Alors que le pays vit au rythme de pénuries et de coupures d’eau potable, le gouvernement s’apprête à autoriser l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste, une activité fortement consommatrice d’eaux douces.

Alors que le pays vit au rythme de pénuries et de coupures d’eau potable, le gouvernement s’apprête à autoriser l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste, une activité fortement consommatrice d’eaux douces.
C’est sur les schistes controversés que les députés de la Commission de l’énergie semblent s’être heurtés hier. Retour sur une ambiguïté source de blocage.
Assurément, 2014 fut, par excellence, l’année des guerres froides. Ainsi, au cours des trois dernières années, la rue fut le théâtre de toutes sortes de manipulations et de pressions sur les différentes parties politiques, qu’elles soient au pouvoir ou dans l’opposition. Mais, après la chute de la Troïka et l’avènement du gouvernement “consensuel” de Mehdi Jomaa, les luttes politiques et les guerres de pouvoir se sont retranchées dans les coulisses. Ce qui eut pour effet de neutraliser la contestation de la rue, à la dernière étape d’un processus transitionnel difficile, sous la pression de la crise économique et de la lutte contre le terrorisme.
Le dilemme du gaz de schiste ressurgit. Dans une interview accordée à l’agence Tap, le 4 septembre 2014, Mehdi Jomaa affirmait que son « gouvernement est déterminé à explorer le gaz de schiste », estimant que les critiques n’arrêteront pas ce projet. Une déclaration qui n’a pas été apprécié par les anti-gaz-de-schiste qui craignent une « catastrophe écologique », voire « une logique d’inféodation aux multinationales ». Certains estiment même que ce gouvernement provisoire de technocrates est en train de dépasser ses prérogatives.
Le navire BIGORANGE XVIII de Schlumberger (le même Schlumberger, ancien employeur du ministre de l’Industrie Kamel Bennaceur) procède actuellement à des opérations de fracturation hydraulique au large des îles Kerkennah, malgré les risques environnementaux. Il s’agit très probablement de la plateforme Miskar.
Une grande partie de la classe politique tunisienne se félicite du gouvernement des “technocrates indépendants” remplaçant celui de la Troïka. C’est avec des Curriculum Vitae beaucoup plus riches que ceux des deux derniers gouvernements que les membres de l’équipe du gouvernement Jomaa ont pu séduire un bon nombre de Tunisiens.
Hier, 19 novembre 2013, lors d’un dîner-débat organisé par l’ATUGE (Association des TUnisiens des Grandes Ecoles), Mehdi Jomaa, ministre de […]
« Un premier puits a été foré par fracturation en 2010 ». C’est avec cette phrase que la Banque Africaine de Développement a confirmé, dans son dernier rapport sur le gaz de schiste en Afrique, l’existence d’un forage qui a été effectué en 2010 en Tunisie. Pourtant, Rchid Ben Dali, Directeur Général de l’énergie affirme : « Moi, Directeur Général de l’Energie, vous confirme que nous n’avons effectué aucune exploration et aucune activité liée au gaz de schiste ! »
Le Conseil constitutionnel français a décidé, le vendredi 11 octobre 2013, de valider la loi du 13 juillet 2011 qui interdit l’utilisation de la fracturation hydraulique, technique qui sert à extraire les hydrocarbures non conventionnels comme le gaz de schiste… La Banque Africaine de Développement a publié quant à elle, le 17 octobre 2013, un rapport dans lequel elle dit que le projet de Shell en Tunisie est toujours en cours d’étude … Qu’en est-il vraiment de la position des autorités tunisiennes et où en est le projet de Shell ?
Le nombre de permis en cours de validité s’élève à 49 permis (40 de recherche et 9 permis de prospection). Ces permis sont opérés par 31 compagnies pétrolières nationales et internationales parmi 59 compagnies actives dans le domaine de l’exploration.
Parlons du pétrole : il semble que Monsieur Balghouthi ignore complètement les activités pétrolières en Tunisie, sans parler du monde entier. Il parle de 4 milliards de barils les réserves potentielles en Tunisie ! Vous ne voyez pas que vous exagérez trop ?
Dans cet article nous allons essayer de simplifier au maximum le langage pour que le lecteur puisse comprendre facilement les termes techniques et suivre ce mythe de « gaz de schiste » en Tunisie.
Les fausses rétractations du Ministre de l’Industrie, les réserves émises par le Ministère de l’Environnement, les pétitions facebookiennes ou les sit-in pacifiques devant le Ministère de l’Industrie ne feront pas fléchir ces mamelouks, ces Mustapha Khaznadar au service d’un émirat tremplin par lequel la Royal Dutch Shell s’apprête à transformer en paysage lunaire le Centre de la Tunisie.