Le 26 juin correspond à la Journée internationale contre l’abus et le trafic des drogues. Décrétée par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, cette journée est une occasion pour rappeler la dangerosité du fléau du trafic et de la consommation des drogues illicites.
Reportage à Mellassine : ACAB et drogues partout, justice nulle part
« Je regrette le jour où j’ai lancé une pierre sur un policier », lance un habitant de Mellassine. 13 ans après la révolution, les ressentiments envers les policiers ne faiblissent pas pour autant. Plaque tournante du trafic de drogues, la cité s’enfonce dans la délinquance et la misère. L’étranger semble la seule porte de sortie.
VIH en Tunisie : La maladie de toutes les exclusions
Plus de 7 mille personnes vivent avec le VIH en Tunisie. Seules 26% d’entre elles connaissent leur état sérologique et sont prises en charge. Le poids des tabous pèse sur le processus de prévention et de dépistage du VIH. Et la stigmatisation des séropositifs par le personnel de santé complique davantage leur prise en charge.
Hay Hlel : Récits de vies ruinées par le Subutex
«A Hay Hlel, si je trouve quelqu’un vendant du Subutex, je le tue », clame Lotfi en s’adressant aux jeunes du quartier. Ancien trafiquant de drogue, il a passé 27 ans en prison. Du coup, quand on lâche le mot « Subutex » au milieu de cette foule, certains se taisent, d’autres balbutient : « Tu n’en trouveras pas ici ». Quelques instants après, les langues se délient pour dévoiler les histoires marquantes de riverains récemment décédés dont un couple de jeunes âgé de 23 ans. Certains se proposent de nous guider vers les hautes collines qui surplombent le quartier, fief des consommateurs.
Drogues en Tunisie : Les consommateurs, en taule ou livrés à eux-mêmes !
Avec un poids démographique de plus en plus important, un taux de chômage alarmant et une succession rapide de bouleversements socio-politiques, les jeunes tunisiens sont confrontés à de grandissants problèmes d’inclusion sociale. Une situation qui les rend vulnérables à un usage addictif des drogues. La descente aux enfers s’avère facile surtout avec la stigmatisation sociale étouffante et un cadre légal qui a prouvé son échec. Pour sa part, l’Etat n’a que l’approche répressive comme réponse et tarde à recourir aux traitements de substitution aux opiacés.
Drogue injectable en Tunisie : Interview du Dr Tahar Cheniti, SG du Croissant Rouge
Nos jeunes, quand ils s’initient à la drogue, le font en sniffant de la colle, qui est ce que l’on appelle la drogue du pauvre. En effet les jeunes Tunisiens n’ont pas forcement les moyens de se payer autre chose.