Fiction 4

« Ali Chwerreb » sur Attessia: Questionnement social & responsabilité artistique

En élaborant un produit culturel —film, pièce de théâtre, feuilleton, livre, etc.—, l’artiste tend un miroir à la société. Il lui soumet une ou plusieurs de ses constructions : un phénomène répandu, une situation singulière, un parcours marquant, une accoutumance… Il l’interroge. Il ouvre le débat. Le feuilleton « Ali Chwerreb », on le voit depuis le début du Ramadan sur la chaîne d’Attessia, questionne le spectateur tunisien, le provoque, l’émeut, le heurte… l’incite à prendre la parole, à critiquer, à approuver… à s’exprimer. Le débat est donc bien ouvert. Et de ce point de vue, le feuilleton est réussi.

« Le Bandit » de Taoufik Ben Brik : littérature couillarde ou machine à texticules ?

Si Ben Brik ne cesse de prêcher une littérature qui se veut couillarde, on lui doit quelques paquets de « texticules » méconnues. Le Bandit, qui vient d’être réédité aux Sud éditions, treize ans après sa première publication parisienne, en est un bon exemple. C’est l’histoire d’un Plagieur qui vole des bribes de livres entiers pour les recycler en un livre plein de tics, de trucs et de machins. Mais pour le « fou du paragraphe » qu’il est, on regrette qu’il le fasse en poseur. Faudrait-il lui taper dans le dos ? Un peu, oui, car ce serait dans tous les cas aussi efficace que de l’inviter à boxer.