En deux semaines, la pétition contre le projet de loi « Immeuble Menaçant Ruine » a déjà réuni plus de 1 100 signataires. Lancée par les associations de défense du patrimoine bâti, elle tire un signal d’alarme contre le projet de loi élaboré par le ministère de l’Équipement et prochainement soumis à l’Assemblée des Représentants du Peuple. Une proposition législative considérée comme précipitée, absurde et dangereuse par des experts en patrimoine.
Déforestation de Radès : L’environnement, cadet des soucis du gouvernement
Le ministère de l’Equipement a fait paraître en novembre 2017 un appel d’offre pour la construction d’une voie rapide reliant la banlieue nord à la banlieue sud de Tunis et ce, afin de désengorger le centre-ville. Le tracé de cette nouvelle route prévoit le déboisement de 15 mille arbres de la forêt de Radès pour une surface totale de 30 hectares, ce qui a conduit l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE) à refuser le projet, qui semble pourtant toujours à l’ordre du jour.
La Cité de la Culture : L’archipel des manœuvres douteuses
Entamé en 2006, les premières prévisions d’achèvement du projet sont prévues pour la date d’août 2008. Elles sont reportées pour la fin du premier semestre 2009. L’inauguration officielle de l’édifice devait se tenir le 7 novembre de la même année, date de la célébration du Changement et la réélection du Président déchut pour un nouveau mandat 2009/2014. Depuis, le projet n’a jamais cessé de changer de date d’achèvement, de 2009 à 2010, puis 2011 et enfin pour 2018.
Mais qu’est-ce qui s’est passé exactement pour que les travaux d’exécution dudit projet trainent en longueur ? Historique et état des lieux…
L’état des routes en Tunisie : un laxisme intolérable !
Un proverbe chinois dit : « Seul celui qui a emprunté la route connaît la profondeur des trous ». En Tunisie, l’état des routes est déplorable. De Bizerte à Ben Guerdane, de Sousse à Ain Drahem, les crevasses, les trous et autres obstacles obstruent la circulation routière. Dans certains cas, la route incarne —à elle seule— un véritable danger pour les conducteurs. Outre ces plaies béantes, en guise de ralentisseurs, les dos-d’âne non signalés causent des dommages quotidiens, surtout la nuit, étant indécelables jusqu’au dernier moment. Leurs présences n’étant annoncées par aucune signalétique réfléchissante.
Le ministère de l’équipement couvre-t-il encore des affaires de malversation ?
Mise à jour : Le 20 décembre 2017, la cour d’appel de Jendouba a classé l’affaire dans laquelle est poursuivi Jalel Dridi pour corruption d’un fonctionnaire public et faux et usage de faux. Kamel Oueslati, poursuivi dans la même affaire, a également été relaxé par la même cour. Aucun recours en cassation n’a été déposé depuis, ce qui signifie que l’affaire est désormais définitivement close.