut facilement s’incarner dans un débat d’une qualité et pertinence insoupçonnables tenu à Dar K. Le sujet : cinéma et « minorités ».
Crise du cinéma en Tunisie : La fermeture d’Amilcar, partie émergée de l’iceberg
Le cinéma tunisien a connu une décennie miraculeuse. Mais en dépit des résultats inespérés, le ministère de la Culture choisit l’austérité plutôt que l’investissement, le contrôle plutôt que la régulation. Et les salles obscures se ferment.
Cinéma : «Ashkal» de Y. Chebbi, de la spectralité à la «plasticité» du feu
Ces immolations répétitives jusqu’à l’immolation finale de la multitude ne sont que le retour du spectre refoulé, celui de Bouazizi et de tout ce qu’il représente comme aspiration à la justice. Sa figure nous hantera et nous continuerons à nous immoler indéfiniment sans pouvoir faire notre deuil tant que le corps de notre Histoire reste malade et en manque de justice.