La semaine du 15 au 21 avril est marquée par ce qui constitue en partie une survivance de l’ancien régime. Un vestige de l’ère bénaliste se rappelle au bon souvenir des Tunisiens : en l’absence d’intérêt de la jeunesse pour le débat politique, le football capte et cristallise une fougue et une énergie potentiellement insurrectionnelles
La Polit-Revue : Rive droite, rive gauche
Un an après une répression aussi féroce qu’incompréhensible, le 9 avril était cette année particulièrement attendu. De l’eau a coulé sous les ponts depuis, mais la veille de la 75ème commémoration de martyrs, les déclarations d’Ali Larayedh, totalement dans le déni, ne font rien pour apaiser le traumatisme d’un épisode noir de l’après révolution.
La Polit-Revue : Motions contre potions
La semaine politique du 1er au 7 avril 2013 est l’une de ces semaines en apparence plutôt calmes, mais qui recèlent une intense activité dans les arcanes aussi bien du pouvoir que de l’opposition. Chronique dédiée à la mémoire de mon ami Faouzi Ben Mrad
La polit-Revue : Un forum plus mondial que social
C’était prévisible étant donnée l’ampleur de l’évènement : la vie politique tunisienne fut éclipsée par la tenue du premier Forum Social Mondial en territoire arabe, comme suspendue aux modalités de son déroulement. Si le FSM se veut théoriquement apolitique, tout ou presque y est politique, et l’édition 2013 n’a pas échappé à ce paradoxe.
La Polit-Revue : Indépendance, et cætera
Lorsque Gainsbourg chantait en France « Aux armes, et cætera », la Marseillaise version reggae irrita alors passablement l’aile […]
La Polit-Revue: A gauche toute !
La scène politique tunisienne continue à se décanter lentement mais sûrement. Pour les principaux grands partis politiques du pays, se structurer passe aussi par prendre position les uns par rapport aux autres. C’est chose faite cette semaine pour le Front Populaire, alors que Chokri Belaïd, 40 jours après sa mort, continue d’être une figure qui cristallise autant la colère que l’espoir de la (vraie) opposition.
La Polit-Revue : « Troïka 2 » ou Perestroïka ?
C’est un Premier ministre visiblement exténué qui a annoncé vendredi la composition de son gouvernement. A mi-chemin entre un accouchement aux forceps et une césarienne, l’annonce d’une liste en grande partie recyclée ouvre la boite de Pandore aux critiques les plus légitimes.
La Polit-Revue : La fête en guise de deuil
Nous sommes le 3 mars 2013 et le remaniement ministériel n’a toujours pas eu lieu. Mais même sans gouvernement, la semaine politique fut chargée en Tunisie. En vrac, le Harlem Shake a été décrété « haram » par les cheikhs, l’enquête sur l’assassinat de Chokri Belaïd avance de manière substantielle, et les habitants de Ksar Hellal ont cru observer une apparition d’Habib Bourguiba.
La polit-Revue : Un morbide commerce posthume
« Il ne sera pas parti seul, il aura emporté ce satané gouvernement avec lui ». Nous sommes le 8 février lorsque cette phrase d’un proche de Chokri Belaïd est lâchée devant son cercueil. Il aura fallu près de deux semaines d’agonie gouvernementale pour que la prophétie se réalise. Dès le 10 février, nous évoquions ici-même la possibilité d’une manœuvre politique de l’ex Premier ministre Jebali. Il faut dire que la promptitude avec laquelle le coup de poker du gouvernement de technocrates fut lâché avait tout d’un gage en trompe-l’œil.
La polit-Revue : Technocrates : « Ni pour ni contre, bien au contraire ! »
On le savait déjà, notre classe politique affectionne les reports et les atermoiements. Sauf qu’au lendemain d’un assassinat politique de la pire espèce, chaque report d’une remise à plat gouvernementale est perçu comme un report de trop, à juste titre
La polit-Revue : Chokri Belaïd au panthéon de la gloire
En ces temps d’affliction et de deuil national, une chronique politique parait presque indécente. Mais Chokri Belaïd, qui disait préférer mourir pour ses idées plutôt que de lassitude et de vieillesse, préfèrerait aussi sans doute que continue à s’exprimer une parole libre pour évoquer, à défaut de comprendre, l’ignominie qui l’a fauché en pleine ascension.
La Polit-Revue: L’impasse
Difficile de rendre compte en une chronique de l’état de chaos qui règne sur l’ensemble de la classe politique en Tunisie. Ambiance de fin de règne pour une troïka où les démissions répondent aux menaces de retraits et autres ultimatums, tandis que la violence politique reprend de plus belle en ciblant désormais les meetings de l’ensemble des partis d’opposition.
La polit-Revue : Le remaniement ne sera pas télévisé
La semaine du 20 au 27 janvier promettait beaucoup en termes de reconfiguration des diverses forces politiques en Tunisie. Au final, des bémols sont systématiquement venus décevoir les attentes des observateurs : le front politico-électoral al Joumhouri – Nidaa Tounes – al Massar est quasiment un non évènement en l’absence d’al Jabha, toujours réticente.
La polit-Revue : Un long et douloureux apprentissage du pluralisme
Tunis, 14 janvier 2013, c’est jour de manif, mais aussi jour de récup’ ! Afin d’aller au-delà de l’institutionnalisation de l’aspect « carnaval » de la révolution, nous sommes allés au contact des rassemblements les plus théoriquement apolitiques, pour constater que politique et esprit partisan sont en réalité omniprésents…
La polit-revue: Vers une fausse joie
Peut-on célébrer l’anniversaire de la révolution ? « Oui, mais pas avec tout le monde », répondrait Desproges ! La veille du deuxième 14 janvier d’après révolution, si le climat politique se détend, officiellement, avec un semblant d’initiative de dialogue national à Carthage, il se crispe, voire se para-militarise en coulisses, comme le révélait Nawaat cette semaine, ce qui nous vaut au passage un deuxième Nawaatgate en deux mois.
La polit-revue: 2013, Une entame sur les chapeaux de roues
Le pouvoir le sait : la période du 17 décembre au 14 janvier est synonyme d’entrée dans une zone de turbulences. Même s’il est l’émanation d’une Assemblée élue, l’actuel gouvernement n’échappe pas à la poussée de fièvre révolutionnaire coïncidant avec une période chargée en symboles…
La Polit-Revue : Une fin d’année politique délétère
Quelques lecteurs m’ont reproché un article plutôt descriptif, dimanche dernier, autour des évènements de Djerba. Ils n’ont pas tort. Mon texte s’inscrivait sciemment dans une instantanéité, il répondait à une demande pressante : celle d’avoir le compte-rendu, à chaud, de témoins oculaires d’un évènement qui, aujourd’hui encore, reste complexe à appréhender.
La Polit-Revue : A qui profite la razzia de Djerba ?
Si à Sidi Bouzid, sorte de match allé d’une troïka qui pensait « jouer à domicile », l’actuel pouvoir a subi une humiliante déroute, le même pouvoir ne semble pas mécontent de l’issue de la « razzia de Djerba » samedi. Pourtant, la conquête de l’île aux dépens de Nidaa Tounes ne s’est pas faite sans y laisser quelques plumes : les vainqueurs de cet épisode ne sont pas forcément ceux qu’on croit…