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Le Premier ministre tunisien Ali Larayedh (c), le 3 août 2013 à Carthage (AFP/Archives, Fethi Belaid)

Le Premier ministre tunisien, Ali Larayedh a prévenu mardi qu’il ne tolérerait aucune “atteinte” à l’État alors que l’opposition prépare une semaine de protestation pour pousser le gouvernement dirigé par les islamistes à la démission, selon l’agence officielle TAP.

Ali Larayedh a dit qu'”il n’y aura aucune hésitation ou recul face à ceux qui, par le terrorisme, l’anarchie ou la révolte, porteront atteinte aux institutions de l’État“, a rapporté l’agence, précisant que le Premier ministre répondait à une question sur les manifestations que prépare l’opposition.

La Tunisie est plongée depuis près d’un mois et l’assassinat du député Mohamed Brahmi dans une profonde crise politique, une coalition d’opposants réclamant la mise en place d’un gouvernement apolitique de salut national, une revendication rejetée par le parti Ennahda.

L’opposition a prévu de multiplier les manifestations à Tunis et en province à compter du 24 août pour arracher le départ de l’équipe au pouvoir, une action baptisée “semaine de la colère“.

L’une des figures de l’hétéroclite coalition d’opposants, Hamma Hammami, a souligné mardi lors d’une conférence de presse que ce mouvement sera pacifique.

Nous n’avons appelé ni à la violence ni à l’effraction, juste à des sit-in pacifiques afin de faire partir la coalition au pouvoir et les responsables désignés sur des bases partisanes et non de compétence. […] Le Front de salut national va poursuivre la campagne et s’il y a des violences ce sera de la part des autorités a-t-il déclaré

La Troïka au pouvoir est accusée d’avoir failli sur le plan sécuritaire face à l’essor de la mouvance jihadiste, mais aussi dans le domaine économique, alors que les revendications sociales étaient au cœur de la révolution.

Un premier gouvernement dirigé par Ennahda avait déjà été poussé à la démission après l’assassinat, en février dernier, de Chokri Belaid une autre figure de l’opposition.

Via AFP