Durant ramadan, le traditionnellement discret ministère des Affaires religieuses a décidé de s’inviter dans l’actualité. Annonce de 50 nouvelles mosquées, démarche prédicatrice, réactions ministérielles aux fictions télévisuelles, introduction de nouveaux rites, limogeage d’un imam syndicaliste détracteur… le ministre Ibrahim Chaibi fait dans la surenchère.
Reportage: La Madonne de Trapani à la Goulette, une migrante bien accueillie
Sur la petite place devant l’église Saint-Augustin-et-Saint-Fidèle de La Goulette, les curieux font foule. C’est le 15 août, jour de l’assomption de la Vierge, que la Madonne de Trapani va sortir de son refuge sacré pour bénir les bateaux des pêcheurs, une vieille tradition du quartier goulettois de la « petite Sicile ». Désormais, il n’y a pas que des riverains et autres Italiens et Maltais d’antan. De nombreux fidèles subsahariens ont rejoint la célébration.
Télévision : Les errances ramadanesques du Mufti de la République
Au moment où le besoin de réforme de l’enseignement religieux se fait impérieux, au moment où l’Etat est face à l’obligation de repenser son discours officiel quand il s’agit de questions religieuses, le Mufti de la République s’avère, lors de ses apparitions télévisuelles quotidiennes, hors du temps, inapte à porter un propos modéré et convaincant. Pire : il instrumentalise la religion et un média du service public pour promouvoir une vision politique de la société tunisienne.
L’Histoire au risque de Bourguiba
Les thuriféraires de Bourguiba, l’ont expulsé de l’Histoire pour le déposer au paradis de la métahistoire. Il est ainsi devenu une icône et à l’occasion un instrument de mobilisation de l’opinion publique. Au pire, on s’attend à ce que Bourguiba soit érigé en énorme statue dans la plus grande avenue du pays et qui pourrait coûter à l’État 650 mille dinars.