A force de se vouloir « pour tous », le Festival de Carthage est devenu, au fil des années, inodore et incolore. Confus sur son identité et sa vocation, cet événement culturel majeur, aujourd’hui à sa 52ème édition, se laisse dominer par deux tendances : une sourde adhésion à la musique de variété et aux artistes surplaylistés par les radios privés et un classicisme étouffant sans nulle proximité avec le grand public. Les aspirations annoncés par ses organisateurs se retrouvent trahies par leur propre programmation.
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