Gauche 56

Le Front Populaire est-il toujours de gauche ?

Depuis les élections de la constituante, le Front Populaire a fait prévaloir la lutte idéologique entre le courant laïc et le courant islamiste, au détriment d’une lutte primordiale sur les réformes socio-économiques qui vise à atténuer la fracture régionale et sociale, à l’origine de la révolution. La remise en question du modèle de gouvernance hérité de l’ancien régime, qui freine notre développement, est passée au second plan.

Victoire de la Destourie victoire à la Pyrrhus

Les résultats de la présidentielle montrent finalement que les adeptes de l’ancien régime ne pèsent finalement qu’un petit « 10 % » de la population en âge de voter. Cela est confirmé par les voix qui se sont portées sur le presque nonagénaire, rescapé de la Destourie, et véritable patriarche de la bourgeoisie tunisienne.

Que va faire le Front Populaire au second tour ?

Alors que le Front Populaire n’a pas, officiellement, annoncé sa décision, des figures du parti annoncent, déjà, la couleur. Connu par son rapprochement de Nidaa Tounes, Mongi Rahoui affirme que le front n’appuiera jamais Moncef Marzouki, « ce candidat, ex-président de la République qui a incité à la haine et à la violence et a cautionné les actes terroristes des extrémistes ». Cette déclaration laisse entendre que le soutien de Rahoui va au candidat de Nidaa Tounes, Béji Caid Sebsi.

Pourquoi je voterai Hamma Hammami le 23 novembre 2014 !

Pour l’heure il faut barrer la route à Moncef Marzouki qui n’est que le cheval de Troie des islamistes d’Ennahda et du Qatar. Il faut lui barrer la route car au cours de ces trois années il n’a fait que traîner dans la boue la Tunisie et les Tunisien(ne)s. Il n’a pas hésité, dans le seul but de garder le pouvoir, à s’appuyer sur les pires voyous des LPR et sur les takfiristes, lesquels, en temps normal auraient fait l’objet de poursuites judiciaires pour incitation à la haine et à la violence.

Éloge de la médiocrité

Que retiendront les téléspectateurs de la prestation de notre Hamma national ? Des propositions concrètes à mettre en œuvre dès les premiers 100 jours de sa prise de fonction ? Un peu à l’image du candidat Hollande : « Moi, Président je…! » Vous connaissait la suite.

Mise au point suite aux prétendues démissions au sein du Front Populaire en Ile de France

Le site internet “nawaat” a publié le 1er octobre un texte intitulé “Pourquoi nous quittons le Front Populaire“, signé “Militants et membres fondateurs du Front Populaire – Ile de France”.
La coordination Ile de France du Front Populaire:

– informe l’opinion publique qu’elle n’a enregistré aucune démission ces derniers temps. Bien au contraire, les différentes composantes du Front Populaire en Ile de France sont aujourd’hui plus que jamais unies et solidaires. En témoigne l’excellente campagne que mènent les militantes et les militants du Front Populaire pour les législatives dans la circonscription France 1.

Pourquoi nous quittons le Front Populaire

Nous avons décidé d’assumer nos responsabilités, nous militants et membres fondateurs du FP-IdF, d’annoncer aujourd’hui que nous le quittons. C’est une décision difficile, qui nous pèse, parce qu’au Front Populaire, nous avons des camarades et des amis, dont nous ne confondons pas les luttes sincères avec l’opportunisme de leurs dirigeants, et parce que nous ne souhaitons aucunement nous couper d’eux. C’est ce qui a jusque là retardé notre prise de décision.

Les élections en Tunisie : Quel choix ?

Les sondages – dont on se demande parfois s’ils n’ont pas pour autre fonction d’orienter et d’inciter le choix des électeurs – donnent, évidemment, les mouvements Ennahda et Nida Tounes au coude à coude mais néanmoins loin en tête des intentions de vote devant les autres formations politiques. Comme si nous étions condamnés à subir une bipolarisation « inéluctable » obligeant du même coup les autres formations à courir derrière les deux « grands » pour survivre et espérer glaner quelques strapontins. On est loin des 115 « partis » et des 1517 listes des élections de 2011.

La Polit-Revue : Les limites de la gauche libérale – libertaire

La semaine politique du 23 au 29 juin a connu les répliques du mini séisme du putsch interne au dernier Conseil national Nidaa Tounes. Le parti de Béji Caïd Essebsi affine sa position sans convaincre les plus crédules parmi ses alliés, tandis que la gauche tunisienne hors Front Populaire joue désormais « le maintien », telle une formation sportive qui sait qu’elle a raté la saison en cours et qui doit se préparer pour les échéances ultérieures. Il faut dire que même la gauche de cette gauche, le PSG, s’était résignée à front chapeauté par Nidaa.

Révolution du Bardo ou nouveau traité du Bardo ?

Une délégation du FG s’est récemment rendue en Tunisie en soutien à la mobilisation du Bardo pour la dissolution de l’ANC. Pour rappel, l’ANC (Assemblée Nationale Constituante) qui siège au Bardo à Tunis est la seule institution fruit des acquis de la révolution tunisienne. Elle est également la seule instance représentative du peuple Tunisien dans son ensemble.

« Sus à l’extrême gauche athée » ? : Voilà donc la « nouvelle » trouvaille d’Ennahda

Comme à son habitude, Ennahda, au lieu de répondre et de tenter de résoudre le ou les problèmes qui se posent, cherche toujours une échappatoire en désignant un nouvel ennemi. On pourrait presque appliquer cette maxime qui dit : « Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt ». Mais je laisse à chacun le soin d’imaginer qui est le sage et qui est l’idiot.