politique culturelle 4

«Statut de l’artiste»: consécration du corporatisme et atteinte à la liberté d’expression

Adopté par le Conseil des ministres le 6 décembre 2017 et soumis récemment à la Chambre des députés, le projet de loi relatif à l’artiste et aux métiers artistiques suscite, à fortiori, beaucoup de réactions. Appelé à tort « statut de l’artiste », il était censé répondre aux aspirations des artistes dont beaucoup étaient à l’avant-garde de la révolution du jasmin. Il n’en est malheureusement rien, car au lieu de leur octroyer des avantages tangibles et de protéger concrètement leur liberté de création, ce projet de loi est venu consacrer, d’un côté, un corporatisme centralisé, et donner, de l’autre côté, au ministère de la Culture un pouvoir qu’il ne doit plus avoir depuis l’adoption de la Constitution de 2014.

Médias : Quand le ministère de la Culture se conjugue en ministère de l’Evénementiel

Le tapage médiatique autour de la démission d’Amel Moussa de la direction du Festival International de Carthage rappelle une tendance devenue norme au fil des années : La couverture des activités du ministère de la Culture renvoie l’image d’une institution dont la principale vocation est la production événementielle. Pourquoi autant d’intérêt pour cette vocation ? Est-il justifié ? A quel point cette image médiatique concorde-t-elle avec la réalité ?

Quand l’Union européenne s’intéresse à la culture tunisienne

Le 22 septembre, cinq députés européens et une trentaine de membres de la société civile se sont réunis à l’Association Art rue à Tunis pour débattre des problématiques du secteur culturel: Est-ce que la coopération Tunisie-UE veut dire l’imposition d’une vision pour la culture à laquelle la Tunisie doit adhérer ? Est-ce que cette coopération se réalisera en parallèle/en complémentarité avec une nouvelle politique culturelle nationale ?

Culture : Les festivals « internationaux », un mensonge d’Etat

Le qualificatif « International » est accolé à près d’une dizaine de festivals d’été publics. Un branding trompeur puisqu’aucune de ces manifestations n’a vraiment ce caractère. De quoi en faire une sorte de publicité mensongère éludant l’échec du ministère de la Culture à réaliser un des objectifs de ces manifestations : l’attractivité mondiale censée accroitre la visibilité de la culture tunisienne à l’échelle internationale et, sur le plan économique, promouvoir la destination Tunisie.